vendredi 29 mai 2020

LE DÉCONFINEMENT SANS AUCUN MOYEN POUR FAIRE FACE À LA CRISE

Communiqué du NPA du 28 mai 2020
Sur la base du recul de l’épidémie, Édouard Philippe accélère le déconfinement, mais de nombreuses zones de flou perdurent, et des attaques se profilent contre les classes populaires.

L’intervention du Premier ministre a été un véritable numéro d’auto-satisfecit de la part du pouvoir. Les indicateurs du recul de la pandémie seraient bons, meilleurs que ce qui était attendu à ce qu’il paraît.

Et qu’importe que,
pour faire cette belle démonstration,
Philippe, Véran et Blanquer tordent le cou à la réalité…

Près de 29 000 morts depuis le début de cette catastrophe sanitaire, des morts sans aucun doute dus au retard à l’allumage des mêmes qui aujourd’hui font les fiers…

La politique sanitaire de dépistage porterait donc ses fruits, et le Premier ministre de saluer au passage les personnels soignants.

Mais ce discours est plein de contradictions : les restrictions de libertés (bars, fêtes, grands rassemblements limités à 5000 personnes, port du masque…) témoignent d’un danger toujours présent… que le gouvernement est pourtant prêt à faire courir à celles et ceux qui travaillent.

Si le risque est nul, pourquoi ne pas tout rouvrir ?

Et s’il est important, pourquoi autoriser 15 élèves par classe, pourquoi autoriser à travailler dans les secteurs non essentiels ?

Confinement puis déconfinement montrent la logique du gouvernement : ne pas dépenser pour la santé, ne pas fournir les tests et masques nécessaires à la vie, mais forcer le travail à reprendre.

Entre nos vies et les profits, il faut choisir !

Le plus incroyable est aussi que le gouvernement n’a même pas parlé des revendications des personnels de la santé, pour des embauches et des augmentations de salaires, alors qu’ils et elles se sont encore mobilisés aujourd’hui, avec de nouveaux rassemblements aux portes des hôpitaux.

Le jour de la publication des chiffres du chômage (22 % d’augmentation, soit 1 million de personnes), le gouvernement n’a pas annoncé non plus les mesures nécessaires pour défendre l’emploi : le maintien de toutes les prestations sociales, l’interdiction des licenciements et suppressions de postes, en particulier les fins de CDD ou de mission pour les précaires.
Il se moque manifestement que des millions de personnes se trouvent en grande difficulté sociale.

Au contraire, avec le bac de français changé en contrôle continu, il avalise la tendance générale à la dérégulation dans l’éducation, au lieu d’accorder les examens à tous les postulant.e.s.

Cette dérégulation, c’est le développement de l’enseignement à distance, voire privé, quels que soient les niveaux, et les contrôles continus très variables suivant les établissements au lieu des examens nationaux et anonymes.

Le signal du pouvoir est clairement donné : « la vie » doit reprendre, elle peut donc reprendre, même partiellement.
Et très vite, il serait possible de tout faire… sauf de manifester !

Philippe a beau répéter que le danger de transmission du Covid-19 se situe principalement dans le cadre d’espaces confinés, il fait preuve d’une grande hypocrisie en autorisant les rassemblements festifs jusqu’à 5000 personnes, mais en interdisant les rassemblements de plus de 10 personnes dans l’espace public !

Ainsi, les marches des solidarités en faveur de la régularisation des sans-papiers, qui doivent avoir lieu ce samedi 30 mai, ont été interdites dans plusieurs villes, dont Paris.

Difficile donc de ne pas voir ici la volonté d’empêcher au moins jusqu’à cet été la possibilité de se rassembler, de manifester, de faire entendre nos droits.

L’heure est pourtant au retour des mobilisations : ce samedi aux marches des solidarités, y compris à Paris, et le mardi 16 juin, tou.t.e.s ensemble à l’initiative du secteur de la santé, en grève contre ce gouvernement qui nie une crise sociale profonde qui s’accélère.


dimanche 24 mai 2020

À CLERMONT-FERRAND, TOUS MOBILISÉS POUR UN SERVICE PUBLIC DE SANTÉ

Pour faire suite à la pétition lancée par l’intersyndicale CGT, FO, SUD du CHU qui réclame des moyens pour soigner (https://www.change.org/p/ministre-de-la-sant%C3%A9-lettre-ouverte-du-chu-de-clermont-ferrand-63), un rassemblement a été organisé le 19 mai devant la direction du CHU de Clermont-Ferrand.

Présence de 200 à 300 personnes, des salariés du CHU mais aussi des soutiens aux personnels soignants pour une bonne moitié, composé de militant.e.s de plusieurs associations (bas les masques, ATTAC, les gilets jaunes), des syndicalistes CGT, FO, Solidaires et UNEF et des organisations politiques (NPA,FI).

Plusieurs prises de paroles ont eu lieu pour dénoncer le manque de moyen du service public de santé , des promesses bidons (primes ,défilés du 14 juillet),les restructurations des services qui vont continuer au profit d’ association avec le privé.

Les revendications des forces en présence étaient dans la continuité des mots d ordre des dernières mobilisations : augmentation des salaires, plus d’argent pour le service public , embauche dans tous les secteurs notamment en transformant les contrats  contractuels en véritables emplois.

Ce rassemblement est rassurant sur l'état de mobilisation à venir. 

Deux autres rassemblements ont lieu à l’appel du collectif « bas les masques » et à l’initiative de gilets jaunes pour soutenir les soignants et défendre l’hôpital public le lundi 11 mai et le samedi 16 mai , avec environ une soixantaine de personnes présentes à chacun de ces rassemblements.

mardi 19 mai 2020

IL EST TEMPS QUE LE MONDE DU TRAVAIL SE FASSE ENTENDRE

L’épidémie serait selon les chiffres disponibles contenue. Ainsi les chiffres globaux se stabilisent, mais continuent à augmenter dans plusieurs pays clés : l’Inde et le Brésil (et toute l’Amérique du Sud) en particulier, plusieurs pays d’Afrique, dont l’Algérie et le Sénégal…

Le nombre de mort.e.s dépasse les 300 000 personnes dans le monde. Les systèmes de santé de nombreux pays n’ont pas pu faire face à l’épidémie.

Le déconfinement à l’œuvre dans de nombreux pays pourrait bien provoquer un rebond de l’épidémie.

Derrière la crise sanitaire...

En France, le déconfinement est mis en place sans réelle mesures de protection pour la population et les travailleurs/ses. Les masques sont payants et pas toujours accessibles.

Et, surtout, le véritable outil de lutte contre l’épidémie, le test qui permet d’isoler pour soigner les malades, n’est pas mis en place malgré les promesses du gouvernement : 112 000 par semaine, bien loin des 700 000, déjà insuffisants, annoncés par Macron.

Le protocole sanitaire pour les écoles est quasiment impossible à tenir, alors même qu’il semblerait que seuls 20 % des élèves aient repris l’école.

L’épidémie peut donc rebondir. En France, la semaine dernière, le nombre de morts a d’ailleurs bondi de 17 %.

Dans les entreprises, la quasi impossibilité de mettre en place des dispositifs protecteurs s'ajoute aux craintes sur l'emploi.

Arrive la crise économique !

Amplifiée par le coronavirus, la crise économique montre son visage catastrophique. En France, le gouvernement table sur une chute du PIB de 8 %, il y a 620 000 chômeurs/ses de plus, tandis qu’aux États-Unis, le chômage est passé de 5 à 15 %.

De nombreux témoignages montrent que la faim se développe : aux États-Unis, une étude montre que 20 % des enfants de moins de 12 ans ne mangent pas suffisamment...

Et ce n’est qu’un début.

En effet, tous les gouvernements se préparent à une crise économique sans précédent, et plusieurs grandes entreprises font face à des difficultés de l'offre pour certaines, de la demande pour d'autres.

La bourgeoisie met en place de nombreuses attaques contre le droit du travail et contre les classes populaires en général : augmentation du temps de travail, suppressions de RTT ou de jours de congés, chômage partiel…

Sans parler de l’augmentation du chômage, qui à court terme, va toucher des centaines de milliers de nouvelles personnes.

Reprendre le chemin de la lutte

Face aux reculs que l’on veut nous imposer, il est temps de reprendre l’offensive. Dans la santé, les personnels se sont saisis du petit recul de l’épidémie pour reprendre le chemin des mobilisations, avec des manifestations dans plusieurs villes, en particulier à Toulouse et Paris.

À la SNCF, des mobilisations ont aussi lieu, en particulier pour soutenir des collègues menacés de sanctions, comme notre camarade Éric Bezou qui risque d’être licencié.

Les rassemblements de ces derniers jours ont été interdits, harcelés par la police, pendant que les violences policières dans les quartiers populaires continuent, avec la mort du jeune Sabri, 18 ans, à Argenteuil dimanche soir.

La fonction politique de cette répression est d’endiguer les colères qui pourraient exister face à la crise sociale.

Dans toutes les entreprises, dans les quartiers, l’heure est à la reprise des luttes : réunions d’informations syndicales, rassemblements, grèves, il y a urgence à discuter des revendications pour faire face à la situation : l’interdiction des licenciements et la réduction massive du temps de travail, la mise à disposition de tests contre le virus et la réquisition des entreprises pharmaceutiques, la création d’un million d’emplois dans la fonction publique, en particulier dans la santé…

Au niveau local comme national, l’heure est à la construction de l’unité de notre camp social et de ses organisations (syndicats, associations et forces politiques) pour avancer dans ce sens.

jeudi 14 mai 2020

POUR LES « HÉROS » DE L’HÔPITAL ET DE LA SANTÉ, MACRON ET SES AMIS PRÉPARENT LE PIRE. IMPOSONS LE MEILLEUR !

Communiqué du NPA DU 14 mai 2020


Chaque jour, président et ministres saturent les médias de discours sur la « reconnaissance » due aux « héros » en « première ligne », en particulier les soignant.e.s et l’ensemble du personnel hospitalier.

Mais quand cette « reconnaissance » doit se traduire – même sous une forme bien modeste – par une prime de 500 à 1500 euros pour « solde de tout compte », qui ne répond pourtant nullement aux exigences des personnels qui se sont mobilisés pendant plus d’un an (augmentation de 300 euros nets pour tout.e.s), c'est une autre affaire…

Le décret n'étant toujours pas sorti, la prime promise, ne sera versée au mieux qu'en juin. Heureusement qu'il n'a pas fallu autant de temps aux personnels de santé pour aller « au front » contre l'épidémie !

Et cette prime ne sera accordée qu'aux personnels censés être les plus « exposés ». Les personnels des EHPAD peuvent attendre...

Avares quand il s'agit d’honorer leurs promesses, ceux qui nous gouvernent sont bien généreux pour organiser la « solidarité »... en puisant dans la poche des salarié.e.s.

Ainsi, tentant d'exploiter l'élan de soutien qui s'exprime depuis des semaines, des députés de la majorité soutenus par la ministre du Travail Muriel Pénicaud viennent de proposer aux salarié.e.s de « donner » des jours de congés qui seraient transformés en « chèques vacances » pour les soignant.e.s.

Comme n'hésite pas à le dire la ministre du Travail, « un tel dispositif ne représente pas une charge pour l’État ni pour les entreprises »…

Une proposition d’autant plus indécente que la question qui se pose concrètement est de savoir si les « héros » épuisés auront droit à leurs congés et à leur RTT cet été…

Pour l'instant, alors que les services se remplissent à nouveau de patient.e.s et qu'une « deuxième vague » est envisagée, la pénurie de personnel, les conditions de travail épuisantes et le manque de lits redeviennent une réalité quotidienne à l'hôpital.

Dans ce tableau, les directions imposent la prise de repos, de congés et de RTT en prévision d'un été difficile.
Et les promesses de Macron ne valent pas davantage...

Ainsi, tout indique que le « grand plan » pour l'hôpital, annoncé par le président il y a quelques semaines et qui devrait être dévoilé en juillet, n'ira pas dans le sens d'un service public de santé en état de répondre aux besoins quotidiens et aux situations de crise.

Au nom du « déficit abyssal » de la Sécurité sociale qu'aurait créé la crise, l'heure serait plutôt à réduire encore la place de l'hôpital et du service public, et à ouvrir encore plus au secteur privé concurrentiel, à faire financer l'hôpital par la charité et les dons...

Une politique dont chacun mesure aujourd'hui les effets, par exemple aux USA.

Pour que la crise sanitaire que nous vivons ne se reproduise plus, pour imposer un véritable « bouclier sanitaire » à l'hôpital (par la création de lits, des recrutements et des moyens nécessaires), pour que la santé ne soit plus une marchandise, l'heure est à la mobilisation des professionnel.l.e.s du secteur et de toutes celles et ceux pour qui la santé doit être un véritable service public accessible sans distinction de ressources ou de lieu d'habitation.

C’est en particulier ce qui s'est passé à Toulouse ce lundi 11 mai, où personnels, soutiens (salarié.e.s, syndicalistes, Gilets jaunes…) et usager.e.s étaient dans la rue en respectant les gestes barrières.

D'autres rassemblements ont aussi eu lieu dans les villes et les régions.

Si l'on ne veut pas que le « monde d'après » ne soit le retour au monde d'avant, en pire, l'heure est à coordonner et à amplifier ces actions.

Pour le droit à la santé de tout.e.s,
déconfinons nos revendications.


jeudi 7 mai 2020

NOTRE SANTÉ, NOS VIES, VALENT TOUJOURS PLUS QUE LEURS PROFITS !

Avec près de 250 000 mort.e.s dans le monde, la pandémie liée au coronavirus prend la dimension d'une catastrophe sanitaire.

Une catastrophe qui n'a rien de naturelle, mais qui repose sur les désastres provoqués par les agressions envers l'environnement, la mondialisation sauvage et le développement des profits qui a entraîné la destruction des systèmes sanitaires publics au fil de plus de 40 ans de néo-libéralisme.

Rouvrir les écoles pour sauver les profits ?

Le gouvernement, pressé par le Medef, souhaite relancer la production pour sauvegarder profits et dividendes. Ceci se mesure à l'enveloppe de 300 milliards d’euros pour garantir les besoins des entreprises.

Si on peut comprendre les aides aux petites entreprises, cet argent est un pur détournement alors que les grandes entreprises du CAC 40 ont des dizaines de milliards en caisse !

Il faut aussi y ajouter les promesses d'aides comme à Air France, à condition de devenir rentable...

C’est dans ce cadre que le pouvoir pousse depuis quelques jours à la réouverture à marche forcée des écoles. Qu’importe pour lui que les protocoles sanitaires, rendus publics au dernier moment, soient inapplicables dans les écoles, pourvu que les enfants, redevenus écolier.e.s, permettent aux parents de retourner sur leurs lieux de travail…
Injuste socialement, dangereux
d’un point de vue sanitaire.

Sur le dos des « premiers de corvée »

Par contre, on attend toujours les mesures pérennes concernant la création des postes à l'hôpital, avec la réouverture des dizaines de milliers de lits supprimés.

Pour celles et ceux qui n'ont pas arrêté de travailler ou devraient reprendre massivement après le 11 mai, pas de cadeaux mais des attaques multiples sur les congés, l'allongement des horaires de travail et l'insécurité sanitaire.

Des miettes, 1 milliard d’euros pour 3 millions de ménages, pour celles et ceux qui ont des faibles revenus, dont les 1,8 millions de foyers au RSA (841 euros) ne survivant que grâce aux petits boulots, et qui voient s'aggraver les difficultés pour payer le loyer, se nourrir, se soigner... tout en étant confinés dans des logements inadaptés.

Le gouvernement veut gérer la pénurie de masques en la justifiant par les mensonges. Ainsi, au mois de mars, il parlait de « masques inutiles » et, maintenant, il prétend que le marché et les grandes surfaces vont réguler la distribution, alors qu’il faudrait une distribution gratuite à tout.e.s.

Contre la matraque, déconfinons nos colères !

Le gouvernement prépare l'après confinement à sa façon : interdiction des manifestations, multiples tentatives de mise au pas de l'Inspection du travail, pressions exercées sur les salarié.e.s pour qu'ils/elles reprennent le travail quelles que soient les conditions sanitaires (notamment dans les transports en commun), entraves au fonctionnement d'institutions représentatives du personnel aux prérogatives déjà bien réduites...

La prolongation de deux mois de « l'état d'urgence sanitaire » permet de limiter les ripostes collectives, publiques, comme cela s'est produit le 1er mai.

C’est aussi l'avalanche d'amendes qui s'abat notamment sur celles et ceux pour lesquelles le confinement est difficilement vivable, l'extension du droit des contrôle aux polices privées de la RATP ou de la SNCF, l'utilisation massive et illégale de drones et de la vidéosurveillance...

Autant de signes annonciateurs
de leur « monde d’après »...

Autant de raisons de refuser un déconfinement qui ne respecterait pas les conditions sanitaires protégeant celles et ceux qui ne vivent que de leur travail, mais aussi celles et ceux qui sont « sans » travail, logis, papiers, ou sans moyen d'exister dignement.

Autant de raisons de se révolter contre leur système.

vendredi 1 mai 2020

CLERMONT-FERRAND MANIFESTATION DU PREMIER MAI VUE PAR LE NPA 63


 
On n'oublie pas la manif virtuelle en ce jour de luttes internationale pour les droits des travailleurs, partager vos photos, vidéos, revendications dés 10H30 sur l'ensemble des réseaux sociaux pour le Puy de Dôme . suivre la mobilisation intersyndicale : https://www.facebook.com/Intersyndicale63/ #NosViesPasLeursProfits


Quelques photos avant le départ de la manif virtuelle #NosViesPasLeurs Profits #1ermai #NPA63



 
Prise de parole de Patrick pour le NPA 63 en ce premier mai #NosViesValentPasLeursProfits #1ermai #NPA63


De nouvelles photos avant de passer au clip des grandes gagnantes à 11H #NosViesPasLeursProfits #1ermai #NPA63



 
Tous à vos fenêtres, balcons ou dehors pour chanter nos revendications avec les grandes gagnantes #NosViesPasLeursProfits #1ermai #NPA63



 
Quelques photos avant de poursuivre #NosViesPasLeursProfits #1ermai #NPA63



départ de la manifestation virtuelle #NosViesPasLeursProfits #1ermai #NPA63



Même dans une manif virtuelle, le NPA a son tract .Bonne lecture #NosViesPasLeursProfits #1ermai #NPA63


cortège du NPA avec nos revendications en slogans. venez avec nous les scander et chanter l'internationale et la jeune garde #NosViesPasLeursProfits #1ermai #NPA63



 
Avant de poursuivre avec la suite de la manif , quelques visuels du NPA sur la situation #NosViesPasLeursProfits #1ermai #NPA63


 
Pour finir l'intégralité de la manif en chansons #NosViesPasLeursProfits #1ermai #NPA63