Sans
surprise, Macron et son gouvernement ont jeté des miettes à toutes
celles et ceux qui se mobilisent depuis des mois sur les
ronds-points, dans la rue, sur leurs lieux de travail.
Les
principales revendications des Gilets jaunes -(démocratiques,
sociales ou écologiques) ont été
totalement ignorées, pour un florilège de mesures qui ne
font en fait que confirmer les options de l'ultra-libéralisme et le
mépris magistral de ce gouvernement pour les classes populaires.
Faire
taire le grand blabla présidentiel
Après
six mois de mobilisation, pas un mot sur l'augmentation des salaires,
des pensions, des allocations, des mesures pourtant salutaires et
urgentes pour lutter contre la précarité et la misère.
Face
à cela, Macron va continuer de démanteler la fonction publique et
dépouiller les services publics, parce qu'il refuse de faire payer
les plus riches et défend encore et toujours la suppression de
l'ISF.
Et
alors qu'il y a un siècle, les travailleur·e·s
gagnaient la bataille pour la journée de huit heures, Macron veut
aujourd’hui nous faire travailler plus !
L'âge
de la retraite sera de fait prolongé par l'augmentation des décotes.
Il faudra donc travailler plus longtemps pour obtenir une retraite
décente, ce qui pénalisera davantage les plus fragilisés, les
femmes et les petites pensions.
Mais
est-ce étonnant de la part de celui qui a inspiré la sinistre loi
Travail ?
Un
système à changer
Macron,
Castaner et le gouvernement sont prêts à tout pour nous faire
plier. Les mobilisations que nous connaissons tous les samedi en sont
l’illustration : ils sont prêts à blesser, mutiler,
criminaliser, judiciariser pour faire taire toutes oppositions.
Une
violence policière qui est le corollaire de la violence sociale, de
la guerre de classe qui s'intensifie.
Face
à ce rouleau compresseur capitaliste et à la dérive autoritaire
qui l'accompagne, nous devons continuer d'opposer une autre société,
un autre monde nécessaire et possible.
Pour
vivre et non survivre, il faut récupérer ce qu'ils nous ont volés,
imposer une autre répartition des richesses.
L'argent
existe, les plus fortunés peuvent donner « rubis
sur l'ongle »
des centaines de millions pour s'acheter une générosité à bon
compte...
Il
faut également une réduction massive du temps de travail, pour
mieux le répartir entre toutes et tous.
Pour
en finir avec une société qui exploite toujours plus ceux qui sont
en activité alors qu'elle laisse des millions d’autres au chômage
ou dans la précarité.
Il
faut également refuser un monde qui opposent les travailleur·e·s
du monde entier, par une solidarité sans faille avec les migrantEs :
pour la liberté de circulation et d’installation, pour l'ouverture
des frontières.
Amplifier
et converger, c’est le moment !
Ni
la répression ni les annonces dérisoires de Macron ne doivent
entamer notre détermination.
Nous
devons gagner cette confrontation avec le pouvoir, engagée par les
Gilets jaunes
depuis
le 17 novembre.
Et
pour être plus fort, nous devons unifier nos résistances et frapper
ensemble nos ennemis communs, le Medef et son gouvernement.
Dans
la continuité de la mobilisation de samedi dernier (qui a vu la
convergence entre Gilets jaunes, militant·e·s syndicaux,
associatifs et politiques) et des
manifestations du
1er mai,
à
Clermont-Ferrand : 10H00 Place Delille, à Thiers :10H30
place de la Mairie, à Riom :10H30 face a la
poste, à Issoire : 10H00 à la
Halle aux grains, à St Eloy les Mines :10H00
entrée SUD, à Aurillac : 10H30 Place des droits
de l’homme, à Montluçon : 10H30
Place Piquand, à Moulins : 10H30 Place de la
liberté, à Vichy : 10H30 Place de la poste, au
Puy en Velay : 10H place de la Cadelade
L'enjeu
des prochaines semaines est donc d’amplifier et de faire converger
les mécontentements.
Le
jeudi 9 mai, la journée de grève de toute la fonction publique sera
l'occasion de construire une nouvelle étape dans la mobilisation et
la riposte générale pour dégager ce gouvernement et tout son
système.