En
ce mois d'octobre, malgré le recul de la pandémie grâce à la
vaccination d'une grande partie de la population, dans les hôpitaux
le quotidien reste toujours difficile.
Plus
d'un an après le « Ségur de santé » la
situation à l'hôpital, ne s'est pas améliorée. Elle a même
empiré.
-Les
revalorisations salariales acquises grâce à la mobilisation
des personnels et de la population à la fin de la « 1ere
vague », n'ont pas permis de rattraper le retard
accumulé.
Elles
sont chaque jour remises en cause par la hausse des prix de
l'énergie, et des produits de base, qui font des coupes sombres dans
notre pouvoir d'achat.
Tout
augmente,
alors
que les salaires et le point d'indice
sont
bloqués!
Pas
question pour Castex/Macron de prendre la seule mesure efficace :
l'indexation automatique des salaires, des pensions et des
prestations sociales sur les prix.
-La
situation des effectifs de personnels hospitaliers, ne s'est pas
améliorée au contraire.
Le
Ségur n'a apporté aucune réponse sérieuse, sous forme d'un plan
emploi formation, pour former les personnels et créer les 100 000
postes indispensables à une remise à niveau minimum des effectifs.
Au
contraire, comme si rien ne s'était passé, les fermetures de lits,
de services , les regroupements se poursuivent.
-L'Hôpital
fonctionne plus que jamais comme une entreprise, ou la rentabilité
commande aux soins.
Le
travail n'est pas seulement pénible, il perd son sens.
-C'est
un cercle vicieux : les salaires et les conditions et la
qualité du travail n'attirant pas, les collègues épuisé.e.s s'en
vont, et les vocations pour des métiers mal payés, et de plus en
plus difficiles et déshumanisés se font rares.
-Les
sanctions qui accompagnent ceux qui ne sont pas vaccinés aggravent
encore la situation.
Comme
si cela ne suffisait pas le pouvoir n'a rien trouvé de mieux que
d'imposer de manière autoritaire la vaccination COVID obligatoire
aux personnels hospitaliers préférant sanctionner plutôt que de
chercher à convaincre.
Les
collègues envoyés « au front » sans aucune protection,
obligés de travailler même, s'ils étaient positifs au COVID se
voient aujourd'hui montrés du doigt, privés de salaire et demain de
leur emploi.
Le
gouvernement qui n'a pas hésité à risquer nos vies et celles des
patients pendant des mois ne connaît une nouvelle fois que la
répression pour faire passer ses décisions.
Quant
aux patients, leur accès aux soins est limité, car pour entrer à
l'hôpital et se faire soigner pour des soins dits « non
urgents » ils doivent commencer par montrer le « pass
sanitaire ».
Projet
de loi de financement de la Sécurité sociale : L'année prochaine,
ils veulent continuer
Le
parlement va débattre dans quelques jours du projet de loi de
financement de la Sécurité sociale pour 2022. C'est ce projet qui
définit les enveloppes accordées aux hôpitaux et au système de
santé.
Une
fois déduites les dépenses exceptionnelles liées au COVID et
celles déjà engagées pour le « Ségur » de la santé,
la hausse des dépenses hospitalières sera de 2,7%.
Il
en faudrait 4% pour maintenir simplement la situation existante!
Autant
dire qu'avec ce budget, les réductions d'effectifs, le non
remplacement des départs, va se poursuivre.
La
« tarification à l'activité » est toujours là.
Pire, sous forme de « tarification par compartiments »,
elle va s'étendre à la psychiatrie.
L'état
d'urgence sanitaire, avec son « pass » et son obligation
vaccinale devait s'arrêter en novembre. Le gouvernement envisage de
le prolonger jusqu'à l'été 2022.
Enfin
Macron veut encore tenter d'imposer en force, son projet de réforme
des retraites, qui nous obligerait à travailler encore plus
longtemps, pour des retraites plus faibles !
Relever
la tête !
Il
n'y a aucune raison d'accepter que cela continue.
Ce
pouvoir, de plus en plus discrédité n'est fort que de nos
faiblesses et de notre inaction.
Le
5 Octobre, la journée de grève et de manifestation a été un
premier rendez-vous pour rappeler que les vraies question du moment
ce sont les salaires et le pouvoir d'achat, l'emploi, la défense et
l'extension des services publics.
Il
faut aller bien au delà, par une mobilisation beaucoup plus
forte, unitaire, inscrite dans la durée afin d'imposer ces priorités
à ce gouvernement et à ce président des riches, qui n'ont d'autre
priorités que le « retour à la normale » des profits.
Non
au pass sanitaire, levée immédiate des brevets
Oui
à la vaccination partout et pour toutes et tous
Plus
de 10 193 personnes meurent chaque jour dans le monde du
Covid-19. Pourtant des vaccins existent. Ils ont montré une
efficacité de plus de 90 % contre les formes graves, et de 98 %
contre la mortalité.
En
France Macron et les siens préfèrent imposer une vaccination
autoritaire, et par là même insuffisamment efficace. Ils préfèrent
priver de salaire et d'emploi, plutôt que de convaincre.
Dans
le monde, avec la complicité du même Macron et des autres
gouvernements des pays riches les brevets des laboratoires
pharmaceutiques privent les pays les plus pauvres de vaccins
anti-covid.
Seulement
0,5 % des habitant.e.s des pays à faible revenu sont
complètement vaccinés et moins de 3 % des Africains. Honte à
ceux qui défendent l’apartheid vaccinal des brevets qui interdit
un accès universel, immédiat et gratuit à ces vaccins.
Nombreux
rendez-vous de mobilisation
Une campagne internationale est
lancée. Elle débute les 13 et 14 octobre pour culminer lors de la
réunion de l’OMC en présence des ministres, du 30 novembre au 3
décembre.
En
France, le collectif « Brevets sur les vaccins anti-covid
Stop Réquisition » propose une mobilisation unitaire
contre les brevets..
Signatures
de pétitions, rassemblements, conférences de presse, prises de
position doivent se multiplier partout.
Le
collectif manifestera le 13 octobre devant l’OMC à Genève, et une
délégation unitaire et internationale portera l'exigence de la
levée des brevets. Une coordination s’ébauche à l’échelle
européenne.
« Le
vaccin du peuple, pas celui de Big Pharma » : l'exemple de
Moderna
Moderna
a son siège social dans l’État du Delaware, un paradis
fiscal qui exonère d’impôts les profits réalisés sur les
brevets.
Le
taux de profit de Moderna sur son vaccin anti-covid se
situe autour de… 44 % !
Moderna
a négocié en secret avec l’Union européenne pour qu’elle verse
sur les comptes de sa filiale Suisse Switzerland GmbH les 10,35
milliards de dollars payés pour ses vaccins.
Moderna
profite ainsi de la baisse massive de la fiscalité des entreprises
(RFFA) dans ce pays et paye des impôts ridiculement bas.
Comme
le dit l’association de consommateurs étasunienne Public Citizen :
« Les contribuables ont payé 100 % du développement
du vaccin Covid-19 de Moderna. Nous avons payé 2 milliards 500
millions de $. Il faut absolument en faire un bien public, gratuit et
disponible pour tous dans le monde entier. C’est le vaccin du
peuple. Pas celui de Big Pharma ».
Sur
Facebook : https://www.facebook.com/Stop-aux-brevets-R%C3%A9quisition-105952548197339