lundi 28 novembre 2022

29 NOVEMBRE : POUR UNE ACTION SOCIALE, MÉDICO SOCIALE AU SERVICE DE L’HUMAIN, PAS DES PROFITS

Demain, mardi 29 Novembre les salariées du secteur social et médico-social sont à nouveau en lutte

À Clermont-Ferrand,

à l’appel de la CGT et SUD

LE 29 NOVEMBRE

à 11H RASSEMBLEMENT

DEVANT LA PRÉFECTURE

CLERMONT-FERRAND

Face à une situation devenue intolérable, un mouvement social national a gagné le secteur social et médico-social depuis quelques années.

Il a fait un bond décisif, le 7 décembre 2021, avec des taux de grève et de présence en manifestation sans précédent.

Les directions syndicales, poussées par la base, appellent à poursuivre la mobilisation Mais, pour l'instant le gouvernement a concédé seulement quelques miettes (extension partielle du Ségur). De nombreuses grèves locales sont cours.

La radicalisation des modes d'action (occupation et grèves illimitées comme au CASVP) sont de moins en moins marginales.

Pour gagner, face à un pouvoir décidé à poursuivre sa politique d’austérité et de privatisation, il est impératif de passer à l’étape supérieure

La logique inhumaine d’un capitalisme ravageur

Le secteur social et médico-social subit une offensive néolibérale depuis plusieurs décennies. Les attaques sont les mêmes que dans la santé, l’éducation, les transports…

Les budgets sont en baisse alors que les besoins explosent. Les personnels sont sommés de toujours faire plus et mieux avec moins ! En diminuant les subventions, l’Etat peut financer directement le patronat (baisses des cotisations patronales, des impôts sur les entreprises…) : des aides à hauteur de 157 milliards d’euros pour 2019 !

L’industrialisation du secteur social

Les capitalistes veulent faire de notre secteur une manne financière. Tout en prônant un capitalisme prétendument « humain », ils veulent s’approprier les richesses qui jusqu’alors leur échappaient.

Cela se traduit par la privatisation des segments les plus solvables du secteur (aide aux devoirs, service à la personne, agences de voyages « adaptées »…) et la mise en place d’un marché de l’action sociale : dérive gestionnaire qui entraîne un renforcement des sièges sociaux au dépend des professionnel.les de terrain ; une standardisation des pratiques qui permet de faciliter l’anticipation et de rationaliser notre travail tel une chaîne de montage, enfin, une paupérisation des travailleurs et travailleuses avec le quasi gel des salaires, dans le public ou privé.

C'est dans cette optique que les organisations patronales (NEXEM, FEHAP, Croix rouge…) agissent dans le secteur associatif et privé.

Actuellement, elles tâchent d'activer les travaux pour une convention collective unique de bas niveau qui introduira par exemple le salaire au mérite.

Rien à envier au MEDEF.

Des conséquences pour les etudiant.es,

les salarié.es et la population

Les filières d'études médico-sociales et les centres de formation en travail social subissent des réformes visant à uniformiser pour rendre interchangeable les professionnel.les, mais aussi pour disqualifier les professions de terrain.

Précarité et conditions de stage très difficiles éloignent les volontaires, et les centres de formation ont perdu 40% des effectifs en 2 ans !

Dans les services et établissements, les professionnel.les s'épuisent à travailler dans des conditions toujours plus dégradées (vacances de postes, surcharge de travail, violences managériales, bas salaires, contrats précaires, etc).

La montée en flèche des normes et protocoles engendre la perte de sens du travail. Ils et elles sont de plus en plus des précaires qui s’occupent d’autres précaires.

Le tout provoquant burn-out, arrêt maladie, démission du secteur, mais également des mobilisations sans précédent.

Du côté de la population, les drames s’enchaînent dans la protection de l’enfance, les listes d’attentes s’accumulent dans les structures du handicap, des personnes dorment à la rue faute de place d’hébergement ou de réquisition des logements vacants…

Une rupture à gagner par nos luttes.

Cette journée du 29 novembre doit montrer la reprise de la mobilisation. Mais celle-ci pour remporter des succès doit encore s’amplifier, se coordonner, être rejointe par les autres secteurs de la santé, eux aussi dans une situation critique.

On mesure l’état d’une société à la manière dont elles traite ses plus vulnérables.

La manière dont Macron et les siens, traitent le social le médico-social, tout comme ils traitent nos aînés ou les personnes atteintes de troubles psychiques est le révélateur d’une société ou tout est fait dans l’intérêt des « premiers de cordée », et ou les plus pauvres et les plus vulnérables sont délibérément laissés sur le bord du chemin.

La lutte d’ aujourd’hui, pour des services sociaux et médico-sociaux, de qualité, publics et gratuits gérés démocratiquement et directement par et pour les travailleur.euses et la population s’inscrit dans la perspective de la rupture avec une société capitaliste ou les inégalités ne font que croître, ou les profits insolents des uns se nourrissent de la précarité et de l’appauvrissement croissant des autres.

C’est seulement en comptant sur la mobilisation, sur nos propres forces que nous y parviendrons.

En psychiatrie aussi……

Des syndicats et associations intervenant dans le champ de la psychiatrie appellent aussi à la journée du 29 Novembre

La psychiatrie, est soumise aux mêmes logiques.

La politique dite de « secteur », permettant de mettre à disposition de tous et toutes, gratuitement des soins publics, de qualité, de proximité, sans hospitalisation est méthodiquement détruite.

La mise en place de la « rustine » de quelques consultations de psychologues ne peut masquer cette destruction, tandis que le manque de personnel dans les services hospitaliers de psychiatrie, la standardisation et la protocolisation des soins généralisent la maltraitance institutionnelle, de plus en plus souvent dénoncée par la Contrôleuse générale des lieux de privation de liberté.

Les derniers décrets parus, autorisant à ce qu’un.e infirmier.e ou un.e aide soignant.e, puisse se retrouver seul.e dans un service et un médecin seul sur un site ne peuvent qu’aggraver la situation.

mercredi 23 novembre 2022

LE 25 NOVEMBRE : JOURNÉE INTERNATIONALE DE LUTTE CONTRE LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES

Nous sommes toutes concernées !

Manifestons pour nos droits !

À CLERMONT-FERRAND

À 18H Place de Jaude

À l’appel du collectif 8 mars toute l’année

Les violences faites aux femmes sont massives et globales :

dans le monde 1 femme sur trois a été victime de violences, le plus souvent de la part d’un partenaire intime,

650 millions de femmes ont été mariées enfants, 200 millions ont subi une mutilation génitale.

Dans les situations de conflit armé, viols et violences sexuelles sont utilisés comme arme de guerre comme en Ukraine ou au Congo.

Les crises économiques accélèrent aussi la précarisation et l’exploitation des femmes, les exposant à de plus grandes violences, tant au travail que dans leur vie privée.

En France, une femme meurt tous les trois jours sous les coups, chaque année 220 000 femmes subissent des violences conjugales et 94 000 femmes sont victimes de viol ou de tentative de viol.

Violences gynécologiques, inceste, harcèlement sexuel dans la rue, au travail ou à l’école, viols, féminicides, cyberharcèlement… les prises de parole et les hastags se multiplient montrant bien que ces violences se produisent partout, tout le temps.

Pour les femmes racisées, trans, en situation de handicap, précaires, sans papiers, lesbiennes et bi… c’est la double peine car se cumulent les violences racistes, transphobes, homophobes, handiphobes.

Les violences ne sont pas des faits isolés !

Soyons clair.es : si une femme sur trois a été victime de violences dans sa vie c’est que les hommes en commettent massivement qu’ils soient médecins, hommes politiques, patrons, étudiants, ouvriers, de très bons voisins ou sympas au barbecue...

Ce n’est donc pas une fatalité : nous pouvons les combattre et changer radicalement la société !

Les hommes ne sont pas violents par nature. Leurs violences sont le fruit de la culture du viol et font système dans une société capitaliste et patriarcale qui les autorise et les minimise.

Contre les violences faites aux femmes :

se retrouver, s’organiser, lutter.

Notre colère est légitime.

Nous devons lutter comme en Espagne avec le mouvement Ni Una Menos et en ce moment même en Iran où les femmes se mobilisent pour le droit à disposer de leur corps !

Nous serons présent le 25 novembre dans la rue pour réclamer :

* L’inéligibilité des élus condamnés pour violences faîtes aux femmes et suspension de toute fonction de représentation pour les hommes accusés de ces violences le temps de la procédure

* Des moyens humains et financiers pour accueillir les personnes victimes de violences

* L’abrogation des lois discriminant et stigmatisant les femmes musulmanes

* L’égalité des salaires, la fin de la précarité, la réduction du temps de travail pour toutes et tous.

*La régularisation de toutes et tous les sans-papiers, le droit d’asile pour les femmes victimes de violences, l’accès immédiat aux soins pour toutes et tous

*Une éducation féministe de la petite enfance jusqu’à la fin de la vie

*La fin de l’impunité pour les auteurs de violences

Notre féminisme est de classe,

internationaliste et anti-raciste.

FÉMINISTES ET ANTICAPITALISTES

TANT QU’IL LE FAUDRA !




samedi 19 novembre 2022

COMMUNIQUÉ DU COLLECTIF DE LUTTE CONTRE LES EXTRÊMES DROITES 63 : NOUVELLES EXACTIONS DES EXTRÊMES DROITES À CLERMONT-FERRAND

Dimanche 13 novembre en soirée, deux personnes qui collaient des affiches dans le centre-ville pour annoncer le meeting de Jean-Luc Mélenchon ont été agressées et leur matériel volé par un groupe d'extrême droite.

Le même soir, la Maison du Peuple, siège des syndicats de salarié·es, a été couverte de tags hostiles.

Le Collectif de lutte Contre les Extrêmes Droites du Puy de dôme (LCED 63), avec la vingtaine d'organisations syndicales, politiques et associatives qui le constituent, condamne une nouvelle fois ces exactions des groupuscules d'extrême droite et l’insécurité ainsi que le climat de haine qu'ils entretiennent dans la ville.


LE 20 NOVEMBRE, LA JOURNÉE DU SOUVENIR TRANS

Le 20 novembre, la Journée du Souvenir Trans autrement connue sous le nom de TDoR est commémorée chaque année depuis 1999 en hommage aux victimes de la transphobie.

Rita Hester, femme transgenre afro-américaine a été assassinée le 28 novembre 1998 dans le Massachusetts et sa mort est à l’image des 375 personnes transgenres tuées l’an passé dans le monde .

Commémorées en France depuis 2002, les mobilisations prennent souvent la forme de rassemblements et dépôts de bougies accompagné de la lecture du nom des personnes assassinées ou poussées au suicide.

Mais celles-ci ne se limitent pas à cela : lectures de textes, projections de films ou de documentaires sur les personnes LGBTI+, conférences...

En 2021, une manifestation organisée à Paris, suivie d'une commémoration, a réuni plusieurs milliers de personnes, un nombre plus important que les années précédentes. Face à la montée inquiétante de l’extrême droite, à la fois dans la rue et à l’Assemblée Nationale avec 89 députés du Rassemblement National, il devient urgent de lutter pour les droits des personnes LGBTI+ dont les droits sont également menacés par les réformes macronistes successives.

En effet, lorsque Macron précarise le peuple il s’en prend aussi aux personnes transgenre qui subissent des oppressions systémiques et n’ont pas les mêmes droits que les personnes cisgenre.

La non gratuité du changement de prénom d'usage en fait notamment partie, sans parler de l’Enseignement National où le changement de prénom d’usage est toujours très inaccessible.

Le manque de formation des professionnels de santé ainsi que des personnels des institutions policières, de l’administration, de l’école et de l’Enseignement Supérieur sur les problématiques spécifiques au personnes LGBTI+ contribue à les précariser davantage.

Afin de lutter pour les droits des personnes LGBTI+, le Collectif Intersectionnel pour la paix se mobilise toute l’année : pour que des moyens suffisants et accessibles pour les associations de lutte contre les LGBTIphobies soient mis en place, et qu'ils et elles soient consulté·e·s lors de campagnes de sensibilisation.

Nous continuerons de lutter pour la prise en charge à 100% par la sécurité sociale de tous les parcours de transitions. Nous continuerons de lutter pour la fin des inégalités de salaire et pour la prise en charge des étranger·ère·s demandeur·euse·s d’asile en raison de l’orientation sexuelle et/ou de leurs transidentité.

À Clermont-Ferrand le Collectif Intersectionnel pour l’Émancipation LGBTI+ a décidé d’organiser une Disco Soupe au Jardin Lecoq à partir de 12H et à prix libre.

Les fonds récoltés seront reversés au collectif pour que nous puissions continuer de nous mobiliser pour le droit des personnes LGBTI+, et leur émancipation mais également afin de lutter de manière permanente contre les LGBTIphobies

jeudi 17 novembre 2022

TOUTES ET TOUS EN GRÈVE ET DANS LA RUE LE 17 NOVEMBRE CONTRE LA REFORME DES LYCÉES PROFESSIONNELS

À CLERMONT-FERRAND

RASSEMBLEMENT

JEUDI 17 NOVEMBRE

À 10H DEVANT LE RECTORAT

Les lycéens ne sont pas de la chair à patrons

Le 18 octobre, de nombreux professeurs de lycées professionnels (LP) ont fait grève contre une réforme voulue par le gouvernement.

Les professeurs préparent une nouvelle journée de grève le 17 novembre. Il faut dire que cette réforme va dégrader leurs conditions de travail.

Et du côté des élèves, que va-t-il se passer ?

Davantage de stages, mais pour quoi faire ?

Le gouvernement veut augmenter la durée des stages. Ceux-ci représenteront le tiers de la scolarité. Mais quand on voit à quoi ces stages ressemblent dès aujourd’hui, on se dit que les patrons ne sont pas les mieux placés pour éduquer les jeunes.

Certains élèves galèrent à trouver un stage car les patrons ne se pressent pas toujours pour embaucher des stagiaires. Ils ne voient pas l’intérêt d’apprendre à de jeunes travailleurs les bases de leur métier : ça prend du temps, ça coûte de l’argent, et ça ne rapporte pas grand-chose !

Certains patrons prennent volontiers des stagiaires. Par exemple dans le commerce, ça se fait beaucoup avant les fêtes. Mais ce n’est pas pour apprendre des choses aux jeunes : c’est pour qu’ils travaillent comme tout le monde pendant le rush de fin d’année.

L’éducation rêvée des patrons semble être la suivante : le strict minimum pour que les jeunes soient exploitables le plus rapidement possible, avec des compétences acquises sur le tas, très spécialisées, qui ne servent d’ailleurs plus à rien quand l’entreprise ferme ou que le métier change

Le meilleur apprentissage : la lutte collective !

Pour faire passer sa réforme, le gouvernement joue sur le fait que certains élèves préfèrent les stages aux cours.

En effet, durant les stages, le lycéen est un jeune collègue dans un collectif de travail, et plus un élève face à un système scolaire qui le rejette.

Le système scolaire trie les élèves selon leur origine sociale, et envoie les jeunes d’origine populaire dans des filières professionnelles dévalorisées tout en leur disant que c’est à cause de leurs mauvais résultats scolaires.

Le message que renvoie l’école est clair : « si vous ne réussissez pas à l’école et dans la vie, c’est parce que vous n’avez pas le niveau » … mais c’est tout l’inverse qui se

passe : l’école est faite pour que les riches y réussissent et obtiennent la légitimité d’un bon diplôme !

Cette société capitaliste n’offrira jamais une éducation satisfaisante aux jeunes travailleurs. La seule chose qu’elle peut réellement enseigner à quiconque, c’est qu’il faut la renverser.

Le seul point positif dans l’allongement des stages est peut-être d’ailleurs ici : rester plus longtemps en milieu professionnel pourrait susciter l’envie de résister à l’exploitation capitaliste.

Les stagiaires en font déjà les frais : ils n’ont pas les mêmes droits que les autres travailleurs, ils touchent notamment un « salaire » dérisoire (3,90€ de l’heure), même pas toujours versé.

Le gouvernement promet d’ailleurs de l’augmenter mais rassure les patrons : c’est l’État qui paierait.

Non, tous les jeunes qui travaillent doivent avoir un salaire au moins égal au salaire minimum, payé par le patron !

 

vendredi 11 novembre 2022

« CHANGEONS LE SYSTÈME, PAS LE CLIMAT » EN VIDÉOS

En amont de cette réunion publique, nous avions organisé un apéro convivial sur le thème « fin du mois, fin du monde, même système, même combat »le 29 août 2022.


Le NPA 63 a organisé un réunion publique, le mardi 18 octobre à Clermont-Ferrand sur le thème « Changeons le système, pas le climat ! », avec comme intervenante, Christine Poupin .

L’intervention s’est déroulé en visio, dû à la journée de mobilisation et de grève, bien suivi à la SNCF qui rendait les déplacements difficiles, mouvement dont nous pouvons d’ailleurs que nous féliciter.

En introduction de cette réunion, il a été rappelé le contexte de mobilisation dans lequel on se trouvait, mobilisation pour les salaires, le droits de grève et les services publics.

Il a été rappelé que la lutte paye avec la victoire des salariés de la T2C qui ont obtenu l’augmentation des salaires et l’embauche des personnel, mais aussi les salariés de B&M(ex Babou) qui après 2 jours de grève ont obtenu des augmentations de salaire.

Il a été brièvement fait part d’une lutte qui se passe à Orcet pour empêche la bétonisation de 2 ha de vergers.

Introduction de la réunion publique



Ensuite Christine a balayé la question du réchauffement climatique et a évoqué ce que serait les prémisses d’une société éco-socialiste et à énumérer quelques mesures d’urgence.

Première partie


Deuxième partie


Une douzaine de personnes sans compter les membres du NPA ont fait le déplacement pour écouter l’intervenante . Dans le débat des questions pertinentes ont été posées , tant sur la place du féminisme que du syndicalisme, dans ce combat contre le système actuel.

Réponses aux questions



Il est temps de rompre avec un système mortifère et d’amplifier les luttes et les convergences entre le social et l’écologie.

Le NPA sera présent aux côtés de toutes celles et ceux qui luttent pour un autre projet de société en rupture radicale avec le système capitaliste et productiviste.


vendredi 4 novembre 2022

À L’ASSEMBLÉE NATIONALE, COMME DANS LA SOCIÉTÉ , COMBATTONS LES RACISTES DU RN !

 

Communiqué de presse du NPA du 3 novembre 2022

Ce jeudi 3 novembre, le député Carlos Martens Bilongo, de la NUPES, a interpellé le gouvernement sur la situation insoutenable que connaissent les migrants en Méditerranée (3231 morts en 2021). Grégoire de Fournas, député RN de Gironde a réagit en criant : « Qu’il(s) retourne(nt) en Afrique ! ».

Ces propos sont intolérables, qu'ils aient été prononcés à destination du député Carlos Martens Bilongo ou qu'ils visent l'ensemble des migrant.e.s qui tentent de traverser la Méditerranée au péril de leur vie.

Ces propos sont révélateurs de la véritable nature du RN et de son projet : le racisme et la violence.

Malgré sa volonté d’institutionnalisation avec son entrée en force à l’Assemblée, le RN n’a rien renié de son programme raciste centré sur la préférence nationale.

Si ce programme devait être mis en œuvre il réserverait l’octroi des prestations sociales, l’accès aux services publics, mais aussi l’accès à l’emploi aux « Français de souche ».

Le RN ne se cache en effet pas pour dénoncer les descendants d’immigré.e.s, caractérisés comme « français de papier ».

Cette insulte est en outre le symbole d’un programme liberticide et meurtrier.

Augmenter la répression contre les migrant.e.s et ceux qui les aident, mais aussi contre tous ceux qui se mobilisent en général.

Le week-end dernier, les députés RN des Deux-Sèvres se sont rendus sur place pour affirmer leur solidarité avec les gendarmes contre les opposant.e.s au projet des méga-bassines.

Notre solidarité va au député Carlos Martens Bilongo et à toutes les personnes racisées qui ont été visées par les propos ignobles de Fournas, et assurerons une présence au rassemblement organisé demain à proximité de l’Assemblée.

Nous ne sommes en outre pas dupes des positions prises par la Macronie, qui fait mine de s’offusquer du racisme du RN alors que, d’une part, elle a contribué à sa banalisation à l’Assemblée et à la normalisation de ses thèmes et de ses thèses et, d’autre part, alors que Darmanin est en train d’annoncer une nouvelle loi raciste, reprenant le langage du RN.

Et ce n’est pas qu’à l’Assemblée que l’extrême droite est menaçante, comme nous l’a rappelé l’instrumentalisation du meurtre de la petite Lola et le déversement de haine dans les rues de plusieurs villes à l’occasion de rassemblements racistes.

Il y a urgence à ce que l’ensemble des jeunes et des travailleurs/ses, ainsi que leurs organisations syndicales, associatives et politiques, construisent une riposte sociale antifasciste pour les faire taire.

Le NPA s'associera ces prochains jours à toutes les initiatives prises pour combattre le RN et ses idées nauséabondes, en particulier en se rassemblant ce samedi contre le congrès du RN, à 16h place Mohamed V devant l’Institut du monde arabe à Paris.



mardi 1 novembre 2022

CONTRE UN POUVOIR ÉCOCIDE ET AUTORITAIRE, RÉSISTANCE !

 

En déployant plus d'un millier de policiers à Sainte-Soline pour voler au secours de l'agrobusiness et des projets écocides de méga-bassines, ce gouvernement fait une nouvelle fois la démonstration de son caractère anti-écologique et anti-démocratique.

Il y a urgence à stopper cette minorité de capitalistes qui s'approprie le bien commun et sacrifie l'environnement au détriment du plus grand nombre.

Un gouvernement antidémocratique

au service de l'agrobusiness

Passages en force répétés à l'Assemblée nationale avec le 49.3, interdictions de manifester, politique de la matraque, le gouvernement Macron poursuit sa fuite en avant autoritaire. En qualifiant les manifestant.e.s d’« écoterroristes », Darmanin tente grossièrement de disqualifier les opposant.e.s pour justifier la violence contre eux.

C'est la même logique que celle qui vise à traiter les raffineurs en grève de « preneurs d’otages », comme l’ont dit le président du Medef et la majorité des éditorialistes des grands médias.

Gigantesques incendies de forêts, restrictions de l'usage de l’eau : l'été a été marqué par les lourds effets du réchauffement climatique qui impacte des millions de personnes.

Et c’est bien parce que l'urgence climatique et environnementale nécessite des mesures immédiates, en rupture avec le modèle productiviste capitaliste, que nous défendons la radicalité des actions, notamment les occupations de sites et le développement de collectifs de soutien.

Rompre avec le productivisme et le capitalisme

Derrière ces projets des méga-bassines, deux visions de l'agriculture et même deux visions du monde s'opposent.

La FNSEA et les grands propriétaires terriens défendent le productivisme, les cultures intensives, le saccage des sols et des animaux.

La ponction des nappes phréatiques nécessaire à ces piscines géantes accentue la pression sur les ressources en eau, nuit à la biodiversité et continue d’alimenter un modèle agro-industriel qui dévaste l'environnement, notamment avec la monoculture du maïs.

Tout cela avec de l’argent public !

Face à cela, il y a celles et ceux qui défendent la planète et l’intérêt général, considérant qu’une rupture avec le capitalisme productiviste est nécessaire : pour une agriculture biologique, respectueuse des sols, des nappes, des rivières, des humains et des animaux, autrement dit du vivant.

Macron et son gouvernement défendent dans leur discours la « sobriété » – pourtant indispensable – pour culpabiliser la population, mais ils refusent de s'en prendre aux grands groupes pétroliers, dont Total, qui persistent dans la poursuite de l’exploitation des combustibles fossiles afin de pomper toujours plus de profits.

Ce sont eux les vrais éco-destructeurs !

Lier les combats écologiques et sociaux

La mobilisation contre les méga-bassines montre l'urgence de faire de l'eau un bien commun. C'est aussi un conflit de classe pour l'appropriation d'un bien commun et d'un territoire de production.

L'appropriation privée de l'énergie, de l'eau, comme celle de l'ensemble de la production, pose la question du partage des ressources et donc la nécessaire expropriation des capitalistes.

Le dimanche 16 octobre, nous avons manifesté à Paris « contre la vie chère et l’inaction climatique ».

Produire moins mais mieux en travaillant moins : la lutte environnementale, en particulier contre le réchauffement climatique, est indissociable des questions sociales et démocratiques.

Faire reculer le gouvernement et les grands patrons de l’agriculture productiviste constituerait un formidable encouragement pour l'ensemble des résistances.

Nous n'avons rien à attendre de la future COP 27 qui sera avant tout une grande opération de communication, comme celles qui l’ont précédée.

Comme à Notre-Dame-des Landes, c'est en prenant nos affaires en mains que nous pourrons rompre avec ce système et construire un monde où les besoins de la majorité et la préservation de la planète passent avant les intérêts de quelques-uns.