Le
9 mars, à travers tout le pays, ont eu lieu des manifestations
massives de jeunes, lycéens, étudiants, rejoints par des salariés,
des chômeurs pour exiger le retrait de la loi travail.
À
lire les échos des manifestations:ICI
Le
même jour, les cheminots étaient en grève pour défendre leurs
conditions de travail remises en cause au nom de la même politique
visant à faire travailler plus pour gagner moins. Après la pétition
« loi
Travail, non merci !», c'est dans la rue que s'est
exprimé le mécontentement contre l'arrogance de ce gouvernement
PS-Medef déconsidéré.
Le
moment est venu de faire converger les colères et les révoltes.
Nous
ne croyons plus à leurs mensonges
Les
défenseurs de la casse du code du travail nous expliquent, la main
sur le cœur, qu'ils défendent les chômeurs et que, si les patrons
n'embauchent pas c'est parce qu'ils ne peuvent pas licencier
facilement.
Quelle
hypocrisie que de faire croire que faciliter les licenciements serait
une arme contre le chômage ! Malheureusement les licenciements
ne manquent pas et c'est bien eux qui sont responsables du chômage.
Et
comment la suppression d'une visite médicale à l'embauche, le
passage de 25 à 10% de la majoration sur les heures supplémentaires,
l'aggravation du rythme et de la charge de travail, le fait de faire
travailler les apprentis mineurs jusqu'à 10h par jour, et
l'ensemble des salariés jusqu'à 12h entre autres horreurs que
comporte cette loi, pourraient-ils créer de l'emploi ?
Compter
sur nos propres forces
François
Hollande avait prétendu que la jeunesse serait sa priorité, il a
menti comme il l'a fait aussi en disant que la finance était son
ennemi. Depuis qu'il est au pouvoir il n'a fait que servir les
banques et les patrons contre la population, sacrifiant l'avenir de
la jeunesse.
En
descendant dans la rue, les jeunes lui répondent. Ils ont aussi
bousculé l'attentisme des directions syndicales.
Avant
même cette première manifestation, le gouvernement avait, devant
les premières réactions et le trouble au sein du PS, repoussé au
24 mars la présentation de la loi en conseil des ministres, 15 jours
qu'il compte mettre à profit pour obtenir le soutien de certaines
directions syndicales contre des broutilles et calmer la fronde des
parlementaires.
Ces
quinze jours sont pour nous l'occasion de préparer, amplifier la
mobilisation. Il est possible de faire reculer le gouvernement et le
patronat.
Il
y a juste dix ans, le gouvernement de l'époque, qui avait une
étiquette de droite, voulait imposer le CPE, contrat première
embauche, pour les moins de 26 ans, doté d'une période d'essai de
deux ans pendant lesquels le patron pouvait licencier comme il
voulait. Déjà !
La
jeunesse d'abord, puis les salariés, sont descendus massivement dans
la rue, jusqu'au retrait le 10 avril d'une loi déjà votée, et donc
abrogée sous les coups de boutoir des manifestants.
C'est
donc possible,
et
aujourd'hui plus que jamais, nécessaire
Le
moment est venu d'engager la riposte, en discutant sur nos lieux de
travail et d'études, en organisant partout assemblées et réunions.
Les
organisations syndicales ont fixé un prochain rendez-vous de grèves
et de manifestations le 31 mars.
Les
jeunes ont prévu sans attendre de nouvelles actions en particulier
le 17 mars.
A
Clermont-Ferrand , JEUDI 17 MARS 2016
MANIFESTATION
10H30
(départ fac de lettre Gergovia)
C'est
à nous de prendre en main nos affaires à la base, sans forcément
attendre des mots d'ordre nationaux qui sont bien timides.
Et
il est certain que nous ne gagnerons pas par une seule manifestation,
aussi massive soit-elle. Valls, droit dans ses bottes, a dit qu'il
irait jusqu'au bout. Il faut qu'en face, nous soyons aussi déterminés
à obtenir le retrait.
Pour
pouvoir gagner, c'est la grève,
le
blocage de l'activité économique
que
nous devons mettre à l'ordre du jour.
Il
y va de nos vies, de celles de nos enfants, des générations
futures, que ce gouvernement veut donner en pâture, pieds et poings
liés, au Medef.
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