vendredi 20 décembre 2019

LE GOUVERNEMENT NE LÂCHE RIEN, NOUS NON PLUS !

Pas de retrait, pas de trêve !

Plus importante que le premier jour de la mobilisation, la nouvelle journée mardi 17 décembre, marquée une nouvelle fois par une grève massive dans différents secteurs, a montré la profondeur de la colère du monde du travail contre la réforme des retraites.

Mais visiblement, malgré les 1,8 million de manifestant .e.s, Macron et son gouvernement continuent à faire la sourde oreille. Faisons-nous entendre plus fort, pendant et après ces vacances de fin d’année.

Droit dans ses bottes...

Voilà un Premier ministre qui nous rappelle un précédent, Juppé en 1995... Après avoir reçu individuellement puis collectivement les syndicats mercredi et jeudi, Édouard Philippe n’a fait aucun geste notable pour répondre à la mobilisation qui dure depuis deux semaines.

Tout au plus tente-t-il une nouvelle fois la division, avec un clin d’œil appuyé à certains syndicats tièdes...

Ainsi concernant l'âge d'équilibre, le fameux âge pivot, il propose d’individualiser davantage l'âge de départ à la retraite de chacun.e, proposant un calendrier de discussion-blabla pour en parler…

Dans le même temps, il réaffirme la mise en œuvre de toute façon du cœur de la réforme, la retraite à points, avec en particulier la suppression des régimes spéciaux.
Voilà ce que ce pouvoir appelle« trouver des compromis »… Pas sûr que cela suffise à satisfaire même les directions syndicales les plus timorées. En tout cas, la très grande majorité des grévistes de ces derniers jours ne va s’arrêter là !

Des coups de pression sans effet

Le gouvernement et la direction de la SNCF multiplient les effets d’annonce qui trahissent une certaine fébrilité et leur très grande inquiétude concernant les transports en ce début de vacances scolaires.

Après être resté sourd au mouvement de grève reconductible, le gouvernement demande aux agent.e.s de la SNCF et de la RATP d’arrêter la grève pour les fêtes de fin d’année…

Si cette grève est difficile pour tout.e.s, à commencer pour les grévistes qui perdent de l’argent, c’est bien ce pouvoir qui en porte la seule responsabilité, en cherchant à imposer coûte que coûte un projet de loi unanimement rejeté.

Les grévistes ne se laisseront pas prendre en otage par Noël, et les cheminot.e.s seront en particulier dans la rue samedi 28 décembre pour une nouvelle manifestation.

L’occasion de construire une véritable convergence autour de ces manifestations, y compris avec des secteurs comme celui de l’éducation en vacances durant deux semaines.

Converger pour construire la grève générale

Jusqu’à présent, les grévistes ont su éviter les manœuvres de division du gouvernement pour enfoncer un coin dans le mouvement : il faut donc continuer, tout.e.s ensemble !

Une nouvelle journée nationale aura lieu le jeudi 9 janvier. D’ici là, la période peut être difficile dans certains secteurs, mais rien d'insurmontable.

La période de la fin de l’année peut marquer un ralentissement de la mobilisation, mais aussi son possible rebond.

Pour cela, il faut s’en saisir pour construire des ponts entre différents secteurs, organiser des rencontres entre militant.e.s du mouvement, tourner celui-ci vers le plus grand nombre : une convergence festive, période oblige, autour d’actions pour populariser la lutte dans les gares, les centres commerciaux, sur les péages, au plus près de la population...

Après la démission de Delevoye lundi dernier, ce pouvoir reste fragilisé : pour dégager Macron et sa réforme des retraites, tout reste possible.

Ne laissons pas Noël gâcher l’esprit de la grève :
pour cette fin d’année,
dinde au Macron pour tout le monde !

NOTRE CAMARADE GAËL QUIRANTE CONDAMNÉ : ASSEZ DE RÉPRESSION ANTI-SYNDICALE !

Communiqué du NPA du 19 décembre


Mercredi 18 décembre avait lieu, au tribunal de Nanterre, le procès de Gaël Quirante, syndicaliste à La Poste dans les Hauts-de-Seine (92) et membre de la direction du NPA.

Gaël était accusé par des cadres de La Poste de « vol avec violence » et « violences ».

Une énième procédure judiciaire contre un militant faisant partie d’une équipe syndicale particulièrement combative, qui lutte depuis bien des années contre les restructurations à La Poste, destructrices du service public et des conditions de travail.

Le procès a confirmé que les accusations étaient montées de toutes pièces : la direction de La Poste s’appuie en réalité sur ses cadres pour tenter de briser les militant.e.s et d’obtenir, sur le terrain judiciaire, la victoire qu’elle n’a pas réussi à obtenir sur le terrain de la lutte de classes.
Au terme de cette parodie de procès, Gaël a été relaxé pour les accusations de « violences », mais condamné pour « vol » : 3 mois avec sursis avec 5 ans de mise à l’épreuve, avec en outre près de 2000 euros de peines financières (amende + préjudice moral).

Cette condamnation est scandaleuse, comme le sont les dizaines de poursuites et procédures engagées contre les postier.e .s du 92.

Dans le contexte global de répression massive de la contestation sociale, et dans celui, particulier, du vaste mouvement d’opposition à la contre-réforme des retraites, une telle condamnation se veut un avertissement à tous ceux et toutes celles qui refusent de se résigner et de baisser les yeux.

Le NPA condamne ce verdict lamentable et apporte toute sa solidarité à Gaël, qui a fait appel de cette condamnation.

Nous continuerons d’être à ses côtés et, au-delà, de soutenir les victimes de la répression policière et judiciaire tous azimuts.

On ne nous empêchera pas de revendiquer,
ni de manifester !


mardi 17 décembre 2019

Delevoye démissionne, la réforme des retraites doit dégager aussi !

Communiqué du NPA du 16 décembre 2019

 
Maire, parlementaire, ministre de la Fonction publique sous Chirac, médiateur de la République, président du Conseil économique, social et environnemental… Jean-Paul Delevoye, haut-commissaire aux Retraites dans le gouvernement, affiche un bien beau cursus.

Mais il a visiblement quelques « trous de mémoire », oubliant d’abord sa fonction d’administrateur au sein de l’Institut de formation de la profession de l’assurance, puis son siège au conseil d'administration de la Fondation SNCF, puis une dizaine d’autres mandats (comme l’a récemment révélé le journal Le Monde).

Au-delà de l’itinéraire pas si singulier d’un homme de main des capitalistes passé par le RPR, l’UMP et aujourd’hui macroniste convaincu, le parcours de Delevoye éclaire parfaitement le fond du projet actuel : attaquer les retraites par répartition et toutes les solidarités afin que les grandes compagnies d’assurance, pourvoyeuses de retraites complémentaires coûteuses, mettent enfin la main sur le pactole de la protection sociale.

Dans ce cadre, sous la pression du mouvement de grève actuel, sa démission est une bonne nouvelle qui fragilise Macron et le gouvernement.

On peut juste regretter que Delevoye n'ait pas emporté sa réforme avec lui.

Raison de plus pour être massivement en grève demain mardi 17 décembre. Cette nouvelle journée doit permettre de franchir une étape vers la grève générale plus que jamais nécessaire pour dégager Macron et sa réforme des retraites.

dimanche 15 décembre 2019

JOURNÉE INTERNATIONALE DES MIGRANT-E-S, MOBILISONS-NOUS TOUS ENSEMBLE LE 18 DÉCEMBRE


Avec les migrant.e.s,
tout.e.s dans la rue le 18 décembre !



Les raisons de manifester ne manquent pas…

La première raison de se mobiliser le 18 décembre est une raison humanitaire : s’affirmer du côté des migrant.e.s traqué.e.s, maltraité.e.s, expulsé.e.s… afin de ne pas laisser dégrader des vies humaines et de ne pas perdre le réflexe élémentaire d’assistance à personne en danger.

Le 18 décembre est ensuite l’occasion de s’élever contre la politique inique du gouvernement Macron envers les étranger.e.s, contre sa propagande islamophobe et raciste ; c’est dire non aux dernières mesures qu’il vient de prendre, portant atteinte au droit à la santé, dire non aux quotas professionnels proposés pour le plus grand profit du patronat.

Cette journée internationale des migrant.e.s doit rassembler celles et ceux qui luttent aux côtés des réfugié.e.s, des migrant.e.s, dans toutes sortes d’associations de solidarité, d’aide humanitaire, de partis, de syndicats, de collectifs de sans-papiers, des citoyen.n.e.s… pour la régularisation des sans-papiers, pour le droit au logement, pour la fermeture des centres de rétention administrative (CRA), pour la scolarisation, la mise à l’abri, la prise en charge des mineurEs étrangers isolés...

Le besoin d’unir nos forces

C’est un combat difficile, où l’on se sent isolé, avec l’impression que l’on est impuissant à renverser le cours des choses.

Beaucoup ressentent le besoin d’unir leurs forces, et il faut effectivement construire un rapport de forces. Certes, cela ne se fera pas en un jour, et la mobilisation sur ce terrain ne va pas de soi.

Mais le 18 décembre, qui s’inscrit dans un contexte de luttes, d’union des colères, est l’occasion d’intégrer la dimension de la lutte contre les discriminations, toutes les discriminations, qu’elles soit sexistes ou anti-immigré.e.s, et peut être un jalon pour renforcer le camp de celles et ceux qui luttent aux côtés des migrant.e.s.

Les nombreux appels à manifester le 18, s’ils sont massivement suivis, peuvent permettre de montrer que dans ce pays, il existe un courant important de gens qui n’acceptent pas la façon dont sont traités, à côté d’eux ou à leur porte, des êtres humains.

Et puis il faut déjouer la démagogie raciste du gouvernement, qui essaie de détourner le mécontentement en divisant les classes populaires, qui tente de désigner les étranger.e.s comme ceux qui accroissent le chômage, la misère et les bas salaires.

Cette stratégie éculée, pratiquée par les gouvernements successifs, doit être mise en échec. Ce n’est pas un hasard si la propagande anti-migrant.e.s a été engagée à cette rentrée, juste avant l’épreuve de force autour de la réforme des retraites.

Mais le coup a manqué, car le mouvement a démarré très fort et l’immigration, d’après les enquêtes d’opinion, vient loin derrière les préoccupations exprimées dans le ­mouvement social actuel.

Pour l’égalité des droits, la liberté et la démocratie

Être nombreux et nombreuses dans la rue le 18 sera un point d’appui pour construire un front s’opposant à la politique de l’extrême droite et de la droite extrême, qui fait de la lutte contre les immigré.e.s son fonds de commerce.

Et ce sera aussi une démonstration qui servira à convaincre les étranger.e.s qu’une partie de la population française ne suit pas cette politique mortifère. Cela peut établir des ponts entre la population laborieuse ici en France et les pauvres arrivés du monde, là où d’autres veulent construire des murs entre les exploité.r.s.

La lutte contre les étranger.e.s fait partie de la « guerre aux pauvres » engagée par les puissants de ce monde.

Enfin, ici en France, les attaques ignobles contre les migrant.e.s sont un banc d’essai pour les politiques liberticides du gouvernement qui frappent toutes les classes populaires : la carence de trois mois constitue une atteinte au droit d’asile et au droit à la santé.

L’évacuation des campements à Paris est commanditée par le préfet Lallement, connu pour sa répression contre les Gilets jaunes.

La volonté d’organiser toujours plus d’expulsions de migrant.e.s du territoire permet toutes sortes de pratiques occultes, justifiées par la lutte anti-terroriste, l’état d’urgence, qui sont autant de moyens de réprimer la population qui se révolte.

Manifester le 18 décembre c’est donc, en définitive, lutter pour l’égalité des droits, la liberté et la démocratie.

Le droit à l’accès aux soins
des demandeurs d’asile attaqué !




Les inspecteurs de l’IGAS (Inspection générale de la santé) et de l’IGF (Inspection générale des finances) ont remis leur (sale) copie au gouvernement concernant les droits à la protection maladie des migrant.e.s et des exilé.e.s.

Les mesures annoncées s’en prennent essentiellement aux demandeurs d’asile. Ceux-ci bénéficiaient, jusqu’à présent, de la CMU/PUMA1 dès que leur demande d’asile était déposée. Le gouvernement a décidé d’introduire un délai de carence de 3 mois à partir de l’obtention de l’attestation de demande d’asile.

Six mois sans accéder aux soins ?

Or aujourd’hui les délais pour posséder ce sésame sont de plusieurs mois.

La première étape consiste à être reçu dans une structure de premier accueil des demandeurs d’asile qui peut demander plusieurs semaines, les dispositifs étant saturés (par exemple pour la région parisienne il n’existe que trois adresses devant lesquelles les demandeurs d’asile campent en attendant leur tour).

La deuxième étape est le rendez-vous donné au guichet de demande d’asile qui délivrera enfin l’attestation de demande d’asile.

La troisième étape correspond à la réception de la carte vitale avec droits ouverts à la CMU.

Ces étapes mises bout à bout, c’est pendant au moins 6 mois que les demandeurs d’asile ne pourront pas accéder à des soins.

Les conséquences en termes de santé individuelle et de santé publique sont nombreuses : renoncement à se soigner, retard à la prise en charge de pathologies qui ne pourront que s’aggraver mais également recours aux urgences des hôpitaux déjà bien mal en point.

Dans le droit fil de la loi « asile-immigration »

Le prétexte ? Les prétendus nombreux « abus » de ces 135 000 demandeur.se.s (65 % seront déboutés et devront alors demander l’AME, et ce sera reparti pour un tour sans couverture médicale) qui viendraient en France uniquement pour se faire soigner.

De façon ridicule et grotesque, selon les dires du gouvernement, ils seraient motivés par la pose de prothèses mammaires ou d’interventions pour prothèses de hanche !

En fait cette mesure est dans le droit fil de la loi « asile-immigration » qui rallongeait la rétention des déboutés tout en réduisant les délais pour un recours, véritable machine à expulsion.

Concernant le risque envisagé de remise en cause de l’AME, celle-ci est rabotée mais le pouvoir a reculé devant la mobilisation des ONG et d’une partie du corps médical.

Le ticket modérateur, un temps évoqué, n’est pas retenu, par contre est actée une demande d’entente préalable pour certaines pathologies ainsi qu’un contrôle accru des demandes qui seront dorénavant centralisées dans trois centres de la CPAM (Paris, Saint-Denis et Marseille).

Macron durcit un peu plus sa politique migratoire pour séduire l’électorat de droite et poursuivre son match avec le Rassemblement national.

Grèves des sans-papiers Paris Banlieue... La lutte paie !




Entamée le 1er octobre, alors que se tenait à l’Assemblée Nationale un énième débat sur l’immigration, la grève coordonnée de 130 salarié.e.s sans papiers soutenu.e.s par leurs syndicats CGT constitue une belle victoire.

Dans 11 des 12 entreprises touchées par des occupations ou des piquets de grève, les salarié.e.s sans papiers ont obtenu la délivrance par leurs employeurs les CERFA indispensables à toute demande de régularisation.

Ce qu’il n’était pas possible d’obtenir quelques jours avant le mouvement le devenait sous la pression des grévistes. Mieux, sur certains sites, les directions acculées ont dû se résoudre à négocier sur des revendications allant au-delà de la régularisation.

Ainsi au KFC de la place d’Italie, les grévistes ont obtenu la modification de leurs contrats de travail de 13h00 hebdomadaire à des contrats à temps plein. A Campanile ils/elles ont obtenu une révision de leurs prime et une requalification de leurs statuts (ce qui équivaut pour certains une hausse de salaire de 300 euros).

Les patrons et les préfectures font de la résistance

À l’heure où est écrit ce texte, seul un patron sur les 12 concernés fait toujours de la résistance, celui de la boite d’intérim Cervus à Levallois Perret.

Influencés peut-être par un syndrome d’impunité locale, les responsables de l’agence et les flics municipaux multiplient les provocations racistes et les menaces « Si vous remettez des affiches, je vous tire dessus »

S’appuyant sur la circulaire Valls du 28 novembre 2012, exigeant une présence d’au moins 5 ans sur le territoire français et des feuilles de paie relatives au séjour, les préfectures font du zèle et contestent les dossiers qui leur sont présentés par les organisations syndicales.

Chronopost : la lutte continue !

Jeudi 24 octobre, une manifestation des salarié.e.s de Chronopost filiale à 100 % de la Poste accompagnée de nombreux sans papiers et de leurs soutiens se rendait une nouvelle fois à la préfecture du Val de Marne pour y être entendu.e.s.

Depuis 4 mois, ces salarié.e.s sont en lutte pour leur régularisation et se heurtent à une fin de non-recevoir. Ils/elles dénoncent un « système de sous-traitance en cascade » par lequel La Poste, Chronopost, Derigebourg et Mission Intérim se rejettent la patate chaude pour faire obstacle aux conditions de régularisation et maintenir un système bien huilé afin de perpétuer la précarité, des salaires au rabais et des conditions de travail intenables.

Les grévistes et leur syndicat SUD exigent la régularisation de toutes et tous les salarié.e.s concerné.e.s ainsi que l’instauration d’un guichet unique de régularisation.

Les grèves et la solidarité sont nos armes

Dans un autre registre, les femmes de ménage de l’hôtel Ibis Batignolles de Paris 17ème se battent avec courage et détermination depuis près de 4 mois pour obtenir « l’internalisation » de leur contrat de travail et exiger ainsi des salaires et des conditions de travail plus décents.

Sans l’apport financier organisé par leur comité de soutien et les cagnottes de solidarité, leur lutte serait fragilisée et ne leur permettrait pas de tenir sur une aussi longue durée.

Quelques leçons à tirer pour préparer la suite

Oser lutter, oser vaincre : lorsque des équipes syndicales réellement motivées donnent la confiance aux salarié.e.s sans papiers pour se mettre en grève contre le chantage patronal à la régularisation, contre la sur exploitation dont ils s et elles sont victime, elles trouvent le plus souvent des acteurs et des actrices déterminé.e.s et qui vont jusqu’au bout !

Pour cela, il faut utiliser l’arme syndicale qui permet d’éviter la dispersion, de regrouper les salarié.e.s d’un même employeur (certain.e.s par peur de la répression patronale et policière ne disent même pas à leurs collègues de travail qu’ils/elles sont sans papiers)

C’est le boulot des anticapitalistes de considérer comme un axe important de leur activité militante d’organiser la solidarité active aux luttes des sans-papiers qui sont la partie la plus exploitée et la plus vulnérable de notre classe !

Macron et Philippe ciblent toujours
davantage les migrant.e.s




Le 6 novembre, par la voix de son Premier ministre, le gouvernement a annoncé un nouveau train de mesures anti-immigré.e.s : les médias ont surtout retenu la réactivation d’une politique de quotas pour l’immigration économique, politique d’« immigration choisie et non subie » élaborée et impulsée sous Sarkozy afin de satisfaire au mieux les besoins du patronat dans les secteurs où il peine aujourd’hui à recruter.

L’autre mesure « phare » est la restriction de l’accès et du champ d’application de la protection sociale des étranger.e.s, que ce soit pour la Protection universelle maladie (PUMa, pour les demandeur.se.s d’asile) ou l’Aide médicale d’État (AME, pour les sans-papiers) : au mépris d’un devoir élémentaire d’humanité comme du souci de la santé publique, les demandeur.se.s d’asile, à l’issue d’un parcours migratoire souvent ravageur sur le plan physique et mental, seront dorénavant privés durant trois mois (minimum) de toute protection sociale.

« Reprise en main du contrôle des flux migratoires »

Comme l’ont souligné 12 associations dans un appel commun contre les mesures annoncées, « en s’attaquant à ces systèmes, le gouvernement va accroître le nombre de renoncements aux soins, déjà très importants chez ces personnes. Ces mesures vont impacter la santé de ces personnes vulnérables et vont reporter la charge du soin sur les hôpitaux en particulier les urgences et les PASS, et alourdir les démarches administratives déjà compliquées.
Cette complexité des démarches se traduirait notamment par l’obligation pour toute personne demandant l’AME de se présenter physiquement lors de l’enregistrement de leur dossier auprès des CPAM. Cette mesure va venir engorger les guichets de ces caisses, qui n’ont pas les moyens d’accueillir toutes les personnes. »

Les autres mesures (durcissement des critères de naturalisation, accélération des procédures d’expulsion pour les mineur.e.s issus des pays dits « sûrs », lutte contre les campements de migrant.e.s, construction de trois nouveaux centres de rétention...) ont été annoncées sur fond de discours nauséabond autour de la « reprise en main du contrôle des flux migratoires », de la dénonciation du prétendu « tourisme médical », de « lutte contre les fraudeurs », et autres éléments rhétoriques empruntés à la droite et à l’extrême droite.

Ces mesures, en parfaite continuité avec la précédente loi Collomb, n’ont en soi rien de nouveau : mais elles dénotent (au moment où l’IFOP nous apprend que l’immigration n’arrive qu’en sixième position dans les « préoccupations des Français ») la volonté du gouvernement de flatter l’électorat des Républicains et du Rassemblement national : dans la perspective des municipales, il préfère faire porter le débat politique sur ce sujet plutôt que sur le chômage, la santé, l’école ou les retraites...

Le NPA dénonce ces mesures anti-migrant.e.s et leurs effets sur la multiplication des actes racistes et islamophobes.

Il se mobilisera au côté des premier.e.s concerné.e.s et s’attelle, dans la perspective de la mobilisation du 18 décembre prochain, à l’occasion de la journée internationale des migrant.e.s, à renforcer le cadre unitaire mis en place pour la défense des droits des étranger.e.s, contre le racisme d’État et pour la liberté de circulation et d’installation.

Appel « Égaux, égales, personne n’est illégal »


L’appel unitaire, signé par plus de 130 organisations, à la mobilisation du 18 décembre.

Nous, Collectifs de Sans-Papiers et Migrant.e.s, Syndicats, Associations, Collectifs de solidarité, États Généraux des Migrations, Marche des Solidarités appelons à des manifestations et rassemblements le 18 décembre, journée internationale des migrant.e.s.

Nous marcherons toutes et tous ensemble pour affirmer avec encore plus de vigueur : « Égaux, Égales, personne n’est illégal ».

Nous marcherons pour la ratification par la France de la « convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille » adoptée par l’ONU le 18 décembre 1990 et qui vise à garantir l’égalité de traitement entre travailleurs et travailleuses français.e.s et immigré.e.s.

Nous marcherons pour stopper la montée des nationalismes, le développement du fascisme et de toutes les formes de racisme.

Nous marcherons en mémoire des dizaines de milliers de femmes, d’enfants et d’hommes mort.e.s sur les routes de la migration, victimes des frontières et des politiques meurtrières des gouvernements des pays les plus riches de la planète et de leurs complices.

Nous marcherons pour la liberté de circulation, pour la fin du système de Dublin, l’abandon de la Directive retour et la fermeture des centres de rétention.

Nous marcherons contre l’idée fausse que l’immigration crée du dumping social, pour la régularisation des sans-papiers et pour l’égalité des droits de toutes et tous.

Nous marcherons pour soutenir et amplifier les grèves et luttes des sans-papiers pour obtenir leur régularisation et la justice sociale.

À l’heure où le gouvernement annonce des mesures sans précédent : immigration « choisie », privation – pour les demandeurs d’asile – d’accès à la protection maladie pendant les trois premiers mois après le dépôt de leur demande, durcissement des conditions d’accès à l’Aide médicale d’État (AME), nous marcherons pour affirmer que l’égalité ne se discute pas, elle doit être mise en œuvre, maintenant.

C’est la précarisation générale et la remise en cause des acquis sociaux par les politiques répressives et d’austérité menées par les gouvernements successifs, spécialement celui d’Emmanuel Macron, qui exacerbent les discours de haine, accroissent la pauvreté et le repli sur soi dans la population.

C’est en luttant ensemble
que nous pourrons nous battre efficacement
pour une société meilleure, solidaire et égalitaire.

Appel de Clermont-Ferrand
MERCREDI 18 DÉCEMBRE
à 18H00 Place de Jaude

partager massivement l’événement facebook



mercredi 11 décembre 2019

APRÈS LES ANNONCES PROVOCATRICES D’ÉDOUARD PHILIPPE, AMPLIFIER LES GRÈVES ET LES MOBILISATIONS !

Communiqué du NPA du 11 décembre 2019









Une provocation.

Les annonces du Premier ministre Édouard Philippe sur la réforme des retraites confirment ce que les opposant.e.s à ce projet destructeur affirment depuis des semaines : le prétendu « système universel » se traduira par une baisse des pensions (avec la prise en compte de l’ensemble des carrières et non des meilleures années), un allongement de la durée de cotisation (avec l’âge dit « pivot » à 64 ans) et une « harmonisation » par le bas avec la destruction des conventions collectives (fin des « régimes spéciaux »).

Malgré un discours mielleux sur la forme, durant lequel Édouard Philippe n’a cessé de répéter – et de galvauder – les mots « solidarité », « répartition », « justice », c’est donc bel et bien à une déclaration de guerre, au monde du travail et à toutes celles et tous ceux qui se mobilisent contre ce projet inique, que l’on a assisté.

Même la CFDT parle de « ligne rouge franchie »

Face à cette déclaration de guerre et aux manœuvres du pouvoir, qui tente de diviser les salarié.e.s en mettant en concurrence les générations, les différents régimes, le public et le privé, la riposte doit être unitaire, massive et déterminée.

Il s’agit de massifier le mouvement de grève reconductible et de l’étendre à toujours plus de secteurs, en s’appuyant sur les journées de mobilisation appelés par les organisations syndicales les 12 et 17 décembre, jusqu’au retrait total du projet de réforme.

Les appels au 12 et au 17 ne doivent pas se résumer à des « journées saute-mouton », tactique qui n’a pas fonctionné ces dernières années : elles doivent permettre aux secteurs difficiles à mobiliser, en particulier dans le privé, de rejoindre le mouvement quotidien indispensable à la victoire.

Le pouvoir a fait le choix de l’épreuve de force en affichant, une fois de plus, son mépris du monde du travail.

Le niveau du rapport de forces à construire face à lui, qui dispose de forces de répression dont il fait un usage avec une violence inédite, est celui d’une grève de masse, qui regroupe tous les secteurs du monde du travail, vers un blocage du pays.

Faire reculer le gouvernement sur la réforme des retraites, ce serait remporter une victoire sur les politiques de régression sociale, et ouvrir la possibilité d’une contre-offensive des classes populaires pour construire une autre société.

Tout est possible.




mardi 10 décembre 2019

POUR DÉGAGER MACRON ET SA REFORME DES RETRAITES,CONSTRUISONS LA GRÈVE GÉNÉRALE



La mobilisation massive de jeudi 5 décembre a été le premier acte de la bataille engagée pour le retrait de la contre-réforme des retraites Macron-Delevoye.

Delevoye, dont les dirigeants nationaux des syndicats louent la compétence et le souci du dialogue, mais dont on « découvre » qu’il était jusqu’à ce jour administrateur d’un organisme de formation de compagnies d’assurances.

Assurances qui lorgnent sur le juteux marché des retraites individuelles privées visant à permettre à celles et ceux qui le pourront de compléter les retraites misérables que laisserait la réforme gouvernementale.

Une mobilisation qui tient

Tout le week-end, les salarié.e.s de la SNCF et de la RATP ont poursuivi la grève. De nombreuses manifestations ont eu lieu samedi marquant la convergence des combats des chômeurs/euses, des Gilets jaunes avec celui contre la destruction de notre système de retraites.

Et ce malgré les tentatives policières de briser les rassemblements, les convergences. Lundi, la forte mobilisation des salarié.e.s des transports en commun entraîne une vraie paralysie de l’activité économique notamment en Île-de-France.

Un gouvernement déstabilisé

Du côté du gouvernement, l’ampleur de la mobilisation l’a contraint à revoir sa propagande et son calendrier. Présents sur toutes les chaînes de télévision, ministres, porte-paroles, député.e.s LREM et journalistes aux ordres ont multiplié les explications puisque, pour eux/elles, les syndicalistes, les enseignant.e.s n’ont rien compris.

Les aménagements de la mise en place de la réforme se multiplient. Augmentation des rémunérations pour les un.e
.s, clause du père, du grand-père et pourquoi pas du Père Noël pour les autres.

Et, pour tenter de casser la montée de la mobilisation, des annoncées précipitées, non sans un nouveau tour de discussions-négociations avec les dirigeant.e.s des syndicats.

Amplifier la mobilisation

L’obtention du retrait du projet gouvernemental passe par une amplification de la mobilisation. C’est-à-dire que nous devons être nombreux/ses dans les rues et que la grève s’étende, dans les services publics mais aussi dans le secteur privé.

Plus nombreux sont les secteurs en grève chaque jour et plus le fonctionnement du système est en difficulté et plus il est possible de se tourner vers les secteurs non mobilisés pour les encourager.

Dans de nombreuses villes, les rendez-vous interprofessionnels se multiplient pour agir ensemble, manifester, organiser des diffusions de tracts communes.

TOUTES ET TOUS ensemble !

Les colères accumulées tout au long des dizaines d’années de régressions sociales sont présentes dans tous les secteurs professionnels, chez les jeunes, les femmes, les habitant.e.s des quartiers populaires, les chômeurs/euses.

Mais les divisions de tous ordres, les défaites, les rancœurs, les incompréhensions rendent encore difficile la convergence des révoltes.

C’est pourquoi les temps forts nationaux, les rendez-vous locaux, professionnels doivent être l’occasion de débattre, de confronter colères et revendications.

Et surtout de s’organiser pour fixer nous-même notre calendrier au-delà des tergiversations d’une partie des direction syndicales, mais surtout en réponse au calendrier du gouvernement.

Le niveau du rapport de forces à construire contre un gouvernement de menteurs, de tricheurs, mais qui dispose aussi de forces de répression dont il fait un usage d’une violence inédite, est celui d’une grève de masse, qui regroupe tous les secteurs du monde du travail.
Faire reculer le gouvernement sur la réforme des retraites c’est remporter une victoire sur les politiques de régressions sociales au service du patronat, des possédants, et ouvrir la possibilité d’une contre-offensive des classes populaires pour construire une autre société.

Tout est possible.

dimanche 8 décembre 2019

APRÈS UN 5 DÉCEMBRE MASSIF, POUR NOS RETRAITES, CONSTRUISONS LA GRÈVE GÉNÉRALE

Avec entre 800 000 (selon la police) et 1,5 million de manifestant.e.s (selon la CGT), la première journée de grève contre la réforme de retraites a été particulièrement suivie jeudi.

À Paris et dans de nombreuses villes de régions, on navait pas vu autant de monde dans les rues depuis longtemps, quelquefois depuis le grand mouvement de lhiver 1995, ce qui est de bonne augure pour la suite

Après la mobilisation massive,
les petites manœuvres du pouvoir

Cette première journée de grève a été imposante dans beaucoup de secteurs, de services publics, et même dans certaines entreprises privées.

À la SNCF, entre 60 et 90 % de grévistes selon les professions, avec 90 % des trains qui nont pas circulé. Tout autant mobilisés, les salarié.e.s de la RATP ont aussi voté largement dans leur AG la reconduction jusqu’à mardi.

Dans l’éducation nationale, les taux de grève n’ont pas été aussi hauts depuis de nombreuses années : si le ministère annonce un peu plus de 40 % de grévistes, les syndicats décomptent environ 70 % de grévistes dans le premier et second degré, avec de nombreuses écoles totalement fermées jeudi et de nombreuses reconductions vendredi.

Du coup, il va falloir à ce pouvoir un peu plus que des petites manœuvres pour éteindre cette colère. Espère-t-il sen sortir en présentant sa contre-réforme un peu plus tôt que prévu, dès le milieu de la semaine prochaine, comme il la annoncé jeudi ? Certains – parmi ses « partenaires sociaux » – se prêteront sans nul doute à ce petit jeu, alors quil ny a rien à négocier : les grévistes veulent le retrait du projet, point barre.

Ni amendable ni négociable, retrait total du projet !

Loin de l’universalisme annoncé, le projet de contre-réforme Macron-Delevoye participe d’un plan global de destruction des systèmes de solidarité : le chacun pour soi et l’égalité dans la misère !

Calculer les pensions sur l’ensemble de la carrière, partir d’un salaire de référence plus bas, donc avoir une retraite plus faible, avec aussi une valeur du point variable qui pourra donc évoluer à la baisse... Les pensions mensuelles baisseront de plusieurs centaines d’euros.

À l’inverse, nous devons aussi nous battre pour maintenir un système par répartition et imposer de nouveaux droits : le retour à la retraite à 60 ans pleine et entière pour tout.e.s, 55 ans pour les métiers pénibles, un minimum retraite au niveau des minimas sociaux fixés à 1800 euros net, l’égalité professionnelle et salariale entre les femmes et les hommes…

C’est possible en imposant une autre répartition des richesses et l’augmentation des cotisations patronales. Il n’y a aucun problème de financement... pour qui veut faire payer les capitalistes !

Un mouvement densemble contre Macron

Pour construire le rapport de forces qui permettra de gagner, cette seule journée de grève ne suffit pas. Ce jeudi 5 décembre a marqué le début dun mouvement de grève reconductible dans plusieurs entreprises et services publics mais, pour gagner, quel que soit notre secteur, public ou privé, nous devons nous poser dès maintenant la question de partir en grève reconductible.

Cette journée est une première étape, mais il faut donner des perspectives dactions durables. Grèves, blocages, manifestations... nous devons coordonner nos actions, organiser des AG sur nos lieux de travail et d’étude ou à l’échelle de zones dactivités professionnelles.

Travailleur/ses, syndiqués ou non, Gilets jaunes, habitant.e.s des quartiers, chômeur/ses, étudiant.es... une convergence des colères est aujourdhui possible : construire un mouvement densemble, avec une grève générale jusquau retrait de la réforme, pour en finir avec Macron et son monde.

mardi 3 décembre 2019

TRIBUNE : EN DÉCEMBRE, C’EST TOUS ENSEMBLE

Alors que la réussite de la journée du 5 semble déjà acquise, nous savons bien que tout l'enjeu réside dans la généralisation de sa reconduction!

Tribune Publiée par libération, elle vise à populariser la nécessité de construire la grève générale reconductible:



Si vous connaissez une organisation désireuse de la signer, c'est ici : https://framaforms.org/signature-collective-de-la-tribune-en-decembre-cest-tous-ensemble-1575298876

TRIBUNE : EN DÉCEMBRE, C’EST TOUS ENSEMBLE

Un an après le démarrage du mouvement des gilets jaunes, Macron persiste à ignorer la colère qui monte partout : enseignant·e·s, urgentistes, étudiant·e·s contre la précarité, jeunes pour le climat, travailleurs, travailleuses et habitant·e·s de la région rouennaise…

La catastrophe écologique, les suicides dans l’Éducation nationale, à la SNCF et à la Poste, les conditions de travail intolérables dans les hôpitaux, l’explosion de la sous-traitance, des contrats précaires et l’exploitation des sans-papiers…

Plus que jamais, ce système pousse l’humanité et l’environnement à leur perte. Avec la réforme des retraites et une répression de plus en plus forte, le gouvernement lance un défi à l’ensemble du monde du travail, des classes populaires et de la jeunesse.

Derrière un discours d’universalité et d’équité, cette réforme vise à détruire notre système de retraite basé sur la solidarité et à faire disparaître les compensations pour les métiers pénibles.

Avec cette réforme, il faudra soit travailler jusqu’à l’épuisement, soit partir avec une retraite de misère. Pour les femmes, l’impact sera d’autant plus important à cause des inégalités de salaires, des temps partiels et des interruptions de carrières.

Avec la clause «du grand-père» le gouvernement a cherché à faire supporter par les jeunes le poids de cette réforme. Et dans tous les cas, les montants des retraites ne seront plus garantis car la valeur du point sera rediscutée chaque année par une commission d’experts !

Après dix-huit mois de «concertation», le projet est connu et doit être combattu comme une véritable régression sociale, avec un mot d’ordre clair : ni amendable ni négociable, retrait total de la réforme des retraites !

Les négociations ne sont que de la poudre aux yeux et ne servent qu’à diviser.

C’est dans ce contexte, que les travailleuses et les travailleurs du réseau de transports parisien (RATP) ont réussi leur très forte mobilisation le 13 septembre dernier contre la réforme des retraites.

Avec des taux entre 90% et 100% selon les services, cette journée a montré à quel point la grève est efficace lorsqu’elle est suivie massivement. Mais elle a surtout imposé une suite, celle d’une grève illimitée à partir du 5 décembre.

Si cette mobilisation reste sectorielle, elle ne suffira pas et le gouvernement tentera de trouver un arrangement partiel comme cela avait été le cas avec les routiers et les raffineries en 2016.

Dans ce contexte, le fait que de nombreux syndicats ou fédérations ont rejoint l’appel à grève illimitée à partir du 5 décembre est une bonne nouvelle.

Le 3 novembre, l’Assemblée des assemblées des gilets jaunes réunie à Montpellier a appelé à construire et à rejoindre le mouvement à partir du 5 décembre : en faisant grève, en investissant les ronds-points ou en action de blocage.

Au niveau national, la CGT, FO, FSU, Solidaires et les organisations de jeunesse appellent quant à elles à la grève le 5.

Pour faire reculer le gouvernement, une seule journée de grève ou même une grève reconductible limitée à quelques secteurs ne suffiront pas.

Il est temps d’arrêter avec les journées de grève saute-mouton ou par secteur, c’est un mouvement d’ensemble dont nous avons besoin.

L’ensemble de nos structures doivent se jeter dans cette bataille en appelant dès maintenant à la construction d’une grève coordonnée et reconductible à partir du 5 décembre, vers une grève générale jusqu’au retrait de la réforme.

Travailleurs, travailleuses, précaires, sans-papiers, chômeurs, chômeuses, habitant·e·s des quartiers populaires, jeunes, victimes de catastrophes sanitaires comme Lubrizol, nous sommes toutes et tous concerné·e·s par les attaques menées par le gouvernement et le patronat.

C’est un véritable projet de société qu’ils veulent mettre en place en cassant la Sécurité sociale, l’éducation, en privatisant le secteur public, par la politique raciste et répressive, ou encore par la catastrophe écologique qui s’annonce.

Nous devons affirmer un autre projet de société, en commençant par virer Macron et sa politique.

C’est notre avenir qui est en jeu. C’est pourquoi, pour assurer la tenue de ce plan d’action, il est indispensable d’organiser des assemblées générales partout où c’est possible pour mobiliser et pour rester maîtres de notre mouvement.

Nous, militant·e·s syndicaux, politiques et associatifs de différentes organisations et de différents secteurs, gilets jaunes, militants des quartiers populaires, femmes et LGBTI en lutte pour l’égalité, jeunes engagés pour le climat, nous sommes aujourd’hui signataires de cette tribune : à partir du 5 décembre c’est toutes et tous ensemble que nous devons y aller, en grève et déterminé·e·s !

Premiers signataires : Nassima Ait Ziane (CGT RATP), Norman Ajari (philosophe), Pierre Alferi (écrivain), Romain Altmann (secrétaire général Info’Com CGT), Norman Ajari (philosophe), Clément Allochon (SUD-Rail technicentre Châtillon), Franck Aufaure (CGT Nidaplast Thiant), Philippe Ayache (CGT Airbus Defence & Space), Aïcha Azouzagh (CGT ADHAF), Fernande Bagou (CFDT, ex-gréviste d’Onet), Ludivine Bantigny (historienne), Frédéric Barrez (CGT Simoldes Onnaing), Yessa Belkhodja (Collectif de défense des jeunes du Mantois), Riad Benmessaoud (CGT RATP), Kamel Bentoumi (CGT PSA Caen), Amal Bentounsi (Urgence notre police assassine), Stéphane Bergantz (CGT PSA Sochaux), Antonin Bernanos (AFA), Judith Bernard (enseignante, metteure en scène), Ahmed Berrahal (CGT RATP), Olivier Besancenot (porte-parole du NPA), Eric Bezou (cheminot réprimé, SUD-Rail Saint-Lazare), Frédéric Bichot (secrétaire général CGT Spie, Haute-Normandie), Sylvain Billot (SUD Insee Paris), Tiphaine Blot (reporter Mr Mondialisation), Richard Bonny (SUD-PTT Auvergne), Taha Bouhafs (journaliste), Charlotte Bossy (bureau national de l’UNL), Antoine Boudinet (Mutilés pour l’exemple), Mohamed Boujemaoui (Stylos rouges 93), Youcef Brakni (Comité Adama), Nnoman Cadoret (photographe), Sébastien Chalon (CFDT Cheminots, Paris Est), Emilie Chanterannée (SUD-Education 54), Heidi Charvin (SNESUP, université de Rouen), Maxime Charlier (SUD-Activités postales 08), Jacques Chastaing (Luttes invisibles), Tiphaine Chauvin (CGT DSI Toulouse), Antoine Chavet (SNUIPP-FSU 45), Luc Chevalier (SUD Pôle emploi IDF), Maxime Chupin (CGT Dauphine), Jean Jacques Clément (retraité RATP, gilet jaune de La Plaine Saint-Denis), Daniela Cobet (Révolution permanente), Eric Coquerel (député de La France insoumise de la Seine-Saint-Denis), Michel Couviaux (FO Randstad Arras), Alexis Cukier (philosophe), Manuela Curopatva (CPE dans le 75), Clément Dagorne (CGT Cheminots Lyon part dieu), Noura Damerval (SUD-PTT), Denis Darmuzey (CGT Cheminots Lyon), Laurent Degousée (fédération SUp Commerces et services), Thierry Defresne (DSCC CGT Total raffinage pétrochimie), Antony Delsaux (CGT PSA Valenciennes), Christine Delphy (féministe et sociologue), Vikash Dhorasoo (ex-footballeur), Hamara Diawara (SUD-Rail, ex-gréviste d’Onet), Nordine Dous (CGT RATP), Massamba Drame (SUD Mcdo), Bertrand Dubs (CGT PSA Mulhouse), Fabrice Duee (CGT Travail social Valenciennes), Vincent Duse (CGT PSA Mulhouse), Marie-Hélène Duverger (SUD-Education 76/27), Emma (dessinatrice), Eric Fassin (sociologue, Paris 8), Jerome Fichet (CGT Safran Nacelles), Cyril Finance (enseignant à Briey, SNUIPP-FSU 54), Ahamadou Fofana (SUD-Rail, ex-gréviste d’Onet), Vincent Fournier (CGT FAPT 78), Arnaud François (philosophe, universitaire), Mickael Gallais (CGT Rennes la Janais), Isabelle Garo (CGT Educ'action), Franck Gaudichaud (professeur université Toulouse Jean-Jaurès), Kamel Guemari (FO Mc Donald Marseille), Olivier Goldfarb (CGT FTDNEEA Paris 18e), Adel Gouabsia (UNSA RATP), Gerald Goudal (CGT Macif), Gaëtan Gracia (CGT AHG Toulouse), Jenny Grandet (CGT Safran Le Havre), Bruno Gregoire (CGT Cheminots Tours), Angélique Grosmaire (BF SUD-PTT), Hassan Hammouch (CGT RATP), Franck Hasslauer (SUD-PTT Aude), Christophe Hélou (FSU, enseignant lycée), Tristan Ihne (CGT - CCN Ballet de Lorraine), Mathias Jeanne (secrétaire CGT CIM, Le Havre), Anne Jollet (historienne, université de Poitiers), Célestine Jonquet (professeure des écoles 94), Philippe Juraver (ex-syndicaliste RATP, retraité), Tiziri Kandi (CGT hôtellerie), Anasse Kazib (SUD-Rail Paris Nord), Razmig Keucheyan (universitaire), Rachid Khallaki (FO Transports agglomération Montpellier), Laurence Krasznia (Images contemporaines), Isabelle Krzywkowski (SNESUP-FSU, université Grenoble), Reynald Kubecki (CGT Sidel Le Havre), L’1nconsolable (rappeur), Aude Lancelin (journaliste), Sophie Lapoix (Solidaires Etudiant-e-s Saint-Denis), Gerald Le Corre (CGT 76), Olivier Le Cour Grandmaison (universitaire), Mickaël Le Faouder (SUD TMT), Claude Leclercq (UL CGT Amiens ZI), Élise Lecoq (SNES, collège Barbara, Stains), Geneviève Legay (ATTAC 06), Francine Lemaître (monteuse), Francis Lemasson (CGT Vinci IDF), Jean Pierre Levaray (CGT Chimie, écrivain), Claude Levy (CGT hôtellerie), Olivier Long (universitaire, peintre), Frédéric Lordon (philosophe), Louizart Lou (artiste-photographe) Pascal Maillard (SNESUP-FSU), Loïc Marin (Solidaires Malakof Mederic), Salomé Martini (SNPTAS-CGT 45), Xavier Mathieu (ex-Continental), Olivier Mazeau (historien), Christopher Mendes (CGT RATP), Victor Mendez (UNEF Nanterre), Christian Meugnier (secrétaire SUD-PTT 39), Swan Meynier (Centre hospitalier Lons-le-Saunier, Collectif interurgences), Yann Mondragon (CGT PSA Trémery), Jean-Patrick Muller (SUD CT des Dômes - mairie de Clermont-Ferrand), Olivier Neveux (universitaire), Jean François Naudet (SUD-Education Paris), Arthur Nicola (élu étudiant le Poing levé, université Paris 1), Danièle Obono (députée de La France insoumise, 17e circonscription de Paris), David Otis (Street Medic du 90, Belfort), Ugo Palheta (universitaire), Anne-Sophie Pelletier (députée européenne La France insoumise), Willy Pelletier (sociologue), Wladimir Perfiloff (CGT Cheminots Trappes), Evelyne Perrin (Stop précarité), Armelle Pertus (professeure des écoles à Gennevilliers, SNUIPP-FSU 92), David Pijoan (Touche pas à ma ZEP), Néstor Ponce (écrivain, professeur des universités, Rennes 2), Philippe Poutou (porte-parole du NPA), Christine Poupin (porte-parole du NPA), Gaël Quirante (SUD-Poste 92), Véronique Rauline (MCF Nanterre, CA SNESUP-FSU), Manuel Rebuschi (SUD-Education, université de Lorraine), Mathieu Relin (cheminot réprimé, SUD-Rail Strasbourg), Denis Robert (écrivain), Jérôme Rodrigues (Gilet jaune), Francine Royon (CGT Pôle emploi IDF), Yann Rumlet (SUD-PTT 13), Hélène Ruault (SUD-Poste 78), Philippe Sabater (SNU Pôle emploi), Mouloud Sahraoui (CGT Geodis Gennevilliers), Sébastien Scognamiglio (Syndicat CGT des travailleurs ubérisés) Teldja Seniguer (CGT CarifOref Occitanie), Omar Slaouti (SNES-FSU, militant antiraciste), Yann Tavernet (CGT PSA Trémery), Franck Théry (CGT PSA Hordain), Ghislaine Tormos (CGT PSA Poissy), Enzo Traverso (universitaire), Pierre Tevanian (enseignant, Collectif les mots sont importants), Roberto Toscano (Solidaires 54), Paola Toutous (Solidaires Etudiant-e-s Saint-Denis), Assa Traoré (Comite Adama), Anousone Um (SUD Mobitel), Kevin Vacher (Syndicat des quartiers populaires de Marseille), Maude Vadot (maîtresse de conférences, université Savoie Mont-Blanc), Mickaël Wamen (CGT Goodyear), Nicolas Webanck (Stylos rouges 93), Willy Wesnoker (SUD-Rail Saint-Lazare), Françoise Wittmann (professeur de danse au conservatoire de Saint-Denis)…

Premiers collectifs et organisations signataires : CGT Goodyear, CGT Vinci IDF, CGT Educ’action 92, CGT educ’action 95, CGT Wattrelos, Collectif intergare, collectif Mutilés pour l’exemple, Comité Adama, Compagnie Jolie Môme, Émancipation tendance intersyndicale, Front social, Front social 57, Front social 92, Info’Com CGT, Luttes invisibles, SUD-Poste 78, SUD-Pste 92, SUD-PTT 13, SUD-Rail Saint-Lazare, Révolution permanente, Urgence notre police assassine, collectif étudiant le Poing levé, Solidaires Etudiant-e-s Saint-Denis, Stylos rouges, Stylos rouges 93, SUD-Rail Strasbourg, SUD-Education 78, SUD-Education 92, UNL 17, 62, 06, 32, 92, 31, Friday For Future Nice, collectif agents RATP «L’Union fait notre force», collectif féministe «Du pain et des roses», Gilets jaunes Mantes-la-Jolie, Gilets jaunes Nanterre, collectif «Le repaire de Bennecourt», Collectif «C sans fin», Cerveaux non disponibles…