mardi 28 janvier 2020

C’EST PAS AU PARLEMENT, C’EST DANS LA RUE QUE ÇA SE PASSE

Macron et son gouvernement ont décidé de passer en force malgré une popularité en baisse et un soutien à la grève toujours majoritaire.

Lundi 2 février, la réforme des retraites entre au parlement. Le calendrier parlementaire va ainsi s’étendre sur quelques mois et va enjamber les élections municipales qui seront marquées par notre mobilisation pour le retrait de cette réforme.

Sans attendre, c’est dès aujourd’hui que nous devons continuer à construire un mouvement d’ensemble, la généralisation de la grève pour le retrait de la réforme et plus largement contre Macron et son monde.
Convaincre partout de l’utilité de la grève

Nous avons gagné une majorité de la population à l’idée que cette réforme devait être retirée tant elle remet en cause les solidarités dans la société.

Au-delà des pertes de pension, ce sont bien les liens entre générations de travailleurs-euses que Macron cherche à briser pour livrer des centaines de milliards d’euros sur un plateau aux grands groupes capitalistes.

Mais cela n’est pas suffisant.

Nous avons besoin de convaincre plus de salarié.e.s qu’il est possible de gagner et que cela passera par l’arrêt du travail, la grève qui se généralise.

Le but ?

Bloquer la production, pas uniquement les transports. Il faut taper au portefeuille des capitalistes. Et là où ça leur fait le plus mal, c’est quand la production s’arrête. En ce sens,
toutes les actions symboliques de blocage d’entreprises qui produisent des marchandises, si elles ne peuvent être suffisantes pour gagner, ont le mérite de montrer le chemin à suivre !

Pour bloquer la production,
il faut donc construire l
a grève majoritaire
pour arrêter de produire.

Mais l’organisation du travail, la sous-traitance, la multiplicité des contrats sur un même lieu de travail divisent profondément notre camp social et font croire à chacun d’entre nous que son travail et du coup l’arrêt de ce travail n’a pas d’impact sur la production.

Pourtant, sans personnel administratif, dans une entreprise, rien ne tourne.

Sans services publics, l’économie s’arrête. Sans manutentionnaires, les stocks ne sont plus gérés.

Et ainsi de suite. Si l’on réfléchit bien, la plupart des métiers, pris individuellement, ne bloquent rien.

Mais quand des dizaines de secteurs s’y mettent ensemble, alors là tout commence à s’arrêter !
Retirer la réforme des retraites et solder les comptes !

Si dans les jours et les semaines qui viennent la grève s’étend, nous gagnerons le retrait de la réforme mais nous devrons également solder les comptes.

Après 20 ans de reculs, nous voulons tout mettre sur la table.

La retraite ?

C’est à 60 ans après 35 années de cotisations. Il faut également retirer la réforme de l’assurance chômage qui va jeter dans la misère des centaines de milliers de chômeurs le 1er Avril.

Le temps de travail ?

C’est 32 heures par semaine maximum. Il faut travailler moins pour travailler toutes et tous en bonne santé !

Les salaires ?

Il est temps d’imposer une augmentation générale. Pas un revenu en dessous de 2000 euros. Indexation des revenus et des pensions sur l’inflation !

Nous en avons marre et nous disons qu’il est temps d’en finir avec le pouvoir des capitalistes de gérer nos vies.

C’est bien celles et ceux qui travaillent qui ont le pouvoir dans leurs mains.

Dans l’action, en en prenant conscience, alors il sera possible d’en finir avec Macron et son monde.

mercredi 22 janvier 2020

LE 24 JANVIER, TOUTES ET TOUS MOBILISÉ-E-S ! GRÈVES, MANIFS, BLOCAGES, LA LUTTE CONTINUE

Emmanuel Macron et 19 membres du gouvernement ont reçu des patrons de tous les pays lundi au Château de Versailles : Coca-Cola, Google, Toyota, Rolls Royce...

Cette réception est une provocation 

Macron se prend vraiment pour un nouveau roi de France, et reçoit les champions du privé, alors que nous sommes mobilisé.e.s pour éviter que nos retraites passent d’un régime solidaire à un régime privé.

Il est plus que nécessaire de continuer à se mobiliser, pour gagner, si nous ne voulons pas que le slogan « quand tout sera privé, on sera privé de tout » devienne une réalité.

Cette réforme est un cadeau aux grandes sociétés des assurances, comme le projet de loi le révèle, un cadeau qui nous fera perdre plusieurs centaines d’euros par mois sur nos pensions s’il est mis en place.

La grève va continuer

Comme c’était prévisible, la grève à la RATP et à la SNCF s’étiole, après 44 jours de grève, même si une partie continue, pour donner confiance à d’autres secteurs, à maintenir la pression et passer le relai.

Pourtant, les grévistes des transports n’ont pas dit leur dernier mot, ils expriment clairement qu’ils et elles seront de retour dans la grève dès que celle-ci associera de nouveaux secteurs.
C’est donc l’enjeu de cette semaine.

Tout-e-s dans la rue vendredi 24 !

L’appel intersyndical de cette semaine priorise la mobilisation de ce vendredi 24 janvier, date du conseil des ministres qui devrait examiner le projet de loi, mais aussi un appel à des actions de grève, notamment des « Retraites aux flambeaux » le jeudi 23 au soir.

À Clermont-Ferrand, retraites aux flambeaux le jeudi 23 janvier à 17H30 place H.Dunant (CHU G.Monpied) et une manifestation à 11H devant ENEDIS(carrefour rue Châteaudun, av de la République)

Chacun.e doit prendre ses responsabilités.

Le 24, quel que soit notre statut, nous pouvons être en grève, en maladie ou en RTT, pour aller aux manifestations et exprimer notre colère contre ce gouvernement le plus massivement possible.

Et, dans les prochains jours, partout où c’est possible, être en grève pour donner de la visibilité au mouvement, faire des tournées pour mobiliser les collègues, des diffusions de tracts pour les travailleurs/ses des autres secteurs, des assemblées générales pour discuter de la construction de la lutte.

Construire la grève générale

Si ce vendredi 24 est massif, s’il y a des millions de personnes dans la rue, alors la confiance peut changer de camp : le pouvoir peut être déstabilisé et cette force d’entraînement peut permettre de relancer la grève de masse, reconductible, dont nous avons besoin pour gagner.

L’espoir que nous pouvons avoir est que la colère contre Macron pousse tout.e.s celles et ceux qui le rejettent à se mobiliser.

Que tout.e.s les Gilets jaunes, les centaines de milliers de personnes qui ont manifesté l’an dernier, rejoignent les rangs des manifestations, ainsi que toutes les classes populaires qui ont intérêt à dégager Macron.

Les entreprises du CAC40 ont distribué 60 milliards d’euros de dividendes en 2019, un niveau qui dépasse celui juste avant la crise en 2007, et qui annonce la prochaine crise économique.

Réussir la journée du 24, cela se prépare dès maintenant par les grèves les plus massives possibles, les actions de mobilisation, et par des tournées et des discussions pour convaincre tout le monde que c’est le moment.

vendredi 17 janvier 2020

COLÈRE DANS LES LYCÉES DUE AUX E3C, SOUTIEN AUX GRÉVISTES DE BLAISE PASCAL

Une forte colère des enseignants de lycées concernant l’application de la réforme du BAC et la mise en place des toutes premières épreuves communes de contrôle continu (E3C)

Une action d’information avec rassemblement a eu lieu au lycée Ambroise Brugière à Montferrand sur le sujet le lundi 13 janvier lors de la présentation de ces épreuves aux enseignant-e-s par les inspecteurs.

Des manifestant-e-s ont envahit à une quarantaine la salle où se tenait la réunion. Présence d’une délégation de cheminots venus soutenir les enseignants dans leur action.

Des demandes d’explications ont été demandé, les inspecteurs ont répliqué avec mépris qu’il n’était pas là pour répondre aux questions et que ce n’était pas le lieu.

Une partie des enseignants présents sont sortis de la salle de réunion vu qu’aucune réponse ne fut apporté et ont rejoint les militant-e-s qui distribuaient des tracts à destination des élèves à l’extérieur de l’établissement.

Des prises de paroles ont eu lieu où a été indiqué le déroulement de cette réunion.

Il a été annoncé également l’appel à RASSEMBLEMENT DEVANT LE LYCÉE BLAISE PASCAL (av Carnot) le SAMEDI 18 JANVIER à 7H30 pour empêcher la tenue des premières épreuves commune du bac qui ont lieu ce jour.

Cette action a pour but de soutenir les enseignants en grève qui refusent de surveiller ces épreuves.

mercredi 15 janvier 2020

RETRAITES : ILS NE LÂCHENT RIEN, NOUS NON PLUS

La mobilisation contre la réforme des retraites a continué ce mardi 14 janvier(3000 personnes à Clermont-Ferrand) avec une baisse du taux de grévistes et du nombre de manifestant.e.s dans l’ensemble des villes.

Pourtant la mobilisation est loin d’être terminée, au contraire cette journée ouvre une semaine qui doit devenir décisive et faire prendre un tournant à la mobilisation…

Le premier élément qui doit faire relativiser la baisse de cette journée de grève, est que l’appel à cette journée s’est fait dans une grande confusion dans toute une série de secteurs en particulier ceux qui n’ont pas encore réussi à construire la reconductible.

Effectivement, si jeudi dernier on avait vu l’appel à ces trois journées de cette semaine (14,15,16) par l’intersyndicale comme un pas en avant pour la mobilisation, samedi, le contenu de l’appel était pour le moins confus ciblant surtout sur la date du jeudi 16.

L’autre élément qui devrait poser une question importante pour la suite est la difficulté pour les grévistes de la SNCF et de la RATP de se trouver les seuls secteurs dans une reconductible effective avec le poids des jours de grève qui commence à se faire sentir.

C’est pourquoi la caisse de grève est une question essentielle pour faire tenir la mobilisation, mais le recul de la mobilisation dans ces secteurs doit aussi faire prendre un autre cap au mouvement.

En effet, il est maintenant clair, qu’une grève majoritaire à la SNCF ou à la RATP n’est pas en mesure de faire reculer le gouvernement. Nous devons sortir de l’idée que pour bloquer l’économie, il suffirait de bloquer les flux de circulation, même si cela en fait partie : pour bloquer l’économie, il faut que les travailleurs et travailleuses du privé bloquent la production en se mettant en grève.

Mais plus que ça : le gouvernement est prêt à aller jusqu’au bout, il faut donc que l’ensemble des personnes qui soutiennent le mouvement (60% de la population selon les derniers sondages) se posent la question de la grève.

Grève générale jusqu’au retrait !

Ce qui devrait nous permettre d’être optimiste sur la capacité du mouvement à franchir ce cap c’est la détermination des grévistes qui elle ne s’essouffle pas d’une part : tous les jours, il y a des nouvelles actions (blocages de dépôts, envahissement des lieux de pouvoirs,...), des rencontres entres les salarié.e.s des différents secteurs qui se posent la question d’étendre le mouvement ; de l’autre part il y a une entrée d’autre secteurs dans la mobilisation (la Banque de France, les salarié.e.s de l’énergie, etc).

La capacité de gagner contre cette réforme est déterminante pour le mouvement social.

La journée de jeudi doit permettre
à faire un saut dans ce sens dans la mobilisation :
construire une véritable grève générale
pour obtenir le retrait !

Le gouvernement (et sa police) est illégitime :
il faut le dégager

L’autre élément de la journée a été à la fois l’expression de Macron à Pau pour la première fois depuis le début de la grève. Comme on pouvait s’y attendre, la langue de bois a été de mise mais surtout une volonté d’aller jusqu’au bout, comme l’a aussi réaffirmé E. Philippe lors des questions au gouvernement cette après-midi.

Après la mort de Cédric Chouviat et les violences policières de ce week-end, le gouvernement a dû, cette fois, effectuer un petit bougé en les condamnant à demi-mot. Ce qui est quand même le comble.

C’est bien ce gouvernement qui est responsable de son bras armé ; car ces violences ne sont pas des erreurs, elles sont le fruit d’une politique d’un état de plus en plus autoritaire.

Aujourd’hui, le gouvernement est à présent complètement illégitime, ce n’est pas seulement cette réforme qu’il va falloir dégager mais aussi ce gouvernement.

La question des retraites et le mouvement de grève
que nous vivons nous permet de poser la question
d’un autre projet de société à une échelle de masse.

À CLERMONT-FERRAND : ACTION SYMBOLIQUE DEVANT LE RECTORAT

Le 14 janvier , 200 personnes dont une grande majorité d’enseignant-e-s , ce sont données rendez-vous pour ériger un mur avec des manuels usagés devant le rectorat. 


Nous avons pu noté la présence de militant-e-s de SUD, de la CGT , de la FSU, de FO , du SNALC et de l’UNEF


  Nous avons pu apercevoir accrochés sur les grilles du rectorat, une banderole avec « BLANQUER, c’est la MISÈRE », ainsi qu’une pancarte «  c’est la retraite aux flambeaux » .



Des prises de paroles des organisations syndicales ont eu lieu pour informer de la situation dans les lycées , des mobilisations en cours que soient sur la réforme des retraites ou sur la réforme du bac .

Ensuite, le mur de livre a été détruit pour symboliser la destruction du service public de l’Éducation nationale.

Par la suite, les enseignant-e-s ont jetés les livres dans la cours du rectorat avant de rejoindre en cortège la manifestation interprofessionnelle.


 
De l’avis de tous, cette action fut une réussite et a redonner de la force et du courage pour continuer la grève et la mobilisation.

lundi 13 janvier 2020

ÂGE PIVOT OU PAS...ON CONTINUE JUSQU’AU RETRAIT TOTAL DE LA RÉFORME DES RETRAITES.

Après avoir fait mine de s’y opposer, la direction de la CFDT crie victoire et prétende qu’il faut discuter avec le gouvernement pour « faire évoluer » cette contre-réforme qui vise à nous faire perdre plusieurs centaines d’euros chaque mois sur nos pensions.

Mais la ficelle est grosse et l’opération d’enfumage qui vise à désamorcer une mobilisation inédite des salarié.e.s pourrait bien être la dernière cartouche du gouvernement.

La nouvelle séquence de mobilisations sera sans doute déterminante.

Opération d’enfumage

Le retrait provisoire de l’âge pivot n’est qu’une manipulation visant à faire avaler l’ensemble du projet de contre-réforme.

Le Premier ministre a d’ailleurs précisé qu’il y aura dans tous les cas un « âge d’équilibre ». Ce retrait hypothétique est un leurre.

L’annonce des décisions par ordonnances, d’une procédure parlementaire accélérée, ne laissent pas le moindre doute sur les intentions du pouvoir de passer en force.

La conférence sur le financement des retraites s’inscrit dans la même logique d’enfumage puisqu’il s’agira pour les capitalistes de ne pas augmenter leur part dans le financement, ce qui signifie que ce seront les salarié.e.s qui devront payer.
En fixant à 14% la part du PIB maximale allouée aux retraites, la réforme aboutira mécaniquement à une baisse des pensions et un allongement de la durée de cotisation.

Faire baisser massivement nos retraites est bien l’objectif du patronat et du gouvernement pour offrir sur un plateau des dizaines de milliards d’euros aux assurances privées et fonds de pensions vers lesquels vont se tourner celles et ceux qui en ont les moyens.

Les conflits d’intérêts
entre le pouvoir et des groupes comme Blackrock
en sont le révélateur !

Imposer le retrait total de la réforme

La retraite par points,
c’est toujours travailler plus
pour gagner moins.

Les travailleur/ses mobilisés depuis le décembre exigent le retrait total de la contre-réforme, sans négociations ni amendements.

Les taux de grèves à la SNCF et la RATP, les mobilisations de ces derniers jours, montrent que cette mobilisation ne faiblit pas.

La solidarité, notamment par le soutien aux caisses de grève indique que l’adhésion au mouvement est majoritaire dans la population.

La fuite en avant répressive, est aussi un signe d’un gouvernement en difficulté face à la ténacité, la détermination des grévistes.

Amplifier la mobilisation, c’est le moment

Les jours qui viennent vont être déterminants. À l’appel des organisations syndicales une nouvelle séquence de grèves et de mobilisations se déroule les 14, 15 et 16 janvier.

Il faut franchir un nouveau saut qualitatif. Il y a un enjeu majeur à l’amplification et l’extension de la grève notamment dans les secteurs stratégiques comme celui de l’énergie.

Il faut déployer l’ensemble de nos capacités de nuisances contre ce système : grèves, blocages, manifestations, actions contre les membres ou représentant.e.s du gouvernement…

Gagner cette bataille c’est enfoncer un coin
dans le monde de Macron.

Cette victoire, nous en avons besoin non seulement pour mettre fin à plusieurs décennies de destruction de nos acquis sociaux mais aussi pour redonner à notre camp social la confiance dans la force sociale et politique qu’il représente, dans sa capacité à porter une alternative au capitalisme.

Il n’y a pas de problème de financement des retraites. Les richesses existent. Il faut aller les chercher dans les profits et l’évasion fiscale.

Le NPA revendique :

- Retraite à taux plein à 60 ans (55 ans pour les métiers pénibles) pour toutes et tous après 35 années de cotisations.
- Augmentation des salaires de 300 euros et le SMIC à 1800 euros. L’égalité salariale entre hommes et femmes. Augmenter les salaires, c’est augmenter les cotisations.
- Abaisser le temps de travail à 32h hebdomadaires.


vendredi 10 janvier 2020

BLOQUONS LA PRIVATISATION DE L’AÉROPORT DE PARIS

Une occasion nous est donnée d’obtenir un référendum sur la privatisation d’ADP. Saisissons-là en signant massivement, car le vrai but de cette privatisation, comme des précédentes, est bien de fournir l’occasion d’une source de profit pour les grands groupes financiers et industriels, comme Eiffage ou Vinci.
Pour le bénéfice des plus riches...
Ainsi, privatisé, l’aéroport de Toulouse, vient de distribuer aux actionnaires la totalité des bénéfices 2018, 16 millions d’euros, sous forme de dividendes.
Les concessionnaires d’autoroutes, Vinci et Eiffage, se sont versés 26 milliards de dividendes. Vinci réalise une marge brute de 73 % sur les autoroutes, alors qu’en pratique, ce sont bien les utilisateurs/trices et les collectivités locales qui paient l’entretien du réseau.
Le gouvernement organise le black-out médiatique total de la procédure qui peut imposer un référendum sur la privatisation d’ADP, par la signature de 4,7 millions d’électeur/trices...
C’est « logique » car depuis longtemps, l’État fait fonctionner les entreprises publiques indépendamment de toute considération des besoins sociaux.
Se prononcer contre la privatisation d’ADP, c’est aussi exiger que les entreprises publiques fonctionnent dans le sens de nos besoins sociaux.
Nos vies ou leurs profits ?
ADP est une multinationale qui réalise un chiffre d’affaires de 4,5 milliards par an, aux sources de profit différenciées, avec 37 aéroports en concession dans 13 pays.
ADP est aussi propriétaire de 6686 hectares de terrain autour d’Orly et de Roissy (une superficie équivalente aux deux-tiers de Paris). Chacun comprend l’importance d’une maîtrise publique sur les choix de développement urbain dans cette zone qui concerne la vie de centaines de milliers d’habitant.e.s et de salarié.e.s.
Si cette privatisation se concrétisait, il y a les plus grandes chances que Vinci emporte la mise, créant ainsi un quasi-monopole privé en France et un géant international.
Vinci est déjà concessionnaire de 12 aéroports en France et exploite un réseau de 45 aéroports dans 12 pays...


Des enjeux écologiques concrets


Le trafic aérien génère de lourdes nuisances sonores. Les populations des communes situées dans les prolongements des pistes de Roissy et d’Orly subissent une baisse de plus de 3 ans d’espérance de vie en bonne santé, par rapport à celles des autres communes de la région parisienne…
Une gestion privée de ces aéroports pousserait à une augmentation du nombre de vols et donc à une aggravation de ces nuisances sonores.
ADP a d’ores et déjà mis en œuvre le projet de la construction d’un 4ème terminal à Roissy, générant 40 millions de passagers supplémentaires par an.
De plus, le transport aérien est responsable au niveau mondial de 11 % des émissions de CO2 provoquées par les transports. La production d’oxydes d’azote (NOx) entraîne le déclenchement de pluies acides et le dégagement d’ozone dans la haute atmosphère, ces deux gaz augmentant l’effet de serre.
Un contrôle populaire sur les développements des compagnies aériennes et des plates-formes aéroportuaires est donc de première importance et concerne bien au-delà des usagerEs des transports aériens.


Signons et faisons signer
pour gagner un référendum sur la privatisation d’ADP !
Pour signer, pour avoir plus d’information :

mercredi 8 janvier 2020

MORT DE CÉDRIC CHOUVIAT : EN FINIR AVEC LES VIOLENCES ET L’IMPUNITÉ POLICIÈRES !

Communiqué du NPA du 7 janvier 2020

Cédric Chouviat est mort dans la nuit de samedi à dimanche, suite à une violente interpellation policière vendredi. Nos premières pensées vont évidemment à sa famille et à ses proches.

Comme toujours, les premières versions policières ont mis en avant la thèse du « malaise ». Mais très rapidement, les témoignages, les vidéos, et les résultats de l’autopsie, qui révèle « une manifestation asphyxique avec une fracture du larynx », indiquent que Cédric est une nouvelle victime de violences policières.

Selon les premiers témoignages, il aurait été victime d’une clé d’étranglement et/ou d’un plaquage ventral, écrasé au sol par quatre policiers qui l’ont asphyxié.

Des techniques policières malheureusement courantes en France, alors qu’elles sont interdites dans plusieurs pays européens. C’est le même type de violente interpellation qui avait provoqué la mort d’Adama Traoré en juillet 2016.

Les versions policières ont évolué, qui ont évoqué le fait qu’il téléphonait depuis son scooter, ou alors que sa plaque d’immatriculation était illisible car trop sale.

Mais quel que soit le motif du contrôle policier, il apparaît, au vu des témoignages et des vidéos, que c’est le fait que Cédric Chouviat a filmé son interpellation qui a énervé les policiers, alors que c’est son droit le plus strict, et qu’ils se sont sentis autorisés à le violenter, jusqu’à la mort.

Alors que Castaner, l’éborgneur en chef, évoque poliment, au sujet des circonstances de la mort de Cédric, « des questions légitimes, auxquelles des réponses devront être apportées en toute transparence », il apparaît évident que cette mort vient s’inscrire dans la longue liste des victimes de violences policières.

Et nous n’avons aucune confiance dans l’enquête qui va avoir lieu suite à l’ouverture d’une information judiciaire pour « homicide involontaire », confiée à une IGPN dont la partialité n’est plus à démontrer.

Le NPA présente toutes ses condoléances à la famille et aux proches de Cédric, et exige que la lumière soit faite, en toute indépendance, sur les circonstances de sa mort.

De manière plus globale, il est grand temps d’en finir avec les violences et l’impunité policières, encouragées par le pouvoir en place et sa gouvernance autoritaire.

Une fois de plus, la responsabilité de Macron et Castaner est engagée, et nous ne l’oublierons pas : pour Cédric, comme pour tous les autres, justice doit être faite !



lundi 6 janvier 2020

POUR NOS RETRAITES, CONTRE MACRON, TOUT-E-S EN GRÈVE, C’EST LE MOMENT !




Cette semaine s’annonce importante pour le mouvement de lutte contre la réforme des retraites. Le pouvoir réunit mardi les directions syndicales : il va peut-être chercher à désamorcer la situation en annonçant quelques mesurettes censées faire passer la pilule d’une réforme qui nous fera perdre plusieurs centaines d’euros par mois, que l’on travaille dans le public ou dans le privé, et qui reporte l’âge de départ à la retraite.

Jeudi a lieu une nouvelle journée nationale de grève et de manifestation qui ouvre trois jours de mobilisation importants pour aider le mouvement à tenir et à s’étendre. Tout est possible.

Contre les vœux de Macron, le désaveu

Les signaux envoyés par le pouvoir sont éclairants. Il a commencé par nommer le patron de BlackRock comme officier de la Légion d’honneur. Ancien dirigeant de GDF-Suez, puis d’Engie, Jean-François Cirelli est le patron du géant américain de la finance BlackRock, un de ces fameux fonds de pension qui entendent bien profiter de la réforme des retraites de Macron.

Car ce que veulent les capitalistes et ce pouvoir à leur service, c’est la mise en œuvre de la retraite par capitalisation, c’est-à-dire mettre la main sur le gros gâteau de l’argent des retraites qui échappe jusqu’ici à la logique individualiste privée.

Le 31 décembre, Macron a présenté les traditionnels vœux. Après un hallucinant exercice d’autosatisfaction sur la situation sociale, Macron a clairement réaffirmé vouloir imposer sa réforme, affirmant même la volonté d’accélérer le rythme jusqu’à la fin de son mandat…

« Droit dans ses bottes », comme bien d’autres dirigeants avant lui... qui pourtant ont dû au final reculer face à la mobilisation sociale.

Pour gagner le retrait, étendons la grève

Le Président entend accélérer le rythme ; nous aussi !

La trêve de fin d’année espérée par les défenseurs de la réforme n’a pas eu lieu, et les cheminot.e.s en particulier n’ont pas cédé aux chantages et coups de pression orchestrés par le gouvernement.

Manifestations ou rassemblements régionaux et actions de blocages aux portes des dépôts RATP ou sur les péages, le mouvement n’a pas connu le repos.

Le gouvernement lance aujourd’hui quelques nouveaux ballons d’essai comme l’aménagement du malus, c’est-à-dire la décote liée à la mise en place de l’âge pivot.

De son côté, favorable au système de retraite à points, la CFDT propose une « conférence de financement » du système...

Ils n’ont visiblement pas compris que c’est bien le retrait total de la réforme qu’exigent les grévistes.

Les raffineries se préparent à amplifier la mobilisation à partir de mardi, les avocats durcissent le mouvement et la jeunesse scolarisée commence à rentrer dans la danse (avec de nombreux blocages et AG dans les facs).

Autant de signes qui montrent le mouvement est loin d’avoir épuisé toutes ses possibilités.

Public, privé, besoin de tout le monde pour gagner

À l’appel des organisations syndicales, une nouvelle journée de grèves et de mobilisation a lieu ce jeudi 9 janvier, avec la volonté de reconduire le lendemain et de construire de puissantes manifestations ce samedi 11 janvier.

Il s’agit d’accélérer le rythme, de construire en particulier une grève majoritaire dans l’éducation et les transports et de l’étendre à toute la fonction publique et au privé, seul moyen pour les obliger à remballer leur réforme néfaste et stopper leur offensive.

Généraliser la grève pour gagner
et dégager Macron et son monde,
voilà les vœux que nous nous souhaitons
pour cette nouvelle année !

mercredi 1 janvier 2020

VOEUX DE MACRON : PAS DE RETRAIT MAIS DU BLABLA

Communiqué du NPA du 31 décembre 2019

Macron a parlé. Un peu plus d’un quart d’heure pour nous expliquer que la France n’avait pas connu de période aussi faste depuis de nombreuses années.

À l’écouter, tout va pour le mieux…
Le chômage ?
Plus de 500 000 emplois créés !

Notre camarade Philippe Poutou sera même heureux d’apprendre que, contrairement à ce que toutes les travailleuses et les travailleurs de ce pays subissent, des usines réouvrent !

La crise des Gilets jaunes ?
Réglée grâce à « un dialogue respectueux et républicains, sans précédents » !

Les mutilé.e.s et les blessé.e.s apprécieront…

La crise écologique ?
Sous contrôle grâce à l’accord de Paris.

Et comme stratégie écologique, le gouvernement a prévu d’aider les plus modestes à moins polluer… se payant même le cynisme de rendre hommage au mouvement de mobilisation de la jeunesse pour le climat.

Un mouvement qui dénonce pourtant exactement la politique menée par son gouvernement et la stratégie des « petits gestes du quotidien ».

Mais visiblement, Macron n’est pas à un enfumage près. L’abus des lacrymos balancées cette année lui aura peut-être brouillé les esprits, ou alors est-ce juste parce que ces vœux sont à l’image de son gouvernement : complètement déconnecté de la réalité sociale du pays.

Seule ligne claire perdue à travers de mauvaises envolées lyriques autour de Notre-Dame du haut de laquelle des siècles de « peuples de bâtisseurs » sont censés nous contempler (ou réciproquement)…

La réforme des retraites aura bien lieu. Quoiqu’on nous ait vendu sur les « volontés d’apaisement » de Macron, sa seule annonce aura été d’affirmer qu’il maintiendra sa contre-réforme, et qu’il veut accélérer le rythme jusqu’à la fin de son mandat…

Les vœux pieux n’engagent que ceux qui y croient, comme pour la prétendue revalorisation au sein de la santé ou de l’éducation…

Comment ose-t-il encore affirmer que cette contre-réforme sera d’abord pour les générations futures, les plus précaires, au premier rang desquelles les femmes ?

Bilan : Macron a beaucoup parlé...
pour ne pas dire grand-chose !

La seule conclusion de cette allocution dispensable est que, nous aussi, nous allons accélérer... la mobilisation.

Tout le monde déteste
cette réforme et son gouvernement :
généraliser la grève,
pour gagner et dégager Macron et son monde…

Voilà les seuls vœux que nous nous souhaitons pour cette nouvelle année !

Réaction de Philippe POUTOU