jeudi 30 mai 2019

FACE AU DANGER DE L’EXTRÊME-DROITE, L’URGENCE DE CONSTRUIRE UNE ALTERNATIVE ANTICAPITALISTE ET INTERNATIONALISTE

Les résultats des élections européennes confirment la crise politique en France comme en Europe : 50 % d’abstention, des votes pour l’extrême-droite très élevés, des partis de gouvernement globalement discrétisés mais qui sauvegardent leur capital électoral.

Contre le capitalisme, pour la justice sociale,
il manque - encore et surtout -
une voix pour le monde du travail.

L’extrême-droite menace

Comme en 2014, le Rassemblement national arrive en tête en s’appuyant sur le rejet de l’Union européenne pour dévoyer les colères sur le terrain du racisme et de la lutte du tout-e-s contre tout-e-s.

Avec ses comparses en Italie, en Belgique ou en Hongrie, il incarne un danger mortel : celui de la concurrence la plus féroce entre les pays, avec les conséquences dramatiques qui en découleraient pour les classes populaires, pour les femmes, pour les immigré-e-s, et pour l’ensemble des droits démocratiques et sociaux.

Les partis de gouvernement sauvent leurs places

Bien que totalement désavoués par les mobilisations de ces derniers mois , Macron et LREM parviennent à limiter la casse. De la même façon, en Allemagne et dans l’État espagnol, la droite ou le PS se maintiennent bien que leurs politiques aient aussi été rejetées par les populations. Ces forces vont dominer le futur parlement européen, ce qui montre une fois de plus le caractère antidémocratique de ces institutions.

Ces formations se présentent comme des remparts contre l’extrême-droite. Mais ce sont les politiques qu’elles mènent, de casse des droits sociaux, de privatisations, de mépris contre les classes populaires, qui nourrissent en réalité l’extrême-droite.

Les Verts ont remporté des scores importants en s’appuyant sur des préoccupations écologiques grandissantes et des mobilisations pour la justice climatique. Avec aux alentours de 30 % des voix, les partis de gauche sont globalement au plus bas, payant leur participation aux politiques libérales, notamment dans le cadre de l’Union européenne, leur division et les difficultés de mobilisations sociales qui ont du mal à gagner.

Lutter, débattre, construire

La crise économique, sociale, écologique, va continuer à se renforcer et le choix à faire est de plus en plus net : soit l’extrême-droite prend de plus en plus de place - jusqu’au pouvoir ? - car les partis de gouvernement n’arrêteront pas son avancée, soit le monde du travail parvient à surmonter ses faiblesses pour construire une véritable alternative aux politiques libérales et/ou nationalistes.

Il est vain de vouloir aménager le système. Nous avons besoin d’une gauche radicale, indépendante des institutions, anticapitaliste et internationaliste, pour la rupture révolutionnaire avec le système, et dont le centre de gravité est la défense concrète du monde du travail.

Il y a urgence à construire une représentation politique pour tous les exploité-e-s. Sans nier les désaccords qui existent, par la discussion et la confrontation des points de vue, nous voulons œuvrer à l’unité de notre camp social, être capable de s’unir pour agir contre le gouvernement, contre la répression, pour nos revendications sociales, démocratiques et écologiques.

Il est déjà possible de se coordonner pour que les luttes gagnent ensemble au lieu de perdre les unes après les autres.

Pour ces mobilisations, à ce travail de construction, urgent et nécessaire, le NPA entend prendre toute sa part.


mercredi 29 mai 2019

Après les élections : retour aux choses sérieuses !

Encore une fois, la liste de Marine Le Pen est en tête des élections européennes en France. Mais parmi ses électeurs, beaucoup n’ont voté pour lui que pour contrer Macron. Ce dernier n’a pas pris la veste qu’il pouvait craindre, dans ce jeu à somme nulle qui a opposé tous les partis classiques sur les thèmes de l’extrême-droite, et pour qui l’écologie ne sera qu’une opportunité pour faire toujours plus de démagogie. Mais pas d’inquiétudes :la vraie sanction, la seule qui compte, descend dans la rue depuis six mois et est toujours là.

Le paysage électoral n’est pas le paysage réel !

On ne peut que constater que c’est principalement l’abstention qui a fait consensus, davantage que le RN. Quant à Macron, il a visiblement perdu une bonne partie de son électorat au profit des Verts, récupérant celui de la droite classique et des beaux quartiers qui voient en lui le juste représentant de leurs intérêts, n’hésitant pas à recourir à la matraque pour les défendre.

Rassuré, son gouvernement annonce ainsi « l’acte II » du quinquennat : poursuite des cadeaux aux riches, des attaques sur les retraites, l’indemnisation des chômeurs, les services publics…

Mais la réalité de ce scrutin, c’est que la moitié de l’électorat, notamment celle issue des milieux populaires, n’a pas jugé bon de se déplacer, et qu’une fraction importante de la classe ouvrière, c’est-à-dire de ceux et celles qui font tourner ce pays, n’a pas le droit de vote parce qu’immigrée.
Et pour beaucoup, quel piètre vote que celui des urnes, quand on s’exprime déjà dans la rue, les assemblées, les ronds-points depuis 6 mois.

Un vote écolo ? Mais quel vote écolo ?

Trois jours avant les élections européennes, les jeunes de toute l’Europe se sont de nouveau donné rendez-vous pour protester contre l’inaction des dirigeants face à l’urgence climatique.

En France, nous étions 3000 à Nantes, plusieurs centaines à Caen ou Montpellier, et quelques milliers à Paris. Il y aurait 1,8 millions de personnes mobilisées à l’échelle mondiale – soit encore plus que lors de la première journée d’action le 15 mars.

On a voulu nous faire croire que voter « écolo » aux européennes résoudrait les problèmes, comme si un simple bulletin de vote pouvait tout changer, et que, dans ces élections, la voix des jeunes était entendue.

Ainsi, jeudi dernier, Macron a lancé un « Conseil de défense écologique ». Mais pour l’instant, pas d’abandon définitif des grands projets nuisibles, comme le projet de déforestation massive pour une mine à ciel ouvert en Guyane ou EuropaCity à Gonesse.

Le gouvernement s’est surtout félicité de ses maigres actions et a annoncé porter en Europe un projet de taxation sur le transport aérien… alors qu’à l’Assemblée, la majorité n’a même pas voté pour une telle loi à l’échelle nationale. À trois jours des élections, le timing est bon mais le message sonne creux.

Changeons le système, pas le climat !

Quelques 100 entreprises sont à l’origine de 71 % des émissions industrielles de gaz à effet de serre, soit près d’un tiers du total des émissions. Et ce sont elles les vraies responsables de la pollution.

Pendant que leurs propriétaires regardent, de leur terrasse, le monde s’effondrer, ce sont des dizaines de millions de personnes qui payent la facture, au sens propre, ou bien en étant contraintes de tout quitter, si ce n’est en y laissant la vie.

Pour enrayer la catastrophe, il faut que le pouvoir de décision de ce que l’on produit change de mains ; et que nous réorganisions la production en fonction des besoins, et non des profits de quelques-uns.

À 16 ans, on peut travailler, se faire matraquer par la police, mais on ne pourrait pas exprimer notre avis ? À tous les jeunes, le temps est venu de rejoindre ce vent de révolte, nous qui avons la force du nombre et l’envie d’un monde meilleur !

dimanche 26 mai 2019

EUROPÉENNES : ATTENTION, DANGER ! DES MOBILISATIONS À AMPLIFIER, UNE PERSPECTIVE ANTICAPITALISTE À CONSTRUIRE

Communiqué du NPA du 26 mai 2019


Les vents mauvais continuent de souffler sur l’Europe. Sur les braises d’une Union européenne faite pour les banques et par les barbelés, l’extrême droite engrange le fruit des colères légitimes pour les dévoyer sur le terrain du racisme et de la lutte du touTEs contre touTEs.

L’opération de Macron - transformer l’élection en plébiscite pour sa politique, celle là-même qui est contestée depuis six mois dans la rue et sur les rond-points - a échoué : ce scrutin est devenu un référendum anti-Macron au seul profit du Rassemblement national, que Macron et LREM ont désigné durant la campagne comme leur seul adversaire, au sein d’une alternative mortifère.

Le Pen et Macron, les deux meilleurs ennemis ont fait cavalier seul dans les urnes sur le dos des intérêts du monde du travail, de la très grande majorité de la population.

Arrivé en tête ce soir, le danger du RN, notre pire ennemi, est donc lourd. D’autant plus dans un tableau où les forces de gauche sont historiquement faibles. Si EELV a pu profiter notamment des préoccupations écologiques grandissantes et des mobilisations pour la justice climatique pour engranger des voix, le faible score des autres composantes de la gauche - quels que soient leur histoire et leur programme - est un signal adressée à touTEs.

Plus que jamais, l’heure est à la construction des résistances, à travailler à leur convergence. Les votes ne nous protègent pas des injustices sociales, de la casse des services publics, du racisme et de la xénophobie, du réchauffement climatique, nous en avons encore la preuve ce soir.

Sur les lieux de travail et d’étude, sur les ronds-points, nous devons nous organiser, débattre de comment, ensemble, notre camp social peut reprendre la main et remporter des victoires sur nos revendications.

Les résultats de ce soir, s’ils sonnent comme un avertissement, ne font pas disparaître les luttes de ces derniers mois qui doivent continuer.

Ces résultats montrent aussi que les petits calculs boutiquiers ne peuvent plus être de mise. Personne ne peut prétendre représenter à lui seul un quelconque rassemblement, une quelconque expression populaire des intérêts de la majorité.

Il y a urgence à tracer une perspective d’émancipation, révolutionnaire, à regrouper les forces de l’anticapitalisme, à reconstruire une représentation politique pour les exploitéEs.

Contre les ennemis du monde du travail,
meilleurs amis du capital,
le combat continue.



jeudi 23 mai 2019

ANTICAPITALISTES ET INTERNATIONALISTES, DIMANCHE VOTONS LUTTE OUVRIÈRE... ET CONTINUONS LES COMBATS !

Dimanche prochain, 34 listes se présentent pour les élections au parlement européen, mais la campagne dans les grands médias se résume à un affrontement entre Macron et Le Pen.

Ainsi, dans cette farce de démocratie, 60 % des électeurs s’apprêtent à ne pas aller voter, refusant de choisir entre la politique libérale et répressive du macronisme et l’extrême-droite raciste de Marine Le Pen.

Leur Europe au service du patronat et des banques

L’Union européenne s’est toujours construite aux bénéfices des capitalistes et du patronat, qui s’en servent pour coordonner leurs politiques afin de concurrencer les autres puissances économiques mondiales.

Ainsi, les institutions de l’UE et les gouvernements européens attaquent partout les droits sociaux et démocratiques : privatisation des services publics, dérégulation de l’économie, soumission de l’éducation et de la santé aux besoins du marché…

La Banque centrale européenne et la monnaie unique sont des outils contre les peuples. Et gare à ceux qui voudraient désobéir comme en Grèce, l’UE sera là pour empêcher toute rupture, même partielle, avec l’ordre libéral !

À l’offensive contre les immigré-e-s

L’Union européenne, c’est la liberté de circulation… des capitaux. Pour les êtres humains c’est une autre affaire ! Avec Frontex et les politiques migratoires mises en place, les États européens ont construits l’Europe des barbelés.

L’UE et les gouvernements européens ont une responsabilité centrale dans les milliers de mort-e-s en Méditerranée et dans l’accueil indigne des étranger-e-s.

Pourtant ce sont eux, avec au premier rang la France, qui portent la responsabilité de la misère en Afrique, de la crise climatique ou encore des guerres aux quatre coins du monde.

Le NPA se bat pour la liberté de circulation et d’installation en France et dans toute l’Europe, pour la solidarité et la coopération entre les peuples.


Luttons pour une Europe des travailleurs
et des peuples

Partout en Europe, les forces réactionnaires, parfois fascistes, progressent sur les ruines et le désespoir créés par l’alternance libérale entre la droite et les sociaux-libéraux.

Face à l’Europe du capital, nous ne défendons pas un repli national mais, au contraire, un projet de collaboration internationale des peuples.

Dans toute l’Europe et au-delà de la Méditerranée, les classes populaires ont les mêmes intérêts : imposer une Europe au service des travailleurs et des peuples, avec une planification écologique, la réquisition des banques et des grandes entreprises, pour des droits sociaux égaux pour tout-e-s.

Le NPA ne se présente pas à l’élection européenne car, dans cette pseudo démocratie, il faudrait dépenser un à deux millions d’euros pour être présents.

Le NPA appelle donc à voter Lutte ouvrière ce dimanche, pour y faire entendre une voix clairement anticapitaliste et internationaliste.

Au-delà, il faut reconstruire une représentation politique pour les exploité-e-s, un projet d’émancipation, révolutionnaire. Cela passe aujourd’hui par le développement des luttes sociales, par leur convergence.

Macron et son gouvernement n’ont jamais cessé leurs attaques, ni pendant la campagne électorale ni après....

Nous devons leur résister, et renforcer nos luttes. Gilets Jaunes, enseignant-e-s en grève, travailleur-e-s en lutte contre leurs mauvaises conditions de travail, contre la fermeture de leur boîte et pour de meilleurs salaires, femmes mobilisées pour l'égalité salariale et le maintien, l'élargissement des droits à la contraception et à l'avortement, jeunes dans la rue pour la justice climatique...

C’est tout-e-s ensemble que nous pouvons mettre en échec Macron et son monde.
Affiche du NPA sur Clermont



CLIMAT : CONTINUONS À METTRE LA PRESSION



Une nouvelle grève pour le climat est prévue le vendredi 24 mai. Les mobilisations précédentes ont été de grands succès, avec des millions de personnes dans la rue les 15 et 16 mars. Il ne faut pas laisser retomber la pression, il faut montrer que la jeunesse n’acceptera pas que les dirigeants cassent la planète.



Il y a urgence à empêcher les capitalistes et les politiciens qui les servent à organiser le monde sur la base de la recherche du profit, et à imposer une planification écologique basée sur les besoins sociaux.



GRÈVE

VENDREDI 24 MAI

10H30 place Delille à Clermont-Ferrand




Et aussi



soyons nombreux et nombreuses aux initiatives du printemps de l’urgence climatique avec



UNE MARCHE

SAMEDI 25 MAI

à 15H00 Place Henri Dunant

à Clermont-Ferrand



Le NPA appelle à participer à ces deux initiatives

Pour le NPA, pour sauver le climat, il faut sortir du système capitaliste



Voici trois liens sur les positions du NPA





jeudi 16 mai 2019

SANCTIONNONS MACRON DANS LES URNES… ET SURTOUT DANS LA RUE !



La campagne des élections européennes est donc lancée... de la pire des façons. Macron nous explique quil veut faire de cette élection un référendum anti-Le Penalors que nous rêvons au contraire tout-e-s den faire un référendum anti-Macron !



En effet, la politique de ce gouvernement est une catastrophe généralisée. Maintien dun haut niveau de chômage, offensive contre les services publics (notamment la SNCF, l’éducation, la santé…), suppression de l’impôt sur la fortune, attaques contre les retraites, réduction des cotisations sociales... Une personne sur cinq est frappée par la pauvreté, plaçant ainsi la France, 7e puissance économique mondiale, au même rang que la Slovaquie et la Slovénie…



Le RN ne sera jamais une solution



Marine Le Pen et le Rassemblement national veulent profiter de ce très fort rejet de la politique de Macron. Ils se prétendent antilibéraux et veulent apparaître comme un soutien aux classes populaires.



Mais le programme du RN est opposée aux besoins de la population : il ne soppose pas du tout à la concurrence économique, aux privatisations... mais par contre combat les syndicats, la démocratie, l’égalité entre Français-e-s et étranger-e-s, entre hommes et femmes...



Après avoir prétendu soutenir, pendant quelques semaines, le mouvement des Gilets jaunes, il y est aujourdhui opposé, en tant que parti de l’ordre, car la mobilisation conteste le système politique et économique, l’ordre social, et les violences policières.

Le RN reste le pire ennemi du monde du travail, des droits démocratiques.



Dimanche 26 mai,

votons anticapitaliste et internationaliste



Lors de ces élections européennes, le NPA appelle à voter pour la liste présentée par Lutte ouvrière, parce que nous estimons que cette organisation propose un programme anticapitaliste et internationaliste et défend les intérêts des classes populaires.



Cela n’élimine pas les nombreux désaccords que nous pouvons avoir avec cette organisation.



En particulier, nous portons une critique bien plus forte de l’Union européenne, mais nous pensons que, dans une situation de confusion politique dont l’extrême droite et le pouvoir entendent chacun à leur manière tirer les marrons du feu, il est important de faire entendre autant que possible une voix de rupture avec le capitalisme, pour une Europe des travailleur-e-s et des peuples, de la solidarité, contre celle du capital et de la mise en concurrence généralisée.



C’est dans la rue que ça se passe !



La colère sociale, la contestation de ce pouvoir restent encore la meilleure façon dobtenir ce que nous voulons.



Après avoir mis un coup à la SNCF et aux universités lan dernier, le gouvernement poursuit son offensive contre les services publics. Il sattaque à l’éducation avec la loi Blanquer, qui vise à décupler la sélection sociale de la maternelle au lycée.

Il veut aussi avancer sur laugmentation de la durée des cotisations pour la retraite, la privatisation des aéroports, la suppression de 120 000 postes dans la fonction publique, laugmentation des frais dinscription dans les universités, en commençant par celles des étranger-e-s.



Avec la stratégie éculée d’attaquer chaque secteur l’un après lautre, Macron et le gouvernement espèrent que les colères ne vont pas converger.



Faisons-le mentir !



Il est temps de mettre un coup d’arrêt à cette casse sociale, de dégager Macron et le capitalisme.


mercredi 15 mai 2019

NON À L’EUROPE FORTERESSE.SOLIDARITÉ AVEC LES MIGRANTS

Position du NPA sur ces questions
à lire ICI


Politique de « tri »
- expulsions de familles
loi « asile immigration » -
Précarisation des exilé.e.s
Chasse aux SANS PAPIERS
Europe forteresse
Face à l'indignité organisons la solidarité !
MANIFESTATION
SAMEDI 18 MAI 14h
TOUTES ET TOUS ENSEMBLE,
AFFIRMONS QUE ÉGAUX- ÉGALES
PERSONNE N’EST ILLÉGAL !
PLACE de la victoire / CLERMONT-FD




La campagne électorale qui se termine aura mis en avant encore et toujours la question de l’immigration. Surfant sur les haines et les colères, toutes les extrêmes droites européennes instrumentalisent une question sur laquelle les institutions européennes font preuve de leur incurie.

Si crise il y a, elle est bien celle des institutions européennes et des politiques nationales face aux conséquences des guerres en Syrie, en Libye et à tous les désordres du monde.

En vingt ans, l’inconséquence, la xénophobie et le manque de courage face aux extrêmes-droites ont transformé la mer Méditerranée en cimetière et les marins qui tentent de secourir les rescapés peuvent se retrouver devant un tribunal.

NON MONSIEUR MACRON
VOUS N’ÊTES PAS UNE ALTERNATIVE !

La situation en France n’autorise pas Macron et ceux qui soutiennent sa politique à la montrer comme une alternative aux approches nationalistes. Dans la France de Macron, on expulse une centaine d’étrangers par jour (autant que durant le quinquennat de Sarkozy).

Dans la France de Macron, les jeunes, souvent mineurs qui arrivent sans famille au prix de périples terribles, voient systématiquement leur minorité contestée et lorsqu’ils vivent dans un squat pour ne pas dormir dans la rue, ils se retrouvent également devant les tribunaux. Les procès pour délit de solidarité se multiplient et la loi Collomb est venue comme les lois précédentes réduire les droits et précariser un peu plus les demandeurs d’asile.

Les témoignages sur les conditions d’accueil au Bureau des étrangers dans les préfectures font honte à la notion de service public.

Dans ces élections européennes, il se trouve même en France quelques « crétins », pour vouloir supprimer l’Aide Médicale d’État c'est-à-dire l’aide médicale résultant du minimum d’humanité.

Alors quand nous entendons le président de la République chercher l’électorat xénophobe en expliquant que l’immigration fut un grand thème de son « grand débat », ce qui est un mensonge, nous ne voyons vraiment pas ce qui l’autorise à vouloir faire la leçon à Horban en Hongrie ou à Salvini en Italie et à laisser croire qu’il est la solution quand sa politique fait pleinement partie du problème.

SUPPRIMER LE SYSTÈME « DUBLIN »

Le système « Dublin » qui oblige chaque migrant.e à voir traiter son dossier dans le premier pays européen où il a mis le pied est inefficace. Il affaiblit les droits de personnes en besoin de protection et mine la solidarité européenne.

Après de terribles voyages pour arriver en Europe ce système transforme le parcours des migrants en véritable course d’obstacles faite de précarité, de discrimination, de souffrances et de vexations.

Il faut supprimer la réglementation « Dublin » et engager l’Europe dans une politique d’échanges réels avec les pays d’origine, une politique d’asile et d’accueil ambitieuse.

LA FRANCE AU SECOURS DE L’HORREUR LIBYENNE

Aujourd’hui cette France donneuse de leçons va plus loin. La France achète six embarcations rapides au profit des garde-côtes libyens pour faire face au « problème de l’immigration clandestine ».

Pour la première fois, la France affiche publiquement une collaboration bilatérale directe et concrète avec les garde-côtes libyens.

En achetant six bateaux pour leur compte, la France participe au cycle de violations des droits humains commis en Libye à l’encontre des réfugiés et des migrants en donnant des moyens logistiques pour les intensifier.

Les garde-côtes libyens ont pourtant, à plusieurs reprises, délibérément mis en danger la vie et la sécurité des réfugiés et migrants qu’ils sont censés secourir : en repoussant à l’eau des personnes en détresse, en les menaçant de leurs armes, en tirant des coups de feu. Les viols, la torture, les exécutions extrajudiciaires, le travail forcé et l’esclavage font partie des violences extrêmes auxquelles sont exposés les réfugiés et migrants en Libye.

Ces bateaux sont le symbole de l’externalisation vers la Libye des politiques européennes de contrôle des migrations.

ICI COMME AILLEURS

Cette politique générale de stigmatisation des migrant.e.s a bien évidemment ses réalités locales : quand des familles y compris avec de jeunes enfants se retrouvent à la rue –nous en voyons chaque lundi aux réunions de RESF-, quand des célibataires se voient « hébergés » dans des cabanes de chantier, quand la préfecture baptise « hôtel social » des locaux indignes, quand des adolescents attendent des mois avant d’être scolarisés, quand des enfants vivent dans la peur de l’expulsion de leur famille, quand cette politique indigne expulse et renvoie des gens brisés vers des pays qu’ils ont fuis.

L’attention aux personnes laisse place à la longue gestion des dossiers et des personnes peuvent se voir attribuer des récépissés de quelques mois n’ouvrant aucun droit et cela pendant des années.

Ce n’est plus une politique c’est de l’acharnement…

Et pendant ce temps la préfecture nous explique que tout va très bien madame la marquise et qu’il y en a qui ont vocation à être hébergés mais pas d’autres. En attendant, des dizaines dorment dehors.

IL FAUT UNE AUTRE POLITIQUE
POUR LA FRANCE ET POUR L’EUROPE !

Macron, celles et ceux qui le soutiennent en France, celles et ceux qui lui ressemblent en Europe veulent renforcer les moyens de l’agence Frontex, police de l’immigration en Méditerranée.

Augmenter les crédits d’une telle force d’intervention c’est renforcer la chasse aux migrant.e.s, les pousser à prendre toujours plus de risques pour le plus grand profit des passeurs.

Augmenter les crédits de Frontex c’est rester dans une logique policière face à l’immigration. C’est refuser de construire réellement une alternative humaniste aux horreurs des trente dernières années.

En Europe, un large mouvement associatif et militant appelle à se mobiliser avant les élections du 26 mai pour mettre enfin un terme à cette politique migratoire à travers la campagne #StopDublin.

Tract d’appel de RESF 63 ci-dessous


lundi 13 mai 2019

GAZA, HALTE AUX MASSACRES ET AU BLOCUS. BOYCOTT ET SANCTIONS CONTRE L’ÉTAT D’ISRAËL !

52 ans que la Bande de Gaza est sous contrôle total de l’occupation israélienne
+20 ans qu’Israël détruit l’économie de Gaza
12 ans qu’Israël pousse ses habitant.e.s au désespoir par un blocus total et des massacres

- Été 2014 : Plus de 2200 mort.e.s après une agression israélienne meurtrière faisant suite à celles de 2008/2009 et 2012
- Depuis le 30 mars 2018 : Prés de 300 mort.e.s et des milliers de mutilé.e.s par l’armée israélienne lors des manifestations hebdomadaires pacifiques de la Grande Marche du Retour
- Une catastrophe humanitaire sous le regard indifférent de la communauté internationale : une eau pratiquement inconsommable, une économie exsangue, des hôpitaux à bout de souffle, des coupures de courant permanentes, quasiment 50% de la population en pénurie alimentaire....
- Depuis le 2 mai : 25 morts, plusieurs dizaines de blessé.e.s, sous les bombes israéliennes

Nous disons, ça suffit :

Fin de l'impunité octroyée à Israël pour ses crimes de guerre !
Levée immédiate du blocus illégal et inhumain de Gaza !
Boycott et sanctions contre Israël jusqu'au respect des droits humains et à l'application du droit au retour des réfugiés voté par l'ONU !
Suspension de l'accord d'association entre l'Union Européenne et Israël ! Interdiction du commerce des armes avec Israël !
NON à l'Eurovision le 18 mai 2019 à Tel-Aviv, et à la complicité de France TV pour blanchir l'apartheid et les crimes israéliens !

RASSEMBLEMENT
MERCREDI 15 MAI
à 18H Place de Jaude
à Clermont-Ferrand


Et n'oublions pas ! le 15 mai, c'est aussi l'anniversaire de la Nakba du 15 mai 1948 (la « catastrophe »), qui a vu l'expulsion de 800.000 Palestiniens de leurs villages, avec destructions, pillages et massacres

Signataires (28): ADECR 63, AFPS 63, Amis du Diplo 63, Amis Huma 63, Amis Tps Cerises, Ass Amitiés Franco-Tunisienne, Ass Educ Intercultur (AEDI), Ass Socio-Cultur Emigrés, BDSF 63, Ass Afr du Nord, ATTAC 63, Cimade 63, CGT 63, Coll Mosquées Clermont-Auv, Dar Salam, Espaces Marx, France Insoumise 63, FSU 63, L’Atelier de gauche, Libres Penseurs 63, LDH 63, NPA 63, PCF 63, PG 63, RESF 63, Solidaires Auvergne, UNEF Auvergne, Urgence Gaza


tract d’appel ci-dessous