dimanche 26 septembre 2021

LE 28 SEPTEMBRE, JOURNÉE INTERNATIONALE DU DROIT À L’IVG

 

AVORTEMENT : LES FEMMES DÉCIDENT !

Le 28 septembre est la journée mondiale du droit à l’avortement. En France comme ailleurs, des manifestations auront lieu dans de nombreuses villes avec un objectif : se mobiliser pour garantir ou élargir ce droit fondamental.

À Clermont-Ferrand, la mobilisation aura lieu

LE MARDI 28 SEPTEMBRE

à 18H00 Place de Jaude

à l’appel du collectif 8 mars toute l’année

dont le NPA est membre

à partager massivement l’événement facebook

https://www.facebook.com/events/567535317794636/

Avec le COVID, l’accès à l’IVG s’est encore dégradé.

La décision de ne pas imposer le pass-sanitaire à l’entrée de l’hôpital dans les cas d’IVG force en réalité les femmes à exposer directement la raison de leur venue, devant se justifier ainsi devant des personnes non soignantes et d’autres usagèr.es.

Et si la crise du Covid 19 a ralenti l’accès à tous les soins médicaux (dépistages, traitements, soins psychiatriques, chirurgies etc.) en surchargeant des structures déjà bien affaiblies par des années de réduction de moyens humains et matériels, pour l’IVG s’ajoute la question du délai légal d’avortement.

Les retards de prise en charge peuvent donc avoir des conséquences dramatiques. Et pour celles qui seraient hors délais, la possibilité de pouvoir avorter ailleurs en Europe s’est encore compliquée par les limitations de déplacement dues au COVID.

Le gouvernement montre encore une fois son hypocrisie : la proposition de loi visant à l’allongement des délais de l’IVG à 14 semaines a été rejeté en janvier par le Sénat.

Cette proposition de loi prévoyait également la suppression de la clause de conscience spécifique à l’IVG et l’ouverture aux sage-femmes de la possibilité de réaliser des IVG chirurgicaux jusqu’à 10 semaines de grossesse.

Cela aurait pourtant permis d’élargir grandement les possibilités de prise en charge dans un contexte où près de 8 % des centres pratiquant l’IVG en France ont fermé en dix ans, c’est-à-dire que 130 centres IVG ont fermé ces 15 dernières années.

La situation se dégrade et l’accès des femmes à leur droit à avorter est compromis.

Il n’est pas tout d’autoriser légalement l’IVG si dans les faits rien ne permet d’y accéder !

Il ne faut pas sous-estimer les effets de la montée des extrêmes droites et des attaques réactionnaires contre les droits des femmes.

On l’a vu aux états unis où le Texas a interdit l’IVG dès que les battements de coeur de l’embryon pouvaient être détectés (environ à six semaines de grossesse, un moment où les femmes ignorent encore qu’elles sont enceintes), même en cas de viol.

Les Texans sont par ailleurs incités à dénoncer les femmes qui y auraient accès et toute personne qui aurait pu leur venir en aide.

En Pologne aussi l’accès (déjà très restreint !) à l’IVG est encore attaqué.

L’extrême droite attaque dès qu’elle en a l’occasion le droit à l’avortement : que ce soit en le pénalisant, ou bien comme on l’a vu en France en attaquant directement les locaux des plannings familiaux (à Paris, Strasbourg, Nantes et Poitiers).

Ces pourfendeurs de l’IVG au nom du « droit à la vie » sont aussi les opposants à la PMA pour toutes : encore et toujours contre les droits des femmes.

Aujourd’hui seuls 49 pays autorisent l’IVG, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir et il ne faudra pas céder aux remises en question constantes de ce droit. Il en va de nos vies : dans le monde une femme meurt toutes les 9 minutes d’un avortement clandestin.

L’avortement est un combat de chaque instant pour toutes les femmes : il s’agit en fait de garantir l’accès à nos droits reproductifs, d’exercer notre autonomie, d’avoir un contrôle sur nos corps, de choisir pour et par nous-mêmes quand et comment fonder une famille si nous le voulons.

Il s’agit de nous libérer du processus de domination masculine et de briser l’oppression patriarcale qui voudrait nous enfermer dans la sphère privée et familiale.

Pour cela, le droit à l’IVG s’accompagne nécessairement du libre accès à la contraception. Là aussi, il faut avancer : si la gratuité de la contraception pour les femmes de moins de 25 ans est évidemment une bonne nouvelle, il faut quand même rappeler que, passé cet âge, les femmes ne sont pas magiquement protégées d’une grossesse non désirée.

Ce n’est pas non plus un cap fatidique où toutes les femmes désireraient d’un coup fonder une famille.

Il faut garantir à toutes les femmes l’accès gratuit à la contraception, et le libre choix de cette dernière !

Les victoires sont possibles, elles reposent sur la mobilisation massive des femmes qui luttent pour leurs droits.

Nous les avons vu avancer en Argentine et en Irlande, nous les voyons résister aux États-Unis et en Pologne : les femmes sont dans la rue et manifestent en nombre, elles se battent pour avoir le droit à disposer librement de leur corps. Alors une fois de plus et parce que cela sera toujours nécessaire tant que nous n’obtiendront pas ce droit partout nous nous donnerons rendez-vous dans la rue !

Pour garantir à toutes l’accès à l’IVG, il est urgent de :

Allonger significativement les délais légaux pour accéder à l’IVG

Supprimer la clause de conscience concernant les professionnels de santé concernant l’IVG

Garantir le libre choix de la méthode employée (médicamenteuse, instrumentale) pour son IVG

Ouvrir aux sage-femmes la possibilité de réaliser des IVG

Investir massivement et à hauteur des besoins en moyen humain et matériel pour garantir l’accès à l’IVG

Rouvrir les centres IVG et les lits d’hôpitaux IVG fermés, rouvrir des centres de planification familiale

Garantir la gratuité des méthodes de contraception pour toutes même après 25 ans

Informer dès le collège, les jeunes de leurs droits concernant l’accès à la contraception et à l’IVG

Soutenir toutes les femmes qui se battent pour obtenir le droit à l’IVG dans le monde

APPEL DU COLLECTIF « 8 MARS TOUTE L’ANNÉE »



mercredi 22 septembre 2021

SOUTIEN À ALHASANNE : IL VIT ICI, IL RESTE ICI

 

Nous avons appris ce week-end la convocation au tribunal administratif de notre camarade et ami Alhassane Souaré.

En effet, Alhassane s’est vu opposer un refus de délivrance d’un titre de séjour ainsi qu’un Ordre de Quitter le Territoire Français (OQTF) en avril dernier par la préfecture du Puy-De-Dôme.

Avant cela, il avait en novembre 2020 été arrêté par la police aux frontières, transféré à leur siège à l’aéroport d’Aulnat pour y être interrogé puis relâché. Alhassane est étudiant en deuxième année de droit à l’Université Clermont Auvergne et comme plusieurs centaines d’étudiant·e·s, au lieu de se concentrer sur ses études et de les réussir il se retrouve à devoir préparer son passage devant le juge pour défendre son appel de la décision du préfet du Puy-de-Dôme.

D’année en année, les conditions d’accueil, de vie et d’études des étudiant·e·s étranger·ère·s se dégradent à vive allure à cause d’une politique d’accueil défaillante et indigne qui n’a d’autre objectif que de trier socialement les étudiant·e·s.

L’extrême précarité de ces étudiant·e·s ne leur permet pas de vivre et d’étudier correctement.

La rentrée 2021 a encore été une démonstration de la défaillance de notre système d’accueil : plusieurs dizaines d’étudiant·e·s sans logement, des centaines dans l’attente d’un titre de séjour sans récépissé, un nombre encore plus important allongeant les files d’attentes devant les distributions alimentaires…

Face à ces situations, nous continuons d’organiser la solidarité sur les campus et d’accompagner chaque étudiant·e se retrouvant face à ces injustices.

Nous refusons qu’un énième étudiant soit expulsé injustement l'empêchant de poursuivre son projet personnel et professionnel en France après plusieurs années d’études et de combat.

En soutien à Alhassane et contre les centaines d’OQTF délivrées chaque année, nous, syndicats, associations et partis politiques appelons à

un rassemblement devant le tribunal administratif

vendredi 24 Septembre à 14h.

Il vit ici, il reste ici : soutien à Alhassane

Il étudie ici, il vit ici, Alhassane doit rester !

Signé par : CGT Educ'Action 63, FSU 63, SNESUP 63, Solidaires 63, UD CGT 63, UNEF Auvergne,AFPS 63, Cimade 63, Droit Au Logement 63, Femmes de Mars, Libre Pensée 63, RESF63, France Insoumise 63, Génération insoumise, NPA 63, Parti communiste 63, PG 63

Soutenu par : Marion Barraud, conseillère municipale Clermont-Ferrand EELV, André Chassaigne, député PCF, Alparslan Coskun, Conseiller municipal Clermont-Ferrand France Insoumise, Charles-André Dubreuil, Conseiller Municipal Clermont-Ferrand Génération·s, Wendy Lafaye, Conseillère Municipale Clermont-Ferrand Génération·s, Diego Landivar, Conseiller Municipal Clermont-Ferrand France Insoumise, Emilie Marche, Conseillère Régionale AURA France Insoumise, Marianne Maximi, Conseillère Municipale Clermont-Ferrand France Insoumise

BLANQUER : RECORD DE LONGÉVITÉ, RECORD DE NOCIVITÉ

 

Le 13 septembre, Jean-Michel Blanquer a battu le record de longévité au poste de ministre de l’Éducation sous la 5e république. C’est peu de dire que c’est une mauvaise nouvelle pour les personnels et les élèves. Car la politique qu’il mène à ce poste depuis plus de 4 ans est particulièrement destructrice, à la fois pour les conditions de travail des personnels et pour l’accès à une éducation émancipatrice pour toutes et tous les jeunes.
La crise sanitaire, qui depuis 18 mois a durement touché l’école, est un révélateur de la nocivité de Blanquer. Loin de l’autocongratulation du ministre qui se félicite d’avoir maintenu le plus possible les écoles ouvertes, cette rentrée ressemble à la précédente : un protocole flou et surtout aucun moyen pour réduire le nombre d’élèves par classe ou même fournir des masques, des autotests, des purificateurs d’air...

Le déni du danger que représente l’épidémie se poursuit et rien n’est fait pour réparer les dégâts scolaires qu’elle a causés.

L’école de Blanquer n’est pas la nôtre

Au-delà de la crise sanitaire, le bilan de Blanquer est aussi celui de la mise en place, à coup de bulldozer, d’une vision de l’école que nous combattons.

C’est celle de la mise au pas de la pédagogie, du culte des neurosciences et de la priorité au « lire-écrire-compter », au détriment de l’accès à une culture commune de laquelle seront exclus les jeunes issus des classes populaires.
C’est une école rendue plus inégalitaire à cause de la réforme des lycées, de la voie professionnelle et celle du bac.

C’est celle de la mise en concurrence généralisée, des matières entre elles, des élèves entre eux. C’est l’assignation à des parcours d’études déterminés par l’origine sociale ou la réputation de son lycée.
C’est une école où l’on fait la guerre aux pauvres et à leurs enfants, en les accusant de dilapider l’argent des allocations en écrans plats, en mettant les lycéens à genoux et en envoyant la police sortir un enfant d’une cantine scolaire.

C’est la transformation de la laïcité en une idéologie raciste qui renvoie les élèves musulman.e.s à leur religion et les accuse de ne pas vouloir s’assimiler.

C’est une école qui sacrifie l’Éducation prioritaire, en enlevant les moyens et en la transformant en laboratoire pour expérimenter la casse des statuts et la fin de la fonction publique, comme à Marseille, où Macron a instrumentalisé le délabrement scandaleux des écoles pour mettre en place la transformation des directeurs d’écoles en manager.

C’est d’ailleurs ce management autoritaire que ce gouvernement veut institutionnaliser dans le 1er degré avec la loi Rilhac.
C’est une école où les personnels sont maltraités, parfois jusqu’à en mourir comme notre collègue Christine Renon.

Le sens du métier se perd, la charge de travail augmente, et dans le même temps la formation initiale est sacrifiée, le pouvoir d’achat des enseignant.e.s a reculé de 15 % sur les dix dernières années. La revalorisation promise par Blanquer est trop insuffisante et concerne trop peu de monde pour compenser cette baisse.

Ce qu’il faudrait, c’est 300 euros de plus pour toutes et tous, et aucun salaire en dessous de 1800 euros !

Dégager Blanquer, et après…

Oui, il faut un plan d’urgence pour l’Education ! Il faut des moyens, des postes et l’arrêt des réformes nocives.

La situation est déjà intenable dans de trop nombreuses écoles, collèges ou lycées. Certains se sont déjà mis en grève, lorsque les conditions de rentrée mettaient les personnels dos au mur.
Notre ras-le-bol et nos colères doivent se rassembler.

Ce 23 septembre et le mardi 5 octobre doivent être des étapes d’un mouvement qui doit s’amplifier, non seulement pour en finir avec Blanquer, dont les quatre années au ministère ont été quatre ans de trop, mais surtout pour en finir avec sa politique de destruction de l’École publique.

En cette année d’élections nationales, le seul moyen pour les personnels de l’Éducation de peser pour faire entendre leur vision d’une école qui rend possible l’émancipation de toutes et tous, c’est par leurs luttes !

C’est ce que défendra le NPA, à leurs côtés, et notamment au travers de la candidature de Philippe Poutou à l’élection présidentielle.

samedi 18 septembre 2021

FESTIVAL PALESTINE EN VUE DANS LE PUY DE DÔME

 

- Samedi 25/09 cinéma Le rio Clermont Fd deux Courts métrage de Mariam Shahim "DONOR OPIUM" et "SEED QUEEN OF PALESTINE;

- Mardi 28/09 ciné Arcadia Riom "GHOST HUNTING" de Raed Andoni;

- Mercredi 29/09 Ciné le Monaco à Thier deux films "J INSISTE POUR FILMER" d'Anne Pak et " LE CHAR ET l'OLIVIER" de Roland Nurier;

- Jeudi 30/09 , dans le cadre de la tournée nationale du réalisateur et des footballeurs , le documentaire "GAZA BALLE AU PIED" Maison de l'Oradou 88 rue de l'Oradou Clermont Ferrand;

- Mardi 02/11 Ciné parc à St Amant Roche Savine " LE CHAR ET l'OLIVIER" de et avec Roland Nurier



lundi 13 septembre 2021

NON AU PASS SANITAIRE, NON AUX SANCTIONS, OUI À UNE VÉRITABLE CAMPAGNE DE VACCINATION ! NOTRE SANTÉ, UN BIEN COMMUN

 

Alors que, selon les derniers chiffres de l’Assurance maladie, 71,7 % de la population en France a reçu une dose de vaccin, l’actualité sociale de cette rentrée reste marquée par les manifestations anti-pass.

Des manifestations qui, s’il s’y exprime une défiance légitime à l’égard de la politique autoritaire et anti-sanitaire du gouvernement, sont largement influencées par des courants de pensée et des forces réactionnaires, qui ne posent nullement les problèmes en termes de santé publique mais seulement de « liberté individuelle ».

Si nous ne pouvons que refuser et combattre le pass sanitaire, cette énième restriction des libertés publiques parmi toutes celles mise en œuvre par le gouvernement depuis le début de cette pandémie mondiale (et avant), force est de constater que les manifestations du samedi réunissent des intérêts et des mots d’ordre disparates, aux tonalités par ailleurs différentes d’une région à l’autre.

De la défiance à l’égard

de Big Pharma à l’influence complotiste

Et ce n’est peut-être ni tout à fait un hasard ni tout à fait anodin. La défiance qui s’exprime dans ces mouvements de colère est en effet le fruit de la gestion calamiteuse et criminelle du gouvernement, qui n’a fait que protéger les profits et non la population.

En l’absence d’une campagne de santé publique en faveur de la vaccination, appuyée d’arguments scientifiques et motivée par le bien commun, on peut comprendre qu’une partie des travailleurs/ses doutent.

Ils et elles se méfient de Big Pharma et du fait qu’à toute force on veuille les faire retourner à une vie « normale », c’est-à-dire une vie d’exploitation pour les profits d’une minorité.

Et ce sont les courants de pensée libertariens et/ou anti-sciences qui en profitent, voire des forces politiques organisées qui n’ont rien à offrir aux travailleurs/ses.

C’est à un autre genre de « profiteurs de guerre » que nous avons affaire avec ces prétendus défenseurs des libertés, qui malheureusement influencent aussi des milieux progressistes.

Ces courants et ces forces organisées sont anti-pass comme elles étaient il y a quelques mois contre les masques, parce qu’au fond quelque 4,5 millions de morts à l’échelle de la planète ne sont qu’une grippette à leurs yeux. Qu’ont-ils à faire d’un vaccin, eux ?

Comme si les catastrophes se résumaient à un décompte macabre sans aucune conséquence.

La liberté individuelle que ces courants défendent, c’est une liberté de choix comme seul le capitalisme peut en offrir, c’est-à-dire une liberté individualiste de survivre en étant opprimé ou exploité, quitte à marcher sur les autres, quitte à crever.

Ils surfent sur la peur, bien légitime au demeurant, en donnant une vision du monde dans lequel les opprimé.e.s restent opprimés par un grand complot.

Quelle solution proposent-ils pour que l’humanité et l’ensemble du vivant avancent ensemble ? Aucune.

Pass sanitaire contre services publics

de santé publique

D’autres solutions s’offrent à notre camp social.

Bien sûr, le pass sanitaire est une infâme ruse pour contrôler les populations.

Il ne fait qu’ajouter de la division parmi les travailleurs/ses. Les anticapitalistes, les révolutionnaires ainsi que l’ensemble du mouvement ouvrier ont une responsabilité particulière dans le contexte.

Car le pass sanitaire, du point de vue des intérêts de notre classe et du plus grand nombre, ne peut être combattu efficacement ni de façon individuelle ni indépendamment d’une politique de santé publique. Notre camp social ne peut s’opposer au pass qu’en proposant une politique de santé publique aux antipodes de celle du gouvernement Castex.

Le pass sanitaire pose plus que jamais la nécessité pour notre camp de s’unir en affirmant collectivement que nous sommes contre l’obligation vaccinale déguisée en QR code et en faveur de protections collectives :

pour la gratuité des masques et des dépistages sans conditions ;

pour un service public de santé à la hauteur des besoins ;

pour la socialisation des brevets (médicaments et traitement) ;

pour l’expropriation de l’industrie pharmaceutique ;

pour une campagne de vaccination à grande échelle.

-pour l’abandon des sanctions à l’encontre des salarié.e.s

C’est pour cela que nous descendrons dans la rue pour se mobiliser à cotés des salariés de la santé, du médico-sociale et sociales, ce mardi 14 septembre

NON AUX PASS SANITAIRE,

NON AUX SANCTIONS

OUI À UNE CAMPAGNE VACCINALE

MARDI 14 SEPTEMBRE

à Clermont-Ferrand,

Rassemblement

à l’appel de la CGT, FO, SUD du CHU

à 11H devant l’ARS

à Moulins

Rassemblement

à l’appel de la CGT, FO, FSU, Solidaires

à 15H devant la préfecture

vendredi 10 septembre 2021

EN FINIR AVEC LA BARBARIE DE LA « GUERRE CONTRE LE TERRORISME »


Il est des télescopages de calendrier qui dépassent le simple symbole et semblent cristalliser toute une période historique à l'échelle mondiale.

Ainsi, et à quelques jours de distance seulement, le retrait calamiteux de l'armée US d'Afghanistan, le 20e anniversaire des attentats du 11 septembre 2001 et l'ouverture, en France, du procès fleuve des attentats du 13 novembre 2015, apparaissent comme un concentré de bien des phénomènes — et bien des drames — qui ont cours depuis deux décennies.

Deux décennies de guerre et de chaos

Le bilan des 20 ans de la « guerre contre le terrorisme » est aussi catastrophique que ses conséquences sont incommensurables.

Et la leçon, connue depuis le début mais désormais indéniable par le fait du temps, est cuisante : la guerre n’apporte pas la démocratie, ni le bonheur des peuples, et le recours à la force brutale et la violence militaire ne fait qu’engendrer toujours plus de violences et de chaos.

On trouvera difficilement une facette de la vie (inter)nationale de cette planète qui n'ait pas été, à un titre ou un autre, largement déterminée par la « guerre contre le terrorisme » depuis 20 ans : une interminable guerre en Afghanistan, sanctionnée par un retour des Talibans au pouvoir ; un chaos absolu et inédit dans la zone irako-syrienne, culminant dans l’effondrement de l’Irak et l'émergence du monstre Daech ; des dépenses militaires qui se comptent en milliers de milliards de dollars, pour le plus grand bonheur des complexes militaro-industriels ; l'instrumentalisation jusqu'à l'absurde de la rhétorique anti-terroriste à des fins internes et externes par la quasi-totalité des régimes du globe, niant progressivement toute forme d'opposition politique légitime ; le développement de la société de surveillance et sa militarisation à coup d'état d'urgence devenu norme quotidienne, en réalité destinée à mater toute résistance sociale contre le néo-libéralisme décadent ; l’avènement de l'islamophobie comme nouvelle forme dominante du racisme et ciment du suprématisme blanc par delà des différences nationales ; la recrudescence en boomerang d'attentats dans les pays « occidentaux », commis avant tout par des jeunes des pays concernés, symptôme d'un désespoir et d’une marginalisation extrêmes, dont les racines sont à trouver dans des décennies de racisme structurel…

Leurs guerres, nos morts

« Leurs guerres, nos morts», avions-nous affirmé lors des attentats du 13 Novembre, parce que nous n’étions pas de ceux qui refusaient de faire le lien entre ces attentats et les politiques racistes, coloniales et impérialistes de la France et de ses alliés.

Des politiques menées au nom de prétentions civilisationnelles, synonymes de guerres, de misère, de chaos, et véritable carburant pour les groupes jihadistes, au premier rang desquels, à l’époque, le sinistre « État islamique ».

Six ans plus tard, nous navons rien oublié, et nous ne céderons pas plus aujourdhui que nous navions alors cédé aux sirènes du chauvinisme, de « l’union nationale » et de la fuite en avant liberticide et islamophobe.

Le procès des attentats perpétrés par des fanatiques de Daech est donc l’occasion tout à la fois de rappeler notre soutien aux familles et aux proches des victimes, ainsi qu’aux survivant.e.s traumatisés, mais aussi de réitérer notre refus de dédouaner la France et ses dirigeants de leurs responsabilités dans la tragédie du 13 Novembre et dans les futures tragédies qui pourraient survenir.

À l’heure où les infâmes talibans sont revenus au pouvoir à Kaboul avec la complicité des USA, démonstration éclatante du cynisme des artisans de la « guerre contre le terrorisme » et des dangers que celle-ci continue de faire peser sur les peuples, nous le réaffirmons, a fortiori à l'aune d'une crise climatique qui renforce encore notre conviction : les politiques racistes et impérialistes nont apporté, aux quatre coins du monde, que davantage de guerres, doppression, de misère, de discriminations et de violences.

Plus que jamais : écosocialisme ou barbarie !



samedi 4 septembre 2021

CRISE SANITAIRE, EMPLOI ET LICENCIEMENTS, ÉDUCATION...EN CETTE RENTRÉE , TOUTES ET TOUS MOBILISÉ-E-S !

 

Après une « coupure » estivale qui nen a pas vraiment été une, cette rentrée est sous tension : contestation dans la rue de lautoritarisme du pouvoir et de son pass sanitaire, politique de santé publique toujours inconséquente, offensives multiples contre notre camp social

Allons-nous les laisser passer sans réagir ?

Oui à la vaccination, non à la répression !

Depuis les annonces de Macron le 12 juillet, pas une semaine ne sest écoulée sans que, chaque samedi, des dizaines de milliers de manifestant.e.s fassent entendre leur mécontentement.

Même si on y trouve de tout (et pour tout dire quelquefois du nimporte quoi), toutes et tous ont en commun leur rejet du pass sanitaire, une mesure de contrôle social et de répression devenue obligatoire pour près de 2 millions de salarié.e.s depuis ce lundi 29 août sous peine de mise en congés obligatoire sans salaire !

Pourtant, cette mesure que nous combattons ne règle rien du strict point de vue des nécessités de lheure.

Alors que le variant Delta semble ici marquer le pas mais explose par exemple de façon dramatique aux Antilles, cest bien dune vaste campagne daccès universel à la vaccination dont nous aurions besoin, seule possibilité effective pour réduire les risques toujours mortels pour les plus fragiles.

Ce n’est pas une question de choix individuel

mais de protection collective.

Et cest bien parce que ce gouvernement veut contraindre à défaut de convaincre que nous nous opposons au pass sanitaire, tout en défendant le principe de la vaccination la plus large, à l’opposé de tous les discours « anti-vax », complotistes ou d’extrême-droite.

Dehors Blanquer !

Dans un tel contexte sanitaire, cest peu dire que cette rentrée scolaire est lourde de dangers, alors que lon sait que le taux dincidence chez les 0-19 ans est aujourdhui cinq fois supérieur à celui de la rentrée précédente.

Sur fond de suppression de classes dans les écoles et de suppressions de près de 2000 postes dans le second degré, le désastreux ministre de l’Éducation ne fait aucun effort financier pour équiper les salles de classes en capteurs de CO2 ou purificateurs dair, ni bien entendu pour développer les moyens humains nécessaires à la mise en œuvre des principales mesures contre le Covid-19 (petits groupes dans les salles, centres de vaccination à proximité des établissements, etc.).

Tout au plus nous propose-t-il un énième protocole qui, pour le coup, aura de lourdes conséquences sur la scolarisation des collégien.n.es et lycéen.n.es pas encore vaccinés…

Autant dire qu’au-delà de la nécessaire défense d’un « plan durgence » pour l’éducation, il existe maintes raisons pour les personnels de l’éducation d’être en grève ce jeudi 23 septembre.

Urgences sanitaires, sociales et démocratiques : manifestons !

Ces prochaines semaines, sauf à laisser le terrain à des politiques confuses, voire à nos ennemis, syndicats, associations et forces politiques devraient construire une mobilisation de rue articulant une véritable politique de santé publique, ce qui passe par donner tous les moyens possibles à la vaccination, avec le refus de toutes les mesures liberticides dont fait partie le pass sanitaire.

À l’appel dune large intersyndicale, la journée de grève interprofessionnelle du mardi 5 octobre « pour nos salaires, nos emplois et nos conditions de travail et d’études » doit être une première étape qui permette au monde du travail et à la jeunesse daffirmer ses revendications.

Cette rentrée marque aussi le début dune longue séquence qui nous conduira jusqu’à l’élection présidentielle : un président carbonisé mais qui, toujours à l’offensive, veut rester le meilleur représentant de ses amis capitalistes, face à une extrême droite et une droite extrême qui prétendent lui disputer le pouvoir, surfant de façon démagogique sur toutes les oppositions et cimentant leur électorat sur le racisme et les idées les plus réactionnaires.

Notre camp social doit exprimer la nécessité de s’affronter à ce système, de prendre ses affaires en main en s’organisant.

De la rue aux urnes, c’est ce à quoi nous voulons contribuer à porter, modestement mais fermement, avec la candidature de Philippe Poutou.