Mercredi
9 mars, nous avons manifesté à plusieurs centaines de milliers
contre le projet de Loi travail, cette remise en cause fondamentale
du droit du travail. Face à l’ampleur de cette mobilisation, le
gouvernement a dû modifier son projet : il fait semblant de
reculer.
Son
objectif est de tenter de rallier à son projet rétrograde les
organisations syndicales abusivement qualifiées de réformistes et
de calmer les députés plus ou moins
frondeurs..
Beaucoup
de bruit pour moins que rien
Valls
a mis en scène une prétendue nouvelle version du projet de loi.
Mais pratiquement rien de fondamental n’a été modifié.
Concernant les indemnités prud’homales en cas de licenciement
abusif, le plafonnement ne sera plus obligatoire mais « indicatif ».
Le
contrôle des licenciements économiques, passerait par les juges
qui n’auront en pratique ni le temps ni la volonté de s’opposer
aux patrons.
La
mise en œuvre des forfaits-jours dans les PME et des astreintes ne
pourrait pas être décidée unilatéralement par les patrons mais
pourront être imposées par accords d’entreprises.
Valls
a prétendu mettre en place une taxation des CDD, mais en réalité,
elle dépend de la négociation entre partenaires sociaux dans le
cadre de l’assurance-chômage.
Berger,
nous ne sommes pas des moutons
Ces
miettes semblent satisfaire le secrétaire général de la CFDT et de
la pseudo organisation étudiante, de droite, la FAGE. C’était
l’objectif du gouvernement qui cherche avant tout à briser l’élan
de la mobilisation entamée le 9 mars.
Ces
pseudos reculs ne changent rien.
En
effet, le cœur de la Loi travail n’est en aucune manière attaqué.
Le renversement de la hiérarchie des normes reste l’objectif
fondamental du gouvernement. Ce renversement mettrait les droits
fondamentaux des salariéEs sous la menace d’accords d’entreprise
obtenus par le chantage à l’emploi et des tractations avec des
syndicats qui se coulent dans le moule du libéralisme.
Jusqu’au
24 mars, date de la présentation de la loi devant le Conseil des
ministres, les tractations, les pressions du patronat vont se
poursuivre, s’amplifier comme la tentative de convaincre l’opinion
publique de la justesse de ce projet réactionnaire.
Tous
ensemble, imposer le retrait du texte
Tous
les salariéEs sont concernéEs par cette attaque. La loi travail
vise d’abord ceux et celles du privé mais les mêmes projets sont
à l’œuvre ou projetés à l’hôpital (réforme Hirsch), à la
SNCF (casse du statut suite à la réforme ferroviaire).
Cette
régression accompagne l’austérité appliquée à toute la
Fonction publique, au travers du PPCR les attaques contre les droits
des chômeurs/euses.
Ce
projet de loi ne ferait pas reculer le chômage, il permettrait au
contraire de faciliter les licenciements.
Pour
bloquer ces projets, ces reculs, pour obtenir le retrait du projet de
Loi travail, nous devons construire un rapport de forces à la
hauteur de l’attaque.
Les
organisations syndicales, les organisations de jeunesses engagées
unitairement dans la mobilisation appellent à des journées de
manifestations les 17 et 24 mars en préparation de la grande journée
de grève du 31 mars. La fonction publique sera également mobilisée
le 22 mars.
Construire
le rapport de forces passe par inévitablement par le développement
de la grève. Nous devons mettre à profit chacune de ces journées
pour convaincre autour de nous que c’est seulement en bloquant
l’économie, par la grève, que nous ferons reculer le
gouvernement.
POUR
LE RETRAIT DU PROJET DE LOI TRAVAIL
TOUS
ET TOUTES EN GRÈVE
ET
DANS LA RUE LE 17 MARS
À
Clermont-Ferrand,
MANIFESTATION
LE
JEUDI 17 MARS 2016
10H30
Fac de lettre(Bvd Gergovia)
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