Michelin
a eu « les honneurs » des médias, dans
le déshonneur lors de
son annonce de 494 suppression de postes,
suivi du « sésame » capitaliste et
patronal « aucun départ contraint » .
Michelin
frappe au sein de son fief à Clermont-Ferrand , au moment même où
sont publiés des résultats financiers positif. C'est en
particulier, l'atelier de rechapage de la Combaude , pourtant
bénéficiaire, ainsi que l’ingénierie qui laisse prévoir moins
d'activité puisque c'est là que sont menées la conception, les
études, la mise en service d'installation industrielle qui en font
les frais.
Dans
la « charrette » des condamnés cela va de
l'ouvrier au cadre autrement dit dans la hiérarchie des salaires, du
plus bas au plus haut tout ça pour « le sacro saint
profit ».
Michelin
n'a aucun état d'âme.
Lors
d'une réunion avec les syndicats, la direction a déclarée
« qu'aucune décision n'a été prise et que les études
concernant la réorganisation des sites Clermontois se
poursuivaient » .
Cette
déclaration concernait-elle l'annonce déjà faite des
suppressions de postes ou faut-il s'attendre encore a de mauvaises
nouvelles ?
Quand
Michelin dit « pas de départs à notre initiative »,
en admettant qu'il y ait des reclassements, il n'en restera pas moins
que la vie de ceux touchés ainsi que celle de leur famille sera
cassée.
Un
reclassement correspond à un nouvel emploi sur un nouveau site de
travail, avec des conséquences sur les avancements de carrière, sur
les augmentations de salaire . Ce changement n'est pas anodin et à
des répercussions sur la vie privée. De plus l'avenir des salariés
peut être brisé, car il peut y avoir difficultés comme une
inadaptation, une insatisfaction dans leur travail sur ce nouveau
poste pouvant se terminer par un licenciement.
Pour
augmenter encore plus ces profits, Michelin maltraite l'ensemble de
ces salariés, suppression de postes, dégradation des conditions de
travail, pas d'augmentation de salaire. Il est grand temps que tous
les travailleurs ripostent ensemble, pour faire valoir leurs droits
car ce sont eux, par leur force de travail tant manuelle
qu'intellectuelle qui permettent à Michelin d'appartenir au CAC 40.
Quand
Michelin dit « c'est parce que nous faisons de bons
résultats que nous pouvons arrêter une activité sans
licenciement avec un accompagnement exceptionnel »,
ceci peut être mis en parallèle avec les déclarations de Valls et
Hollande « c'est en licenciant que l'on pourra embaucher »
en parlant de la loi du travail qu'El Khonri .
A
qui peut-on faire avaler cette « couleuvre » sinon
au MEDEF, les travailleurs n'y croit pas, même les futurs
travailleurs, les étudiants manifestent contre cette ineptie.
Michelin
a été longtemps adepte du « paternalisme », la
vie en vase clos des familles d'employés, on naissait Michelin, on
s'élevait Michelin à travers l'environnement : école, dispensaire,
logement, même le coté
clérical.
Le musée l'aventure Michelin est là pour le rappeler.
De
cette époque, il reste l'école d'enseignement technique Michelin.
Est-ce une coïncidence, qu'au même moment, où ont été annoncé
les suppressions de postes , Michelin organisait une journée porte
ouverte de son école ?
Sur
l'encart publicitaire scotché sur
le journal la Montagne, il est écrit « avancer
ensemble, formation et développement » toute une
philosophie.
L'objectif,
c'est d'apprendre un métier spécifiquement Michelin et l'esprit qui
va avec et de devenir un employé modèle.
Ces
suppressions d'emplois ne sont qu'une facette des attaques subies
par le monde du travail.
A
ceux qui crient haut et fort que la lutte de classe, ça n’existe
pas ou n'a pas lieu d'être, dans le monde d’aujourd’hui avec la
mondialisation, la domination de la finance. Les exploités sont de
plus en plus nombreux face aux exploiteurs avec pour dénominateur
commun : la pauvreté, l'austérité.
LE
MÉCONTENTEMENT EST PALPABLE,
LA
COLÈRE GRONDE
Il
ne suffit plus , de seulement s'indigner mais il faut se révolter,
en s' attaquant directement au domaine économique, là où ça fait
le plus mal aux capitalistes. Pour cela, les exploités ont une arme,
c'est la gréve, la gréve générale.
Pour
le NPA, il
est temps de lutter et de
prendre
la rue et
d'agir pour faire converger toutes les luttes qui s'opposent à la
politique anti-sociale , anti-écologiste, répressive, raciste du
gouvernement. Ce
tous ensemble est nécessaire pour
être gage de victoire.
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