vendredi 18 mars 2016

MICHELIN : APRÈS LES RUMEURS, LE VERDICT

Michelin a eu « les honneurs » des médias, dans le déshonneur lors de son annonce de 494 suppression de postes, suivi du « sésame » capitaliste et patronal « aucun départ contraint » .

Michelin frappe au sein de son fief à Clermont-Ferrand , au moment même où sont publiés des résultats financiers positif. C'est en particulier, l'atelier de rechapage de la Combaude , pourtant bénéficiaire, ainsi que l’ingénierie qui laisse prévoir moins d'activité puisque c'est là que sont menées la conception, les études, la mise en service d'installation industrielle qui en font les frais.

Dans la « charrette » des condamnés cela va de l'ouvrier au cadre autrement dit dans la hiérarchie des salaires, du plus bas au plus haut tout ça pour « le sacro saint profit ».

Michelin n'a aucun état d'âme.

Lors d'une réunion avec les syndicats, la direction a déclarée « qu'aucune décision n'a été prise et que les études concernant la réorganisation des sites Clermontois se poursuivaient » .

Cette déclaration concernait-elle l'annonce déjà faite des suppressions de postes ou faut-il s'attendre encore a de mauvaises nouvelles ?

Quand Michelin dit « pas de départs à notre initiative », en admettant qu'il y ait des reclassements, il n'en restera pas moins que la vie de ceux touchés ainsi que celle de leur famille sera cassée.

Un reclassement correspond à un nouvel emploi sur un nouveau site de travail, avec des conséquences sur les avancements de carrière, sur les augmentations de salaire . Ce changement n'est pas anodin et à des répercussions sur la vie privée. De plus l'avenir des salariés peut être brisé, car il peut y avoir difficultés comme une inadaptation, une insatisfaction dans leur travail sur ce nouveau poste pouvant se terminer par un licenciement.

Pour augmenter encore plus ces profits, Michelin maltraite l'ensemble de ces salariés, suppression de postes, dégradation des conditions de travail, pas d'augmentation de salaire. Il est grand temps que tous les travailleurs ripostent ensemble, pour faire valoir leurs droits car ce sont eux, par leur force de travail tant manuelle qu'intellectuelle qui permettent à Michelin d'appartenir au CAC 40.

Quand Michelin dit « c'est parce que nous faisons de bons résultats que nous pouvons arrêter une activité sans licenciement avec un accompagnement exceptionnel », ceci peut être mis en parallèle avec les déclarations de Valls et Hollande « c'est en licenciant que l'on pourra embaucher » en parlant de la loi du travail qu'El Khonri .

A qui peut-on faire avaler cette « couleuvre » sinon au MEDEF, les travailleurs n'y croit pas, même les futurs travailleurs, les étudiants manifestent contre cette ineptie.

Michelin a été longtemps adepte du « paternalisme », la vie en vase clos des familles d'employés, on naissait Michelin, on s'élevait Michelin à travers l'environnement : école, dispensaire, logement, même le coté clérical. Le musée l'aventure Michelin est là pour le rappeler.

De cette époque, il reste l'école d'enseignement technique Michelin. Est-ce une coïncidence, qu'au même moment, où ont été annoncé les suppressions de postes , Michelin organisait une journée porte ouverte de son école ?

Sur l'encart publicitaire scotché sur le journal la Montagne, il est écrit « avancer ensemble, formation et développement » toute une philosophie.

L'objectif, c'est d'apprendre un métier spécifiquement Michelin et l'esprit qui va avec et de devenir un employé modèle.

Ces suppressions d'emplois ne sont qu'une facette des attaques subies par le monde du travail.

A ceux qui crient haut et fort que la lutte de classe, ça n’existe pas ou n'a pas lieu d'être, dans le monde d’aujourd’hui avec la mondialisation, la domination de la finance. Les exploités sont de plus en plus nombreux face aux exploiteurs avec pour dénominateur commun : la pauvreté, l'austérité.

LE MÉCONTENTEMENT EST PALPABLE,
LA COLÈRE GRONDE

Il ne suffit plus , de seulement s'indigner mais il faut se révolter, en s' attaquant directement au domaine économique, là où ça fait le plus mal aux capitalistes. Pour cela, les exploités ont une arme, c'est la gréve, la gréve générale.

Pour le NPA, il est temps de lutter et de prendre la rue et d'agir pour faire converger toutes les luttes qui s'opposent à la politique anti-sociale , anti-écologiste, répressive, raciste du gouvernement. Ce tous ensemble est nécessaire pour être gage de victoire.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire