Après
la forte mobilisation du 9 mars qui a rassemblé près de 500 000
manifestants, jeunes, salariés, privés d'emploi, retraités, le
mouvement s'est ancré dans la jeunesse lors de la nouvelle journée
nationale de mobilisation du 17 mars.
De
plus en plus de lycées sont touchés par la mobilisation, tout comme
beaucoup d'universités et les étudiants ont réuni une coordination
nationale de leur mouvement le week-end dernier.
La
preuve, s'il en fallait encore, que malgré tout ce que peut raconter
le gouvernement, malgré les tentatives multiples de répression du
mouvement (violences policières, arrestations de manifestants,
fermetures de certaines universités), la loi El Khomri sur le
travail continue de semer la colère dans la jeunesse et le monde du
travail.
Comme
le crient les jeunes dans les manifs,
cette
loi doit finir à la poubelle !
Beaucoup
de bruit pour moins que rien
Le
gouvernement veut faire croire qu'il n'est en rien impressionné par
la contestation qui monte de de semaine en semaine. Pourtant il a été
obligé d'annoncer une prétendue nouvelle version du projet de loi.
Mais
pratiquement rien de fondamental n’a été modifié. Concernant les
indemnités prud’homales en cas de licenciement abusif, le
plafonnement ne sera plus obligatoire mais « indicatif ».
Le contrôle des licenciements économiques passerait par les
juges qui n’auront en pratique ni le temps ni la volonté de
s’opposer aux patrons. La mise en œuvre des forfaits-jours dans
les PME et des astreintes ne pourrait pas être décidée
unilatéralement par les patrons mais pourront être imposées par
accords d’entreprises.
Valls
a prétendu mettre en place une taxation des CDD, mais en réalité,
elle dépend de la négociation entre partenaires sociaux dans le
cadre de l’assurance-chômage.
Et
si le gouvernement voulait aussi désamorcer le mécontentement des
fonctionnaires avec une dérisoire augmentation de 1,2%, il n’a
fait en réalité que l’accentuer.
Berger,
nous ne sommes pas des moutons
Ces
miettes semblent satisfaire le secrétaire général de la CFDT et de
la pseudo organisation étudiante, de droite, la FAGE.
C’était
l’objectif du gouvernement qui cherche avant tout à briser l’élan
de la mobilisation entamée le 9 mars.
Ces
pseudos reculs ne changent rien. En effet, le cœur de la Loi travail
n’est en aucune manière attaqué. Le renversement de la hiérarchie
des normes reste l’objectif fondamental du gouvernement. Ce
renversement mettrait les droits fondamentaux des salariéEs sous la
menace d’accords d’entreprise obtenus par le chantage à l’emploi
et des tractations avec des syndicats qui se coulent dans le moule du
libéralisme.
Tous
ensemble, imposer le retrait du texte
Tous
les salariéEs, la jeunesse sont concernéEs par cette attaque. La
loi travail vise d’abord ceux et celles du privé mais les mêmes
projets sont à l’œuvre à l’hôpital (loi
Touraine), à la SNCF (casse du statut
suite à la réforme ferroviaire).
Cette
régression accompagne l’austérité appliquée à toute la
Fonction publique, au travers du PPCR et les attaques contre les
droits des chômeurs/euses. Ce projet de loi ne ferait pas reculer le
chômage, il permettrait au contraire de faciliter les licenciements.
Pour
bloquer ces projets, ces reculs, pour obtenir le retrait du projet de
Loi travail, nous devons construire un rapport de forces à la
hauteur de l’attaque.
Le
prochain rendez-vous fixé par les organisations syndicales, les
organisations de jeunesses est le jeudi 24 mars, jour de la
présentation de la loi devant le conseil des ministres.
Et
il faut d'ores et déjà préparer la grande journée de grève du 31
mars dont il faut faire une journée de grève générale avec la
perspective de continuer aussi le lendemain !
Mettons
à profit chaque occasion pour convaincre autour de nous que c’est
seulement en bloquant l’économie, par un mouvement de grève
prolongée, que nous ferons reculer le gouvernement.
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