Le
mercredi 19 octobre, les lycéens et lycéennes du lycée de Brugière
à Clermont-Ferrand étaient mobilisés pour protester face aux
politiques discriminatoires qui touchent directement les élèves,
particulièrement sur la tenue vestimentaire.
En
effet, les élèves subissent régulièrement des discriminations et
du harcèlement directement de la part du personnel du lycée.
Certaines élèves se voient refuser l’accès au cours du fait de
la tenue de l’Abaya, un témoignage rapporte qu’une élève a été
prise à parti par des personnels dans une salle pendant une heure,
et est ressortie en pleurs.
Il
est inacceptable que des élèves soient traité·e·s de la sorte,
et que leur éducation, qui doit être la priorité, soit freinée
par ces politiques discriminatoires.
A
partir du moment où des élèves refusent d’aller en cours à
cause de ces pratiques, il est temps d’agir !
C’est
ce qu’on fait ces élèves lors de cette mobilisation.
À
7h30, les lycéens et lycéennes ont bloqué les entrées et sorties
du lycée afin de forcer l’administration à entamer le dialogue.
Un tract a été diffusé, et on peut y lire des revendications
évidentes : la fin des discriminations vestimentaire, du
harcèlement qui s’en suit et la totale liberté vestimentaire.
C’était un rassemblement non pas islamiste comme l’affirme
Wauquiez(président du conseil régional Auvergne Rhône Alpes), mais
un rassemblement féministe et prônant l’émancipation.
Le
rassemblement à été totalement pacifiste. Aucune tension n’a pu
être observé, et c’était dans une bonne mais non moins
déterminées ambiance que le blocage s’est déroulé.
Au
bout d’une heure et demi, quatre lycéen·ne·s ont été reçu·e·s
et ont obtenu une assemblée générale des délégué·e·s après
les vacances. Le blocage a ensuite été levé.
Le
NPA 63 de son côté apporte tout son soutien aux lycéen·ne·s
mobilisé·e·s, et à ce qu’ils persévèrent à l’avenir afin
de toujours défendre leurs intérêts face à une éducation
nationale de plus en plus autoritaire.
La
tenue vestimentaire ne doit pas être un frein à l’accès aux
études, et il est plus que nécessaire de se battre face aux
offensives réactionnaires !
Le
13 septembre, Masha Jina AMINI, âgée de 22 ans, originaire de la
région du Kurdistan (nord-ouest du pays), a été arrêtée par la
police des mœurs pour « port de vêtements inappropriés ».
Elle
est morte trois jours plus tard en détention, après être tombée
dans le coma. Après sa mort tragique, la foule s’est rassemblée
devant l’hôpital où elle est décédée.
Les
forces de sécurité ont battu et arrêté un nombre important de
femmes et d’hommes et ont rapidement transféré le corps de Masha
Jina à Saquez, sa ville natale.
Malgré
la pression exercée par les autorités pour que Masha Jina soit
enterrée immédiatement, ses funérailles ont eu lieu samedi 17
octobre matin, avec une présence massive de la population de Saquez,
en deuil, et en colère. Elles et ils ont scandé des slogans contre
la République islamique, le hijab obligatoire et l’oppression
systématique des femmes en Iran.
L’épitaphe
sur la pierre tombale de Masha Jiina se lit en kurde : «
Bien-aimée Jina, tu ne mourras pas ; ton nom sera un symbole ».
Ce
drame suscite une vague de colère à travers l’Iran, ce qui se
traduit par des manifestations partout dans le pays. Des slogans
hostiles au régime théocratique sont scandés, tels que « mort
au dictateur », ou encore « mort à la République islamique
» !
En
soutien, une foule de femmes ont manifesté tête découverte,
d’autres ont également décidé de couper leurs cheveux. Pas un
seul jour sans qu’elles n’affirment leur droit à exister, avec
ou sans voile, comme elles le veulent.
Sur
les réseaux sociaux aussi, la colère gronde. Sur Twitter, le
hashtag #Mahsa_Amini en persan arrivait en tête dimanche 18
septembre, avec près de 1,5 million de tweets. Dans la capitale, des
étudiant·e·s ont lancé des mouvements de protestation dans
plusieurs universités, dont celles de Téhéran et de Shahid
Beheshti.
Elles
et ils scandent des slogans comme « Mort à la dictature,
celle du Guide comme celle du Chah ». L’application de la
charia est régulièrement contestée dans le pays et le décès de
Mahsa Jina Amini réveille les critiques envers la police des mœurs
(chargée notamment de faire respecter le port obligatoire du foulard
en public) et ses interventions violentes.
Les
autorités iraniennes déploient leur stratégie répressive pour
étouffer les manifestations et mater toute remise en cause de leur
pouvoir.
Des
dizaines de manifestant·es ont été tué·es par balle, notamment à
Zahedan le 30/9 où au moins 66 personnes auraient été abattues,
dont des enfants.
Malgré
cette répression sanglante, les censures et coupures des réseaux
internet, les agressions sexuelles ciblées sur les femmes
mobilisées, les arrestations arbitraires, la mobilisation reste
debout et déterminée.
Dans
certaines villes, le climat est insurrectionnel et les forces de
l’ordre sont obligées de reculer devant la détermination des
manifestant·e·s.
De
nombreuses organisations syndicales construisent des mouvements de
grève.
Le
Kurdistan est traversé par des journées de grèves générales qui
confinent à des opérations villes mortes avec la fermeture des
commerces.
Depuis
le samedi 1 octobre, les étudiant·e·s sont entré·e·s en grève
générale dans tout le pays. Les slogans « Etudiants,
Travailleurs, Unité Unité » fusent dans les universités.
C’est justement ce que craint le régime : la jonction entre les
travailleurs·euses, les mobilisations des femmes et de la jeunesse.
La
responsabilité de l’oppression du peuple iranien et notamment des
femmes incombe en totalité au régime théocratique et liberticide
des mollahs.
Pour
autant, il convient de souligner le contexte géopolitique du Moyen
Orient qui est le champ clos des grandes puissances, tout comme des
puissances régionales ( USA, Syrie, Israël, Turquie, Russie, Arabie
Saoudite, Égypte, France, etc, ).
La
course délétère au nucléaire - initiée de longue date par Israël
avec le soutien de la France et des USA, course à laquelle
participent plusieurs pays de la région dont l'Iran- et les
sanctions et le blocus économique de l'Iran participent à
l'appauvrissement du peuple iranien et à l'instabilité de la
région.
Nous,
organisations du mouvement social puydomois, dénonçons avec
fermeté la répression du régime iranien et apportons tout notre
solidarité et soutien aux mobilisations pour l’émancipation en
Iran.
Nous
soutenons leurs revendications dont les premières :
-Le
droit essentiel des femmes à disposer de leurs corps ;
-L’abrogation
de l’obligation de porter le voile.
-Libération
des personnes arrêtés et des prisonniers politiques
Le
régime iranien doit respecter les Conventions Internationales qu’il
a ratifiées, dont celles sur la liberté de manifestation.
Les
extrêmes droites, du Rassemblement National à Reconquête et aux
divers groupuscules fascisants, instrumentalisent l’horrible
meurtre d’une enfant pour, une fois encore, développer leur
idéologie xénophobe et raciste, malgré l’appel de la famille
endeuillée à ne pas faire de récupération.
Absente
des mobilisations sociales, l’extrême droite allume un contre-feu
en jouant sur l’émotion légitime de la population.
Exploitant
sans vergogne la nationalité de l’autrice présumée du meurtre,
elle fait de tou·te·s les immigré·e·s, de tou·te·s les
étranger·e·s et plus encore des Algérien·ne·s des tueurs en
puissance.
Le
Collectif de lutte contre les extrêmes droites du Puy-de-Dôme (LCED
63), avec les organisations qui le constituent*,
apporte son soutien à la famille et aux proches de Lola. Il dénonce
par la même occasion l’ignoble rassemblement prétendument « pour
Lola » organisé ce dimanche 23 octobre à Clermont-Ferrand par
Reconquête 63, la Cocarde et l’UNI et qui a pour unique objectif
de diviser en véhiculant la haine des immigré·e·s et
étranger·e·s.
*
Le Collectif LCED 63 est constitué d’une vingtaine
d’organisations syndicales (CGT, FSU, Solidaires, UNEF, ...),
politiques (PCF, UEC, LFI, Clermont en commun, Génération-s, EELV,
NPA, UCL), associatives et coopératives (LDH, Cimade, OLF, Amis du
temps des cerises, UPC 63, …).
L’épreuve
de force face à Macron et au patronat pourrait avoir lieu plus tôt
que prévu. En menaçant les grévistes de réquisition, le
gouvernement lance un défi à l’ensemble du mouvement ouvrier.
Pour
nos salaires, contre la réforme des retraites
ou
de l’assurance chômage, pour défendre le droit de grève, l’heure
est à la généralisation des grèves !
À
la suite de la marche nationale contre la vie chère et l’inaction
climatique du 16 octobre. Le rendez-vous de grève interprofessionnel
du mardi 18 octobre, à l’appel des syndicats CGT, FSU, Solidaires,
FO et des organisations de jeunesse, est une étape importante dans
la construction de la mobilisation.
Le
NPA appelle les travailleurs/euses, la jeunesse mais aussi
l’ensemble de la population à participer massivement aux
manifestations
à
Clermont-Ferrand, à 10H place Delille
qui
rejoindra le rassemblement pour la défense des lycées pro qui se
trouvera devant le rectorat.
Au
Puy en Velay à 10h30 Place la Cadelade
à
Montluçon à 11H Place Piquand
à
Moulins à 11h Place de la liberté
à
Vichy à 11h Place de la poste
à
Aurillac 10H30 devant la préfecture
Il
faut profiter de cette occasion pour réunir les salarié.e.s, créer
des liens entre différents secteurs professionnels, construire le
soutien populaire au mouvement et poser les
bases
d’une reconduction massive de la grève sur tous les lieux de
travail.
Uni.e.s
et déterminé.e.s,
nous
pouvons imposer
l’augmentation
générale des salaires,
leur
indexation sur l’inflation
et
le retrait des projets de loi
néfastes
de Macron.
Il
faut en finir avec le pouvoir des capitalistes à diriger la marche
de la société en prenant le contrôle de l’outil de production,
notamment en réquisitionnant le secteur de l’énergie. C’est le
seul moyen de lier justice sociale et sauvegarde de l’environnement.
Alors
que dimanche la Première ministre assurait que la situation des
stations-service allait « s’améliorer
tout au long de la semaine »,
la pression du gouvernement est montée d’un cran mardi après la
reconduction de la grève des salarié.e.s
de Total Énergies et ExxonMobil.
Macron
en a appelé à la « responsabilité » des
directions des deux groupes et des syndicats, renvoyant dos à dos
patrons et salarié.e.s.
Pas
un mot sur les 16 milliards de bénéfices de Total, ou sur les
indécents 2,6 milliards d’euros d’acompte exceptionnel versé
aux actionnaires !
Bruno
Le Maire s'était dit prêt à « réquisitionner
les moyens nécessaires pour libérer les dépôts et faire
fonctionner les raffineries ».
Une
menace qu’Élisabeth Borne s’apprête à exécuter chez
Esso-ExxonMobil considérant que l’accord signé par la CFDT et la
CGC rend caduque la grève.
Après
avoir expliqué qu’il fallait « négocier », le
gouvernement s’en prend donc directement au droit de grève en
menaçant les salarié.e.s qui entendraient poursuivre la
mobilisation.
Mais
les raffineurs tiennent bon, et ils peuvent compter sur une
solidarité venue de nombreux et nombreuses salarié.e.s qui ont bien
compris, contrairement à ce que voudrait nous faire croire la
propagande gouvernementale complaisamment relayée dans les grands
médias, qu’en se battant pour leurs salaires, les raffineurs ne
faisaient que réclamer leur dû.
Avec
l’inflation, le coût de la vie qui explose, beaucoup de personnes
ne se chauffent plus ou ne peuvent pas boucler leur budget, et la
seule réponse de Macron et du patronat est de vouloir s’en prendre
toujours plus à nos droits, en attaquant l’assurance chômage et
les retraites, et en refusant toute réelle augmentation des
salaires.
La
vérité, c’est que les salarié.e.s des raffineries ont mille fois
raison de se battre pour obtenir une part des richesses qu’ils et
elles ont contribué à créer.
La
vérité, c’est que les augmentations de salaire sont la meilleure
façon de taxer les superprofits de Total, ExxonMobil, et de tant
d’autres…
Personne
ne le fera à notre place.
Alors,
pas d’hésitation, la solidarité doit se faire entendre, le
soutien aux grévistes des raffineries et d’ailleurs doit être
total, et leur combat s’étendre à d’autres secteurs !
Le
président Macron a annoncé « la fin de l’abondance »...
Si nous, les classes populaires, n’en avions pas vu le début, nous
sommes néanmoins servis depuis la réélection du président des
riches.
Les
prix explosent, les salaires stagnent, et on nous prépare à de
nouvelles restrictions, notamment en ce qui concerne l’électricité
et le gaz cet hiver.
Attaques
tous azimuts
Tout
cela ne semble pas suffisant pour Macron et les capitalistes. Pour
eux, l’enjeu est d’en finir avec la protection sociale et de
venir chercher, sur le dos de la majorité de la population, les
dizaines de milliards d’euros « perdus » pendant
la pandémie.
Dans
le même temps, les gros patrons du CAC 40, les actionnaires, peuvent
tranquillement continuer à s’engraisser.
D’abord
en s’en prenant aux allocations chômage et en exerçant une
pression plus importante sur les travailleuses et les travailleurs
privés d’emplois.
Pourtant,
le chômage est un droit qu’on acquiert en travaillant, et ces
allocations sont une partie intégrante de notre salaire, socialisé
et différé pour les périodes de galère.
De
plus, Macron va s’en prendre, une nouvelle fois, à nos retraites.
Il s’agit cette fois de reculer à 65 ans l’âge de départ, et
d’en finir avec les « régimes spéciaux ».
Sous
couvert de « sauvegarde du système de retraites »,
il s’agit d'une nouvelle attaque contre nos droits. Et même
l’argument selon lequel le système de retraites serait déficitaire
est faux : il est bénéficiaire cette année de plus de
5 milliards d’euros, mais le gouvernement prévoit de
récupérer une partie du budget des retraites pour continuerles
cadeaux et la défiscalisation pour les requins capitalistes.
Catastrophes
climatiques,
guerre
en Ukraine,
recul
de nos conditions de vie...
Le
capitalisme nous prépare des lendemains bien sombres. Un avenir où
le pire danger, l’extrême droite, se verrait bien prospérer.
Mais
rien n’est écrit à l’avance, pour peu que l’on y résiste.
Pour cela, nous avons besoin d’une gauche de combat,
anticapitaliste et unitaire, qui se batte pied à pied contre ce
système et ses méfaits écologiques comme sociaux.
Dès
aujourd’hui, la gauche sociale et politique doit donc se
réunir autour de revendications en rupture avec les politiques du
capital : retraite à 60 ans, SMIC à 1800 euros,
augmentation des salaires d’au moins 300 euros, indexation des
salaires sur les prix, embauche massive à l’hôpital et à
l’école, expropriation du secteur de l’énergie et de
l’industrie pharmaceutique, transition écologique, transports en
commun de qualité et gratuits…
Le
NPA est prêt à en discuter dès à présent et à avancer dans
ce sens avec toutes celles et ceux qui ne sont pas résignés et
veulent changer la société.
Tou-te-s
ensemble dans la rue dimanche 16 octobre
Macron
menace de dissoudre l’assemblée si son projet de contre-réforme
des retraites ne passe pas. Nous n’avons pas peur de la
dissolution.
Ce
n’est pas la bataille parlementaire qui le mettra en échec, mais
bien un mouvement majoritaire du monde du travail et de la jeunesse.
Un
mouvement profond, par en bas, fait de manifestations, de grèves,
d’occupations d’entreprises et de lieux publics.
C’est
cette mobilisation que le NPA s’attache à construire dès
aujourd’hui. Cela doit se faire dans l’unité la plus large.
Partis de gauche, syndicats, associations démocratiques, doivent
s’unir dès aujourd’hui pour aller au combat.
Dans
la continuité de la grève du 29 septembre, nous appelons à la
marche unitaire « contre la vie chère et l’inaction
climatique » du dimanche 16 octobre (14h à Nation).
Cela
doit être une nouvelle étape pour la construction d’une
mobilisation victorieuse.