lundi 29 juin 2020

POUR L’HÔPITAL ET LA SANTÉ : L’HEURE EST À LA MOBILISATION, TOUS EN GREVE ET DANS LA RUE LE 30 JUIN

Avec une prime, une médaille et du bla bla , Macron et son ministre Veran pensaient pouvoir calmer la colère des personnels hospitaliers.

Ils ont dû déchanter.

La sortie du déconfinement a été marquée par des manifestations de soignant.e.s et de leurs soutiens à Toulouse, Saint Etienne, Nantes, Paris (Hôpital R.Debré). La mobilisation du 16 juin a été une réussite. Elles ne cessent de s’amplifier.

Le pouvoir a compris que ni les hospitalier.e.s, ni l’ensemble de la société qui est à leurs côtés, ne se contenteraient de ces miettes.

Il tente d’éteindre l’incendie.

LE « DIALOGUE SOCIAL »
POUR CONTINUER COMME AVANT ?

Le 25 Mai, s’est ouvert une «concertation» (pas une négociation !) entre le ministère de la santé, les organisations syndicales et les collectifs.

Le pouvoir a compris qu’il lui faudrait lâcher un peu plus que les miettes annoncées.

Il n’a pourtant pas du tout l’intention de changer la politique menée depuis des années dont les conséquences ont pourtant été lourdes au cours des dernières semaines.

Dans son interview au JDD du 18 mai Veran le dit clairement « Je me reconnais dans les objectifs de la réforme “Ma santé 2022” [le plan santé de Macron].

Nous n’avions pas emprunté une mauvaise route, mais l’ampleur de la crise hospitalière nous oblige à accélérer et à être à la hauteur des attentes des soignants.

ACCÉLÉRER ? SI C’EST POUR ALLER PLUS VITE
DANS LE MUR OÙ NOUS ONT MENÉ
MACRON ET SES PRÉDÉCESSEURS
NON MERCI !

Les pistes présentées par le ministre de la santé sont en effet inquiétantes.

Salaires : division et individualisation
Le gouvernement semble prêt à certaines concessions sur les salaires, mais seules les catégories soignantes (infirmier.e.s ? aides soignant.e.s?) semblent concernées.

N’ y aura t il rien pour tous les autres sans lesquels l’hôpital ne fonctionnerait pas ?

On est très loin des 300€ pour toutes et tous réclamés depuis des mois.

Et même pour celles et ceux qui bénéficieront d’une revalorisation, le ministre parle de «compétences» de «parcours professionnels», bref d’une individualisation du salaire faisant sauter toutes les garanties collectives.

Augmentation des effectifs : RIEN

Les services bondés, les urgences débordées, les conditions de travail insupportables ont une cause : le manque de personnel.

Pour y remédier il faut recruter tout le personnel disponible (en lui proposant des salaires décents) et former celui qui manque. C’est le sens du «plan emploi formation» réclamé depuis des années par les organisations syndicales, avec la création et le financement de 120 000 emplois dans la fonction publique hospitalière.

L’augmentation des effectifs, et son financement par la hausse des budgets hospitaliers est la principale revendication des personnels depuis des années. Il n’en est même pas question dans les propositions du ministère.

Dans ces conditions la possibilité de réouvrir des lits fermés annoncée par Veran n’est que du vent : comment ouvrir des lits s’il n’y a pas les créations de postes nécessaires ?

Remise en cause des 35h , « travailler plus pour gagner plus ? »

Les pistes de Macron/Veran vont à l’opposé. En compensation de revalorisations salariales, il faudrait accepter plus de «flexibilité» dans l’organisation du travail, c’est à dire, la suppression des maigres garanties qui nous restent pour ne pas être soumis sans protection aux «nécessité de services».

Veran a même le culot de proposer aux soignant.e.s épuisées d’exercer légalement un deuxième emploi pour boucler ses fins de mois. Au lieu de recruter et de réduire le temps de travail sans baisse de salaire : le monde «d’après» ce serait travailler encore plus pour arriver à vivre. Cela ressemble à l’ancien monde... en pire.

Privatisation de la santé, « partenariats publics privés » :

ils veulent continuer. L’épidémie a montré la nécessité d’un hôpital public avec plus de moyens pour soigner au quotidien les patients et faire face à des situations de crise comme une épidémie.

Macron et Veran entendent au contraire poursuivre le «virage» ambulatoire, en réduisant la place de l’hôpital pour donner ses missions à des médecins et professionnels libéraux, alors qu’eux mêmes sont débordés et que les «déserts médicaux» s’étendent.

Ils veulent continuer à privatiser la santé avec des montages «territoriaux» accordant au secteur privé les activités «rentables» et en laissant le reste à l’hôpital public.

La santé n’est pas une marchandise :
défendre et étendre le service public.

Tous mobilisés pour défendre l’Hôpital.Comme l’a montré la période que nous venons de vivre : le droit à la santé ne va pas avec la défense des intérêts privés.

Ni les médicaments, ni les moyens de protection (comme les masques), ni l’accès aux soins ne doivent dépendre de la possibilités de quelques uns de s’enrichir.

La santé est un bien fondamental auquel chacun.e doit pouvoir accéder gratuitement.
Cette aspiration monte aujourd’hui dans la santé, le médico-social, le social, dans toute la société. Elle doit se transformer en une mobilisation des personnels hospitaliers mais aussi de toute la société pour défendre l’hôpital public exiger les moyens de le financer de manière solidaire par la Sécurité sociale.

Pour une augmentation de salaire de 300 € pour toutes et tous

Pour les créations de postes nécessaires dans tous les établissements grâce à un plan emploi formation de 120 000 emplois, et les budgets pour le financer.
Pour un hôpital et système de santé public au service des patients et non de la «rentabilité» économique.


TOUS ENSEMBLE PERSONNELS HOSPITALIERS, ET USAGERS ATTACHÉS AU DROIT À LA SANTÉ
PARTICIPONS AUX MOBILISATIONS.
TOUTES ET TOUS EN GRÈVE
ET DANS LES MANIFESTATIONS LE 30 JUIN
à Clermont-Ferrand
RASSEMBLEMENT
12H Parvis CHU Estaing
12H00 Place Henri Dunant ,
puis MANIFESTATION en direction de la préfecture
Rassemblement à 13H30 devant la préfecture



dimanche 28 juin 2020

BELLE RÉUSSITE DE LA MOBILISATION DE SOUTIEN AUX LUXFER


La lutte des salarié.e.s de LUXFER de Gerzat dans le Puy de Dôme (seule usine en Europe qui fabrique des bouteilles d’aluminium pour l’oxygène) a commencé depuis plusieurs mois afin d’empêcher leur direction anglaise de mettre la main basse sur les machines et de détruire leurs outils de travail.

Les salarié.e.s réclament la nationalisation et la réquisition de leur entreprise dont l’activité est indispensable.

Lors de cette crise sanitaire, le manque de bouteilles d’oxygène nécessaires pour les hôpitaux et les pompiers, c’est montré flagrant.

Le gouvernement Macron fait la sourde oreille et refuse de répondre à cette revendication. Donc les salarié.e.s, face au mépris de la classe dirigeante, tiennent bon et sont décidé.e.s contre vents et marées à poursuivre leur mobilisation afin de relancer leur usine pour fabriquer de nouveaux des bouteilles d’oxygène qui manquent tant, sous leur contrôle et avec leur savoir-faire mais afin aussi de maintenir l’emploi dans la région.

C’est pour cela qu’un nouveau rassemblement a été organisé par la CGT le 25 juin devant l’usine pour soutenir les salariés en lutte pour sauver leur usine.

De nombreux syndicats (CGT, FO, FSU, SOLIDAIRES, UNEF, CFDT) mais aussi des partis politiques (PS, EELV, FI, PCF, générations, NPA, LO) ont répondu à l’appel.





Environ un milliers de personnes y ont participé tout au long de la journée, qui a été rythmée par des prises de paroles des différents syndicats avec la présence de Philippe Martinez de la CGT, des représentants des différents secteurs (GMS, Renault Truck, la santé, Aubert et Duval, Constellium...) , puis des partis politiques : le PS avec Glucksmann, la FI avec Mélenchon, EELV, génération avec la présence de député, le PCF et pour finir l’intervention du NPA à deux voix.

Intervention des GMS





Intervention de Patrick (NPA)




Intervention de Joachim(NPA) 



Cette belle journée de luttes, n’est que le début de la mobilisation face aux multiples attaques mises en place contre le monde du travail par le système capitaliste. Nous devons être prêts à nous mobiliser à côté des camarades de Luxfer, qui continuent leur combat contre les patrons voyous et pour empêcher la fermeture de l’usine, mais aussi de tous les autres salariés qui luttent contre les licenciements et les suppressions de postes.


vendredi 26 juin 2020

« Non à l’annexion des territoires palestiniens ! Non à l’asphyxie de tout un peuple ! »

Le NPA est signataire de la tribune à lire ICI

Le NPA est membre du collectif BDS 63

Le gouvernement israélien de Netanyahou promet, avec le soutien de l’administration Trump et le silence complice de l’Union européenne (UE), d’engager dès le 1er juillet l’annexion pure et simple d’une grande partie des territoires palestiniens occupés de Cisjordanie, en violation flagrante du droit international.

Ces déclarations annexionnistes de 30% de la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 53 ans, représentent un vol flagrant des terres palestiniennes et une nouvelle vague de nettoyage ethnique qu'opère le colonisateur israélien à l'encontre du peuple palestinien depuis 1948.

Ce régime ouvertement colonialiste et raciste se sent d’autant plus encouragé dans cette voie criminelle qu’avec une actualité mondiale, marquée notamment par l’épidémie de coronavirus et ses conséquences, il espère détourner l’attention de ses propres crimes contre le peuple palestinien.
C’est pourquoi,

Le NPA appelle à rejoindre la mobilisation initiée par l’AFPS 63

LE SAMEDI 27 JUIN à 16H Place de Jaude
CONTRE L’ANNEXION
DES TERRITOIRES PALESTINIENS
EN SOUTIEN AUX LUTTES
DU PEUPLES PALESTINIENS


Texte publié sur le site du NPA concernant cette annexionnistes



TRACT D’APPEL






mercredi 24 juin 2020

COMMUNIQUÉ DU NPA 63 : SECOND TOUR DES ÉLECTIONS MUNICIPALES

Dans le Puy de Dôme, le NPA ne s’est pas présenté aux municipales, ce qui ne nous empêche pas de nous exprimer à cette occasion .

Ce second tour se tient dans un contexte, particulier, 3 mois après le premier tour, en présence de l’épidémie du COVID-19 ce qui a changé la donne de ces élections.

Pour de nombreux/ses travailleurs/ses les priorités du moment, ne sont pas ces élections mais les conséquences de cette crise sanitaire, économique et sociale  : hausse du chômage, diminutions des salaires, augmentation du temps de travail…

Mais pour Macron et son gouvernement, la priorité est de relancer à tout prix la machine capitaliste pour restaurer la rentabilité des entreprises sur le dos des salarié.e.s alors qu’il serait nécessaire de prendre des mesures radicales au plan national : interdire les licenciements, exproprier sans indemnités et sans rachat les principales entreprises des secteurs stratégiques(banques, énergies, transports, trusts pharmaceutique), de réorienter la production sous le contrôle des travailleurs pour assurer la satisfaction des besoins sociaux fondamentaux(santé, logement, transport) , mettre une fiscalité progressive…..

Le NPA prône une politique véritablement anti-capitaliste, sociale, féministe, écologiste , antiraciste, antifasciste dont les mesures citées ci-dessus serait une première base pour améliorer la vie du plus grand nombre.

Pour le NPA, ce n’est pas dans les urnes, mais par nos luttes et nos grèves, tous ensemble que nous gagnerons sur nos revendications.

De nombreuses listes encore en piste représentent le grand capital.

Dans de nombreuses villes, de nombreux accord de fusion de listes aussi bien à droite qu’à gauche ont eu lieu.

Sur Riom, des accords de circonstances électoralistes ont eu lieu entre les 2 listes dit « de gauches », avec présence d’élu.e.s sur cette liste ayant participé et accompagné la casse des services publics sous la présidence Hollande(PS), IL NE FAUT PAS L’OUBLIER.

Sur Clermont-Ferrand, le PCF promet les transports publics gratuits, promesse qui ne s’est jamais concrétisée , car il préfère faire de la politique politicienne pour avoir des élus, et se retrouver sur une liste gauche plurielle avec le soutien de LREM à leur liste au second tour, mais aussi une liste d’union de la droite(alliance Faidy-Brenas) et aussi une troisième liste de gauche Clermont en commun.

Le NPA 63 ne donne pas de consigne de vote, nous laissons les électeur/trices libre de leur choix et de juger par eux-même les différentes listes.

Pour le NPA 63, il est urgent de nous retrouver tous ensemble, de prendre nos affaires en main pour décider ce qui est bon pour nous et de participer à l’ensemble des mobilisations en cours (contre le racisme, pour la santé, contre les licenciements, contre les violences policières et celle contre le changement climatique….)

COMMUNIQUÉ DU NPA 63 DE SOUTIEN À LA MOBILISATION DE LUXFER


Le NPA soutient la mobilisation des salarié.e.s de LUXFER (usine fabriquant des bouteilles d’aluminium d’oxygène) qui se battent pour la réouverture de leur usine dont l’activité est vitale et dont la nécessité a été criante dans le cadre de l’épidémie du COVID-19.

Le NPA appelle à participer nombreux et nombreuses à la mobilisation ce jeudi 25 juin à partir de 11h00 devant l’usine (7 rue de l’Industrie à Gerzat)

Pour plus d’infos, voici un article publié le 27 avril 2020



samedi 20 juin 2020

Déclaration du NPA SUR LA DÉGRADATION DU LOCAL DE CAMPAGNE DE LA LISTE « Clermont en commun »

Cette semaine le local de campagne de « Clermont en commun » a subit des dégradations. Le NPA s'indigne de ces faits qui sont inadmissibles.Une campagne électorale doit se dérouler sereinement par des débats et des confrontations sur le programme politique de chacun. Malheureusement un climat malsain, des partis d'extrêmes droites fascisants haineux ne peuvent aboutir qu'à de telles violences.

vendredi 19 juin 2020

ANTIRACISME : LE 20 JUIN, TOUS ENSEMBLE POUR LA RÉGULARISATION DE TOUS LES SANS PAPIERS, L’OUVERTURE DES FRONTIÈRES , LA LIBERTÉ D’INSTALLATION ET DE CIRCULATION, LA FERMETURE DES CRA…

Le 30 mai a surpris tout le monde et en premier lieu... le pouvoir. Des rassemblements et manifestations ont eu lieu dans une dizaine de villes.

À Paris des milliers de sans-papiers ont bravé l’interdiction de manifester et débordé le dispositif policier pour manifester d’Opéra à République.

S’en est suivi aussi de nombreuses mobilisations contre les violences policières suite à l’assassinat de Georges Floyd aux états unis par la police ; à Clermont aussi entre 500 et 1000 manifestants

Pendant le confinement, les sans-papiers étaient parmi les premier.e.s de cordée au travail dans les secteurs dits « essentiels », surexploités sans vergogne parce que considérés comme sans droits.

Ils et elles étaient aussi les premier.e.s de cordée des victimes de la crise, mis au chômage sans revenu, mal logés ou à la rue.

Laisser faire cela c’est accepter les arguments
qui se retourneront contre tous et toutes.
C’est laisser s’aggraver, sous prétexte de la crise,
la politique d’exploitation
et les arguments nationalistes et racistes.

Le 30 mai, les sans-papiers ont montré qu’ils et elles n’étaient pas que des victimes des politiques racistes et coloniales, mais aussi les premier.e.s de cordée de la lutte.

Lors de son intervention du 14 juin, Macron, n’a pas eu un mot pour les sans-papiers. Il a par contre exalté le « patriotisme républicain » et asséné que «la République n’effacera aucun nom de son histoire » revendiquant ainsi le passé colonial et raciste de ces noms « républicains ».

C’est que sa politique actuelle s’inscrit toujours dans cette logique. C’est elle qui assassine des milliers de migrant.e.s chaque année sur les routes de la migration, qui sème la misère et la guerre dans les pays du sud, légitime en France les inégalités et toutes les politiques racistes et discriminatoires.

Alors pour déboulonner Macron, contre le racisme et la logique coloniale, pour l’égalité des droits, la liberté de circuler, la régularisation de toutes et tous les sans-papiers, la fermeture des Centres de rétention et le logement pour tous/toutes, il faut rejoindre massivement les sans-papiers ce 20 juin.

Avec ou sans papiers,
même si Macron le veut pas, on est là
à Clermont-Ferrand
RASSEMBLEMENT
SAMEDI 20 JUIN
à 15H00 Place de Jaude

Tract d’appel que le NPA a signé


lundi 15 juin 2020

DÉCONFINONS NOS LUTTES ! TOUTES ET TOUS DANS LA RUE MARDI 16 JUIN !

Renault annonce la fermeture d'au moins trois usines en France. On parle de 3000 licenciements chez Airbus, 700 chez Derichebourg, 500 chez Presstalis…

Sur Clermont-Ferrand, 14 salariés vont perdre leur emplois après la fermeture de la librairie Gibert Joseph.

Partout, sous prétexte de la baisse de l'activité due à la crise sanitaire, les patrons mettent en œuvre leurs plans de « restructuration », de suppressions d’emplois… dont la majorité étaient pourtant déjà annoncés bien avant le début de l'épidémie.

LICENCIÉ.E.S OU PRÉCARISÉ.E.S

Lorsque ce ne sont pas des suppressions de postes directes, on observe depuis de nombreuses années de grands plans de « chantage à la productivité », que l'on essaye d'imposer aux travailleurs/ses en échange du maintien de leurs emplois (racket des congés, suppressions des primes, fin des prétendues 35h…).

Dans certains secteurs parmi les plus touchés comme le tourisme et la culture, on licencie mais sans dire le mot, alors que des armées de précaires se retrouvent pourtant précipitées au chômage sans aucune perspective d’emplois.

Le recours à une masse de travailleurs/ses précaires sert plus que jamais de variable d'ajustement au patronat en période de « crise » des profits du capital.

SAUVER LES PROFITS « QUOI QU’IL EN COÛTE »

Malgré ses grandes tirades sociales du début du confinement, le gouvernement a décidé d'accompagner le patronat dans cette purge sociale !

Les « ordonnances Macron » finissent de donner aux patrons les moyens juridiques de licencier ou de se débarrasser à peu de frais d’une main-d’œuvre considérée comme inutile.

Il annonce également un grand « plan de sauvetage » des entreprises qui ne sauvera que les bénéfices des actionnaires de ces grands groupes…

Quant à la fonction publique, elle n'est pas épargnée par la dégradation des conditions de travail... mais également par les plans de licenciement déguisés dans les entreprises sous-traitantes qu'elle emploie largement, ainsi que par le non renouvellement massif de tout.e.s les contractuel.les et précaires pourtant pour indispensables faire tourner les services publics.

Une politique d’austérité toujours accrue, même dans les secteurs qui ont rappelé leur caractère indispensable durant la crise sanitaire, au premier rang desquels la santé !

Une médaille en chocolat, l'arrêt des contractuel.les en renfort de service, un défilé le 14 juillet…

Voilà la politique de santé publique de Macron !
« Nous ne laisserons pas faire,
nous ne nous tairons plus ! »

Ce sont justement les hospitalier.e.s qui ont montré qu'il est possible de se mobiliser dans ce « monde d'après » le confinement.

Ailleurs aussi, l'annonce des licenciements et des fermetures de sites a déchaîné la colère des salarié.e.s. Certain.e.s ont même réussi à faire ponctuellement reculer leurs directions, comme à la Fonderie de Bretagne.

Ces derniers jours ont également été marqués par le début d'une mobilisation historique, ici et dans le monde, contre les violences policières : des dizaines de milliers de jeunes se lèvent contre le racisme systémique, contre les violences policières, contre une forme de violence sociale aussi qui s'exprime depuis le début du confinement envers les plus pauvres, dans les quartiers populaires.

Et même si le gouvernement aura assumé jusqu'au bout la brutalité de sa politique en interdisant ces rassemblements, le fait que ceux-ci aient quand même lieu est la démonstration que le nombre et la détermination peuvent venir à bout de toutes leurs mesures répressives.

Les colères ont été déconfinées,
mais pour gagner,
il faut réussir à les rassembler.
Partout, soyons le plus nombreux possible

LE MARDI 16 JUIN
POUR LE DROIT À LA SANTÉ POUR TOUS ET TOUTES
ET POUR DES MOYENS POUR LE SERVICE PUBLIC

à Clermont-Ferrand,
à 11H devant l’ARS
à 14H devant l’ARS
à 18H00 Place de Jaude
à Montluçon
à 12H Place Piquand

à Vichy
à 12H Place de la poste

à Moulin
12H Place de la liberté

à Brioude
à 14H30 sur le parking des urgences

au Puy en Velay
à 14H30 entrée de l’hôpital Emile Roux
à 16H devant l’ARS

à Aurec sur Loire
à 14H devant l’EHPAD

à Aurillac
à 12H30 devant l’hôpital

dimanche 14 juin 2020

IL FAUT DÉBOULONNER MACRON ET SA POLITIQUE !

Communiqué du NPA du 14 juin 2020

Les premières minutes du discours asséné ce soir par Macron ont été marquées par une autosatisfaction bien mal placée sur la gestion d’une crise sanitaire qui a emporté officiellement près de 30 000 personnes...

Sans surprise, les paroles de Macron tournent le dos aux revendications populaires et à la crise.

Pas un mot sur les violences policières, alors que celles-ci sont dénoncées dans le monde entier, mais un soutien inconditionnel à la police, mobilisant le vocabulaire raciste devenu habituel contre les prétendus « séparatisme » et « communautarisme ».

Il est révélateur que pour le président, cette nouvelle phase se résume à la reprise économique, en particulier au retour au travail de tout.e.s.

Pourtant, alors que des centaines de milliers de travailleurs/ses ont déjà perdu leur emploi, que des salarié.e.s sont mobilisés contre les fermetures d’entreprises, il n’a que des formules évasives sur la nécessité de « préserver le plus d’emplois possible ».

Macron parle d’un investissement massif pour l’instruction et la formation, pour la santé, mais sans promettre le moindre centime pour des recrutements ou des augmentations de salaires, alors qu’il annonce avoir mobilisé 500 milliards d’euros, quasi exclusivement pour les entreprises...

Le retour à l’école de tout.e.s les élèves se fait sans tirer le bilan du « protocole sanitaire » et de l’impossibilité de conserver un lien social pour des millions de jeunes.

Les annonces pour l’éducation et la santé sonnent donc comme de grands mensonges, alors que le président ouvre en réalité la porte à de nouvelles attaques : ainsi, il annonce que pour payer la dette, il faudra travailler et produire davantage, alors que le chômage augmente.

Il défend aussi une nouvelle décentralisation (de nouvelles « libertés et responsabilités » pour les institutions locales), ce qui signifie de nouvelles dérégulations et casse des acquis sociaux.

Enfin, Macron a esquivé la question démocratique de l’interdiction des manifestations, annulée hier par le Conseil d’État, mais il continue à menacer les libertés publiques.

Pour le NPA, alors que Macron prétend avoir mis « la santé au-dessus de l’économie », ce discours est une fois de plus une liste de gages donnés au grand patronat et de discrètes annonces de nouvelles attaques contre les classes populaires.

Au contraire, il y a urgence à désarmer la police et à obtenir la justice pour les victimes des violences policières. I

l faut interdire les licenciements, partager le temps de travail sans perte de salaire pour supprimer le chômage, annuler la dette et réquisitionner les banques, investir massivement dans les services publics avec l’embauche d’un million de personnels, en particulier dans la santé et l’éducation, et augmenter les salaires de 300 euros comme l’exige la mobilisation actuelle des personnels de santé .

Pour cela, il faut continuer ces prochains jours à nous mobiliser, à reconstruire une riposte sociale : ce mardi 16 aux côtés des personnels de santé, samedi 20 en solidarité avec les sans-papiers.

Macron dit qu’il ne veut pas déboulonner de statue ?
C’est lui et sa politique capitaliste
que nous voulons renverser.



lundi 8 juin 2020

DE MINNEAPOLIS À CLERMONT-FERRAND «THE REVOLUTION HAS COME, OFF THE PIGS !»1


Les états-unis s'embrasent.

C'est le meurtre de George Floyd par un policier blanc, raciste et déjà impliqué dans plusieurs affaires de violences le 25 mai à Minneapolis qui a mis le feu aux poudres.
Un meurtre raciste de plus un meurtre raciste de trop.
La contestation a rapidement gagné 75 villes des différents états et pris des formes radicales (commissariat et voitures de polices incendiées...). Les couvre-feu, les menaces de Trump d'envoyer la garde nationale sur les manifestants, ses appels à tirer dessus et ses déclarations d'intention de qualifier les « antifa » d'organisation terroriste n'ont fait que renforcer la détermination des manifestants.
Ce soulèvement ne surgit pas ex-nihilo et prend sa source dans une longue tradition d'auto-organisation et de lutte des victimes de racisme aux USA et plus récemment du mouvement Black Lives Matter né en 2013 suite à l'acquittement de George Zimmerman, le surveillant de quartier qui avait tué Trayvon Martin.
Mais il est évident que la détermination de la riposte trouve aussi une de ses causes dans la gestion actuelle de la crise sanitaire à laquelle les afro-américains payent un lourd tribu et plus généralement dans la brutalité raciste et antisociale de l'aire Trump.

Soulèvement mondial

De la Grèce à la Palestine, du Brésil au Royaume-Uni, des voix se sont élevées dans le monde entier en soutien aux révoltes en cours aux USA.
Au-delà du simple soutien aux insurgés des États-Unis, les manifestant·e·s font souvent le lien avec le racisme et la violence de leur propre police comme par exemple au Japon ou encore plus en France.

« La police en France n'est pas raciste »

C'est ce qu'à déclaré ce 2 juin Frédéric Veaux, directeur général de la police nationale. Cette déclaration fait tristement écho à d'autres phrases de déni de la réalité, voir d'intimidation contre celles et ceux qui veulent dénoncer cette triste réalité : on se rappelle de Macron en personne nous disant l'an dernier « Ne parlez pas de 'répression' ou de 'violences policières', ces mots sont inacceptables » repris par son fidèle Castaner retroussant les babines pour menacer « Il faut arrêter de parler de violences policières ».
Celles et ceux qui osent se battre contre les violences policières et les crimes racistes de la police française sont ainsi sans cesse victime d'intimidations conjointes par le pouvoir en place et les syndicats policiers.
Les plaintes, le harcèlement policier, les perquisitions, interpellations sont le lot commun des personnes racisées qui ne veulent pas se taire, c'est notamment le cas d'Assa Traoré, qui, depuis 4 ans, mène un combat d'une dignité exemplaire pour que soit reconnu le meurtre de son frère Adama mais aussi contre les violences policières dans leur ensemble.
Chercher à tout prix à empêcher l'expression d'une réalité ne permettra pas au gouvernement de nier cette réalité.
Alors que chaque année la police française tue plusieurs dizaines de personnes, la période du confinement, loin de constituer une trêve a marqué une accélération de cette violence meurtrière puisqu'en moins de trois mois, ce sont au moins 12 victimes de la police qui ont été recensées, sans compter les mutilations et tabassages.
Le caractère particulièrement raciste de cette violence policière est tout autant indéniable, tant la sur-représentation des personnes racisées parmi ces victimes est flagrante, ce qui est la conséquence directe d'une pression constante de la police française contre les minorités. 2
1
Chaque fois, la police est protégée par la justice renforçant sa toute puissance par l'impunité, véritable incitation à tuer, il n'y a qu'à voir pour s'en convaincre les dossiers des meurtres d'Adama Traoré à Beaumont, mais aussi de Babacar Gueye à Rennes, d'Aboubakar Fofana à Nantes, de Sabri à Argenteuil, d'Angelo Garand à Seur, de Lamine Dieng à Paris et de dizaines d'autres cas où les non-lieux se succèdent ad nauseam.
Ce contexte explique la puissance particulière de la mobilisation en France. Car c'est un véritable soulèvement populaire qui a débuté le 2 juin avec 80 000 personnes rien qu'à Paris qui ont bravé l'interdiction de manifester et la menace de répression policière.
Dans de nombreuses autres villes de France, ce sont des milliers de personnes qui ont déconfiné leur colère.

À Clermont-Ferrand, pour Wissam et tous les autres !

Clermont-Ferrand n'est pas connu comme un haut lieu de la contestation. Pourtant, la ville ne reste pas à l'écart de la vague de colère et nous étions bien entre 500 et 1000 personnes rassemblées ce vendredi 5 juin à l'appel du comité Justice et Vérité pour Wissam.
Après de nombreuses prises de paroles, nous avons scandé des slogans pour exprimer notre colère et notre détermination.
Si nombre de pancartes et de slogans dénonçaient des cas les plus emblématiques de la violence et du racisme de la police (George Floyd, Adama Traoré, Wissam El-Yamni...), la colère s'exprimait aussi contre le racisme et les violences policières de manière plus générale.
C'est que contrairement à certains politiciens de gauche à la bonne conscience facile qui dénoncent des cas de violence et de racisme comme des phénomènes isolés qui salissent une institution républicaine et policière qui serait fondamentalement saine mais entachées par des éléments minoritaires racistes et violents ou par les ordres d'un mauvais gouvernement, beaucoup de manifestant·e·s ont bien compris que le problème est systémique et global.
Le problème n'est pas qu'il y a des racistes
dans la police,
mais que la police
est une institution raciste.
Le problème n'est pas que Macron ou Castaner seraient de mauvais dirigeants qui utiliseraient la police pour réprimer et mutiler les contestataires mais que le rôle de la police est de maintenir l'ordre social en écrasant sa contestation par tous les moyens.
La police est violente, raciste et antisociale parce qu'elle est un outil de domination au service d'un système capitaliste et raciste hyper-violent.
La lutte contre les violences policières et ses meurtres racistes est indissociable d'une lutte globale contre le capitalisme et le racisme systémique.
Pour autant, il n'est pas question d'attendre la fin du capitalisme pour se défendre face à la police. Au contraire, si on ne peut pas mettre fin aux exactions de la police sans mettre fin au système dont elle est le bras armé, briser la puissance et l'impunité policière est une des conditions pour affaiblir le système.
C'est pourquoi, parmi ses mesures d'urgence le NPA réclame :
  • la mise en place de commissions d'enquêtes indépendante de l’État et de la police associant les collectifs de proches des victimes et les organisations du mouvement social pour faire la lumière sur les meurtres et mutilations par la police
  • Le désarmement de la police
  • La dissolution de toutes unités spéciales (Brav, BAC...)
  • l'interdiction des armes dites à faible létalité comme le Taser, les LBD, les grenades offensives...

Pour une solidarité concrète

Si le combat est global et éminemment politique, il passe aussi par une solidarité sans faille avec les proches des victimes.
Depuis huit ans le comité Justice et Vérité pour Wissam se bat pour que le meurtre par la police de Wissam El-Yamni le 1er janvier 2012 soit reconnu.
En huit ans, la justice et l'IGPN ont tout fait pour couvrir le crime.
En huit ans, le juge d'instruction n'a toujours pas entendu les témoins qui ont pourtant un éclairage particulièrement important à apporter.
C'est tout l'enjeu de l'audience qui se tiendra mardi 9 juin à 9 h devant la chambre d'instruction de Riom. Les proches de Wissam craignent que l'instruction ne soit abandonné et exigent que le juge d'instruction décide enfin d'entendre directement les témoins sans passer par une police des police qui, en huit ans, a plusieurs fois été prise la main dans le sac en train d'étouffer des preuves.
Le NPA 63 appelle à répondre nombreux à l'appel à soutien du comité Wissam mardi 9 juin à 9h devant la cour d'appel de Riom.
1« The revolution has come, off the pigs ! Time to pick-up guns » est un chant des Black Panthers qu'on peut traduire par « La révolution est venue, débarassons-nous des flics ! Il est temps de prendre les armes ». Ce chant historique de la lutte antiraciste a été remis au goût du jour en France par Camélia Jordanna qui l'a chanté lors du rassemblement parisien organisé le 2 juin par le comité Adama, déclenchant les foudres de la police, du gouvernement et des éditorialistes à leurs ordres.
2 Les études universitaires ont montré qu'en France les Noirs se faisaient contrôler, en moyenne, 6 fois plus que les Blancs, et les Arabes 7,8 fois plus et que les palpations sont 4 et 3 fois plus fréquentes pour ces populations.