dimanche 28 février 2016

8 MARS 2016 ! JOURNEE INTERNATIONALE DE LUTTE DES FEMMES. TOUJOURS MOBILISE(E)S POUR L'EGALITE DES SEXES ET DES DROITS

Depuis un an difficile de trouver quelles ont été les avancées pour les femmes ; peu d’évolution, de la stagnation, quand ce n’est pas de la régression

En France

Le nouveau gouvernement Hollande n’apportera rien de meilleur pour le monde du travail mais continuera, comme le précédent, à faire des cadeaux au MEDEF dont le plus gros sera la casse du Code du Travail.

Bien évidemment la parité en nombre existe au sein de celui-ci mais c’est une parité en trompe l’oeil ! Les ministères « régaliens » sont réservés aux hommes et ceux importants donnés aux femmes les enferment dans les rôles figés qui sont les leurs depuis des siècles : le social, l’éducation, l’enfance… et surtout pas de portefeuille pour les droits des femmes ! On les inclut dans celui la famille !!!

Et la présence féminine se manifeste principalement dans les secrétariats d’Etat, c’est à dire des sous-ministères. Bien que le gouvernement affirme que la lutte contre les violences faites aux femmes est l’une de ses priorités, c’est par leur émancipation qu’elle sera réalisable et pour l’instant il n’en montre pas réellement la volonté politique.

L’égalité n’existe pas non plus dans le milieu du 9ème art qu’est la Bande Dessinée. On l’a vu au dernier festival de la BD d’Angoulême où pas une seule femme dessinatrice n’était nominée alors qu’elles participent au vote pour l’élection et que les créatrices représentent 12,40 % des auteur-e-s.

Le sexisme a la vie dure.

Dans le monde du travail l’égalité professionnelle n’a pas évolué et les salaires des femmes - à compétence égale - y sont toujours inférieurs d’environ 20 % à celui des hommes.

Plus on monte dans la hiérarchie,
plus les postes importants sont réservés à ceux-ci.

Dans certaines professions elles sont toujours en minorité
pour ne pas dire quasiment absentes. Difficile de faire une liste de tout ce qui n’a pas changé mais plutôt régressé dans tous les secteurs concernant les femmes.

Le seul point positif ce sont les modifications apportées à la loi sur l’IVG qui seront, selon la ministre Marisol Touraine, mises en place avant l’été : suppression du délai de réflexion d’une semaine, création de centres plus proches,
remboursement à 100 % de l’IVG et de tous les actes médicaux nécessaires pour celle-ci.

Dans le monde

Au Brésil malgré les risques encourus par les foetus à cause du virus Zika, l’avortement reste toujours interdit et les femmes qui y ont recours sont considérées comme des criminelles. La porte est ouverte à l’accroissement des avortements clandestins (environ un million par an), tous les deux jours une femme en meurt.

En Iran, où est tolérée la polygamie, les jeunes filles sont « autorisées » à se marier (ou à être mariées !), à partir de
13 ans, et même plus jeunes avec l’accord d’un juge. Et une loi récente permet aux hommes de se marier avec leur fille adoptive. C’est la porte ouverte à la légalisation de la pédophilie, au viol et au développement de l’inceste.

Dans le Puy de Dôme

Il y a un manque criant de logements spécifiques dédiés aux femmes victimes de violences.

Une pétition à signer : ICI adressée à la préfète du Puy de Dôme Madame Polve-Masson qui s'intitule Protégeons les femmes victimes de violences, création de structures dédiées et sécurisées.

540 000 femmes victimes de violences conjugales répertoriées sur 2 ans, 75 000 femmes violées par an, 1 femmes sur 3 est ou sera victimes de violences (viol, violences conjugales, harcèlement sexuel, agressions sexuels, insultes sexistes ...) en France.

Zéro structure d'hébergements spécifiques et dédiés dans le Puy de Dôme, comme dans d'autres départements, zones sinistrées sur la question de la prise en charge et de la protection des femmes victimes de violences.

Les femmes victimes de violences sont des femmes en sursis, en survie. Lorsqu'elles engagent des démarches pour quitter leur conjoint violent, la protection qui leur est due n'est pas assurée.

Les ordonnances de protection sont très peu prononcées sur le département.

Seul 3 téléphones grand danger ont été attribués, alors que 400 femmes sont suivies par l'association en charge de l'accompagnement de ces femme.

Quand une femme victime dépose plainte, le temps de l'instruction judiciaire, l'auteur des violences est très rarement, voire jamais incarcéré en préventive. Ce temps là, est une période à haut risque pour les femmes, preuve en est les 130 femmes qui meurent chaque année sous les coups de leur conjoint ou ex conjoint. Il n'est pas possible de dédier un policier à la protection de chacune de ces femmes.

La seule solution pour leur protection
est donc la mise à l'abri.

C'est pour cela que nous demandons la création de structures d'hébergements dédiés et sécurisés, dans lesquels les femmes victimes de violences pourraient bénéficier d'un soutien juridique, d'un accompagnement psychologique pour traiter en particulier le stress post-traumatique due aux violences, et d'un accompagnement à l'insertion professionnelles.

Ces lieux doivent s'envisager comme des SAS de reconstruction et de protection pour ces femmes et pour leurs enfants.

Depuis trop longtemps, nous nous satisfaisons de mesurettes qui ne constituent jamais une véritable protection pour les femmes victimes de violences.

Nous en avons assez du décompte macabre qui s'opère chaque année, il est temps que les pouvoirs publics prennent leurs responsabilités et dégagent des moyens dignes de ce nom pour la protection et l'accompagnement de femmes victimes de viols, violences physiques aggravées, tortures ...

Aujourd'hui, les pouvoirs publics se rendent coupable du délit de non assistance à femmes en danger !
 
Il faut que cela CHANGE !

Il faut continuer et développer les luttes pour l'égalité des droits des femmes dans tous les secteurs où nous sommes présents.

Le NPA participera à la manifestation aux flambeaux le 8 MARS à 18H30 place Conchon-quinette à Clermont-Ferrand à l'appel d'organisations associatives, syndicales et politiques pour crier haut et fort notre colère et nos revendications !

Un tract unitaire avec l'ensemble des organisations signataires va être publié ultérieurement.


vendredi 26 février 2016

RENDEZ UN PERE A SES ENFANTS, LIBEREZ ADMIR, REGULARISEZ LA FAMILLE CENGA

Depuis le 4 février Admir Cenga est enfermé au Centre de Rétention Administrative de Lyon. Il risque chaque jour l’expulsion vers l’Albanie. Monsieur Cenga vivait avec Nexhmije dans une région livrée au règne des mafias. Leur magasin a été incendié, leur vie menacée.

En 2013, ils ont fait le choix difficile de quitter le pays où ils ont grandi et sont venus en France avec Anxhi leur fille de deux ans. Nexhmije était alors enceinte de leur deuxième enfant Anxhelo qui a aujourd’hui deux ans. Ils pensaient pouvoir reconstruire leur vie ici au prétendu pays des Droits de l’Homme.

Ici, ils ont connu le refus de leur demande d’asile. La France a décidé que l’Albanie était un « pays sûr ». Depuis, la famille Cenga partage le sort de nombreuses familles sans-papiers, vivant d’hébergement d’urgence en hébergement d’urgence. A chaque déménagement imposé par la préfecture Admir, transporte les valises et comme il est handicapé d’un bras, il utilise pour cela la poussette de son enfant.

Malgré ce handicap Admir a trouvé quelques heures de travail aux Mains Ouvertes à Gerzat. A l’arrêt du tram cet « étrange » passager a attiré l’attention de la police qui lui a demandé de se présenter au commissariat. Il s’est rendu au commissariat. Là il est resté en garde à vue puis sa femme a reçu un coup de téléphone pour prévenir qu’il ne rentrerait pas.

Depuis Nexhmije est seule, sans ressources avec les deux enfants de 5 ans et 2 ans qui eux, attendent leur papa.



Depuis cette arrestation, les parents d’élèves et enseignants du groupe scolaire Victor Duruy se sont mobilisés. La FCPE et RESF ont organisé un rassemblement de solidarité devant l’école maternelle de Anxhi. Une pétition a recueilli plusieurs centaines de signatures.

A l’heure où nous écrivons cet appel monsieur Cenga est toujours au CRA de Lyon, chaque jour dans l’angoisse de voir son nom sur la liste des expulsions vers l’Albanie qu’il a fui et où il n’aurait plus rien à faire qu’à se cacher.

Ces situations qui se perpétuent partout en France sont la honte de ce pays, de celles et ceux qui le gouvernent et de toutes celles et ceux qui ont été élus pour rompre avec une politique qu’ils dénonçaient il y a moins de cinq ans.

Quelles que soient les évolutions de la situation de monsieur Cenga, nous vous appelons à nous rejoindre pour manifester pour la régularisation de la famille Cenga et de tous les autres que la préfecture refusent de régulariser alors même que certains sont « inexpulsables » et survivent à Clermont-Ferrand depuis près de dix ans.

Pour l’arrêt des expulsions
Pour la fermeture des centres de rétention
Pour la liberté de circulation et d’installation
Pour la régularisation de tous les sans-papiers

Mercredi 2 mars à Clermont-Ferrand
17H30 Place de Jaude

A tous ceux qui veulent construire des murs, opposons un pont construit avec toutes nos valises… Venez avec une valise… Soyons nombreux.

Lire le tract d'appel ci-dessous :



jeudi 25 février 2016

DROIT DU TRAVAIL : ÉTAT D'URGENCE

Le patronat et la droite osaient à peine en rêver. Avec son début de réécriture du Code du travail, le gouvernement Hollande-Valls se propose de passer à l'acte : faire table rase de plus d'un siècle de droits des salariéEs, conquis souvent de haute lutte.

Dans cette nouvelle version, le Code du travail ne serait plus censé être protecteur des salariéEs mais placerait sur un plan d'égalité le « bon fonctionnement de l'entreprise » et les libertés fondamentales des salariés.

Le temps de travail, première cible du Code du travail « socialiste ».
  • La durée journalière de travail pourrait passer de 10h à 12h et de 46h à 48h pour la semaine
  • le temps de repos quotidien minimum de 11h pourrait être fractionné
  • les astreintes effectuées sur le temps de repos
  • les apprentis pourraient travailler jusqu'à 10h par jour et 40h par semaine (8h et 35h aujourd'hui)
  • le forfait-jour serait applicable dans les entreprises de moins de 50 salariéEs sans accord d'entreprise
  • afin de neutraliser le déclenchement des heures supplémentaires le temps de travail pourrait être calculé sur 3 ans
  • la diminution de la rémunération des heures supplémentaires jusqu'à 10% deviendrait possible dans toutes les entreprises
  • Même le nombre de jours pour congés spéciaux comme celui consécutif au décès d’un proche n’est plus garanti par la loi.

Un seul objectif : la sauvegarde les profits
  • des accords permettant d'augmenter le temps de travail des salariés sans contrepartie deviendraient possibles même en l'absence totale de difficultés économiques
  • des accords permettant licenciements et baisse des rémunérations pourraient être conclus en cas de difficultés économiques de l'entreprise temporaires, limitées à la France et à une seule entreprise d'un groupe
  • en cas de refus de modification du contrat de travail, conséquence de tels accords, les salariéEs seront licenciéEs pour motif personnel, sans possibilité d'en contester la cause réelle ;
  • les indemnités prud'homales seraient plafonnées à 15 mois de salaires pour licenciement illicite (!) ôtant toute possibilité aux juges d'apprécier la réalité du préjudice subi.

Si beaucoup des dispositions envisagées existent déjà la nouveauté et le danger résident dans le fait que, hormis pour quelques règles élémentaires, les accords d'entreprise peuvent revoir à la baisse tout ce que prévoit le Code. De plus la validation de tels accords sera possible par référendum même si les syndicats représentant 70 % des salariéEs s'y opposent.

Une attaque frontale qui impose une riposte immédiate

Au total, il s'agit d'un droit du travail où la règle est la liberté totale pour les employeurs avec des salariéEs « libres » de leurs choix avec un revolver sur la tempe et des syndicats mis hors jeu.
Dans cette même logique de négation de toute démocratie, le gouvernement s'apprête à employer une nouvelle fois la procédure antidémocratique du 49-3. La même logique qui de l'état d'urgence à la répression des mouvements sociaux vise à donner tous les moyens au gouvernement pour appliquer sa politique entièrement au service du patronat.

Unitaire, rapide, regroupant partis, syndicats, associations, organisations de chômeurs/euses, la riposte du monde du travail doit être à la hauteur : dans la rue et par la grève .

mercredi 24 février 2016

NOTRE-DAME-DES-LANDES : TOUTES ET TOUS MOBILISES LE 27 FEVRIER 2016

Le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes près de Nantes est vieux de près de cinquante ans. Mais la situation s’est accélérée au cours des dernières semaines.

Raison de plus de se mobiliser dans quelques jours...

Le 25 janvier, un jugement a confirmé les expulsions des habitantEs et paysanEs historiques. Avant et après ce jugement, les actions contre le projet d’aéroport et en soutien aux occupantEs restent nombreuses et massives : mobilisation de 20 000 personnes et de près de 500 tracteurs sur le périphérique nantais le 9 janvier, actions de blocages, occupations et mobilisations paysannes, rassemblement devant le tribunal de Nantes, et une quarantaine de manifestations en France et au-delà...

Hollande annonce un référendum local d’ici le mois d’octobre. Et Valls précise : « pas pour abandonner le projet mais pour le légitimer et pouvoir évacuer la ZAD »…

Alors que les recours juridiques nationaux et européens ne sont pas épuisés et que de nouvelles études sont menées à propos de l’intérêt de l’actuel aéroport de Nantes- Atlantique ; alors que la décision de bétonner la ZAD est en contradiction avec les objectifs d’action contre le dérèglement climatique ; alors que la déclaration d’utilité publique est émise par l’État et ne peut donc être remise en cause par un vote local, ce référendum serait un piège pseudo-démocratique.

Personne ne sait si le référendum aura lieu,
quels seront son périmètre, la question posée...
Mais cette annonce prouve qu’il est possible d’abandonner le projet, puisque Hollande dit que « Si c’est non, le gouvernement en tirera les conséquences. »

C’est le moment de frapper un grand coup !
Il faut faire la démonstration
de la force de la mobilisation.

La manifestation nationale du samedi 27 février, appelée par toutes les composantes de la lutte, soutenue nationalement par de très nombreuses organisations syndicales (Solidaires, FSU, Confédération Paysanne), politiques (EELV, PG, Ensemble, NPA, décroissants), ATTAC, Naturalistes en lutte, Greenpeace, RAC… est décisive.

Celles et ceux qui s’opposent au projet défendent les terres agricoles, leurs emplois, la biodiversité. Ils et elles luttent contre l’aéroport et son monde, celui des groupes capitalistes comme Vinci et des éluEs et gouvernants qui les servent.

C’est le combat de toute une population, unissant salariéEs, paysanEs et habitantEs, mêlant les générations, les façons de lutter et démontrant dans et autour de la ZAD (Zone à défendre) que la solidarité, la démocratie, des rapports humains sans exploitation ni oppression sont possibles.

C’est aussi le combat des anticapitalistes.
Le NPA fait donc de cette journée 
une mobilisation nationale.

 
Dans de nombreuses villes, des actions de soutien ont été organisées (rassemblements, banquets, blocages ciblant Vinci, ses autoroutes, ses parkings...). C’est l’occasion d’impliquer très largement toutes celles et ceux qui ont de la sympathie pour ce combat, de faire le lien entre des secteurs différents.

L’abandon du projet serait la première victoire contre un gouvernement dévoué aux bétonneurs et autres capitalistes.

Cette victoire donnerait force et espoir à toutes les autres luttes contre ce gouvernement qui défend un monde dont nous ne voulons pas, et pour des projets utiles aux populations et décidés par elles.

jeudi 18 février 2016

PROJET DE LOI EL KHOMRI : DROIT DU TRAVAIL, ÉTAT D'URGENCE

COMMUNIQUE DU NPA DU 18 FEVRIER 2016

Le patronat et la droite osaient à peine en rêver, le gouvernement Hollande-Valls se propose de passer à l'acte : faire table rase de plus d'un siècle de droits des salariéEs conquis souvent de haute lutte.

Les 61 principes du rapport Badinter, qui placent le bon fonctionnement de l'entreprise sur le même plan que les libertés fondamentales des salariés, prennent tout leur sens.

Avec ce projet de loi, le gouvernement commence la réécriture du droit du travail avec la méthode préconisée par le rapport Combrexelle : hormis pour quelques règles élémentaires, les accords d'entreprise peuvent revoir à la baisse tout ce que prévoit le code.

Le premier inventaire est terrifiant :

  • le temps de travail hebdomadaire pourrait être poussé jusqu'à 60 heures, le temps de repos minimum descendre sous les 11 heures, le temps de travail journalier passer à 12h et les astreintes prises sur le temps de repos ;
  • le forfait-jour serait applicable dans les entreprises de moins de 50 salariéEs sans accord d'entreprise ;
  • afin de neutraliser le déclenchement des heures supplémentaires le temps de travail pourrait être calculé sur 3 ans ;
  • la diminution de la rémunération des heures supplémentaires jusqu'à 10% devient possible dans toutes les entreprises ;
  • les apprentis pourraient travailler jusqu'à 10h par jour (8h aujourd'hui) et 40h par semaine (35h aujourd'hui) ;
  • des accords permettant d'augmenter le temps de travail des salariés sans contrepartie deviennent possibles même en l'absence totale de difficultés économiques (accords dits de développement de l'emploi) ;
  • des accords permettant licenciements et baisse des rémunérations pourront être conclus en cas de reconnaissance des difficultés économiques de l'entreprise temporaires (deux trimestres), limitées à la France et à une seule entreprise d'un groupe ;
  • en cas de refus de modification du contrat de travail, conséquence de tels accords, les salariéEs seront licenciéEs pour motif personnel, sans possibilité d'en contester la cause réelle ;
  • élargissement considérablement des motifs de licenciement économiques : une baisse de commandes sur plusieurs trimestres devient suffisante ;
  • plafonnement des indemnités prud'homales à un maximum de 15 mois de salaires pour licenciement illicite (!) ôtant toute possibilité aux juges d'apprécier la réalité du préjudice subi ;
  • validation par référendum d'un accord d'entreprise même si les syndicats représentant 70 % des salariéEs s'y opposent.

Au total il s'agit d'un droit du travail où la règle est la liberté totale pour les employeurs avec des salariéEs « libres » de leurs choix avec un revolver sur la tempe et des syndicats mis hors jeu.

Unitaire, rapide, regroupant partis, syndicats, associations, organisations de chômeurs/euses, la riposte du monde du travail doit être à la hauteur : dans la rue et par la grève.







MICHELIN, RUMEURS PERSISTANTES !

Il se passe quelque chose chez Michelin entretenu par les silences, les sous-entendus, comme les vulcanologues détectent les mouvements précurseurs d'un volcan avant l'explosion.
Chez Michelin, à la lecture des journaux en particulier celui « des échos »  et des différentes réunions avec les représentants du personnel tout laisse à croire que là aussi il risque d'y avoir des soubresauts.
Le pneu rechapé dont la confection s'élabore sur le site de la Combaude sert de bouc émissaire car il en faut un.

Pourquoi cette situation existe ?
Soit disant, il y a une déperdition
dans le pneu poids lourd et donc du pneu rechapé,
mais la réalité est tout autre.


Chez Michelin il y a le poids des actionnaires et ils sont nombreux pour les avoir vu lors des assemblées générales, ce qui comptent pour eux, c'est le retour sur investissement : plus et toujours plus. Et les dirigeants Michelin s'emploient pour les satisfaire.


Alors pour aboutir, aucun état d'âme, que ce soit dans la fermeture d'ateliers ou dans les efforts demandés aux salariés, seul le résultat compte et pour l'obtenir au mieux on emploie  l'argument que c'est pour sauver les emplois.


L'hypocrisie est notoire, dans le monde CAPITALISTE que nous vivons , il y a ceux qui vendent leur force de travail et ceux qui en bénéficient. Pourquoi ceux qui en profitent et sont chargés d'organiser et fournir le travail, lorsqu'il y a pénurie ne sont jamais sanctionnés, alors que ce sont toujours les mêmes qui subissent : licenciements, chômage entre autre ?


Michelin, c'est aussi deux facettes, d'un coté comme cité plus haut la stratégie industrielle et de l'autre la construction d'un centre technologique d'un montant de 270 millions auquel Hollande a rendu visite apportant une caution politique justifiant les aides publiques: 70 millions qu'empoche Michelin.
Ce centre technologique a été pensé pour favoriser la rapidité et la flexibilité des modes du travail afin de renforcer la puissance d'innovation et d'accélérer la mise en marche des produits.


Nous avons pour habitude de dire « il n'y a pas de fumée sans feu » aussi nous restons vigilant, pour répondre à toutes ces mesures de Michelin mettant en péril les travailleurs, d'autant que d'autres secteurs pourraient être touchés.


Tout ça, au moment où l'état s'attaque au droits du monde du travail alors qu'il est incapable d'enrayer la crise économique qu'il génère avec l'augmentation du nombre de chômeurs.


Restons vigilant et prêt à répondre à toutes les attaques
que ce soient dans les entreprises mais aussi face l'état dit « socialiste ».


Pour le NPA, nous l'avons déjà dit et le répétons encore, seul l'action dans l'unité est le moyen de faire reculer et obtenir satisfaction dans nos revendications.


mercredi 17 février 2016

NOUS GARDERONS NOTRE-DAME-DES-LANDES

Le projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes près de Nantes est vieux de quarante ans. Il menace des terres agricoles, des emplois, la biodiversité.

Celles et ceux qui s'y opposent luttent contre l'aéroport et son monde, celui des groupes capitalistes comme Vinci et des élus et gouvernants qui les servent.

C'est le combat de toute une population, unissant salariéEs, paysanNEs et habitantEs, mêlant les générations, les façons de lutter et démontrant dans et autour de la ZAD (Zone à Défendre) que la solidarité, la démocratie, des rapports humains sans exploitation ni oppression sont possibles.

L'avenir se joue maintenant.

Le 25 janvier un jugement a confirmé les expulsions des habitantEs et paysanNEs historiques. Avant et depuis ce jugement les actions contre le projet d'aéroport et en soutien aux occupantEs sont nombreuses et massives :
mobilisation de 20 000 personnes et près de 500 tracteurs sur le périphérique nantais le 9 janvier, actions de blocages, occupations et mobilisations paysannes, rassemblement devant le tribunal de Nantes et une quarantaine de manifestations en France et au-delà...

L'arnaque du référendum.

Hollande annonce un référendum local d'ici le mois d'octobre. Et Valls précise « pas pour abandonner le projet mais pour le légitimer et pouvoir évacuer la ZAD ».


Alors que les recours juridiques nationaux et européens ne sont pas épuisés et que de nouvelles études sont menées à propos de l'intérêt de l'actuel aéroport de Nantes- Atlantique ; alors que la décision de bétonner la ZAD est en contradiction avec les objectifs d'action contre le dérèglement climatique ; alors que la déclaration d'utilité publique est émise par l'état et ne peut donc être remise en cause par un vote local, ce référendum serait un piège pseudo-démocratique.

Impossible de faire confiance à un gouvernement et à une majorité d'élus locaux toujours très complaisants à l'égard des intérêts des grands groupes capitalistes comme Vinci le concessionnaire du projet.

Cette annonce prouve qu'il est possible d'abandonner le projet puisque Hollande dit que « Si c'est non, le gouvernement en tirera les conséquences. »

Inutile de perdre du temps et de l'argent public
pour cette manipulation qui ne vise
qu'à diviser les populations !

MANIFESTATION NATIONALE
À NOTRE-DAME-DES-LANDES
SAMEDI 27 FÉVRIER 

 
A nous d'imposer par une gigantesque démonstration de force l'abandon définitif du projet, la fin du harcèlement et des menaces contre les occupantEs, tout de suite !

L'abandon du projet serait la première victoire contre ce gouvernement tout dévoué aux bétonneurs et autres capitalistes. Cette victoire donnerait force et espoir à toutes les autres luttes contre ce gouvernement défenseur d'un monde dont nous ne voulons pas et pour des projets utiles aux populations, décidés par elles.

Nous avons besoin d'une agriculture paysanne, de construire et d’isoler nos logements plutôt que de pistes d’aéroports, de transports collectifs publics gratuits plutôt que d’avions et de TGV, d’emplois durables plutôt que de bénéfices pour les multinationales parasites comme Vinci.

Ni expulsion, ni travaux : abandon définitif du projet !

vendredi 12 février 2016

PRIMAIRE QUAND TU NOUS TIENT !

Les primaires, c'est le feuilleton de l'année 2016, « Plus belle la vie" »n'a qu'à bien se tenir.


A droite , c'est acté, les dates de la primaire sont connues. Maintenant le temps de l'amabilité, du politiquement correcte va disparaître progressivement vers l'invective, le dénigrement : le deuxième round quoi. D'autant que SARKO, sans son vélo fait le tour de France et cela sans s'être déclaré candidat officiellement.


Que sera le troisième round? L'avenir nous le dira.


A gauche, pour une primaire, on entend des voix comme au temps de « Jeanne d'Arc». Appel d'intellectuels en marge d'incompétences à celui qu'ils avaient désiré. Au Parti Socialiste, ce sont toujours les mêmes qui murmurent: les « frondeurs » comme l'on dit qui argumentent dans ce sens là. Mais comme on sait qu'ils ont perdus leurs attributs de reproduction, on est sûr du résultat.


Il y a Cambadélis , le chef du PS, assis sur une fourmilière qui danse d'une fesse sur l'autre.
Et aussi les cireurs de « pompes » d'Hollande qui crient « le roi n'est pas mort, vive le roi » on sait qu'il ne faut pas ménager ses efforts si l'on veut rester à la cour .


Le navire « Parti Socialiste » est aujourd'hui à l'image du « Titanic », quel sera l'iceberg du naufrage?


Au Front de Gauche, on n'en est plus à la devise des mousquetaires « un pour tous, tous pour un » tant s'en faut. Au PCF, une primaire, peut être mais sans nuire au PS, leur  parti nourricier. A voir leurs attitudes dans les votes pour la continuité des bombardements en Irak et Syrie et l'état d'urgence en est une preuve flagrante. Une autre idée fulgurante leur a traversée l'esprit, on pense à la « bouée » de sauvetage Christiane Taubira !


Au Parti de Gauche, Mélenchon à dit « niet » , il veut être le père de la sixième République et sous aucun prétexte , il ne veut de candidat dans cette optique, même si l'élection présidentielle est le symbole de la cinquième République.


Les verts, qui s' il fallait le rappeler sont les alliés « électifs » du PS ne savent pas trop. Le petit pois rond dodu a perdu du vif de sa couleur, il n'attire plus et plutôt que rester dans sa cosse, il s’égraine au grès du vent afin d'être toujours mieux placé.


Maintenant une question:
où commence LA GAUCHE et où finit-elle ?
Quels sont les femmes et les hommes
qui y appartiennent ?


Primaires ou pas, ce n'est pas ça qui apportera une réponse aux difficultés que le monde du travail subit. En effet, il y a le chômage, le pouvoir d'achat, les attaques en règle contre le code du travail, les libertés sans oublier les difficultés journalières pour se soigner et se loger.


Pour nous faire oublier tous ces domaines, le gouvernement Hollande-Valls joue sur la corde sensible des attentats avec l'état d'urgence, la déchéance de nationalité.


Quoiqu'il en soit, ce ne sont ni la primaire à droite comme à gauche qui apporteront un changement au sort des travailleurs, ni ceux qui en émergerons.


Seul le tous ensemble peut améliorer le sort des travailleurs.


Certes il y a des luttes, des conflits contre les capitalistes, mais en ordre dispersé Ceux qui devraient permettre le rassemblement des mécontents le veulent-ils?


Pour le NPA, le salut est dans l'unité de tous ceux qui subissent les méfaits de ce gouvernement et du capitalisme.
                          JJM 



jeudi 11 février 2016

LES ARNAQUES DU PRÉSIDENT-CANDIDAT

COMMUNIQUÉ DU NPA DU 11 FÉVRIER 2016



Après un remaniement en forme de pétard mouillé, Hollande s’est livré ce soir à son exercice préféré : la posture du chef d’Etat pour cacher l’enfumage à grande échelle. Quel que soient les sujets abordés, derrière les grands mots se cache toujours la même orientation anti-sociale, anti-démocratique, anti-écologique.

Ainsi pour commencer la question de Notre-Dame-des-Landes et la réponse proposée par Hollande, certainement le fruit de tractation pour débaucher quelques écologistes en mal de postes gouvernementaux : le référendum local.

Derrière la pseudo-démocratie, l’ultime manœuvre pour débloquer une situation où le gouvernement aux ordres de Vinci est bien mal en point, et jouer une partie de la population contre une autre. Tensions et divisions assurées, avec pour horizon des travaux qui démarreront en octobre…

Et on continue avec la réforme du code du travail, pour « plus de sécurité pour les salariés et plus de souplesse pour les entreprises »… La « souplesse », on n’a aucun mal à la voir dans le discours de Hollande, avec le développement des accords d’entreprise, des référendums (encore !) d’entreprise, dans un contexte où le rapport de forces est toujours difficile pour les salariés pressionnés par les chantages patronaux et certains syndicats complices. Et pour la « sécurité » pour le monde du travail, on repassera, tout comme la baisse du chômage bien évidemment…

Et sur l’état d’urgence et la déchéance de nationalité, Hollande reste bien entendu droit dans ses bottes, pas gêné par les majorités parlementaires de ces derniers jours sous le signe de l’unité gauche-droite et du soutien de Sarkozy lui-même.

Non décidément, aucune surprise, le président creuse toujours le même sillon, espérant que celui-ci le conduira jusqu’aux urnes l’année prochaine.

D’ici là, parions que la contestation sociale, les résistances, viendront perturber le petit jeu du président arnaqueur.

mercredi 10 février 2016

NON À LA DÉCHÉANCE DE NATIONALITÉ, CETTE MESURE HÉRITÉE DE PÉTAIN ! NON À L’ÉTAT D'URGENCE PERMANENT

COMMUNIQUÉ DU NPA DU 10 FÉVRIER 2016

L'Assemblée Nationale a au final adopté le projet de révision constitutionnelle par 317 voix pour, 199 contre et 51 abstentions. Les députés avaient adopté hier soir l'article 2 du projet concernant la déchéance de nationalité à une très courte majorité et dans un hémicycle peu rempli (162 pour, 148 contre et 22 abstentions). 92 députés socialistes ont voté contre, 10 se sont abstenus et 119 ont voté pour. Pas plus d'unité parmi la droite dont les votes se sont partagés à moitié entre le contre et le pour. Les groupes communistes et EELV ont voté contre (sauf François de Rugy). 

La référence explicite aux binationaux a disparu du texte. Mais ceux-ci sont, dans les faits, les seuls concernés par la déchéance de nationalité, puisque le même texte précise que cette peine ne peut être prononcée « si elle a pour résultat de rendre la personne condamnée apatride ». Le gouvernement a trouvé ce tour de passe-passe sémantique pour tenter de sortir de l’imbroglio politique qu’il avait lui-même créé.

Annoncée par Hollande lui-même après les attentats du 13 novembre, cette mesure s’inscrit dans la panoplie sécuritaire mise en avant par le gouvernement en reprenant ainsi à son compte une des mesures phares du programme de Sarkozy et du Front national. Avec l'état d'urgence, elle enrichit l’arsenal répressif à la disposition des gouvernements pour réprimer, dans l’avenir, des personnes « mettant en danger la vie de la nation » expression suffisamment vague pour pouvoir s’appliquer largement.

Et surtout, en désignant la partie de la population ayant des origines étrangères, les binationaux, comme des terroristes potentiels et comme des citoyens méritant un traitement particulier, cette mesure contribue à alimenter le racisme et la xénophobie.

Si le gouvernement Hollande-Valls aidé par Sarkozy a réussi à faire passer son projet scélérat, il n'est pas au bout de ses peines dans sa déchéance sécuritaire et réactionnaire qui va chercher dans les poubelles de l'histoire de quoi alimenter son programme politique.

Nous réaffirmons notre détermination à faire entendre partout où nous sommes notre opposition à cette loi infamante.


 


ÉTAT D'URGENCE  PERMANENT, DÉCHÉANCE DE LA NATIONALITÉ, ON N'EN VEUT PAS !

Depuis vendredi, l’Assemblée nationale discute du texte pompeusement intitulé « loi de protection de la nation », proposant d’inscrire dans la Constitution l’état d’urgence et une disposition autorisant la déchéance de la nationalité française « pour un crime ou un délit constituant une atteinte grave à la vie de la nation ».


Les députés ont déjà adopté lundi l'article 1 qui permet désormais au gouvernement de faire voter l'état d'urgence pour des périodes de quatre mois sans limitation de durée dans le temps... Il n'y avait que 20% de députés présents mais cela n'a pas empêché que cette mesure liberticide soit adoptée par 103 votes pour, 26 contre et 7 abstentions.

L’état d’urgence, c’est le règne de l’arbitraire


Amnesty international vient de publier un rapport qui confirme ce que l’on peut observer depuis le début de l’état d’urgence : les assignations à résidence et perquisitions en masse sont des atteintes graves et discriminatoires orchestrées sans preuve sérieuse.


En s’appuyant sur une soixantaine de témoignages, le rapport montre que les personnes perquisitionnées sans raison en ressortent traumatisées et stigmatisées. Le gouvernement veut voir cet arbitraire policier inscrit dans la Constitution.


Afin de pouvoir utiliser ce dispositif comme bon lui semble, en particulier contre les militants, comme on l’a vu lors de la COP 21 lorsque les manifestations ont été interdites et des écologistes assignés à résidence.


Démagogie sécuritaire et xénophobe


Concernant la déchéance de nationalité, la référence explicite aux binationaux a disparu du texte. Mais ceux-ci sont, dans les faits, les seuls concernés par la déchéance de nationalité, puisque le même texte précise que cette peine ne peut être prononcée « si elle a pour résultat de rendre la personne condamnée apatride ». Le gouvernement a trouvé ce tour de passe-passe sémantique pour tenter de sortir de l’imbroglio politique qu’il avait lui-même créé.


Annoncée par Hollande lui-même après les attentats du 13 novembre, cette mesure s’inscrit dans la panoplie sécuritaire mise en avant par le gouvernement en reprenant ainsi à son compte une des mesures phares du programme de Sarkozy et du Front national.


Elle enrichit l’arsenal répressif à la disposition des gouvernements pour réprimer, dans l’avenir, des personnes « mettant en danger la vie de la nation » expression suffisamment vague pour pouvoir s’appliquer largement.


Et surtout, en désignant la partie de la population ayant des origines étrangères, les binationaux, comme des terroristes potentiels et comme des citoyens méritant un traitement particulier, cette mesure contribue à alimenter le racisme et la xénophobie.


Ni déchéance, ni Etat d'urgence !


Toutes ces mesures racistes et liberticides, votées avec la complicité de la droite et qui permettent à l'extrême droite de parader en force dans les rues, comme à Calais ce week-end, sont autant de freins à l'expression de la colère sociale.


A l'heure où nous sommes de plus en plus nombreux-ses à manifester pour la défense de nos libertés, à l'heure où de nombreuses grèves et luttes contre l'état d'urgence sociale imposé par le patronat ont lieu, il faut faire entendre le plus fort possible notre opposition à ce gouvernement qui traque les sans-papiers, les ouvriers, les syndicalistes, les écologistes, parce qu'il sert les intérêts des riches et des puissants.


Il est temps d'unir nos colères
et de lutter tous ensemble
pour montrer notre force.

lundi 8 février 2016

MASSACRE À CIZRÉ

COMMUNIQUÉ DU NPA DU 8 FÉVRIER 2016

Plusieurs villes du Kurdistan de Turquie comme Cizré, Nusaybin et Sur sont en état de siège, les habitants privés de soins, d'eau et de nourriture subissent les attaques et les bombardements quotidiens de l'armée turque.

Erdogan et son armée ont franchi un pas supplémentaire à Cizré la nuit dernière en utilisant des armes chimiques contre la population civile, tuant 60 civils. L'armée continue d’empêcher les ambulances de porter secours aux blessés, certains agonisent dans des caves depuis plusieurs jours.

C'est d'autant plus intolérable que le gouvernement Valls-Hollande continue à faire des courbettes au dictateur Erdogan et va même jusqu'à lui promettre de lui donner des milliards d'euros. Cet argent ne servira pas à aider les réfugiés mais à renforcer la guerre contre les Kurdes de Turquie et de Syrie.

Aujourd'hui à Paris, un rassemblement devant l'ambassade de Turquie à l'appel du CDKF a été violemment réprimé, 15 blessés dont 5 à l’hôpital, 25 militants ont été placés en garde à vue.

Nous demandons :

* La libération immédiate des militants emprisonnés
* L’arrêt de la collaboration avec le régime d'Erdogan
* Que toutes les pressions possibles soient faites pour que le gouvernement turc cesse les massacres au Kurdistan de Turquie