Samedi
23 février pour l’Acte XV, le ministère de Castaner a été
obligé d’annoncer des chiffres de manifestant-e-s en hausse par
rapport à l’Acte XIV.
Un
sursaut qui entretient l’espoir
Ce
sursaut montre que Macron n’en a pas fini avec un mouvement qui
s’exprime chaque samedi dans les manifestations, mais aussi sur les
ronds-points réoccupés après plusieurs évacuations, dans les
assemblées et les initiatives multiformes : femmes Gilets
jaunes, occupations d’agences de Pôle emploi avec des associations
de privé-e-s d’emploi et des syndicalistes, soutien et
participation à des mobilisations de salarié-e-s contre des
licenciements, blocages d’entrepôts logistiques comme Amazon ou de
plateformes comme celle de Rungis.
Ces
actions sont la preuve que les Gilets jaunes ne veulent rien lâcher.
C’est aussi l’occasion de tisser des liens entre des salarié-e-s
de boîtes sans tradition de lutte et des salarié-e-s
plus organisé-e-s parfois un peu
démoralisé-e-s par les défaites subies
et par la politique des directions syndicales.
Elles
montrent aussi les intérêts communs entre les habitant-e-s des
zones péri-urbaines et ceux des quartiers populaires. Tout-e-s
ont payé le prix fort du démantèlement des services publics et des
politiques de baisse des salaires et de généralisation du chômage.
Une
réponse politique aux attaques du gouvernement
Ce
sursaut est d’autant plus significatif qu’il intervient à
l’issue d’une semaine de déferlement de haine contre les Gilets
jaunes.
Les
violences policières, la répression judiciaire n’ont pas cassé
la mobilisation, le gouvernement a tenté d’utiliser l’agression
antisémite contre Finkielkraut pour présenter les Gilets jaunes
comme un mouvement antisémite.
Le
secrétaire d’État Nunez, a traité les Gilets jaunes de « hordes
de sauvages » qui s’attaquent à des policiers
irréprochables alors que ce sont les policiers qui blessent et qui
mutilent.
Mille
raisons de se mobiliser les 16 et 19 mars
Macron
fanfaronnait au Salon de l’Agriculture avec comme objectif
politique et médiatique d’exploser son record de présence et de
« contact sans filtre » avec « le
peuple ».
Quand
Macron va au contact des masses, c’est dans un Parc des expositions
bunkerisé, entouré d’un service d’ordre sur les dents. Mais ce
ne sont pas ses grands discours qui vont nous faire oublier la
réalité des attaques qui continuent.
Loi
Blanquer sur « l’école de la confiance » qui
prévoit par exemple de remplacer des enseignant-e-s par des
étudiant-e-s payé-e-s 700 euros;
projet
de loi santé qui remplace l’hôpital public par des « hôpitaux
de proximité »,
proposition
du Premier ministre d’imposer des contreparties aux
allocations chômage pour lutter contre les « fainéants ».
Sans
parler de l’impuissance de ce gouvernement, qui déverse des
milliards en cadeaux aux entreprises, mais est incapable de leur
interdire de licencier et fermer des entreprises comme Ford, Ascoval,
ACC, les Fonderies du Poitou…
Des
raisons d’en découdre avec ce gouvernement nous en avons tout-e-s.
Alors dès maintenant deux dates pour nous retrouver tout-e-s
ensemble : l’Acte XVIII des Gilets jaunes le 16 mars, en
réponse aux bilans du « Grand
débat », et le 19 mars en construisant la grève.
À
Clermont-Ferrand,
UNE
MANIFESTATION
aura
lieu
MARDI
19 MARS
à
10H00 Place du premier mai