mercredi 2 mars 2016

8 MARS 2016, JOURNÉE INTERNATIONALE DE LUTTE POUR LE DROIT DES FEMMES. POUR UN 8 MARS FÉMINISTE À CLERMONT-FERRAND

Comme chaque année nous devons rappeler que la journée du 8 mars est la journée internationale de luttes pour les droits des Femmes. NON ce n'est pas la journée de la femme comme nous le présentent les médias.

Il n'y a pas une femme, mais des femmes toutes différentes, qui luttent toujours, jour après jour, année après année, pour leurs droits.

Cette journée est l’occasion de rappeler, qu’aujourd’hui encore, en France, comme ailleurs, les femmes souffrent parce qu’elles sont des femmes. Le système patriarcal domine tous les pans de notre société et exerce sur les femmes des violences spécifiques.

L'égalité Femmes - Hommes est loin d'être gagnée !
Nos luttes féministes pour les droits des Femmes
sont malheureusement toujours d'actualité.

NOUS DEVONS DIRE
STOP AUX VIOLENCES FAITES AUX FEMMES !

VIOLENCES CONJUGALES

En ce début d'année 2016, une mobilisation citoyenne importante a eu lieu pour obtenir la grâce présidentielle de Jacqueline Sauvage. Cette femme de 68 ans avait été condamnée à 10 ans de prison ferme pour avoir tué son bourreau qui la frappait, l’humiliait, la violait et torturait pendant 47 ans. Quarante-sept longues années durant lesquelles l’entourage de Jacqueline Sauvage : voisin-e-s, médecins, instituteur-trice-s, maire savaient ce qu’il se passait, mais, terrorisé-e-s par cet homme, personne n'a agi, personne n'a parlé !

Cette histoire, c’est celle de centaines de femmes françaises, brisées, humiliées, isolées, qui ne trouvent pas la force de porter plainte, ou qui ne sont pas écoutées lorsqu’elles le font.

Cette affaire a mis en lumière les DIFFICULTÉS auxquelles sont confrontées les FEMMES VICTIMES de VIOLENCES dans notre pays.

IL NE FAUT PAS S’ARRÊTER LA.

Pour rappel chaque année en France, 130 femmes meurent en moyenne sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint, cela représente 20 % de la totalité des meurtres perpétrés en France, et pourtant…

Pourtant, nous attendons toujours des moyens efficaces pour la PROTECTION des FEMMES VICTIMES dont :

* La création de structures d'hébergements dédiées aux femmes victimes de violences et à leurs enfants pour l'ensemble du département.

A ce jour, dans le Puy-de-Dôme, seules 5 places existent à Clermont-Ferrand.

* Des moyens pour le suivi des femmes victimes dans le 63. AVEC, l'association qui accompagne les femmes victimes de violences sur l'ensemble du Puy-de-Dôme, suit en moyenne 400 femmes par an avec trop peu de moyens humains.

* L'application réelle de la loi en matière de violences faites aux femmes : la FIN des correctionnalisations des viols.

Le viol est un crime, les hommes violeurs doivent être jugés par des Cours d'Assises et non en tribunal correctionnel, comme c'est le cas aujourd'hui dans 80% des cas.

L'application systématique des circonstances aggravantes, comme le prévoit la loi, quand les violences et les viols sont commis au sein du couple !

* La création d'UNE LOI CADRE sur les violences faites aux femmes, à l'exemple de la loi votée en Espagne en 2004.

Une loi qui permettra de travailler sur la question des violences faites aux femmes dans toutes ses composantes. Nous en avons assez de l’empilement de lois imparfaites et inachevées manifestant, du côté du législateur, un manque de volonté politique de promouvoir des mesures adéquates et efficaces !

VIOLENCES ÉCONOMIQUES

Au travail, l'écart salarial est toujours présent !

Les Femmes gagnent 19,2 % de moins que les hommes. Elles sont également victimes du plafond de verre et subissent des temps partiels contraints.

Alors qu’elles ont de meilleurs résultats scolaires que les hommes au primaire et au secondaire, une fois sur le marché du travail, les femmes occupent davantage des postes peu ou pas qualifiés.

Les secteurs d’activités majoritairement féminins (infirmières, assistantes sociales, aides soignantes…) sont dévalorisés, sous payés et manquent cruellement de moyens.

Le montant moyen des pensions de retraite versées aux femmes est de 967 euros tandis que celle des hommes est de 1 617 euros soit une différence de 40 % !

Une famille monoparentale sur trois est sous le seuil de pauvreté et parmi celles-ci les mères inactives sont encore plus souvent concernées : 68 % d’entre elles sont pauvres.

La loi Rebsamen (dilution des rapports de situation comparée et des négociations égalité professionnelle), la loi Macron (travail du dimanche et de nuit) et la loi El Khomri précarisent encore plus la situation des femmes.

VIOLENCES SOCIALES

Près de 40 % des pensions alimentaires ne sont pas versées par les pères séparés !

Le dernier remaniement ministériel, en créant le « Ministère de la Famille, des Enfants et des Droits des Femmes », renvoie les Femmes à leur rôle de mère et d'épouse et cantonne les droits des femmes à la sphère privée, alors que cette question est éminemment sociétale et publique.

La diminution drastique des dépenses publiques met en danger les services publics et touche particulièrement les Femmes : menaces sur les gardes d'enfants, sur l'accès au droit à IVG (150 centre IVG fermés en 10 ans) sur l'accès aux soins (notamment l'éloignement des services de maternité), baisse des financements du Planning Familial et des subventions publiques aux associations féministes.
AUJOURD'HUI, PLUS QUE JAMAIS,
NOUS DEVONS NOUS RASSEMBLER,
FAIRE CONVERGER NOS LUTTES
POUR L’ÉGALITÉ ET
CONTRE TOUTE FORME DE VIOLENCES

La lutte féministe se mène au quotidien :

pour des actions solidaires AVEC TOUTES LES FEMMES VICTIMES DE VIOLENCES sexistes, conjugales, économiques et sociales ;
pour des interventions de solidarité avec les femmes du monde entier, POUR LE RESPECT DES DROITS DE TOUTES ET L’ACCÈS À L’ÉGALITÉ ;
pour METTRE FIN À L’IMPUNITÉ DES VIOLS collectifs comme arme de guerre ;
pour L’ÉGALITÉ DE TOUS ET TOUTES DANS LA SOCIÉTÉ ;
pour des actions visibles dans la rue afin de montrer que nos combats visent à CHANGER LA SOCIÉTÉ TOUTE ENTIÈRE ;
pour des grèves au travail, quand le contexte s'y prête, CONTRE LA PRÉCARITÉ, LES INÉGALITÉS DES SALAIRES ET D'EMPLOIS ET LE PLAFOND DE VERRE.

Lire le tract unitaire : ICI ou ci-dessous



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