jeudi 31 janvier 2019

CONTRE MACRON, POUR NOS SALAIRES, TOUTES ET TOUS EN GRÈVE LE 5 FÉVRIER

Un millier à Rouen et à Tarbes, 2000 à Quimper, 3000 à Dijon et à Nantes, plus de 5000 à Bordeaux, 10 000 à Toulouse : la mobilisation des Gilets jaunes reste importante malgré les manœuvres de Macron et la répression policière. Le « Grand débat », ce grand bla-bla, ne fait pas illusion, et la seule tactique du gouvernement semble être les coups sur les manifestant-e-s : 160 blessures à la tête, 18 éborgné-e-s, 4 mains arrachées ont été recensés à l’heure actuelle, sans parler de la loi anticasseurs en débat à l’Assemblée Nationale, qui vise à réduire la liberté de manifestation.

Un mouvement qui se structure

Les 26 et 27 janvier, une rencontre nationale de coordination s’est déroulée à Commercy. Elle a rassemblé 350 personnes, avec 75 délégations mandatées par des collectifs de Gilets jaunes locaux.

C’est un point d’appui pour structurer la mobilisation. Elle appelle à la grève du 5 février initiée par la CGT, soutenue par Éric Drouet, Solidaires et de nombreuses sections locales de la FSU.

à Clermont-Ferrand à 10H00 Place du premier mai ,
au Puy en Velay 10H30 Place de la Cadelade ,
à Montluçon 10H30 Place Jean Dormoy,
à Moulin 10H30 Place de la Liberté,
à Vichy 10H30 Place de la Poste,
à Aurillac 10H30 Place des droits de l’homme



Il est urgent d’élargir la mobilisation. Les manifestations du samedi et les blocages ont montré leur limite, l’unification entre Gilets jaunes et salarié-e-s en grève doit se faire pour rendre possible une victoire contre Macron.

Pour une mobilisation du mouvement ouvrier organisé

Ainsi, dans de nombreux départements, des appels syndicaux reprennent l’idée d’une convergence avec les manifestations du samedi.

L’Union des travailleurs de la métallurgie CGT 38 déclare, par exemple, que « la place de la CGT n’est pas à côté, mais bien au milieu de cette irruption citoyenne et populaire de tous les laissés-pour-compte de la mondialisation libérale […] et appelle dès à présent les salariéEs à rejoindre les rassemblements des gilets jaunes, que ce soit sur les différents ronds-points du département ou lors des manifestations de gilets jaunes actuellement organisés chaque samedi, […] et les syndicats CGT de la Métallurgie à s’organiser avec les salarié-e-s dans les entreprises pour bloquer l’économie ce mardi 5 février ».

De nombreuses sections CGT, Solidaires ou FSU, poussent pour la réussite du 5 février et à la participation aux manifestations des Gilets jaunes le samedi.

« Grève, blocage, Macron dégage ! »

Confronté à la mobilisation prolongée et déterminée des Gilets jaunes, Macron a peur que les travailleurs·euses précaires, isolé-e-s, les chômeurs-euses, les retraité-e-s, unissent leur force aux salarié-e-s du public et du privé plus organisé-e-s, issus de plus grosses entreprises ou de services publics, pour réclamer des augmentations de salaires et, plus largement, remettre en cause la politique globale que nous subissons.

Ce mardi 5 février doit être le signal qu’il est possible de gagner en bloquant l’économie, le meilleur moyen de gagner contre le gouvernement. Et pour cela, des grèves dans les entreprises et les services peuvent jouer un rôle important.

Pour gagner, il s’agit de tout mettre en œuvre pour construire un mouvement de masse sur la question des salaires, mais aussi pour dégager Macron, pour faire aboutir les revendications de chaque secteur, pour remettre en cause le pouvoir des capitalistes, et de ceux qui comme Macron sont à leur service, de décider à notre place.

mardi 29 janvier 2019

LA « TASK FORCE » D’AGNÈS BUZYN À L’ASSAUT DE L’HÔPITAL PUBLIC !

Communiqué du NPA du 29 janvier 2019 


Il y a un peu plus d'un an, la ministre de la Santé Agnès Buzyn annonçait que « l'hôpital entreprise, c'est fini ».

Elle prétendait ainsi répondre aux conséquences dramatiques, tant pour les personnels que pour les malades, de la gestion de l'Hôpital comme une entreprise.

Elle annonçait un nouveau mode de financement de l'hôpital public et nommait une « task force » chargée de lui faire des propositions… Celles-ci viennent d'être remises aujourd'hui à la ministre, et le moins que l’on puisse dire est que le rapport Aubert montre les capacités d'imagination sans borne de la bureaucratie ministérielle quand il s'agit d'imposer plus d'austérité et de liquider l'hôpital public.

Au moment où la mobilisation des Gilets jaunes place dans ses revendications la défense des hôpitaux publics et leur financement en fonction des besoins, les propositions remises à la ministre se situent, à l'inverse, dans la perspective de nouvelles compressions des dépenses de santé (+ 2,3 % d'augmentation alors que le seul maintien des moyens actuels supposerait + 4 %…).

Sous couvert de « paiement à la qualité et à la pertinence », de « paiement au suivi » et de « paiement groupé à la séquence de soins », le rapport Aubert propose d'inciter financièrement les hôpitaux à renvoyer les patients vers des bricolages locaux : des « Communautés professionnelles territoriales de santé », faisant essentiellement appel à des médecins libéraux alors même que l'exercice libéral de la médecine est à bout de souffle et que s'étendent les déserts médicaux.

Comme le proposait Olivier Véran, député de La République en marche, les urgences hospitalières pourraient recevoir un bonus… si elles ne prennent pas en charge certains patientEs !

Une manière radicale de « désengorger les urgences »... De même, la Sécurité sociale pourrait ne plus payer certaines réhospitalisations jugées abusives.

Loin de redonner sa place à l'hôpital public, les préconisations de la « task force », si elles étaient suivies, constitueraient une nouvelle attaque gravissime contre l'hôpital public et l'accès aux soins pour touTEs.

Quant à la psychiatrie, déjà parent pauvre de la santé, son financement relèverait d'une nouvelle « usine à gaz » technocratique qui détruirait un peu plus le service public de santé mentale.

Blouses blanches, syndicats et Gilets jaunes…
La mobilisation doit être rapide
pour empêcher la ministre de traduire en actes
les idées destructrices de la « task force ».


 

samedi 26 janvier 2019

REFUSER LE « GRAND DÉBAT », CONTINUER LE COMBAT, PRÉPARER LA GRÈVE DU 5 FÉVRIER

Cela fait plus de deux mois que le mouvement des gilets jaunes percute la situation politique et sociale et rend crédible la possibilité de gagner contre Macron. Le « Grand débat », ou plutôt le Grand blabla, ne répondra pas aux attentes des classes populaires, et le « président des patrons » s’entête à appliquer son programme.

Face à nos revendications sur les salaires et la justice fiscale, sa seule réponse est la répression brutale.

Leurs blabla, nos débats pour construire la mobilisation

Les médias ont beau diffuser des images de Macron en bras de chemises, le gouvernement n’est pas crédible. Le débat est complètement manipulé : zones en état d’urgence policière pour « protéger » la réunion, interventions des maires triées sur le volet par les préfets…

Et lorsque les Gilets jaunes veulent intervenir, il leur faut entrer en force, comme cela a été le cas vendredi 18 janvier à Besançon lors d’une réunion organisée par le député LREM…

Le vrai débat se mène dans la mobilisation : sur les ronds-points, dans les manifs, et dans les assemblées générales. À l’ordre du jour, la stratégie du mouvement.

L’idée du nécessaire élargissement fait son chemin avec un grand nombre de syndicalistes qui y participent, des rassemblements devant certaines entreprises pour obtenir des augmentations de salaires, des enseignantEs « Stylos rouges », et/ou des AG cherchant à impulser des luttes dans leurs secteurs...

En grève pour bloquer le pays

L’idée du blocage est dans la tête des Gilets jaunes depuis le début : ronds-points, péages, raffineries... C’est bien en touchant à l’économie que l’on peut construire un rapport de forces. Le mardi 5 février, la CGT ainsi que Solidaires appellent à la grève dans tous les secteurs professionnels.

Beaucoup de gilets jaunes prennent positivement cet appel et proposent de commencer ce jour-là une grève générale reconductible.

Dès maintenant, nous devons tou·te·s, gilets jaunes, syndicalistes, salariéEs, discuter de cette perspective sur nos lieux de travail.

Le problème des revenus - salaires, pensions et allocations - est la question clé de la mobilisation : gagner une augmentation de 300 euros pour tou·te·s, le SMIC à 1800 euros net, l’indexation des revenus sur les prix…

C’est la meilleure façon d’augmenter le pouvoir d’achat et d’unifier l’ensemble du monde du travail.

Dégager Macron et son monde

Les Gilets jaunes font souffler un vent de contestation et montrent, semaine après semaine, leur détermination et leur capacité à affronter ce gouvernement : dans la rue mais aussi sur le terrain politique en refusant les cadres institutionnels de « débats » dans lesquels ce pouvoir cherche à les engluer.
Nous n’en pouvons plus de ce système capitaliste qui fait que 26 personnes détiennent autant de richesses que la moitié de l’humanité !

Et cette année encore, 40 milliards d’euros de CICE de cadeaux fiscaux sont donnés aux grandes entreprises.

De l’argent, il y en a pour mettre en place
des mesures d’urgence pour la population :

pour les salaires, le développement des services publics (par l’embauche d’un million de fonctionnaires). Il faut supprimer le CICE, rétablir l’ISF… et en finir avec Macron et son système.

vendredi 25 janvier 2019

Non au putsch au Venezuela ! Non à l’intervention des États-Unis dans les affaires internes du Venezuela !

Communiqué du NPA du 25 janvier 2019

Communiqué du NPA du 25 janvier 2019

L’heure est grave en Amérique latine.

Le mercredi 23 janvier 2019, Juan Guaidó, un politicien inconnu arrivé à la présidence de lAssemblée nationale vénézuélienne par le mécanisme de la rotation des partis, sest autoproclamé « président » de la République bolivarienne du Venezuela.

Quelques minutes plus tard,
Donald Trump le reconnaissait
comme président légitime.

Cette attitude putschiste, soutenue par plusieurs gouvernements de la région comme le Brésil, lArgentine, la Colombie, le Pérou et l’Équateur, ouvre une fois de plus le danger dune intervention impérialiste directe dans un pays d’Amérique latine, et ne peut quaggraver la situation de la population et générer d’avantage de violence.

Le gouvernement de Nicolas Maduro a démontré son incapacité à en finir avec la corruption et la pauvreté. C’est lui qui est responsable de la situation catastrophique du peuple vénézuélien, forcé à l’exil pour échapper à la misère.

Mais cest à ce peuple de décider qui doit le gouverner, non à un président autoproclamé avec le soutien de l’impérialisme étatsunien et de la droite et de l’extrême droite du continent.

Le NPA condamne cette tentative de putsch, ainsi que la position d'Emmanuel Macron, en soutien à Guaidó. Nous réaffirmons notre solidarité avec le peuple vénézuélien, et appelons à défendre son droit à l’autodétermination, contre toute forme dingérence extérieure.

mardi 22 janvier 2019

Solidarité avec la famille Mustafa

Samedi 19 janvier , Monsieur Mustafa, père de famille originaire du Kosovo souhaitait emmener ses enfants faire de la luge. Sur la route, il a été arrêté par les gendarmes lors d’un banal contrôle routier et transféré dans la foulée au Centre de Rétention Administratif (C.R.A.) de Toulouse d’où il risque d’être expulsé dans les jours qui viennent.

Il laisse à Clermont-Ferrand sa femme et 3 enfants de 2, 4 et 8 ans dont deux sont scolarisés à l’école Nestor Perret en classe de maternelle et de primaire. La plus jeune est née à Clermont-Ferrand.

Cette famille, ces enfants sont parfaitement intégrés dans notre ville . Elle a fui le Kosovo pour échapper à des violences et a demandé l’asile en France. Cette demande a été refusée par les services de l’État, livrant la famille à une insécurité et une précarité administrative et sociale totale.

M. Mustafa ne doit pas être séparé
de sa famille, de ses enfants !

Nous exigeons la libération immédiate de Monsieur Mustafa et la régularisation de toute la famille afin de laisser ces enfants vivre et grandir ici !

Ces petits clermontois ont besoin de leur papa, ont besoin de notre solidarité et de notre soutien.

C’est pourquoi nous appelons
à un rassemblement :
MERCREDI 23 janvier
à partir de 11H30
DEVANT L’école NESTOR PERRET
(rue RAMEAU – Clermont-Ferrand)

Ils vivent ici, ils étudient ici, ils restent ici !

Ci-dessous le tract de RESF 63 ainsi que la pétition à signer massivement



vendredi 18 janvier 2019

Grand débat : grand bla-bla ! Une seule réponse : mobilisation !

Alors qu’avec son Grand débat national, Macron fait mine de vouloir « transformer les colères […] en solution », la journée de samedi a été pour lui un rappel de la réalité : la mobilisation des Gilets jaunes continue et ses injonctions à débattre – mi menaçantes, mi paternalistes – ne convainquent pas grand monde. Malgré les menaces et une présence policière très visible, le mouvement a bien franchi la barrière de la trêve de fin d’année…

Le jaune est toujours là !

Deux mois après la première journée d’action, le ministère de l’Intérieur comptabilisait samedi dernier 84 000 manifestantEs partout en France (dont 8 000 à Paris), soit près de 35 000 de plus que la semaine précédente ! Ont aussi été comptabilisés 5 000 manifestantEs à Bourges, Bordeaux ou Toulouse, et des manifestations à peu près sur l’ensemble du territoire.

Le mouvement change, les ronds-points, barrages ou péages ayant été largement abandonnés ou évacués au profit de manifestations, de rendez-vous plus centraux, mais il s’enracine et s’organise, avec des assemblées générales plus structurées, l’apparition de services d’ordre pour les manifestations…

à Clermont-Ferrand,

la prochaine marche citoyenne
aura lieu samedi 19 janvier
à 13H30 au salin
la prochaine AG des gilets jaunes
aura lieu dimanche 20 janvier 2019
à 15H00 au gymnase de l’Oradou
rue Clovis Hugues

Mais, les Gilets jaunes n’ont pas encore réussi à fixer des revendications précises, et le référendum d’initiative citoyenne (RIC) ne peut constituer le seul débouché à la mobilisation.

Pour éviter que le gouvernement, les politiciens réactionnaires et les fachos avancent, il faut construire une mobilisation plus forte et avec objectifs plus clairs.

De la matraque au moulin à paroles

Mardi, Macron a donc dégainé le Grand débat national, avec sa « lettre aux Français » : quatre grands thèmes, une orientation au service des plus riches clairement réaffirmée, et deux ou trois pièges pour relancer la politique du bouc émissaire, avec l’idée des « objectifs annuels » en matière d’immigration.

Castaner a dû lâcher un peu de lest en matière de répression, mais ce n’était que temporaire : 244 interpellations dans tout le pays, des chiffres identiques à ceux de la mi-décembre.

Et ce même jour, un manifestant bordelais, pompier professionnel, visé par un tir de lanceur de balle de défense (LBD 40) dans le dos (!), est dans le coma… Selon la presse, 93 personnes ont été gravement blessées depuis deux mois.

Il faut une grève nationale pour notre pouvoir d’achat

La mobilisation est à la croisée des chemins : si le mouvement n’avance pas, il risque de finir par reculer, pris par le Grand débat et les élections européennes.

De cette situation, les plus importantes directions syndicales, portent une grande responsabilité.

La CFDT s’investit dans le Grand débat, et la CGT, qui a refusé de se rendre à Matignon, se dit néanmoins ouverte à « des débats citoyens »…

Mais l’heure n’est pas à discuter avec le gouvernement mais bien pour le monde du travail à entrer massivement dans l’action, pour une augmentation substantielle des salaires et des pensions, et avec ses propres moyens de mobilisation, la grève.

Il faut imposer 300 euros d’augmentation pour tou·te·s et tous, sans parler de la prime de 1000 euros promise par Macron… et dont l’immense majorité des salarié·e·s n’a pas vu la couleur !

Pour faire ravaler à Macron sa politique,
c’est bien le moment de saisir notre chance !

mercredi 16 janvier 2019

Eurovision 2019 : Pas en Israël, pas au pays de l’apartheid

Le Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens, conjointement avec BDS France et d’autres partenaires (72 organisations), lancent une campagne française pour que l'Eurovision 2019 ne se passe pas en Israël.


Vous pouvez découvrir la campagne française et signer la pétition (ICI)


Venez nombreux pour soutenir l’AFPS 63 (membre de la Campagne BDS France), et 10 organisations : Amis Monde Diplomatique 63, Amis Temps des Cerises, CGT-UD 63, LDH Clermont-Riom, MRAP 63, NPA 63, PCF 63, RESF 63, Solidaires Auvergne, UNEF Auvergne, qui ont écrit à la Direction de FR3 pour qu’elle pèse sur France Télévisions pour qu’elle renonce à l’Eurovision 2019 en Israël.


RASSEMBLEMENT
vendredi 18 janvier à 12h30 
devant FR3 Chamalières (137 av de Royat)






jeudi 10 janvier 2019

Assez de répression : liberté pour Christophe Dettinger ! Arrêt de toutes les poursuites contre les Gilets jaunes ! 

Communiqué du NPA du 10 janvier 2019





 
Le tribunal a donc décidé, suivant les réquisitions du parquet, de maintenir Christophe Dettinger, le « Gilet jaune boxeur », en détention provisoire, dans l’attente de son procès le 13 février.

Une décision lourde, qui fait suite à une campagne d’ampleur du gouvernement et de ses relais médiatiques contre Christophe Dettinger, devenu bien malgré lui un symbole de l’acharnement politique contre les Gilets jaunes.

Le pouvoir aux abois veut faire des exemples pour décourager celles et ceux qui se mobilisent contre sa politique au service des riches, et poursuit la fuite en avant répressive face à un mouvement qui, contrairement aux pronostics de Macron et ses amis, ne faiblit pas. 

Les images parlent d’elles-mêmes : oui, Christophe Dettinger a asséné des coups à des policiers alors que ceux-ci tentaient de bloquer la manifestation parisienne du 5 janvier.

Mais que dire des centaines de vidéos des violences policières commises depuis le début du mouvement ?

Que dire des milliers de personnes blessées, des dizaines de manifestantEs mutilés par des tirs de flashball ou de grenades GLI F4 ?

Et a-t-on déjà oublié les images des lycéenEs de Mantes-la-Jolie, humiliés par des policiers qui n’ont, à notre connaissance, aucunement été inquiétés alors qu’ils sont visés par une plainte pour « actes de torture et de barbarie sur mineurs »

Ne nous y trompons pas :

c’est le gouvernement qui a fait le choix de la répression brutale et de la violence, à une échelle inédite, contre un mouvement remettant profondément en cause ses politiques ultra-libérales, socialement et fiscalement injustes, plutôt que de répondre aux aspirations légitimes portées par les Gilets jaunes.

Et face au mépris du pouvoir et à la politique de la matraque, il n’est guère surprenant, et il est même légitime, que certainEs décident de ne pas subir, de ne pas céder, et parfois même de rendre les coups.

Le NPA s’indigne du maintien de Christophe Dettinger en détention, et exige sa libération immédiate et l’arrêt des poursuites.

Au-delà de ce cas symbolique, l’ensemble des condamnations prononcées contre les Gilets jaunes doivent être annulées, et l’ensemble des poursuites judiciaires arrêtées.

L’urgence est à l’amplification de la mobilisation, alliée à la constitution d’un vaste front contre les violences policières, la répression et les politiques liberticides du gouvernement.

On ne nous empêchera pas de manifester ! 

Face à ce gouvernement de casseurs, on ne nous empêchera pas de manifester !

Le 5 janvier a vu le retour de la mobilisation des Gilets jaunes. Celle-ci confirme la colère des couches populaires contre le pouvoir, contre la misère, les inégalités, et garde un soutien majoritaire dans l’opinion.

Dimanche dernier, les manifestations des femmes Gilets jaunes ont donné une nouvelle dimension à un mouvement qui continue.

Macron et son gouvernement apparaissent plus que jamais comme les porte-parole de la bourgeoisie, des plus riches, du patronat.

Ils ont tout fait pour mettre hors-jeu les « corps intermédiaires » c’est-à-dire les organisations syndicales, les associations.

En même temps, la grande majorité des organisations politiques sont discréditées après avoir assumé pendant des dizaines d’années les mêmes politiques de reculs sociaux, d’austérité, de cadeaux au patronat.

Face aux exigences d’une autre répartition des richesses, aux aspirations démocratiques exprimées par les Gilets jaunes, le pouvoir n’a qu’une véritable réponse, la répression, car pour ce qui est du « Grand débat national », il est déjà prévu de ne pas revenir sur ce qui a été fait…

Et les prochaines contre-réformes seront maintenues ! Cause toujours...

La matraque comme seule réponse

Contre les Gilets jaunes, le pouvoir utilise les mêmes méthodes que contre les jeunes des quartiers populaires, autres « classes dangereuses » : faire intervenir violemment les flics, garder à vue, condamner (3747 condamnations, 216 incarcérations, plus de 1600 blesséEs, une dizaine de mortEs dans le sillage des mobilisations, des dizaines de milliers de personnes gazées...).

Et pour ce samedi 12 janvier, nouvel « acte » de mobilisation, il promet 80 000 policiers et gendarmes, ainsi que des blindés...

La promesse d’une nouvelle loi « anticasseurs », qui remet en cause la liberté de manifester et vise à condamner des manifestantEs n’ayant absolument rien fait, s’inscrit dans la logique répressive annoncée par le ministre Darmanin :

« Dans un État républicain, le monopole de la violence légitime, c’est celle des policiers et des gendarmes. Dans une démocratie, dans une République, ce n’est pas l’anarchie, ce n’est pas la chienlit ».

Et le « philosophe » et ancien ministre de l’Éducation, Luc Ferry, appelle même à faire intervenir l’armée et à tirer sur les manifestantEs.

Avec les Gilets jaunes,
nous avons besoin
d’une grève générale
Toutes celles et ceux qui ont du mal à boucler leurs fins de mois, qui savent qu’ils ne pèsent pas sur les décisions démocratiques, ont leur place dans le mouvement : salariéEs, chômeurEs, retraitéEs…

Pour gagner, la mobilisation doit définir des objectifs et revendications précis et construire son auto-organisation.

Le Référendum d’initiative citoyenne (RIC) ne peut être la seule réponse à l’impasse démocratique de la Vème République.

Un référendum peut donner plus de visibilité à des exigences populaires mais ne garantit pas le respect de ces exigences : c’est ce qui s’est passé en 2005 avec le Traité constitutionnel européen, mis en œuvre malgré le rejet majoritaire.

Il faut s’organiser démocratiquement pour agir, débattre, faire entendre les exigences populaires de contrôle et de remise en cause des institutions et du pouvoir capitalistes jusque dans les entreprises.

Pour créer un rapport de forces à la hauteur, l'élargissement à l’ensemble du monde du travail reste la priorité, avec une mobilisation qui corresponde aux nécessités : une grève générale qui bloque l’économie, contre Macron et ses amis capitalistes, pour une augmentation générale des salaires, des pensions et des allocations. Bref, il s’agit d’imposer nos choix sociaux et démocratiques.

mardi 1 janvier 2019

VOEUX DE MACRON : L’AUTRUCHE QUI PRATIQUE LA MÉTHODE COUÉ

Communiqué de presse du NPA

du 31 décembre 2018

 Le gros quart d’heure qu’aura duré le discours de vœux de Macron aura servi, on ne s’en étonnera pas, à pas grand-chose...



Se vantant des « transformations » déjà réalisées comme dans le domaine de la SNCF, bref fier des reculs qu’il nous a imposés, Macron n’a livré ce soir aucune annonce, si ce n’est la promesse de continuer les attaques et remises en cause, en ce qui concerne notamment le secteur public ou les retraites explicitement cités.


Mais réussir l’exploit de ne citer ni l’explosive affaire Benalla qui mine le pouvoir depuis juillet, ni le profond mouvement des Gilets jaunes, chapeau l’artiste !


Pour quelqu’un qui prétend « parler vrai » et formuler un « vœux de vérité », il faut saluer l’exploit.


Soyons juste, s’il ne nomme jamais explicitement le mouvement des Gilets jaunes, le président ne peut éviter d’y faire allusion : « Une colère a éclaté qui venait de loin, contre les injustices », une colère bien vite ramenée à la seule violence, à une « foule haineuse »


Toutes celles et ceux
qui se mobilisent depuis un mois et demi apprécieront.


Dès lors ne reste plus que la profession de foi préférée du Président, la vieille rengaine de « l’ordre républicain », et les formules usées sur « notre avenir commun » propre à tous les vœux présidentiels.


Surréaliste, alors que ce pouvoir, miné par une crise politique que l’on a rarement connue, est remis en cause dans la rue depuis plusieurs semaines.


N’en déplaise à Macron qui pense que « le peuple est souverain : il s’exprime lors des élections... », c’est aussi et surtout en se battant ensemble dans la rue que celles et ceux d’en bas peuvent se faire entendre et faire reculer tous les Macron et Cie qui organisent la casse sociale.


C’est à eux - et avec eux - que nous formulons nos meilleurs vœux, de luttes et de victoires.


Pour 2019, des bonnes résolutions...
et surtout de bonnes révolutions !