Communiqué
du NPA du 30 juillet 2019
Le
corps de Steve, 24 ans, a été identifié. Le jeune homme est mort,
noyé dans la Loire après une charge policière le soir de la fête
de la musique à Nantes.
Nos
pensées vont évidemment à sa famille, à ses proches, et à toutes
celles et ceux qui, ce soir-là, ont failli perdre la vie.
Ils
et elles étaient venu.e.s faire la fête. Et soudain, peu après 4h
du matin, la police a chargé. Chiens, matraques, lacrymos, des
centaines de personnes en panique.
Et
certain.e.s se sont jetés dans la Loire pour fuir les policiers. 14
d’entre elles et eux ont été repêché.e.s par les pompiers,
heureusement présents sur les lieux. Steve n’a pas eu cette
chance.
Ce
nouvel épisode de violence s’ajoute à l’interminable liste des
méfaits commis par des policiers animés par un tel sentiment de
haine et d’impunité qu’ils n’hésitent pas à mettre en danger
des vies, à blesser, à mutiler, à tuer.
Steve
est mort, comme sont morts avant lui des dizaines de jeunes
dans les quartiers populaires, sous les coups de la police ou en
essayant d’y échapper.
Steve
est mort, comme avant lui Rémi Fraisse, coupable d’avoir
manifesté.
Steve
est mort, et nous sommes en colère.
Dans
ses premières déclarations, Édouard Philippe a osé affirmer qu’il
n’y aurait « pas de lien » entre la charge de
police et la mort de Steve.
Après
les mensonges concernant Geneviève Legay, les mensonges sur la
Pitié-Salpêtrière, les mensonges sur les violences contre les
Gilets jaunes, le gouvernement tente une fois de plus de couvrir les
exactions policières.
Assez
!
Si
Steve est mort, c’est en raison d’une charge policière
injustifiable, ordonnée en pleine nuit, sur un quai sans barrières,
avec des risques évidents et connus de la police, comme l’a révélé
Mediapart.
Les
responsables doivent être identifiés. Et le principal d’entre
eux, Castaner, doit démissionner.
Au-delà,
il est temps d’en finir avec la gouvernance autoritaire de la
Macronie : nous revendiquons le droit de manifester, mais aussi de
faire la fête, et tout simplement d’aller et venir, sans risquer
d’être cognés par les flics.
La
rue est à nous !