lundi 21 mars 2016

LE GOUVERNEMENT NE LÂCHE RIEN, LA MOBILISATION S’AMPLIFIE…

Après la journée de mobilisation du 9 mars, jeudi 17 mars, à travers tout le pays, 150 000 jeunes, étudiants et lycées, ont à nouveau manifesté contre le projet de Loi travail, cette remise en cause fondamentale du droit du travail. Devant l’ampleur de la mobilisation, le gouvernement avait modifié son projet : il fait semblant de reculer. Son objectif est de tenter de rallier les organisations syndicales et de calmer les députés plus ou moins frondeurs. La jeunesse a répondu pas question de céder.

Le gouvernement a commencé à reculer,
il faut lui imposer le retrait de son projet.

Beaucoup de bruit pour moins que rien

Valls a mis en scène une prétendue nouvelle version du projet de loi. Mais pratiquement rien de fondamental n’a été modifié. Concernant les indemnités prud’homales en cas de licenciement abusif, le plafonnement ne sera plus obligatoire mais « indicatif ».

Le contrôle des licenciements économiques passerait par les juges qui n’auront en pratique ni le temps ni la volonté de s’opposer aux patrons. La mise en œuvre des forfaits-jours dans les PME et des astreintes ne pourrait pas être décidée unilatéralement par les patrons mais pourront être imposées par accords d’entreprises.

Valls a prétendu mettre en place une taxation des CDD, mais en réalité, elle dépend de la négociation entre partenaires sociaux dans le cadre de l’assurance-chômage.
Ces concessions ne changent rien quant au fond. Et si le gouvernement voulait aussi désamorcer le mécontentement des fonctionnaires avec une dérisoire augmentation de 1,2%, il n’a fait en réalité que l’accentuer.

Berger, nous ne sommes pas des moutons

Ces miettes semblent satisfaire le secrétaire général de la CFDT et de la pseudo organisation étudiante, de droite, la FAGE. C’était l’objectif du gouvernement qui cherche avant tout à briser l’élan de la mobilisation entamée le 9 mars.

Ces pseudos reculs ne changent rien.

En effet, le cœur de la Loi travail n’est en aucune manière attaqué. Le renversement de la hiérarchie des normes reste l’objectif fondamental du gouvernement. Ce renversement mettrait les droits fondamentaux des salariéEs sous la menace d’accords d’entreprise obtenus par le chantage à l’emploi et des tractations avec des syndicats qui se coulent dans le moule du libéralisme.

Jusqu’au 24 mars, date de la présentation de la loi devant le Conseil des ministres, les manœuvres du patronat vont se poursuivre comme la tentative de convaincre l’opinion publique de la justesse de ce projet réactionnaire.

Tous ensemble, imposer le retrait du texte

Tous les salariéEs, la jeunesse sont concernéEs par cette attaque. La loi travail vise d’abord ceux et celles du privé mais les mêmes projets sont à l’œuvre à l’hôpital (loi Touraine), à la SNCF (casse du statut suite à la réforme ferroviaire). Cette régression accompagne l’austérité appliquée à toute la Fonction publique, au travers du PPCR et les attaques contre les droits des chômeurs/euses. Ce projet de loi ne ferait pas reculer le chômage, il permettrait au contraire de faciliter les licenciements.

Pour bloquer ces projets, ces reculs, pour obtenir le retrait du projet de Loi travail, nous devons construire un rapport de forces à la hauteur de l’attaque.

Le prochain rendez-vous fixé par les organisations syndicales, les organisations de jeunesses est le 24 mars en préparation de la grande journée de grève du 31 mars dont il faut faire une journée de grève générale. La fonction publique sera également mobilisée le 22 mars.

Construire le rapport de forces passe inévitablement par le développement de la grève. Nous devons mettre à profit chacune de ces journées pour convaincre autour de nous que c’est seulement en bloquant l’économie, par la grève, que nous ferons reculer le gouvernement.

POUR LE RETRAIT DU PROJET DE LOI TRAVAIL
TOUS ET TOUTES EN GRÈVE ET DANS LA RUE
à Clermont-Ferrand

LE MARDI 22 MARS, mobilisation de la jeunesse
soutenu par l'intersyndicale(CGT,FO,FSU,SOLIDAIRES,UNEF)
10h00 fac de lettre(Bvd Gergovia)


LE JEUDI 24 MARS,
jour de présentation en conseil des ministre
de la loi El Khomri,
10H00 fac de lettre(Bvd Gergovia)

LE JEUDI 31 MARS
journée nationale de grève interprofessionnelle
10H00 Place du 1er mai





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