lundi 26 décembre 2016

LES VAUTOURS DU CAPITAL CONTINUENT À FRAPPER, LA MANUFACTURE DES TABACS DE RIOM SUR LA SELLETTE 

Le groupe IMPERIAL Brands vient d’offrir son cadeau de Noël aux Salariés (es) de l’usine SEITA à RIOM (63), en annonçant la fermeture de l’usine de Riom ainsi que celle du centre de contrôle des Aubrais.

BILAN DE CE CADEAU :

239 emplois en interne qui risquent de disparaître, sans évidemment compter les prestataires, les fournisseurs, les commerces qui seront eux aussi impactés. Ce qui est prévu est une délocalisation en Pologne et en Allemagne. Les productions se feront en Europe de l’Est, puis reviendront en France sans contrôle, ainsi les emplois continueront à disparaître

Le vol, le pillage, le racket, les licenciements boursiers continuent avec les privatisations, et aussi un désengagement certain de l’État.

La dictature de la finance bat son plein….

Les Salariés (es) avec leurs syndicats, sont déterminés à se battre. Mercredi 21 décembre une réunion publique a eu lieu en présence des politiques de tous bords, des syndicats, de la population. La main sur le cœur, chaque politique a assuré qu’il ferait le nécessaire pour mettre fin à cette fermeture.

Chose que nous connaissons tous (toutes) lors de chaque fermeture…. Parole.. parole….

Qui chante le mieux….. qui vote les lois ???? qui fait des cadeaux aux grands groupes 700.000 euros par an pour le seul CICE.

Ce qui en ressort, c’est que seule la lutte qui va être mise en place permettra le maintien du site à Riom.

Un rendez-vous doit être pris avec des ministres. Et dès début janvier, les actions, les interventions, les manifestations, les rencontres, auront lieu.

Un comité de soutien a été créé : comitedesoutienseita@gmail.com

Il n’y a pas 36 solutions, si ces patrons voyous ne reviennent pas sur ce sinistre plan, l’entreprise doit être nationalisée.

Et croyez bien que nous allons nous en occuper.




vendredi 23 décembre 2016

SOUSCRIPTION 2016 : CONTRE LEUR MONDE : NOTRE CAPITAL : NOTRE SOLIDARITÉ




Chers amis, camarades, compagnons de route, etc.

Que vous soyez sympathisantE ou intéresséE par le NPA, que vous ayez été militant du NPA ou à la LCR par le passé, que vous soyez membre ou ancien membre d’un autre parti, que vous ayez voté pour P. Poutou, O. Besancenot ou quelqu’un d’autre, ou que vous ne votiez pas (plus), vous connaissez sûrement par coeur notre petit air sur la souscription.



Quelque soit la forme ou le front de vos luttes quotidiennes, nous serons tous d'accord sur un point : les attaques du gouvernement PS-MEDEF auront été inédites et sidérantes durant ce quinquennat, en violence comme en ampleur et en rapidité. La régression est sociale, nous le savions. Mais elle est désormais démocratique.

Depuis les attentats du 13 novembre et avec le mouvement contre la loi travail, c'est encore une nouvelle phase de l'attaque des classes dominantes qui s'est amorcée, d'une cohérence chaque jour renforcée.

Le programme de la droite pour la présidentielle 2017 est clairement celui d'une « thatcherisation » d'une violence inouïe. Fillon ne fera pas de quartier s'il est élu. Et la victoire du FN ne relève plus de la science-fiction !

Sans riposte d'ampleur, nous le savons, la réaction ne s'arrêtera pas là. De leur point de vue, il y a encore beaucoup à détruire. C'est dire le défi qui nous attend. Mais rien n'est terminé, rien n'est perdu.

Se fait donc un peu plus impérieuse chaque jour la construction d'une riposte large, unitaire, démocratique et radicale pour l'auto-organisation, la représentation et la défense immédiate des exploités et opprimés, avec une perspective de transformation révolutionnaire de la société.


BONNES FÊTES DE FIN ANNÉE



mardi 6 décembre 2016

VALLS, FILLON, ON A DÉJÀ DONNÉ… FAISONS ENTENDRE LA VOIX DES TRAVAILLEUR-SE-S, DES JEUNES, DES EXCLUES

Ainsi donc, Valls s’est déclaré candidat pour 2017, démissionnant de son poste de premier ministre pour essayer de jouer les hommes neufs.

La semaine dernière, Hollande avait préféré déposer le bilan, craignant une déconfiture certaine après celle de Sarkozy à la primaire de droite. Un bilan qu’il a jugé, dans sa suffisance et son aveuglement, satisfaisant.

Le président du Medef et de la finance

C’est que ses commanditaires, le grand patronat, les gros actionnaires du CAC40, ont tout lieu d’être contents. Hollande a continué, dans la lignée de Sarkozy, à attaquer les droits des salarié-e-s, des chômeur-se-s, des jeunes. Le chômage, la précarité et la misère qui en résultent n’ont pas cessé d’augmenter.

On estime à 9 millions de personnes, le nombre de pauvres qui doivent essayer de vivre avec moins de 1000 euros par mois. Quant à celles et ceux qui ont un emploi, c’est une pression continuelle, au nom de la compétitivité, pour leur imposer un travail toujours plus dur et mal payé. Comme c’est aussi l’objectif de la Loi Travail.

A l’inverse, les patrons et les plus riches
ont été choyés !

Avec le pacte de responsabilité, le Crédit impôt-compétitivité-emploi et quantité d’autres subventions, ce sont des dizaines de milliards d’euros qui leur ont été distribués, alors que les plans de licenciements se multiplient.

Contre la droite et l’extrême droite

Sur la base des reculs imposés par le gouvernement Hollande-Valls, c’est une nouvelle offensive qui se prépare pour faire baisser encore le « coût du travail ».

Fillon, le candidat de la droite, a choisi d’en faire son arme de campagne : 500000 suppressions de postes de fonctionnaires, liquidation des 35 heures et semaines qui pourront atteindre 48 heures, recul jusqu’à 65 ans de l’âge de départ à la retraite, augmentation de la TVA, l’impôt le plus injuste, de 2 %. Avec en prime la morale moyenâgeuse de la réaction catholique, les menaces contre le droit à l’IVG et les préjugés homophobes.

Marine Le Pen qui espérait avoir face à elle Sarkozy et Hollande, a beau jeu de dire que Valls et Fillon, c’est la même chose, qu’ils ont été l’un et l’autre premiers ministres de Hollande pour Valls et de Sarkozy pour Fillon.

Et de prétendre qu’elle est anti-système voire, même, face à Fillon, « sociale ».

Quelle imposture !

Elle, la fille de milliardaire, qui ne veut rien d’autre que gouverner en servant les intérêts du Medef et des classes dirigeantes dont elle fait partie.

Profitant des reniements des gouvernements socialistes qui ont mené la même politique que la droite, elle utilise l’écoeurement qu’ils ont provoqué pour essayer de duper les couches populaires en voulant leur faire croire que l’origine de leurs problèmes, ce serait la mondialisation, l’Europe et l’immigration et non pas la politique des patrons et des capitalistes.

Préparons-nous dès maintenant à rendre les coups

Alors oui, il y a urgence à faire entendre la voix des travailleur-se-s, des jeunes, des exclu-e-s, de toutes et ceux qui ne peuvent vivre que de leur travail, face aux représentants des classes possédantes, du patronat et de la finance, quelle que soit leur sensibilité politique.

Dès aujourd’hui, préparons-nous à défendre nos droits, le résultat des luttes que les travailleurs ont menées dans le passé, contre ceux qui veulent les liquider pour nous exploiter davantage.

Travaillons à la préparation d’un mouvement d’ensemble, dans la continuité de celui que nous avons mené au printemps dernier contre la loi Travail, en rupture avec les institutions et avec le capitalisme.

C’est ce que nous défendrons dans cette campagne électorale avec Philippe Poutou, un ouvrier, candidat anticapitaliste et révolutionnaire.





NOUS SOMMES PRÉVENUS : POUR LA SANTÉ, COMME POUR LE RESTE, FILLON C’EST NOTRE «MME THATCHER»

François Fillon, désormais candidat de la droite aux présidentielles, nous a prévenus. Son modèle, s’il est élu, ce sera Margaret Thatcher qui a mené en Grande Bretagne une offensive forcenée contre les acquis sociaux .

On peut le croire, car Fillon a déjà fait ses preuves :

Ministre du travail de Raffarin, en 2003, la contre réforme des retraites des fonctionnaires, c’était déjà lui.

Premier ministre de Sarkozy, en 2009, la «loi Bachelot» accélérant les restructurations et la privatisation du système de santé : encore lui.

Au moment où l’épuisement professionnel, la souffrance au travail, se généralisent dans nos établissements, Fillon «met le turbo» et annonce pour 2017 une austérité jamais vue.

Nouvel allongement de la durée de cotisation pour le départ en retraite au minimum à 65 ans. Dans la plupart des cas il faudrait donc attendre 70 ans pour une retraite complète.
Suppression de 500 000 postes de fonctionnaires, incluant les fonctionnaires hospitaliers c’est à dire aucun remplacement des départs dans nos services pendant les 5 années à venir et le licenciement de tous les contractuels.
Retour au 39 h.... payées 35!

A ce «traitement de choc» contre les personnels, s’ajoute la destruction/privatisation de la Sécurité sociale et de l’Hôpital Public :
La Sécurité sociale, ne couvrirait plus que les maladies longues et coûteuses, et les soins courants seraient exclusivement couverts par des assurances.
Les malades seraient traités comme une marchandise. Comme les assurances auto, Fillon préconise que tout malade commence par acquitter une forte «franchise» avant d’accéder à des soins remboursés. Et bien sûr il supprimerait le «tiers payant», timidement et partiellement instauré par Touraine.
Avec Fillon, les fermetures de structures hospitalières de proximité, les fermetures de services d’urgence les fermetures de lits s’accéléreraient. L’Hôpital Public laisserait là place à des soins «ambulatoires» financés (pour ceux qui le pourraient) par les assurances. La carte bleue et un compte en banque (bien approvisionné) devraient remplacer la «carte Vitale»

Si Fillon peut se permettre d’annoncer de telles énormités, c’est que la prétendue «gauche» au gouvernement, lui a largement ouvert la voie (Loi Touraine, Pacte de responsabilité), et elle continuerait demain.

Quant au Front National, il veut faire croire que les difficultés proviendraient des soins donnés aux «étrangers»...car il n’a aucune intention de s’attaquer aux vraies causes de la situation : le manque de financement de la Sécurité sociale, due à l’insuffisance des cotisations payées par les employeurs.

Parce que la situation d’aujourd’hui est insupportable.
Parce que ce qui nous est préparé
pour demain sera pire,
il faut prendre dès maintenant

nos affaires en main et nous mobiliser.

samedi 3 décembre 2016

UN BUDGET AU SERVICE DU SÉCURITAIRE

Laurent Wauquiez a lancé une campagne d’informations via la presse locale pour vanter les bienfaits de sa politique régionale sur la sécurité avec comme mot d’ordre : « on sécurise les gars et les TER, on protège les lycées, on soutient nos policiers et nos gendarmes ».

Dés le début de son mandat, le ton a été donné, avec la mise en place de portiques de sécurité et de la vidéo-surveillance dans certains lycées pilotes. Dans certains établissements (le lycée Lafayette à Clermont-Ferrand, le lycée Louis-Armand à Chambéry etc.), les lycéens se sont mobilisés en bloquant leur lycée dès l’annonce de ces mesures. Ils ont bien compris que cette politique d’un coût exorbitant va réduire leurs libertés, les fliquer encore un peu plus et non les aider dans leurs études, leur permettre de s’émanciper et de s’ouvrir vers l’extérieur.

Dans le même temps, des économies étaient faites, sur le nombre de personnels qui est en baisse, moins formé, avec des contrats de plus en précaires.

Dans les lycées où la mobilisation a été la plus forte, Wauquiez a reculé et renoncé à installer ses tourniquets de sécurité, comme cela a été le cas à Louis-Armand.

Pour continuer sur sa lancée sécuritaire, Wauquiez a annoncé le financement par la région de la police ferroviaire en doublant ses effectifs et la mise en place de caméras de vidéo-surveillance dans 105 gares sous prétexte de sécuriser les gares et TER.

Mais dans le même temps, on notera la suppression des contrôleurs à bord des trains qui sont garants de la sécurité et bon déroulement du voyage.

De plus, il a annoncé qu’il offrira la gratuité des TER pour les policiers et gendarmes (coût estimé pour la région : 500 000 euros), alors que dans le même temps, la SNCF cherche à faire payer le trajet aux cheminots.


La politique menée régionalement sur la sécurité que ce soit dans les lycées ou à la SNCF amplifie ainsi fortement celle du gouvernement Valls-Hollande, politique ultra-sécuritaire qui sous prétexte de lutte contre le terrorisme a mis en place l'état d'urgence et va le prolonger jusqu’aux élections présidentielles.

vendredi 2 décembre 2016

HOLLANDE EST SATISFAIT DE SON BILAN, C’EST POURQUOI IL LE DÉPOSE

Déclaration de Philippe POUTOU
du 1er décembre 2016

La crise politique à la tête de l’État et du Parti socialiste vient de franchir un nouveau pas avec l’annonce de Hollande de ne pas se présenter à l’élection présidentielle.

Cette décision ne nous fait ni rire ni pleurer.

Ce sera sans doute Valls qui va prendre la relève pour assumer le bilan de ces cinq ans d’attaques antisociales et sécuritaires.

Avec ou sans Hollande, comme avec ou sans Sarkozy, les classes populaires n’ont rien de bon à attendre des candidats de droite, d’extrême-droite et de la gauche libérale.

La crise du Parti socialiste est la rançon payée pour avoir mené une politique d’austérité, toute dévouée au MEDEF, à l’image de la loi El Khomri, une politique sécuritaire utilisant les attentats pour mettre en place un arsenal policier et sécuritaire remettant en cause les libertés individuelles et collectives.

Ces politiques, c’est la droite et l’extrême droite qui en tirent profit aujourd’hui pour essayer de pousser encore plus loin une politique réactionnaire et sécuritaire.


Cela rend encore plus urgent de reconstruire le mouvement ouvrier, une représentation politique pour les exploités qui refusent de s’adapter aux besoins du patronat, des actionnaires, des plus riches.

C’est le sens de ma candidature pour le NPA à l’élection présidentielle : redonner un espoir, préparer les combats, les mobilisations de demain qui seront seules capables de bloquer l’avenir que tous ces politiciens nous préparent, construire une autre société.



mardi 29 novembre 2016

FACE À UN CANDIDAT RADICALEMENT À DROITE, IL FAUT UNE GAUCHE DE RUPTURE ANTICAPITALISTE

François Fillon a donc gagné le deuxième tour de la primaire de droite. La droite a son candidat, son plan pour combattre le monde du travail et concurrencer l’extrême droite.

C’est l’ancien ministre de l’éducation puis du travail et l’ancien Premier ministre de Sarkozy qui va tenter de faire croire qu’il a des solutions pour le pays.

La stratégie du choc

Le programme de Fillon ressemble à un cauchemar : fin de la durée légale du travail (vers les 48h hebdomadaires), retraite à 65 ans, fin des régimes spéciaux, dégressivité des allocations chômage, suppression de 500 000 postes de fonctionnaires, allègement d’impôts de 40 milliards pour les entreprises, suppression de l’ISF, dynamitage de la Sécurité sociale avec la fin des cotisations patronales, l’augmentation de la CSG et de la TVA (de deux points)…

Et Fillon promet de réaliser tout ça
en quelques semaines
à coup d’ordonnances et de 49.3
car « les organisations syndicales n’ont plus
la force pour accomplir les blocages
dont elles menacent ».


Racisme décomplexé,
ordre moral et appuis aux dictateurs...

La suite de son programme donne envie de vomir.

Pour Fillon, « Non, il n’y a pas un problème religieux en France. Oui, il y a un problème lié à l’islam ». Il veut fixer des quotas de migrants par origine. Il annonce aussi qu’il reviendra sur la loi Taubira, notamment sur l’adoption d’enfants par les couples homosexuels.

Grand défenseur de la religion catholique, il prône le retour à l’ordre moral : uniforme à l’école, remise en cause de l’avortement .

Il soutient ouvertement les dictateurs russe et syrien, Poutine et Assad.

Une politique largement commencée par la gauche

Sur l’immigration, les retraites, les suppressions de postes, la loi travail, le gouvernement Hollande-Valls a mené une politique tellement à droite qu’il n’est pas étonnant que Fillon veuille aller encore plus loin.

Quel qu’il soit, le candidat du PS
portera des choix voisins.

Hollande veut continuer la politique menée actuellement et tellement rejetée.

Valls veut accélérer le mouvement en transformant le PS en un parti qui ouvertement ne défendrait que les intérêts des classes possédantes.

De Montebourg à Mélenchon, des hommes « providentiels », présenté comme plus à gauche, ne jurent que par les élections avec des programmes centrés sur un nationalisme économique irréaliste et dangereux.

Se préparer à combattre le programme de Fillon

Quel que soit l’issue de la présidentielle, cette élection amènera au pouvoir un programme qui sera encore plus violemment hostile aux classes populaires, aux immigrés, aux jeunes.

L’enjeu de cette campagne est de préparer notre camp, celui des exploités, à défendre leurs intérêts politiques.

D’être prêts à nous battre contre toutes les attaques. Contre les suppressions d’emplois, contre les politiques islamophobes et racistes en général, pour imposer l’interdiction des licenciements, le partage du temps de travail, un revenu décent pour toutes et tous, le désarmement de la police, une rupture avec le système, pour construire une société débarrassée de l’exploitation et de toutes les oppressions.

Nous devons affirmer que nous nous mobiliserons, nous construirons des grèves, des manifestations pour empêcher les politiques antisociales d’être menées.


C’est le sens de la candidature de Philippe Poutou. Plus celle-ci aura de voix, plus nous serons fortEs pour préparer la contre-offensive du monde du travail.

samedi 26 novembre 2016

HONTE À L’ÉTAT QUI RÉPRIME CEUX QUI RÉCLAMENT JUSTICE


COMMUNIQUÉ DU NPA DU 26 NOVEMBRE 2016


Youssouf et Bagui Traoré, les deux frères d’Adama Traoré tué le 19 juillet dernier par la police, viennent d’être mis sous mandat de dépôt, accusés de violence contre les forces de l’ordre, (neuf policiers ont porté plainte contre eux) lors du rassemblement du 17 novembre dernier qui s’est tenu devant la Mairie de Beaumont sur Oise.

La famille d’Adama Traoré, des habitants du quartier et des soutiens, étaient venus pour assister au conseil municipal afin de dénoncer les agissements de Madame la Maire.

En effet celle-ci comptait réclamer le vote pour l’approbation de la prise en charge de ses frais de justice dans le procès prévu contre Assa Traoré, qu’elle accuse de diffamation.

Mais Assa Traoré ne disait que la vérité : « Que Madame la Maire, Madame Nathalie Groux, avait choisi son camp, en se mettant du côté des gendarmes, c'est-à-dire du côté des violences policières ».

Lors de ce rassemblement, à la suite du quel le conseil municipal fut annulé, ce sont les forces de l’ordre qui ont gazé les manifestants pacifiques, n’hésitant pas à lancer leurs jets de lacrymo sur un enfant dans sa poussette.

Et on enferme à présent
les deux frères d’Adama Traoré.

On cherche à museler toute parole de contestation. Toute parole qui réclame justice. On réprime avec acharnement ceux qui veulent la vérité, ceux qui contestent les mensonges, ceux qui ont perdu injustement un être cher. On s’en prend aux deux frères d’Adama Traoré, pour que cesse de s’exprimer la colère.

Liberté immédiate pour Youssouf et Bagui Traoré !
Et que la mise en examen soit enfin prononcée
contre ceux qui ont tué Adama Traoré.



vendredi 25 novembre 2016

26 NOVEMBRE : EN LUTTE CONTRE LES SYSTÈMES CAPITALISTES ET PATRIARCAL !

Dans la rue, à la maison, au travail… partout les femmes sont confrontées à des violences spécifiques qu’elles subissent parce qu’elles sont femmes.

Cette question est venue sur le devant de l’actualité à plusieurs reprises cette année : affaire Jacqueline Sauvage en France, viols utilisés comme arme de guerre en Syrie ou en République démocratique du Congo notamment, violences subies par les migrantes, mobilisation en Amérique latine contre les féminicides…

La crise, la misère, la précarité et bien sûr les guerres aggravent ces violences.

C’est pour cela que nous serons encore dans la rue ce 26 novembre !

Femmes migrantes : un parcours semé de violences

Les femmes fuient les guerres, les persécutions, les famines, comme les hommes, mais aussi les violences spécifiques, les mutilations sexuelles, les mariages forcés, les séquestrations et dans les pays en guerre, les viols pratiqués massivement comme arme de destruction.

Elles partent malgré la connaissance qu’elles ont de leur vulnérabilité et des difficultés qui les attendent dans leur trajet.

Elles partent parce que c’est leur dernier recours, parce qu’elles n’ont pas le choix, parce que c’est une question de survie.

Elles doivent affronter les violences et les chantages des passeurs, des autres migrants, parfois des policiers des États traversés.

De véritables réseaux de traite humaine existent.

Et à l’arrivée, ce sont encore la précarité, les démarches administratives sans fin et parfois les réseaux de prostitution qui les attendent.

Le NPA revendique :


des lieux d’accueil non mixtes avec des personnels formés pour favoriser l’écoute des femmes migrantes
une création massive de lieux d’hébergement pour les migrantEs, une prise en charge des questions de santé et un accompagnement vers l’emploi qualifié
des démarches simplifiées et une réelle prise en compte des faits de violence spécifique pour l’accès au statut de réfugiée pour les femmes
une individuation des droits – non dépendant du mari ou du père – pour l’obtention des titres de séjour
La régularisation de touTEs les sans-papiers
La liberté de circulation pour les migrantEs et l’ouverture des frontières

Violences faites aux femmes  en France :
il faut que ça cesse !

84 000 femmes entre 18 et 75 ans déclarent être victimes d’un viol ou tentative, sur une année.
Parmi elles, seule 1 sur 10 dépose plainte… et seulement 10 % des plaintes donnent lieu à une condamnation.

Ces chiffres s’expliquent par le caractère foncièrement sexiste et patriarcal de la société. Rappelons que dans 90 % des cas, l’agresseur est connu de la victime. Le plus souvent, les agressions sexuelles sont commises au sein du cercle familial.

Ces violences sont de fait encouragées par ce qu’il faut bien appeler la culture du viol  véhiculée notamment par la
publicité ou certaines émissions de télé, validée par la complaisance des médias.

Il est plus que temps de rendre réellement
inacceptables les violences faites aux femmes.

Le NPA revendique :
une réelle formation de l’ensemble des professionnelles (du social, de la médecine, de la magistrature, du journalisme)
la mise en place d’une éducation non sexiste et respectueuse du corps de chacunE
le développement des solutions de soutien et d’accueil des femmes victimes
les moyens nécessaires pour la justice afin de traiter les actes de violences sexuelles.

Toutes les violences subies par les femmes sont légitimées par l’idéologie patriarcale et exacerbées par le capitalisme en crise.

Et quand les hommes politiques brandissent les droits des femmes, c’est souvent pour s’attaquer à des populations racisées comme on l’a vu avec l’affaire du burkini.

Contre les violences,
pour le droit de disposer de notre corps
Contre ce système capitaliste et patriarcal
Féministes et anticapitalistes tant qu’il le faudra !


Le NPA appelle à participer à la manifestation qui aura lieu le SAMEDI 26 NOVEMBRE à 14H00 devant le conseil départemental à Clermont-Ferrand


mardi 22 novembre 2016

PRIMAIRES DE LA DROITE : ET C’EST LE PLUS RÉAC QUI GAGNE !

Le premier tour de la primaire de la droite et du centre pour la présidentielle 2017 a été remporté contre toute attente –avant du moins que les sondages de dernière minute ne l’annoncent- par François Fillon, largement en tête avec plus de 43% des voix, devant Juppé (27,9%) et Sarkozy (21,4%).

La campagne pour ces primaires donne un avant-goût écœurant de ce qui nous attend pour la présidentielle elle-même.

Les sept candidats ont effet rivalisé de promesses électorales toutes aussi réactionnaires et anti-ouvrières les unes que les autres : suppression de centaines de milliers de postes de fonctionnaires, allongement de la durée hebdomadaire du temps de travail, recul de l’âge de départ légal à la retraite, dégressivité des indemnités de chômeurs, augmentation du taux de TVA et diminution des impôts pour les patrons, mesures antidémocratiques contre les travailleurs d’origine étrangère comme la disparition du droit du sol ou du regroupement familial, discriminations contre les musulmans, augmentation du budget de l’armée…

Quel qu’il soit, le vainqueur de cette primaire
au deuxième tour sera le candidat
de l’accentuation de l’offensive
contre les droits sociaux et démocratiques
de toute la population.

On connait les personnages

Fillon, Juppé et Sarkozy ont tenté de se présenter comme les acteurs d’un renouveau de la politique.

Quelle blague !

Fillon est l’auteur de la loi de casse de l’école en 2005 et de la casse des retraites en 2003 et en 2010.

Juppé celui du plan de casse de la Sécu en 1995.

Quant à Sarkozy, on ne peut oublier son action antisociale et répressive quand il était président… avant d’être mouillé dans des affaires toutes plus glauques les unes que les autres.

Le PS n’est pas plus attirant.

Depuis 2012, qu’a-t-il fait d’autre que s’attaquer aux droits et au niveau de vie des travailleurs et des couches populaires au nom de la « compétitivité » des entreprises tout en distribuant des dizaines de milliards de subventions aux actionnaires de celles-ci.

Quant à Macron, qui se dit « antisystème »

quelle farce !

Il se prétend homme « nouveau » alors qu’il est un de ceux qui a inspiré la loi Travail, en tant que ministre, après être sorti de l’ENA et avoir servi les banquiers chez Rotschild.

La seule réponse : défendre nos intérêts

Tous aspirent au pouvoir pour y servir les intérêts de ceux qui dirigent réellement la société, les gros actionnaires des grands groupes industriels et financiers.

Et de ce point de vue, l’élection de Trump aux Etats-Unis sonne comme un sinistre avertissement, un tournant dans l’offensive des classes possédantes contre les travailleurs à l’échelle mondiale.

Marine Le Pen ne s’y est pas trompée, elle qui s’est réjouie publiquement de la victoire du milliardaire raciste et sexiste.

Fillon est considéré, au sein de la droite, comme celui qui concurrence le mieux Le Pen sur le terrain raciste, traditionaliste et antisociale.

Il y a 9 millions de pauvres en France, le nombre de chômeurs ne cesse de croître, mais pour les dirigeants des 120 plus grosses entreprises françaises, ce n’est pas un problème : ils se sont augmenté leurs salaires de 20% en 2015, à 3, 5 millions d’euros par an en moyenne.

Notre seule protection face à cette offensive,
ce sont nos résistances et nos luttes.

Nous devons nous organiser afin de créer les conditions pour que la colère et la révolte engendrées par cette régression sociale ne soient pas dévoyées par des démagogues de droite ou d’extrême droite mais débouchent sur un mouvement d’ensemble des exploités et des opprimés qui ait la force d’imposer les droits humains, fondamentaux de toute la population.

C’est pour défendre ces idées, cette perspective que Philippe Poutou, ouvrier de l’industrie automobile, sera candidat du Nouveau parti anticapitaliste en 2017.



mardi 15 novembre 2016

UN AN D’ÉTAT D’URGENCE PERMANENT : LIBERTÉS ETOUFFÉES, MOUVEMENT SOCIAL RÉPRIMÉ

Profitant des cérémonies d’hommage aux victimes des attentats du 13 novembre 2015, le premier ministre Valls a déclaré que l’état d’urgence serait sans doute encore prolongé de quelques mois, pendant toute la durée de la campagne présidentielle.

Une réduction drastique des libertés démocratiques
pendant l’élection supposée la plus importante…

Au nom « de la sécurité du territoire »…

Hollande décréta l’état d’urgence le 14 novembre 2015. Depuis il a été prolongé de nombreuses fois par des votes majoritaires au Parlement. Sous couvert de lutte contre le terrorisme, sa mise en place s’est vite révélée un blanc-seing donné au gouvernement pour instaurer tout un arsenal répressif policier, judiciaire et politique dont l’objectif était bien plus large que celui, affiché, d’assurer « la sécurité du territoire »...

Dès les manifs contre la COP 21 à Paris quelques semaines après la proclamation de l’état d’urgence on a pu voir quel tournant majeur cela a permis au gouvernement d’effectuer dans sa manière de traiter la contestation sociale.

Et Hollande ne s’en cache plus aujourd’hui puisqu’il a récemment déclaré : « C’est vrai, l’état d’urgence a servi à sécuriser la COP 21, ce qu’on n’aurait pas pu faire autrement. Imaginons qu’il n’y ait pas eu les attentats, on n’aurait pas pu interpeller les zadistes pour les empêcher de venir manifester. Cela a été une facilité apportée par l’état d’urgence, pour d’autres raisons que la lutte contre le terrorisme, pour éviter qu’il y ait des échauffourées... ».

tout est désormais permis !

Avec l’émergence de la contestation de la loi El Khomri l’escalade de l’arsenal policier engendrant des violences a été sans précédent. Les violences attribuées aux « casseurs » sont venues progressivement se superposer à celle des terroristes.

D’un côté, racisme et islamophobie répandus sans frein par les sommets de l’État et relayés pas tout le personnel politique bourgeois et de l’autre, mesures liberticides contre celles et ceux qui contestent l’ordre social : le couvercle s’est peu à peu refermé pour diviser, museler le camp des exploités et permettre ainsi que se déroule la politique anti-sociale pour laquelle ce gouvernement était programmé.

La lutte contre le terrorisme islamique
prétexte fallacieux
L’évolution autoritaire du gouvernement français n’est pas isolée. Elle s’inscrit dans une tendance globale des États à restreindre les libertés démocratiques, stigmatiser et réprimer les étrangers ou citoyens d’origine étrangère, et à détruire les ultimes protections et acquis légaux des salariés.

Hollande et Valls ont pris très au sérieux leur tâche de mercenaires du capital, en s’attaquant aux droits des salariés et des chômeurs. Ils ont dégagé le terrain pour leurs successeurs à l’Élysée et à Matignon avec la mise en place de tout un arsenal répressif qui sera prêt à l’emploi.

On imagine mal des politiciens réactionnaires ou d’extrême droite comme Sarkozy, Juppé ou Le Pen faire moins bien que le PS dans ce domaine...

Alors, ne nous laissons pas enfermer
dans le piège ultra-sécuritaire et liberticide
de l’état d’urgence.


Dénonçons sans relâche toutes les atteintes à nos libertés fondamentales ainsi que les guerres que mène notre État en Afrique et au Moyen-Orient en notre nom. Ce sont ces guerres qui font le lit du terrorisme et ce n’est pas l’état d’urgence qui nous en protégera.  

mercredi 9 novembre 2016

VICTOIRE DE LA FIÈVRE RÉACTIONNAIRE AUX ÉTATS-UNIS , UNE SOCIÉTÉ MALADE DU CAPITALISME...

Trump, le candidat milliardaire qui se prétend anti-système alors qu’il en est le pire produit, a au final remporté l’élection présidentielle américaine.

Le magnat de l’immobilier, multimilliardaire, symbole même de la brutalité du capitalisme, a récolté les fruits pourris du bilan d’Obama qui a mené avec cynisme une politique soumise aux intérêts de Wall Street trahissant les espoirs qu’il avait suscités.

Trump, le Le Pen américain

Le démagogue Trump a flatté les vieux démons de la société américaine, le racisme, le nationalisme, le sexisme pour dévoyer la colère contre les pouvoirs en place, la canaliser dans le cadre du système, pour mieux perpétuer celui-ci et le défendre en désignant des boucs émissaires.

Comme Le Pen ici, il vante le repli national prétendant rapatrier les emplois de Chine ou d’Amérique latine, comme si les multinationales allaient se priver de produire à bas coût !

Pendant sa campagne, il n’a cessé de chercher à diviser les travailleurs, multipliant les propos insultants contre les Mexicains ou les musulmans, affichant son mépris des femmes. Il attise les peurs et les haines.

Une société, un monde malade du capitalisme

Ces élections, la déroute des Démocrates, marquent la fin de ce que la victoire d’Obama, en 2008, avait pu laisser espérer, l’ouverture d’une nouvelle ère politique qui tournerait la page des années Bush.

Huit ans après, les 1 % les plus riches ont capté 85 % des richesses supplémentaires du pays. Comme ici, les inégalités se sont creusées, au profit d’une petite minorité.

La dite croissance américaine, c’est une précarisation croissante et un endettement colossal tant des particuliers, des entreprises que de l’État.

Quant à la politique étrangère, le prix Nobel de la Paix -ou plutôt des déclarations d’intention-, loin de rompre avec la politique de Bush, a renforcé le déploiement militaire américain dans le monde. Ses prétentions à combattre Daesh ne font qu’accroître le chaos dans un Moyen Orient à feu et à sang.

Les années Obama ont poursuivi l’offensive libérale et impérialiste semant le chaos tant sur le plan social qu’au niveau international.

Les 1 % contre les 99 %

Trump va, comme l’aurait fait Clinton, accentuer la politique au service des grandes multinationales qu’a menée Obama contre le monde du travail et les peuples.

Derrière son discours démagogique, il se pliera aux volontés de Wall Street, du Pentagone et du FBI pour défendre les intérêts du grand capital américain.

Oui, il y a bien deux Amériques,
ce ne sont pas celle de Clinton ou celle de Trump,
mais ce sont celle des riches et des très riches
contre celle des travailleurs
et des classes populaires.

Cet antagonisme ne cesse de s’approfondir en même temps que les inégalités de plus en plus criantes aux USA comme ici et partout ailleurs.

C’est bien la politique des classes capitalistes qui en est responsable et engendre une décomposition sociale et politique dans le monde entier.

Un avertissement

Trump et les Républicains aux affaires aggraveront les tensions à tous les niveaux. La réponse viendra des luttes et des mobilisations, à travers aussi le renouveau des idées du socialisme qui ont rencontré un large écho lors des primaires démocrates à travers la campagne de Bernie Sanders même si celui-ci s’est rallié à Clinton.

Le 8 novembre, les travailleurs, les classes exploitées n’étaient pas représentés mais aux USA comme ici et au niveau international, l’avenir est entre leurs mains.

Ici, avec l’écho de Le Pen, comme aux Etats-Unis, cette élection montre qu’il y a urgence à ce que les classes populaires relèvent la tête, ne se laissent plus diriger et défendent leurs intérêts sur la scène politique.