Deuxième
vague de la pandémie, deuxième période de confinement, le monde du
travail est encore aux avant-postes. En mars le président Macron
annonçait une stratégie: «tester,
tracer, isoler».
Qu’en
est-il aujourd’hui?
Le
premier terme reste encore une promesse.
À
l’hôpital, un·e agent·e dépisté·e positif·ve au
Covid 19 mais asymptomatique est tenu·e de venir
travailler!
Pas
de respect de l’isolement pourtant imposé à
l’ensemble de la population.
La
cacophonie succède aux déclarations contradictoires. Même le
gouvernement semble désormais inutile quand le pays est gouverné
par un conseil de défense.
Tout
cela au risque de favoriser la contestation en tous sens, même
parfois des simples mesures de bon sens.
FIN
DU MONDE FIN DU MOIS
MÊME
COMBAT
CACOPHONIE
GOUVERNEMENTALE
ET
ACCÉLÉRATION DES MESURES ANTI-SOCIALES.
Aucune
mesure budgétaire véritable n’est à la hauteur de la situation.
Aucun
plan d’urgence pour la santé,
les suppressions de lits continuent.
Aucun
plan d’urgence dans l’éducation nationale
où la fermeture des établissements pendant près de trois mois met
aujourd’hui en évidence des difficultés scolaires accrues pour
nombre d’enfants des quartiers populaires.
Le
ministre Blanquer prévoit encore des suppressions de postes dans les
collèges et les lycées et son «école
de la confiance»
se traduit par une multiplication jamais vue des instances
disciplinaires contre les personnels. Il en va de même pour les
inspecteurs·trices du travail qui, sous la menace de sanctions, sont
sommé·e·s de regarder ailleurs quand les droits des salarié·e·s
volent en éclats.
Dans
une période où la solidarité devrait primer, aucun
plan d’urgence pour les services publics,
pas même pour donner à tou·te·s un toit et se
protéger de la pandémie.
Idem
pour des familles sans-papiers dont les enfants sont baladé·e·s
d’une école à une autre sans souci de la pandémie.
Les
politiques de déréglementation sont à l’œuvre et aucune
grande mesure sociale n’est envisagée
pour éviter que des milliers de nos concitoyen·ne·s ne fassent
faillite, perdent leur emploi, tombent dans la pauvreté. Cette
pandémie nous prive de vie sociale mais pour les actionnaires rien
ne change, pour les capitalistes et les banques rien ne bouge.
En
2019, plus de 2 millions de travailleur·euse·s pauvres, 9
millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté dont 21% de
jeunes; 6 millions de chômeur·euse·s mais, 49.2 milliards
d’euros de dividendes versés aux actionnaires.
Pour
2020 rien de changé pour les actionnaires mais la fin de l’année
verra le nombre de personnes sous le seuil de
pauvreté augmenter de pratiquement un million, des centaines de
milliers de salarié·e·s auront perdu leur emploi.
Sans
aucune concertation ni recherche de solutions alternatives, la
fermeture des lieux de culture, des commerces de proximité, le
boulevard offert aux multinationales de la vente en ligne sont
inacceptables. Quant au Medef, il ne renonce jamais à l’idée
d’allonger le temps de travail et de rendre tout cela bien plus
flexible et incertain.
Le
recours au télétravail est de plus en plus imposé sans aucun
cadrage. Au-delà des difficultés de vie qu’impose la pandémie,
c’est bien l’idée que ce sont toujours les mêmes qui doivent
payer qui est insupportable.
Ce
gouvernement ne résout aucun problème de la vie quotidienne des
gens dans la période la plus difficile qui soit.
Pour
la santé ou l’éducation,
il est urgent de réinventer un système public
pour satisfaire les besoins de la population et faire vivre
l’égalité des droits.
Il
est primordial de réduire les inégalités d’accès à
la santé sur l’ensemble du territoire,
des zones rurales aux banlieues.
Ce
pays n’a jamais eu autant d’argent, il n’a jamais eu autant
besoin de services publics, de biens communs qui favorisent la
solidarité et l’égalité, à l’inverse des choix de cette
République prétendument en marche de Macron et des siens.
LA
QUESTION CLIMATIQUE
EST
DEVENUE CENTRALE.
Nos
dirigeants se montrent incapables de conduire la nécessaire
transition écologique.
Le
Conseil d’État,la
plus haute juridiction administrative de la république vient de
mettre en lumière l’inaction de l’État face à ses obligations
en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
C’est
un véritable procès en carence climatique contre la France. Malgré
cela, les dogmes de ceux qui nous gouvernent demeurent : austérité
salariale, marchandisation de nos vies,croissance infinie
comme ligne d’horizon.
FAIRE
TAIRE
TOUTE
CONTESTATION
PAR
DES LOIS
ET
DES MESURES LIBERTICIDES
Ce
gouvernement utilise la crise pour accélérer ses projets de
démantèlements mais profite aussi lâchement de cette
période pour entraver toute contestation de sa politique.
Depuis
25 ans, les gouvernements qui cassent les biens
communs(services publics, conventions collectives, droits du
travail...) multiplient tous les entraves à la
contestation que leurs décisions provoquent. Et lorsque
tous ces libéraux voient dans cette pandémie et le confinement
qu’elle oblige, l’opportunité d’accélérer la casse
libérale de toutes les positions acquises par des décennies de
luttes, ils accélèrent également les restrictions dans le
domaine des libertés.
C’est
dans cette logique qu’intervient la loi de «sécurité globale»
qui s’ajoute à plus de trente lois répressives et de surveillance
en 25 ans.
Darmanin
a décidé de faire voter cette loi en procédure
accélérée.
Quelle
urgence, en plein confinement,
justifie
cette attaque liberticide :
profiter
du confinement
pour
éviter les manifestations?
Interrogé
à l’assemblée nationale le ministre de l’Intérieur explique
qu’il s’agit de défendre la police face au terrorisme,
le tout dans un amalgame constant entre terrorisme,
islamisme, islam, migration et quartiers populaires.
Cette
confusion organisée est nocive pour la laïcité dont la période a
le plus grand besoin. Ce projet de sécurité globale prévoit donc
«un an d’emprisonnement et une amende de 45000 €» pour
sanctionner la «diffusion du visage ou tout autre
élément d’identification d’un·e fonctionnaire de police dans
le but qu’il soit porté atteinte à son intégrité physique ou
psychique» tandis que les forces de l’ordre
filmeront et utiliseront la reconnaissance faciale.
Les
drones surveilleront la rue et les manifestant·e·s. Une fois de
plus une législation présentée comme antiterroriste
viendrait introduire une nouvelle faille dans le droit commun
susceptible de se retourner contre d’autres cibles.
Le
procédé est ancien : quelques semaines après les attentats
de 2015, l’état d’urgence était invoqué pour
empêcher les militant·e·s écologistes de manifester à Paris
pendant la COP21.
Dans
le même esprit, un amendement à la loi de programmation de la
recherche rajouté à la hâte prévoit une peine allant jusqu’à
trois ans de prison pour celles et ceux qui «troublent
la tranquillité» d’une université.
Là
aussi fallait oser !
La
priorité du gouvernement n’est pas de résoudre le problème du
lien entre la police et le citoyen, mais de s’attaquer à la
diffusion d’images de policiers, en condamnant journalistes et
manifestant·e·s.
La
vérité de ce projet de loi c’est : «cachez
ces violences policières que je ne saurais voir».
Au-delà
de cet autoritarisme d’état qui se manifeste dans tous les
conflits sociaux, la répression contre le mouvement social et le
syndicalisme s’accentue.
Les
patrons privés ou publics sont à bonne école et répriment avec
zèle.
DES
DIZAINES DE MANIFESTATIONS
ONT
DÉJÀ RASSEMBLÉ
PLUSIEURS
MILLIERS DE PERSONNES
CE
NOUVEAU PROJET LIBERTICIDE
DOIT
ÊTRE RETIRÉ,
LES
LIBERTÉS DE MANIFESTER ET D’INFORMER DOIVENT ÊTRE RÉAFFIRMÉES.
SAMEDI
5 DÉCEMBRE
15H
PLACE DE JAUDE À CLERMONT-FERRAND
Affirmons
d’autres choix de solidarité pour aujourd’hui et pour demain
•Retrait
pur et simple du projet de loi de «sécurité globale»
•Retrait
de la réforme de l’assurance chômage et de la réforme des
retraites par points
•Retrait
de la Loi de Programmation de la Recherche et de son amendement 234
liberticide
•Augmentation
des salaires et des minimas sociaux
•Des
vrais emplois pour les services publics
•Des
engagements politiques et budgétaires nécessaires pour la
transition écologique
L’ÉGALITÉ
VEUT
UNE
AUTRE RÉPARTITION DES RICHESSES
Premiers
signataires: SOLIDAIRES, UNEF Auvergne, Syndicat des Avocats de
France, CGT Educ’Action 63,AFPS 63, MNCP-Chom’actif, Ligue des
Droits de l’Homme, Libre Pensée, Justice et vérité pour Wissam,
ATTAC 63,Gilets Jaunes, RESF 63, Osez le féminisme,
Alternatiba-anv63, DAL 63, Planning Familial 63, Les Amis du Temps
des Cerises / Organisations soutenant la mobilisation: Greenpeace,
France Insoumise, NPA, PCF 63, Parti deGauche 63, Union
Communiste Libertaire, UD CGT 63
Tract ci-dessous :