Comme
chaque année nous devons rappeler que la journée du 8
mars est la journée internationale de luttes pour les droits
des Femmes. NON
ce n'est pas la journée de la femme comme nous le présentent les
médias.
Il
n'y a pas une femme, mais des femmes toutes différentes, qui luttent
toujours, jour après jour, année après année, pour leurs droits.
Cette
journée est l’occasion de rappeler, qu’aujourd’hui encore, en
France, comme ailleurs, les femmes souffrent parce qu’elles sont
des femmes. Le système patriarcal domine tous les pans de notre
société et exerce sur les femmes des violences spécifiques.
L'égalité
Femmes - Hommes est loin d'être gagnée !
Nos
luttes féministes pour les droits des Femmes
sont
malheureusement toujours d'actualité.
NOUS
DEVONS DIRE
STOP
AUX VIOLENCES FAITES AUX FEMMES !
VIOLENCES
CONJUGALES
En
ce début d'année 2016, une mobilisation citoyenne importante a eu
lieu pour obtenir la grâce présidentielle de Jacqueline Sauvage.
Cette femme de 68 ans avait été condamnée à 10 ans de prison
ferme pour avoir tué son bourreau qui la frappait, l’humiliait, la
violait et torturait pendant 47 ans. Quarante-sept longues années
durant lesquelles l’entourage de Jacqueline Sauvage :
voisin-e-s, médecins, instituteur-trice-s, maire savaient ce qu’il
se passait, mais, terrorisé-e-s par cet homme, personne n'a agi,
personne n'a parlé !
Cette
histoire, c’est celle de centaines de femmes françaises, brisées,
humiliées, isolées, qui ne trouvent pas la force de porter plainte,
ou qui ne sont pas écoutées lorsqu’elles le font.
Cette
affaire a mis en lumière les DIFFICULTÉS auxquelles sont
confrontées les FEMMES VICTIMES de VIOLENCES dans notre pays.
IL
NE FAUT PAS S’ARRÊTER LA.
Pour
rappel chaque année en France, 130 femmes meurent en moyenne sous
les coups de leur conjoint ou ex-conjoint, cela représente 20 % de
la totalité des meurtres perpétrés en France, et pourtant…
Pourtant,
nous attendons toujours des moyens efficaces pour la PROTECTION des
FEMMES VICTIMES dont :
*
La création de structures d'hébergements dédiées aux femmes
victimes de violences et à leurs enfants pour l'ensemble du
département.
A
ce jour, dans le Puy-de-Dôme, seules 5 places existent à
Clermont-Ferrand.
*
Des moyens pour le suivi des femmes victimes dans le 63. AVEC,
l'association qui accompagne les femmes victimes de violences sur
l'ensemble du Puy-de-Dôme, suit en moyenne 400 femmes par an avec
trop peu de moyens humains.
*
L'application réelle de la loi en matière de violences faites aux
femmes : la FIN des correctionnalisations des viols.
Le
viol est un crime, les hommes violeurs doivent être jugés par
des Cours d'Assises et non en tribunal correctionnel, comme c'est le
cas aujourd'hui dans 80% des cas.
L'application
systématique des circonstances aggravantes, comme le prévoit la
loi, quand les violences et les viols sont commis au sein du couple !
*
La création d'UNE LOI CADRE sur les violences faites aux
femmes, à l'exemple de la loi votée en Espagne en 2004.
Une
loi qui permettra de travailler sur la question des violences faites
aux femmes dans toutes ses composantes. Nous en avons assez de
l’empilement de lois imparfaites et inachevées manifestant, du
côté du législateur, un manque de volonté politique de promouvoir
des mesures adéquates et efficaces !
VIOLENCES
ÉCONOMIQUES
Au
travail, l'écart salarial est toujours présent !
Les
Femmes gagnent 19,2 % de moins que les hommes. Elles sont également
victimes du plafond de verre et subissent des temps partiels
contraints.
Alors
qu’elles ont de meilleurs résultats scolaires que les hommes au
primaire et au secondaire, une fois sur le marché du travail, les
femmes occupent davantage des postes peu ou pas qualifiés.
Les
secteurs d’activités majoritairement féminins (infirmières,
assistantes sociales, aides soignantes…) sont dévalorisés, sous
payés et manquent cruellement de moyens.
Le
montant moyen des pensions de retraite versées aux femmes est de 967
euros tandis que celle des hommes est de 1 617 euros soit une
différence de 40 % !
Une
famille monoparentale sur trois est sous le seuil de pauvreté et
parmi celles-ci les mères inactives sont encore plus souvent
concernées : 68 % d’entre elles sont pauvres.
La
loi Rebsamen (dilution des rapports de situation comparée et des
négociations égalité professionnelle), la loi Macron (travail du
dimanche et de nuit) et la loi El Khomri précarisent encore plus la
situation des femmes.
VIOLENCES
SOCIALES
Près
de 40 % des pensions alimentaires ne sont pas versées par les pères
séparés !
Le
dernier remaniement ministériel, en créant le « Ministère
de la Famille, des Enfants et des Droits des Femmes »,
renvoie les Femmes à leur rôle de mère et d'épouse et cantonne
les droits des femmes à la sphère privée, alors que cette question
est éminemment sociétale et publique.
La
diminution drastique des dépenses publiques met en danger les
services publics et touche particulièrement les Femmes : menaces sur
les gardes d'enfants, sur l'accès au droit à IVG (150 centre IVG
fermés en 10 ans) sur l'accès aux soins (notamment l'éloignement
des services de maternité), baisse des financements du Planning
Familial et des subventions publiques aux associations féministes.
AUJOURD'HUI,
PLUS QUE JAMAIS,
NOUS
DEVONS NOUS RASSEMBLER,
FAIRE
CONVERGER NOS LUTTES
POUR
L’ÉGALITÉ ET
CONTRE
TOUTE FORME DE VIOLENCES
La
lutte féministe se mène au quotidien :
•pour
des actions solidaires AVEC TOUTES LES FEMMES VICTIMES DE VIOLENCES
sexistes, conjugales, économiques et sociales ;
•pour
des interventions de solidarité avec les femmes du monde entier,
POUR LE RESPECT DES DROITS DE TOUTES ET L’ACCÈS À
L’ÉGALITÉ ;
•pour
METTRE FIN À L’IMPUNITÉ DES
VIOLS collectifs comme arme de guerre ;
•pour
L’ÉGALITÉ DE TOUS ET TOUTES DANS LA SOCIÉTÉ ;
•pour
des actions visibles dans la rue afin de montrer que nos combats
visent à CHANGER LA SOCIÉTÉ TOUTE ENTIÈRE ;
•pour
des grèves au travail, quand le contexte s'y prête, CONTRE LA
PRÉCARITÉ, LES INÉGALITÉS DES SALAIRES ET D'EMPLOIS ET LE PLAFOND
DE VERRE.
Lire
le tract unitaire : ICI
ou ci-dessous
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire