Depuis
un an difficile de trouver quelles ont été les avancées pour les
femmes ; peu d’évolution, de la stagnation, quand ce n’est pas
de la régression
En
France
Le
nouveau gouvernement Hollande n’apportera rien de meilleur pour le
monde du travail mais continuera, comme le précédent, à faire des
cadeaux au MEDEF dont le plus gros sera la casse du Code du Travail.
Bien
évidemment la parité en nombre existe au sein de celui-ci mais
c’est une parité en trompe l’oeil ! Les ministères « régaliens
» sont réservés aux hommes et ceux importants donnés aux femmes
les enferment dans les rôles figés qui sont les leurs depuis des
siècles : le social, l’éducation, l’enfance… et surtout pas
de portefeuille pour les droits des femmes ! On les inclut dans celui
la famille !!!
Et
la présence féminine se manifeste principalement dans les
secrétariats d’Etat, c’est à dire des sous-ministères. Bien
que le gouvernement affirme que la lutte contre les violences faites
aux femmes est l’une de ses priorités, c’est par leur
émancipation qu’elle sera réalisable et pour l’instant il n’en
montre pas réellement la volonté politique.
L’égalité
n’existe pas non plus dans le milieu du 9ème art qu’est la Bande
Dessinée. On l’a vu au dernier festival de la BD d’Angoulême où
pas une seule femme dessinatrice n’était nominée alors qu’elles
participent au vote pour l’élection et que les créatrices
représentent 12,40 % des auteur-e-s.
Le
sexisme a la vie dure.
Dans
le monde du travail l’égalité professionnelle n’a pas évolué
et les salaires des femmes - à compétence égale - y sont toujours
inférieurs d’environ 20 % à celui des hommes.
Plus
on monte dans la hiérarchie,
plus
les postes importants sont réservés à ceux-ci.
Dans
certaines professions elles sont toujours en minorité
pour
ne pas dire quasiment absentes. Difficile de faire une liste de tout
ce qui n’a pas changé mais plutôt régressé dans tous les
secteurs concernant les femmes.
Le
seul point positif ce sont les modifications apportées à la loi sur
l’IVG qui seront, selon la ministre Marisol Touraine, mises en
place avant l’été : suppression du délai de réflexion d’une
semaine, création de centres plus proches,
remboursement
à 100 % de l’IVG et de tous les actes médicaux nécessaires pour
celle-ci.
Dans
le monde
Au
Brésil malgré les risques encourus par les foetus à cause du virus
Zika, l’avortement reste toujours interdit et les femmes qui y ont
recours sont considérées comme des criminelles. La porte est
ouverte à l’accroissement des avortements clandestins (environ un
million par an), tous les deux jours une femme en meurt.
En
Iran, où est tolérée la polygamie, les jeunes filles sont «
autorisées » à se marier (ou à être mariées !), à partir de
13
ans, et même plus jeunes avec l’accord d’un juge. Et une loi
récente permet aux hommes de se marier avec leur fille adoptive.
C’est la porte ouverte à la légalisation de la pédophilie, au
viol et au développement de l’inceste.
Dans
le Puy de Dôme
Il
y a un manque criant de logements spécifiques dédiés aux femmes
victimes de violences.
Une
pétition à signer : ICI
adressée à la préfète du Puy de Dôme Madame Polve-Masson qui
s'intitule Protégeons les femmes victimes de violences, création de
structures dédiées et sécurisées.
540
000 femmes victimes de violences conjugales répertoriées sur 2 ans,
75 000 femmes violées par an, 1 femmes sur 3 est ou sera victimes de
violences (viol, violences conjugales, harcèlement sexuel,
agressions sexuels, insultes sexistes ...) en France.
Zéro
structure d'hébergements spécifiques et dédiés dans le Puy de
Dôme, comme dans d'autres départements, zones sinistrées sur
la question de la prise en charge et de la protection des femmes
victimes de violences.
Les
femmes victimes de violences sont des femmes en sursis, en survie.
Lorsqu'elles engagent des démarches pour quitter leur conjoint
violent, la protection qui leur est due n'est pas assurée.
Les
ordonnances de protection sont très peu prononcées sur le
département.
Seul
3 téléphones grand danger ont été attribués, alors que 400
femmes sont suivies par l'association en charge de l'accompagnement
de ces femme.
Quand
une femme victime dépose plainte, le temps de l'instruction
judiciaire, l'auteur des violences est très rarement, voire jamais
incarcéré en préventive. Ce temps là, est une période à haut
risque pour les femmes, preuve en est les 130 femmes qui meurent
chaque année sous les coups de leur conjoint ou ex conjoint. Il
n'est pas possible de dédier un policier à la protection de chacune
de ces femmes.
La
seule solution pour leur protection
est
donc la mise à l'abri.
C'est
pour cela que nous demandons la création de structures
d'hébergements dédiés et sécurisés, dans lesquels les femmes
victimes de violences pourraient bénéficier d'un soutien juridique,
d'un accompagnement psychologique pour traiter en particulier le
stress post-traumatique due aux violences, et d'un accompagnement à
l'insertion professionnelles.
Ces
lieux doivent s'envisager comme des SAS de reconstruction et de
protection pour ces femmes et pour leurs enfants.
Depuis
trop longtemps, nous nous satisfaisons de mesurettes qui ne
constituent jamais une véritable protection pour les femmes victimes
de violences.
Nous
en avons assez du décompte macabre qui s'opère chaque année, il
est temps que les pouvoirs publics prennent leurs responsabilités et
dégagent des moyens dignes de ce nom pour la protection et
l'accompagnement de femmes victimes de viols, violences physiques
aggravées, tortures ...
Aujourd'hui,
les pouvoirs publics se rendent coupable du délit de non assistance
à femmes en danger !
Il
faut que cela CHANGE !
Il
faut continuer et développer les luttes pour l'égalité des droits
des femmes dans tous les secteurs où nous sommes présents.
Le
NPA participera à la manifestation aux flambeaux le 8 MARS à 18H30
place Conchon-quinette à Clermont-Ferrand à l'appel d'organisations
associatives, syndicales et politiques pour crier haut et fort notre
colère et nos revendications !
Un
tract unitaire avec l'ensemble des organisations signataires va être
publié ultérieurement.