jeudi 16 juillet 2020

CONTRE UN GOUVERNEMENT QUI NOUS MENE DROIT DANS LE MUR, IMPOSONS NOTRE PROPRE CAP !


L'allocution d'Emmanuel Macron du 14 juillet, suivie de la déclaration de politique générale de Castex, s'inscrivent sans surprise dans la même logique que celle du remaniement du gouvernement, maintenir le même cap.

Pour eux, il s’agit de continuer de précariser une partie croissante de la population en maintenant les contre-réformes de l'assurance chômage et des retraites, en diminuant les salaires...

Il est urgent d'enrayer cette dynamique délétère et d'imposer un plan d'urgence, sanitaire, social et écologique.

Hypocrisie, mépris et arrogance

Les Gilets jaunes qui ont harangué Macron aux Tuileries ce 14 juillet montrent le niveau de détestation grandissant d'une partie de la population envers ce gouvernement.

Comment pourrait-il en être autrement compte-tenu de l'hypocrisie, du mépris, de l'arrogance qui ont caractérisé l'interview d'Emmanuel Macron ?

Aucune remise en question de la politique menée dans les trois premières années de son quinquennat, aucune prise en compte des mobilisations des Gilets jaunes, contre la réforme des retraites, contre les violences policières, pour le climat ou contre les violences faites aux femmes.

Macron a usé de ses ruses de communication, feignant le « mea culpa » et arguant une nouvelle fois de la sacro sainte-pédagogie pour expliquer l'incompréhension de ses réformes.

C'est dans ce mépris des résistances qu'il a en particulier étalé sa morgue à l'égard des femmes, assumant de défendre Darmanin, un ministre accusé de viol.

Pour séduire sa base la plus réactionnaire, il n'a pas hésité à reléguer les protestations féministes dans le champs émotionnel de la « démocratie d'opinion » ou à faire vibrer la corde du virilisme en évoquant une « relation de confiance d'homme à homme ».

Un choix de mots qui indique que le patriarcat a encore de beaux jours avec ce gouvernement.

La deuxième vague… de régressions sociales

La deuxième vague est bien en train d'arriver, sous la forme d'une crise économique et sociale majeure. Ce coronavirus sert de prétexte au patronat pour faire payer la crise aux travailleur/ses.

La mise en scène du 14 juillet amarrée sur le registre émotionnel ne remplacera pas la vacuité des réponses annoncées face à la crise de l'hôpital : aucun moyen supplémentaire ni d'embauches nécessaires pour faire face aux besoins.

Et le Ségur de la santé a accouché d'une souris en matière de revalorisations salariales.

Face au carnage social qui s'annonce, Castex a confirmé les exonérations fiscales, les allègements d'impôts, les dizaines de milliards d'aides publiques dont vont continuer à bénéficier les patrons...

Les salarié.e.s, quand ils ne seront pas licenciés, se verront imposer la « modération salariale » quand la prétendue modération des dividendes ne sera suivie d'aucune mesures coercitives.

Alors qu'il est urgent de répartir le travail pour travailler tous et toutes et faire payer les profiteurs de la crise, ce sont donc les salarié.e.s qui vont devoir se serrer la ceinture.

Pas de trêve dans la lutte de classe  !

« Droite dans ses bottes », la Macronie persiste et signe dans une politique qui nous mène droit dans le mur.

Il nous faut d'ores et déjà préparer la rentrée sociale et imposer notre propre cap, car il n'y a pas de trêve dans la lutte de classe.

Notre chemin ne peut être que celui de la convergence des luttes si nous voulons imposer un plan d'urgence sanitaire, social et écologique.

La mobilisation des personnels soignant.e.s dans plusieurs villes le 14 juillet, qui a réussi à Paris à perturber la mascarade de l’Élysée, indique la voie.

À l’initiative du Comité Adama, la mobilisation contre le racisme et les violences policières, ce samedi 18 juillet à Beaumont-sur-Oise, constitue également une échéance importante pour continuer de maintenir la pression et préparer une rentrée sociale à la hauteur des enjeux.

lundi 13 juillet 2020

POUR LA SANTÉ : TOUS ET TOUTES DANS LA RUE, LE 14 JUILLET !

Le Premier ministre Jean Castex prévient ne pas croire au « consensus mou » et vient de conclure le Ségur de la Santé et veut régler « à court terme » le dossier des retraites.

Tambour battant, l’ex-secrétaire général adjoint de l’Élysée sous Nicolas Sarkozy, aux ordres d’un Macron qui annonçait en pleine crise sanitaire « un plan massif d’investissement et de revalorisation des carrières », veut en finir avec la contestation hospitalière.

L’arrivée à Matignon de l’ex-directeur de l’Hospitalisation et de l’offre de soins, artisan de la T2A, tarification à l’activité hospitalière pour soumettre celle-ci aux lois du marché, flanqué de Nicolas Revel, ex-directeur de l’Assurance maladie, promoteur de toutes les politiques d’austérité, comme chef de cabinet, donne le ton. Celui du retour au « monde d’avant » avec deux casseurs notoires de l’hôpital public.

Colères multiples

Le 30 juin dernier, la mobilisation affaiblie par des divisions à l’œuvre dans la représentation syndicale, qu’elle siège au Ségur ou pas, a connu, notamment en Île-de-France, un reflux dont a profité Véran, ministre de la Santé, pour lancer des miettes de revalorisation salariale à celles et à ceux qui, il n’y a pas si longtemps étaient portés aux nues.

80 euros mensuels pour les soignant.e.s,
35 pour les autres !

Bien loin des 300 euros revendiqués depuis l’année dernière par des hospitalièr.e.s qui n’ont pas dit leur dernier mot.

D’autant plus que l’enveloppe de 6 milliards, avancée par le ministre, comprend le financement de la filière sanitaire associative et l’hospitalisation privée. En clair, permettre aux actionnaires du privé lucratif de préserver leurs dividendes…

Après avoir claqué la porte du Ségur, les médecins hospitaliers, privés d’une revalorisation décente alors qu’un tiers des postes de praticien.n.e.s sont vacants, s’étaient joints à l’appel du 30 juin.

De leur côté, les internes, médecins en formation, font cavalier seul pour contester ce Ségur dont les propositions salariales ne permettent même pas d’atteindre une rémunération au SMIC horaire, et menacent d’une grève le 9 juillet.

Les praticiens à diplôme hors Union européenne, les PADHUE, en majorité originaires du Maghreb, étaient aussi dans la rue, pour exiger la fin de leur statut précaire. À compétences égales, ces médecins n’ont pas les mêmes droits, des contrats courts et des salaires dérisoires, corvéables à merci. Le décret qui devait corriger cette injustice n’est toujours pas paru.

Répression

Concernant les embauches, la titularisation des contractuel.l.e.s, près de 20% dans le public, et l’arrêt de la fermeture des lits, aucune annonce.
Quant à la gouvernance, le directeur reste le seul patron à l’hôpital. Dans le même temps, celles ou ceux qui, comme au CH du Rouvray ou à l’Ehpad de Livry-Gargan (93), se sont levés pour dénoncer la mise en danger de leurs collègues, ont été convoqués à des entretiens disciplinaires.

Parallèlement, les autorités remettent en cause la reconnaissance automatique en maladie professionnelle, la limitant aux « cas sévères »de Covid-19.

Sans oublier la rupture d’égalité dans l’attribution de la prime « Covid » annoncée fin mars par Macron.

Le retour au monde d’avant est violent !

Nous n’oublions pas les violences policières qui le 16 juin, à Paris, n’ont pas épargné les hospitalier.e.s, chargés et gazés sans autre raison que de faire peur aux contestataires.

Par ailleurs, la question des salaires ne doit pas occulter le combat engagé depuis de longues années par les syndicats hospitaliers et depuis quelques mois par le Collectif inter-hôpitaux.

Sortir de l’hôpital-entreprise, de la tarification à l’activité, défendre un budget décidé en fonction des besoins de la population, est au cœur de ce que doit être un hôpital public qui assure l’accès à des soins de qualité pour toutes et tous.

Un hôpital public, bien commun géré par celles et ceux qui le font vivre, en lien avec les représentant.e.s des « usager.e.s ».

Objectif 14 juillet

Les petites avancées obtenues dans le cadre de l’accord du Ségur, ne sont dus qu’aux mobilisations importantes qui ont eu lieu dans le secteur de la santé mais sont largement insuffisante et ne répondent pas au besoin nécessaire.

Le 14 juillet , toutes les forces qui contestent la politique de casse sociale de ce gouvernement doivent se retrouver pour mettre à l’honneur les premières et les premiers de corvées, dont les hospitalier.e.s mais aussi les aides à domicile et les employé.e.s du commerce et tous les autres qui peuvent être aujourd’hui le fer de lance de la mobilisation.

À CLERMONT-FERRAND
PARTICIPONS NOMBREUX ET NOMBREUSES
AUX RASSEMBLEMENTS DU 14 JUILLET
à 11H00 Place de la Victoire
à 18H00 esplanade de la fac de droit
(entrée jardin Lecoq)

jeudi 9 juillet 2020

« Un violeur à l’Intérieur, un complice à la Justice ! »

Heureusement que Macron a pris soin, en début de mandat,
de déclarer l’égalité femmes-hommes comme « grande cause du quinquennat ».

Cette blague amère avait déjà fait long feu, notamment autour de la promesse à nouveau piétinée d’un ministère dédié aux questions des droits des femmes. Même Marlène Schiappa, l’inexistante secrétaire déléguée à ces questions, voit son champ encore réduit à la simple « citoyenneté » et se retrouve… sous l’autorité de Gérald Darmanin au ministère de l’Intérieur, agresseur réputé et homophobe notoire, grand défenseur de « la Manif pour tous » opposé au mariage et à la PMA pour toutes les femmes (encore une fois repoussée).

À la place du secrétariat amputé de Schiappa, Macron à nommé Elisabeth Moreno. Une patronne de la « tech », digne représentante de la start-up nation aux idées plus que « modérées » sur les questions d’égalité et de sexisme.

Ses conseils pour lutter contre le sexisme en entreprise ? Monter dans la hiérarchie…
Malin, non ?
Une réponse symptomatique de sa conception libérale de la lutte contre les oppressions, oscillant entre un individualisme crasse et un sexisme très fortement intériorisé.

Mais ce sont deux hommes qui ont fait exploser notre colère et celle de toutes les féministes et les femmes victimes de violences sexistes et sexuelles.

L’Élysée, interrogé sur son choix de nommer un ministre toujours visé dans une enquête pour viol, a déclaré que cela n’était « pas un obstacle ».

Deux hypothèses donc : le gouvernement considère qu’avoir violé une femme (en utilisant son statut de maire de Tourcoing) n’est pas un critère discriminant pour un ministre (ne faut-il pas séparer l’homme du ministère après tout ?) ; ils ne s’inquiètent pas de l’issue de la procédure judiciaire.

Les faibles statistiques concernant les condamnations dans ce genre de procès leurs donnent raison.

Mais Macron aura malgré tout pris soin d’assurer ses arrières : en nommant Dupond-Moretti à la justice, il finit de boucler cette ignoble boucle, en choisissant celui qui n’a eu de cesse, dans ses procès, d’agresser et accuser les femmes victimes, les associations féministes...

Ils ont choisi le défenseur du droit à draguer, importuner, toucher, un des pourfendeurs de #metoo.

Ce gouvernement envoie un message clair aux femmes et aux militantes en se plaçant du côté des agresseurs, en crachant à la face de toutes les victimes…

Une fois de plus.

Le mépris et la violence de ces annonces n’appellent qu’un seul type de réponse : notre rage, notre détermination et notre mobilisation la plus totale à faire dégager ce gouvernement et tous les porcs qu’il protège.

Sur Clermont-Ferrand
participons nombreuses et nombreux
au rassemblement
du VENDREDI 10 JUILLET
à 17H30 Place de Jaude

mercredi 1 juillet 2020

L’ACHARNEMENT D’ISRAËL DOIT CESSER : LIBÉREZ SALAH HAMOURI !

Communiqué du NPA du 1er juillet 2020

Salah Hamouri, avocat franco-palestinien, a été de nouveau interpellé par les autorités israéliennes mardi 30 juin, dans un centre médical de Jérusalem où il s’était rendu pour y effectuer un test Covid-19.

Salah avait en effet prévu de se rendre en France à partir du 4 juillet, et les tests de ce type sont obligatoires pour les passagers des avions.

Un juge israélien a décidé, ce mercredi 1er juillet, de le maintenir en détention au moins jusqu’au 7 juillet, jour où une nouvelle audience sera organisée.

Aucun motif n’a été avancé quant aux raisons de cette nouvelle détention, une habitude du côté de la « justice » israélienne, et, selon les proches de Salah, les autorités consulaires françaises de Jérusalem n’ont toujours pas pu lui rendre visite.

L’acharnement continue donc contre Salah Hamouri, infatigable défenseur des droits démocratiques et nationaux des Palestinien.n.e.s, enfermé de mars 2005 à décembre 2011, puis d’août 2017 à octobre 2018, et victime d’une tentative d’enlèvement par les forces spéciales israéliennes le 20 mai dernier.

On ne peut évidemment manquer de remarquer que cette nouvelle arrestation se produit à l’heure où le gouvernement israélien de Benyamin Netanyahou s’apprête à annexer de larges secteurs de la Cisjordanie, consolidant la situation d’apartheid vécue par les Palestinien.n.e.s.
Le silence des autorités françaises sur la situation de Salah est assourdissant, à l’image de l’inaction des précédents gouvernements lorsqu’il était incarcéré.

Le NPA exige la libération immédiate de Salah Hamouri et exprime sa solidarité totale avec ses proches.

Au-delà, nous réaffirmons notre soutien à la lutte du peuple palestinien dans son combat contre le régime d’apartheid israélien.