Après
la journée de mobilisation du 9 mars, jeudi 17 mars, à travers
tout le pays, 150 000 jeunes, étudiants et lycées, ont à
nouveau manifesté contre le projet de Loi travail, cette remise en
cause fondamentale du droit du travail. Devant l’ampleur de la
mobilisation, le gouvernement avait modifié son projet : il
fait semblant de reculer. Son objectif est de tenter de rallier les
organisations syndicales et de calmer les députés plus ou moins
frondeurs. La jeunesse a répondu pas question de céder.
Le
gouvernement a commencé à reculer,
il
faut lui imposer le retrait de son projet.
Beaucoup
de bruit pour moins que rien
Valls
a mis en scène une prétendue nouvelle version du projet de loi.
Mais pratiquement rien de fondamental n’a été modifié.
Concernant les indemnités prud’homales en cas de licenciement
abusif, le plafonnement ne sera plus obligatoire mais « indicatif ».
Le
contrôle des licenciements économiques passerait par les juges
qui n’auront en pratique ni le temps ni la volonté de s’opposer
aux patrons. La mise en œuvre des forfaits-jours dans les PME et des
astreintes ne pourrait pas être décidée unilatéralement par les
patrons mais pourront être imposées par accords d’entreprises.
Valls
a prétendu mettre en place une taxation des CDD, mais en réalité,
elle dépend de la négociation entre partenaires sociaux dans le
cadre de l’assurance-chômage.
Ces
concessions ne changent rien quant au fond. Et si le gouvernement
voulait aussi désamorcer le mécontentement des fonctionnaires avec
une dérisoire augmentation de 1,2%, il n’a fait en réalité que
l’accentuer.
Berger,
nous ne sommes pas des moutons
Ces
miettes semblent satisfaire le secrétaire général de la CFDT et de
la pseudo organisation étudiante, de droite, la FAGE. C’était
l’objectif du gouvernement qui cherche avant tout à briser l’élan
de la mobilisation entamée le 9 mars.
Ces
pseudos reculs ne changent rien.
En
effet, le cœur de la Loi travail n’est en aucune manière attaqué.
Le renversement de la hiérarchie des normes reste l’objectif
fondamental du gouvernement. Ce renversement mettrait les droits
fondamentaux des salariéEs sous la menace d’accords d’entreprise
obtenus par le chantage à l’emploi et des tractations avec des
syndicats qui se coulent dans le moule du libéralisme.
Jusqu’au
24 mars, date de la présentation de la loi devant le Conseil des
ministres, les manœuvres du patronat vont se poursuivre comme la
tentative de convaincre l’opinion publique de la justesse de ce
projet réactionnaire.
Tous
ensemble, imposer le retrait du texte
Tous
les salariéEs, la jeunesse sont concernéEs par cette attaque. La
loi travail vise d’abord ceux et celles du privé mais les mêmes
projets sont à l’œuvre à l’hôpital (loi
Touraine), à la SNCF (casse du statut
suite à la réforme ferroviaire). Cette régression accompagne
l’austérité appliquée à toute la Fonction publique, au travers
du PPCR et les attaques contre les droits des chômeurs/euses. Ce
projet de loi ne ferait pas reculer le chômage, il permettrait au
contraire de faciliter les licenciements.
Pour
bloquer ces projets, ces reculs, pour obtenir le retrait du projet de
Loi travail, nous devons construire un rapport de forces à la
hauteur de l’attaque.
Le
prochain rendez-vous fixé par les organisations syndicales, les
organisations de jeunesses est le 24 mars en préparation de la
grande journée de grève du 31 mars dont il faut faire une journée
de grève générale. La fonction publique sera également mobilisée
le 22 mars.
Construire
le rapport de forces passe inévitablement par le développement de
la grève. Nous devons mettre à profit chacune de ces journées pour
convaincre autour de nous que c’est seulement en bloquant
l’économie, par la grève, que nous ferons reculer le
gouvernement.
POUR
LE RETRAIT
DU PROJET DE LOI TRAVAIL
TOUS
ET TOUTES EN GRÈVE ET DANS LA RUE
à
Clermont-Ferrand
LE
MARDI 22 MARS, mobilisation de la jeunesse
soutenu
par l'intersyndicale(CGT,FO,FSU,SOLIDAIRES,UNEF)
10h00
fac de lettre(Bvd Gergovia)
LE
JEUDI 24 MARS,
jour
de présentation en conseil des ministre
de
la loi El Khomri,
10H00
fac de lettre(Bvd Gergovia)
LE
JEUDI 31 MARS
journée
nationale de grève interprofessionnelle
10H00
Place du 1er
mai
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