Le
9 mars, des manifestations sont prévues partout dans le pays pour
exiger le retrait de la loi sur le travail.
À
Clermont-Ferrand,
Manifestation
en direction de la préfecture
départ
13H00
le
collectif jeune clermontois contre la loi travail part de 12H20
devant la fac de Gergovia pour rejoindre la Place Delille
Le
début d'un mouvement important et prolongé
jusqu'au
retrait de ce projet ?
C’est
l’objectif que nous devons
dès
maintenant nous fixer.
Nous
ne croyons plus à leurs mensonges
Les
défenseurs de la casse du code du travail nous expliquent, la main
sur le coeur, qu'ils défendent les chômeurs et que, si les patrons
n'embauchent pas c'est parce qu'ils ne peuvent pas licencier
facilement. Ah oui ? Mais si le licenciement était si difficile,
comment expliquer les centaines de milliers de licenciements l'an
dernier et les millions de chômeurs ?
Et
comment la suppression d'une visite médicale à l'embauche, le
passage de 25 à 10% de la majoration sur les heures supplémentaires,
l’aggravation du rythme et de la charge de travail, le fait de
faire travailler les apprentis mineurs jusqu'à 10h par jour, et
l'ensemble des salariés jusqu'à 12h, entre autres horreurs que
comporte cette loi, pourrait-il créer de l'emploi ?
Les
réactions qui ont suivi ce projet ce projet de loi prouvent que nous
sommes nombreux à ne plus être dupes de cette petite chanson
réactionnaire et pro-patronale.
Compter
sur nos propres forces
La
première réaction des directions des confédérations nous sont
apparues bien timides.
Le
premier appel à riposter avait été fixé au...31 mars.
Heureusement, des initiatives de la base sont venues bousculer leurs
calendriers.
L'appel
à manifester le 9 mars a fédéré les organisations de jeunesse, et
recueilli le soutien de plusieurs syndicats. Cette première journée
peut ainsi marquer le début d'une contre-offensive.
A
condition d'être persuadés que nous représentons une force
importante. Preuve en est qu'avant même la première manifestation,
le gouvernement a repoussé au 24 mars la présentation de la loi en
conseil des ministres. Mais 15 jours qu’il compte aussi bien mettre
à profit pour obtenir le soutien de certaines directions syndicales.
Il
y a juste dix ans, le gouvernement de l'époque, qui avait une
étiquette de droite, voulait imposer le CPE, contrat première
embauche, pour les moins de 26 ans, doté d'une période d'essai de
deux ans pendant lesquels le patron pouvait licencier comme il
voulait. Déjà !
La
jeunesse d'abord, puis les salariés, sont descendus massivement dans
la rue, passant de 400 000 manifestants en février à 3
millions début avril. Jusqu'au retrait le 10 avril d’une loi déjà
votée, et donc abrogée sous les coups de boutoir des manifestants.
C'est
donc possible, et aujourd'hui
plus
que jamais, nécessaire
Il
est possible de faire reculer ce gouvernement, sur sa loi pourrie de
casse du code de travail, et bien au-delà, car nous avons déjà
subi de nombreux reculs, avec les lois Macron et Rebsamen, pour ne
parler que des derniers coups reçus.
C'est
peut-être le moment de commencer à préparer la riposte, en en
discutant sur nos lieux de travail et d'études, en organisant
partout assemblées et réunions.
C'est
à nous de prendre en main nos affaires à la base, sans forcément
attendre des mots d'ordre nationaux, qui sont bien timides.
Et
il est certain que nous ne gagnerons pas par une seule manifestation,
aussi massive soit-elle. Valls, droit dans ses bottes, a dit qu'il
irait jusqu'au bout.
Il
faut qu'en face, nous soyons aussi déterminés à obtenir le
retrait. Les grandes manifestations de 2010 sur les retraites ont
montré leurs limites.
Pour
prétendre gagner,
c'est
la grève, le blocage de l'activité économique
que
nous devons mettre à l'ordre du jour.
Il
y va en effet de nos vies, de celles de nos enfants, des générations
futures, que ce gouvernement veut donner en pâture, pieds et poings
liés, au Medef.
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