Ainsi
donc, Valls s’est déclaré candidat pour 2017, démissionnant de
son poste de premier ministre pour essayer de jouer les hommes neufs.
La
semaine dernière, Hollande avait préféré déposer le bilan,
craignant une déconfiture certaine après celle de Sarkozy à la
primaire de droite. Un bilan qu’il a jugé, dans sa suffisance et
son aveuglement, satisfaisant.
Le
président du Medef et de la finance
C’est
que ses commanditaires, le grand patronat, les gros actionnaires du
CAC40, ont tout lieu d’être contents. Hollande a continué, dans
la lignée de Sarkozy, à attaquer les droits des salarié-e-s, des
chômeur-se-s, des jeunes. Le chômage, la précarité et la misère
qui en résultent n’ont pas cessé d’augmenter.
On
estime à 9 millions de personnes, le nombre de pauvres qui doivent
essayer de vivre avec moins de 1000 euros par mois. Quant à celles
et ceux qui ont un emploi, c’est une pression continuelle, au nom
de la compétitivité, pour leur imposer un travail toujours plus dur
et mal payé. Comme c’est aussi l’objectif de la Loi
Travail.
A
l’inverse, les patrons et les plus riches
ont
été choyés !
Avec
le pacte de responsabilité, le Crédit impôt-compétitivité-emploi
et quantité d’autres subventions, ce sont des dizaines de
milliards d’euros qui leur ont été distribués, alors que les
plans de licenciements se multiplient.
Contre
la droite et l’extrême droite
Sur
la base des reculs imposés par le gouvernement Hollande-Valls, c’est
une nouvelle offensive qui se prépare pour faire baisser encore le
« coût du
travail ».
Fillon,
le candidat de la droite, a choisi d’en faire son arme de
campagne : 500000 suppressions de postes de fonctionnaires,
liquidation des 35 heures et semaines qui pourront atteindre 48
heures, recul jusqu’à 65 ans de l’âge de départ à la
retraite, augmentation de la TVA, l’impôt le plus injuste, de 2 %.
Avec en prime la morale moyenâgeuse de la réaction catholique, les
menaces contre le droit à l’IVG et les préjugés homophobes.
Marine
Le Pen qui espérait
avoir face à elle Sarkozy et Hollande, a beau jeu de dire que Valls
et Fillon, c’est la même chose, qu’ils ont été l’un et
l’autre premiers ministres de Hollande pour Valls et de Sarkozy
pour Fillon.
Et
de prétendre qu’elle est anti-système voire, même, face à
Fillon, « sociale ».
Quelle
imposture !
Elle,
la fille de milliardaire, qui ne veut rien d’autre que gouverner en
servant les intérêts du Medef et des classes dirigeantes dont elle
fait partie.
Profitant
des reniements des gouvernements socialistes qui ont mené la même
politique que la droite, elle utilise l’écoeurement qu’ils ont
provoqué pour essayer de duper les couches populaires en voulant
leur faire croire que l’origine de leurs problèmes, ce serait la
mondialisation, l’Europe et l’immigration et non pas la politique
des patrons et des capitalistes.
Préparons-nous
dès maintenant à rendre les coups
Alors
oui, il y a urgence à faire entendre la voix des travailleur-se-s,
des jeunes, des exclu-e-s, de toutes et ceux qui ne peuvent vivre que
de leur travail, face aux représentants des classes possédantes, du
patronat et de la finance, quelle que soit leur sensibilité
politique.
Dès
aujourd’hui, préparons-nous à défendre nos droits, le résultat
des luttes que les travailleurs ont menées dans le passé, contre
ceux qui veulent les liquider pour nous exploiter davantage.
Travaillons
à la préparation d’un mouvement d’ensemble, dans la continuité
de celui que nous avons mené au printemps dernier contre la loi
Travail, en rupture avec les institutions et avec le capitalisme.
C’est
ce que nous défendrons dans cette campagne électorale avec Philippe
Poutou, un ouvrier, candidat anticapitaliste et révolutionnaire.