vendredi 28 février 2020

FACE AU CORONAVIRUS : VÉRITÉ, TRANSPARENCE, SOLIDARITÉ ET SERVICE PUBLIC

Communiqué du NPA DU 27 février 2020

 
Partie de Chine, l’épidémie de coronavirus s’étend progressivement à toute la planète. Elle se développe en Asie, au Moyen-Orient (Iran), en Europe, où l’Italie est particulièrement touchée, en Amérique Latine (Brésil).

On peut être extrêmement inquiet des effets quaurait son développement probable en Afrique.

Ce soir lannonce brusque de 20 nouveaux cas laisse présager une extension en France.

Sida, Ebola, SRAS, Zika, dengue hémorragiqueles grandes épidémies sont de retour, attisées par les effets dun capitalisme mondialisé. Celui-ci est en effet, dans une seule logique du profit, à l’origine de la circulation irrationnelle et inutile des marchandises et des hommes, du réchauffement climatique, de lentassement de populations dans des mégapoles, de labsence de services de santé fiables accessibles à tous. 

Les propos lénifiant des gouvernements assurant que « tout est sous contrôle » ne sont pas de mise. Lexploitation des craintes légitimes de la population, par la droite et l’extrême droite, les « remèdes miracles » quelles préconisent comme la fermeture des frontières ne le sont pas davantage.

Nen déplaise aux Le Pen et autres Ciotti, le virus ne sera pas stoppé par la police aux frontières, et faire croire le contraire, en attisant la méfiance ou la haine à l’égard de « l’étranger », ne peut quaggraver les peurs et favoriser la propagation de la maladie.

En labsence dantiviraux et de vaccins efficaces, comme dans toute les épidémies de ce type, linformation diffusée rapidement à l’ensemble de la population, les mesures barrières (masque, lavage des mains), lisolement des malades, leur transport direct vers les services spécialisés sans passer par les urgences, le suivi rapproché des personnes qui ont été en contact avec les malades pendant au moins les 7-14 jours de lincubation, la protection stricte du personnel médical en contact avec les malades, sont les seuls moyens d’éviter la propagation de l’épidémie.

Comme dans toutes les circonstances dramatiques, le pouvoir ne manque pas dencourager et de saluer dune larme les fantassins de la santé envoyés au front pour combattre le virus. Emmanuel Macron ny a pas manqué ce matin en se rendant à l’hôpital Pitié-Salpêtrière.

Lui qui, poursuivant l’œuvre de ses prédécesseurs, a organisé les coupes sombres dans les budgets hospitaliers, impose sur tout le territoire les fermetures des services clés des hôpitaux comme les urgences, refuse de répondre aux revendications des soignants en grève depuis des mois, a eu laudace de leur déclarer : « Je compte sur vous et vous pouvez compter sur moi pour qu'on agisse ensemble… » !

Personne ne doute de lengagement des personnels hospitaliers dans la lutte contre l’épidémie, comme ils ont été au rendez vous lors des attentats de 2015.

Mais ils sont les premiers à savoir que cet engagement a ses limites, dans un hôpital fonctionnant à flux tendu, avec des urgences débordées, des lits et des effectifs de personnel manquant, des soignant.e.s épuisé.e.s.

Ceux-ci et celles-ci
doivent toujours faire plus avec moins.

Les recrutements deviennent de plus en plus difficiles, en raison de la pénibilité du travail, des bas salaires, et aujourdhui le recul prévu de l’âge de la retraite. 

La lutte contre l’épidémie rend encore plus urgente la défense de l’hôpital public, la satisfaction des exigences des personnels hospitaliers, lattribution des moyens qui lui sont indispensables.

La santé et parfois la vie
de celles et ceux quil doit soigner en dépendent.


samedi 22 février 2020

RETRAITES : OUI, NOUS CONTINUERONS LE COMBAT JUSQU’AU RETRAIT

Après deux mois de grève reconductible, à la SNCF et à la RATP, mais aussi dans de nombreux secteurs en lutte prolongée dans le traitement des déchets, les raffineries, les ports et docks, la culture, les avocat.e.s, les enseignant.e.s et les lycéen.n.e.s, il est indispensable de faire les comptes.

DÉBATTRE POUR MOBILISER

Il faut aussi discuter, avec les collègues dans son service, son entreprise, avec les salariés des boîtes aux alentours, dans son quartier, sur pourquoi le privé mais aussi certains secteurs du public, n’ont pas massivement rejoint le mouvement.

Il faut aussi discuter de comment partir tout.e .s ensemble, pas séparément comme dans la première phase du mouvement, où certain.e.s sont parti.e.s le 5 décembre, les autres mi-décembre ou en janvier.

Il faut débattre dans nos syndicats respectifs de la dispersion des dates, mais aussi des difficultés à mobiliser contre une réforme qui pourtant nous frappe toutes et tous.

Il faut dénoncer la participation aux concertations sur un financement qui ne pourra se faire qu’à nos dépends.

LA RÉPRESSION ET LES VIOLENCES POLICIÈRES
SONT LES SEULES RÉPONSES APPORTÉES
PAR CE GOUVERNEMENT DE PLUS EN PLUS ISOLÉ

Malgré l’impopularité de sa réforme, le pouvoir est décidé à passer en force.

La simulation qu’il ose présenter est dénoncée par les économistes de droite et de gauche comme un enfumage. Et en creusant, il en ressort une baisse considérable des pensions pour quasiment toutes et tous, et y compris les retraité.e.s actuels.

Comme tout pouvoir sur la défensive, le gouvernement mise sur la brutalité.

Brutalité au Parlement avec la procédure accélérée, les ordonnances échappant à tout débat, le recours possible au 49-3…

Violence dans les dénonciations des grévistes, le recours aux réquisitions, les matraquages et gazages des manifestant.e.s, des enseignant.e.s ou des lycéen.n.e.s.
Pour celles et ceux qui ont vu leurs salaires gravement réduits par le retrait des jours de grève, la solidarité financière est plus que jamais d’actualité.

LE MOUVEMENT A BESOIN
D’UN DEUXIÈME SOUFFLE
POUR DÉGAGER MACRON

Les colères sont multiples avec en toile de fond la contre-réforme des retraites mais plus généralement l’ensemble des attaques visant à dégrader nos conditions de vie et de travail, les services publics que ce soit à l’Hôpital, dans l’Éducation Nationale ou dans la Culture.

Après la mobilisation du 17 février à l’appel de plusieurs syndicats de la RATP d’un lundi noir dans les transports et celle du 20 février à l’appel de l’intersyndicale nationale contre la réforme des retraites, la lutte doit se poursuivre et s’amplifier en s’appuyant sur les différentes journées de grèves nationales, locales ou sectorielles afin de consolider la mobilisation là où les luttes n’ont pas cessé, de la relancer ailleurs et de mettre en mouvement de nouveaux secteurs.

Avec comme objectif
une nouvelle vague de grèves,
vers l’élargissement et la généralisation.

Le NPA propose que soit organisée une grande manifestation nationale à Paris, rassemblant tous les secteurs, tous les acteurs/trices en lutte, pour construire la grève générale.

C’est un objectif à mettre en débat partout, dans les syndicats, les AG interpro, sur les lieux de travail et d’études, dans les quartiers…

Les grandes manifestations féministes de novembre dernier avaient joué un grand rôle dans le déclenchement de la mobilisation.

La manifestation du 8 mars pour les droits des femmes sera une date importante pour impulser une dynamique dans la lutte contre la réforme des retraites dont les femmes sont les grandes perdantes.

Elle doit permettre d’amplifier les mouvements de grève et de lutte déjà enclenchés depuis le 5 décembre, seul ce rapport de force, nous permettra de gagner et obtenir le retrait de la réforme et de l’ensemble des mesures anti-sociales de ce gouvernement aux ordres des capitalistes.

En effet, dans les grandes crises du système capitaliste, les manifestations des femmes ont à plusieurs reprises été le point de départ de mobilisations, voire de révolutions, pour construire une autre société.

PARTOUT DANS LE MONDE,
LE 8 MARS
EN GRÈVE ET DANS LA RUE
POUR LES DROITS DES FEMMES
À CLERMONT-FERRAND
MANIFESTATION
À 14H Place de Jaude


Faisons en sorte que cette date soit un point d’appui pour la construction d’un mouvement féministe d’ampleur, qui enterre le patriarcat et balaie ce système capitaliste !

mercredi 12 février 2020

MOBILISONS-NOUS LE 13 FÉVRIER POUR SOUTENIR LES AGENTS EN GRÈVE DE PLUSIEURS SERVICES DU CHU ESTAING

RETRAITES, EHPAD, HÔPITAL
PERSONNELS HOSPITALIERS ,
IL N’EST PLUS TEMPS D’ATTENDRE !

C’est pour cela que le NPA vous invite à participer au rassemblement de soutien à la grève de plusieurs services du CHU Estaing organisé par l’intersyndical du CHU(CGT,FO,SUD) le JEUDI 13 février à partir de 11H30 devant le CHU Estaing à Clermont-Ferrand.

L’intersyndical interprofessionnel du Puy de Dôme (CGT,FO,FSU, SOLIDAIRES, UNEF) appelle aussi à y participé.

RETRAITES : MENSONGES, ENFUMAGE,
ET PASSAGE EN FORCE

Même si cela déplaît à E. Macron, il faut appeler un chat un chat : un pays ou le pouvoir impose ses volontés contre la volonté de la société n’est pas une.

Ce pouvoir veut imposer un projet rejeté par la majorité de la population. Il refuse d’entendre les dizaines de milliers de grévistes qui depuis le mois décembre, s’opposent à sa contre-réforme des retraites.

Il n’apporte pour toute réponse au mouvement que les violences policières et le mépris. Il veut maintenant faire voter à la sauvette par le parlement, un chèque en blanc, qu’il pourra ensuite remplir à sa guise par des « ordonnances ».

Même le conseil d’État a vu rouge
et dénonce cette dérive !

LE PROJET DE LOI SUR LES RETRAITES
ET DE SON « ÉTUDE D’IMPACT » LE CONFIRME

Non ce projet ne sera pas favorable aux femmes et en particulier à celle qui ont des carrières hachées, il va au contraire les pénaliser encore plus lourdement sur leurs de retraites.
Non la «valeur du point» n’est pas garantie, elle pourra changer et les pensions pourront baisser.
Non tout le monde n’aura pas une retraite d’au moins 1000 € car cela nécessitera d’avoir une carrière complète.
Oui une fois le système mis en place, il y aura bien un «âge pivot» (baptisé «âge d’équilibre» pour semer la confusion ) obligeant à travailler de plus en plus tard : 64, puis 65, 67 ans....pour bénéficier d’une retraite complète.
Oui le but de la réforme est de faire des économies sur le dos des retraités en faisant passer les dépenses de retraites de 14 à 12,9% du PIB et d’ouvrir ainsi la porte aux assurances privées pour celles et ceux qui en auront les moyens.

LES PERSONNELS HOSPITALIERS
VONT SUBIR DE PLEIN FOUET CETTE RÉFORME

La prise en compte de toute la carrière pour le calcul de la retraite, va faire chuter dramatiquement le niveau des pensions pour toutes les catégories de personnel.
La « catégorie active » disparaît : infirmières, aides-soignantes, agents des services Hospitaliers : vous vous imaginez à 62 ans ou plus en train de suivre le rythme de travail et le travail posté imposé dans les services ?

LA MOBILISATION N’A PAS DIT SON DERNIER MOT

La participation est toujours massive aux journées de grève et les grèves continuent ou commencent dans de nombreux secteurs.

Les hospitaliers ont donc toutes les raisons de s’engager de manière puissante, pour imposer le retrait de ce projet.

POUR L’HÔPITAL PUBLIC
C’EST AUSSI MAINTENANT QU’IL FAUT AGIR !

La situation est devenu telle dans les services que des centaines de médecins hospitaliers démissionnent de leurs fonctions administratives, pour ne plus cautionner une situation insupportable.

L’épuisement professionnel devient généralisé, tandis que les salaires ne permettent pas de vivre et n’attirent plus.

L’Hôpital, l’un des services publics les plus indispensable est sacrifié au nom des «économies» et de l’austérité.

Le 13 février, l’intersyndical du CHU et du Puy de Dôme appelle à un rassemblement à partir de 11h30 devant le CHU Estaing de Clermont-Ferrand dont plusieurs services sont entrés dans la lutte. Ce premier rassemblement doit être un premier rendez vous, qui devra se poursuivre pour faire face à ce pouvoir qui ne cédera pas sans rapport de force.

EN FINIR AVEC MACRON ET SON MONDE

Retraites, secteurs de la santé , c’est le même enjeu :

défendre le droit à la santé pour tous et toutes et un système de solidarité, la sécurité sociale, afin que chacunE quelque soient ses moyens puisse vivre décemment sa retraite, se soigner quand il/elle en a besoin.
ou bien passer définitivement dans le «monde de Macron», un monde fait par et pour les plus riches au détriment de l’immense majorité, un monde du «chacun pour soi».

Contre ce monde là,
c’est maintenant et tous ensemble
qu’il faut passer à l’action !

COMMUNIQUÉ DE PRESSE UNITAIRE : RASSEMBLEMENT JEUDI 13 FÉVRIER POUR FAIRE CESSER LES EXPULSIONS

Pour demander la libération de Tome
du centre de rétention de Lyon St Exupéry
et empêcher son expulsion
RASSEMBLEMENT JEUDI 13 FÉVRIER
à 10H devant la préfecture à Clermont-Ferrand

à 10H devant la Police Aux Frontière à Lyon

La pétition à signer et à partager est ici : http://chng.it/hQtzykk8Kk

Communiqué de presse unitaire que le NPA a signé



RENCONTRE-DÉBAT « ANTICAPITALISME : Quelles perspectives pour nos luttes ? »

L’importante mobilisation contre la destruction du système de retraites par répartition qui a débuté le 5 décembre 2019 est d'ores et déjà historique.

Les travailleuses et travailleurs se sont massivement soulevés contre cette énième attaque anti-sociale visant à
exploiter un peu plus les exploités et à détruire un peu plus les mécanismes de solidarité que le mouvement social a su
arracher aux capitalistes.

Dans la continuité de la mobilisation des Gilets jaunes, de nombreux/ses manifestant·e·s et grévistes expriment clairement que leur mécontentement va bien au-delà de cette seule réforme.

Cette généralisation de la colère sociale et démocratique se cristallise souvent autour du mot d'ordre « Macron Démission ! » et ses déclinaisons, omniprésents depuis des mois.

Pour le NPA, même si nous serions heureux d’être débarrassés de ce président de la république, nous ne pensons pas que le problème soit celui du personnel politique mais celui du système en place : qui décide, qui détient les moyens de production, qui produit les richesses, qui en profite ?

Pour sauver la planète,
en finir avec la misère et les inégalités,
il faut en finir avec le capitalisme !

Surfant sur le rejet légitime du pouvoir en place, certains ont déjà commencé les grandes manoeuvres pour canaliser la mobilisation vers les urnes à l'occasion des élections municipales qui se tiendront en mars.

Nous ne croyons pas en cette vision des luttes purement défensives et des élections comme moyen de changer la situation politique.

Si elles peuvent parfois être utiles comme caisse de résonance pour nos revendications, ce ne sont pas les élections qui permettront de changer de société.

Nous ne pensons pas que les mobilisations ont besoin d'un débouché électoral au sein des institutions mais au contraire que c'est dans nos luttes que peuvent et doivent émerger les structures permettant de se réapproprier collectivement nos vies, de renverser ce système pour construire une autre société, débarrassée de l'exploitation mais aussi des oppressions racistes, sexistes, homophobes...

Nous vous invitons à venir débattre sur :
Comment lier les revendications immédiates
à la nécessité d'en finir avec le capitalisme ?
Quelle société voulons-nous construire et comment ?
CLERMONT-FERRAND
RENCONTRE-DÉBAT
ANTICAPITALISME :
Quelles perspectives pour nos luttes ?
JEUDI 13 FÉVRIER
À 18H30
CENTRE JEAN RICHEPIN (Salle 5)
21 rue Jean Richepin
SOIRÉE CRÊPES EN SOUTIEN AUX GRÉVISTES
à partager massivement l’événement facebook
 
tract




mercredi 5 février 2020

LE 6 FÉVRIER, EN GRÈVE POUR LE RETRAIT DE LA RÉFORME DES RETRAITES !

Sans surprise, la nouvelle journée nationale de mobilisation et de grève appelée par l’intersyndicale interprofessionnelle du mercredi 29 janvier a été à l’image de là où en est le mouvement.

La participation aux manifestations a été en baisse et la grève est globalement faible… Mais, n’en déplaise à tous les défenseurs du gouvernement, le mouvement reste bien vivant.

Actions de blocages d’établissements, dépôt symbolique d’outils de travail ou « interventions intempestives » auprès de différents soutiens du pouvoir ces derniers jours, il reste à écrire une nouvelle page pour poursuivre la lutte.

ILS N’ONT PAS GAGNÉ !

Semaine après semaine, les sondages montrent que la bataille idéologique a été, jusqu’à présent, gagnée par les opposant.e.s, et Macron est au plus bas dans les sondages et enquêtes de popularité.

Le récent avis du Conseil d’État, qui critique vivement le gouvernement et son projet, indique en outre que du côté des institutions elles-mêmes, la « méthode » Macron ne passe pas.

Nous n’avons à peu près rien à attendre de ces institutions, mais ces avis participent de la perte de légitimité du pouvoir, contesté tant sur le fond que sur la forme.


À l’intérieur de la majorité présidentielle elle-même, les rangs ne se resserrent pas, bien au contraire. Ce sont désormais près d’une vingtaine de parlementaires qui ont quitté le mouvement et/ou le groupe parlementaire LREM, sans parler des embrouilles municipales dont la récente exclusion de Villani, candidat à Paris, en est une des illustrations.

Malgré tout cela, Macron et son gouvernement ont décidé de passer en force. Ce lundi 3 février, la réforme des retraites est arrivé au parlement.

Le calendrier parlementaire va ainsi s’étendre sur quelques mois et va enjamber les élections municipales qui seront marquées par notre mobilisation pour le retrait de cette réforme.

Sans attendre, c’est dès aujourd’hui que nous devons continuer à construire un mouvement d’ensemble.

POUR NOS RETRAITES,
CONTRE MACRON ET SON MONDE,
C’EST DANS LA RUE QUE ÇA SE PASSE !

Ce pouvoir n’est pas si fort, et le mouvement peut rebondir.

Profitons du jeudi 6 février, nouvelle journée nationale de grève et de mobilisation à l’appel de l’intersyndicale, pour être en grève et discuter largement de la nécessité de bloquer le pays dans la durée pour gagner le retrait.

Il faut aussi travailler à mettre en relation cette grève avec toutes les actions de blocages, d’occupation, d’apparition, qui nourrissent le mouvement depuis plusieurs semaines.

Avec pourquoi pas d’ici quelques semaines une grande manifestation nationale à Paris pour que l’expression de notre colère soit la plus visible ?

Nous pouvons gagner le retrait de la réforme
mais il faudra également solder les comptes.

Après 20 ans de reculs, nous voulons tout mettre sur la table.

La retraite ?

C’est à 60 ans après 35 années de cotisations.

Il faut également retirer la réforme de l’assurance chômage qui va jeter dans la misère des centaines de milliers de chômeurs le 1er avril.

Le temps de travail ?

C’est 32 heures par semaine maximum. Il faut travailler moins pour travailler toutes et tous en bonne santé ! Les salaires ?

Il est temps d’imposer une augmentation générale. Pas un revenu en dessous de 1800 euros. Indexation des revenus et des pensions sur l’inflation !

Nous en avons assez et nous disons qu’il est temps d’en finir avec le pouvoir des capitalistes de gérer nos vies.

C’est bien celles et ceux qui travaillent qui ont le pouvoir dans leurs mains. Dans l’action, en en prenant conscience, alors il sera possible d’en finir avec Macron et son monde.

mardi 4 février 2020

LES ATTAQUES SONT GÉNÉRALES , LA RIPOSTE DOIT L’ÊTRE AUSSI !

Si la majorité des cheminots et des traminots de la RATP ont dû mettre fin à leur grève contre la réforme des retraites, la riposte aux attaques gouvernementales est loin d’être terminée.

Les milliers de pompiers qui ont manifesté à Paris le 28 janvier dernier, la grève des hôpitaux le 14 février prochain, la mobilisation à EDF où on multiplie coupures de courant et baisses de production en sont la preuve.

Mais aussi dans l’Éducation nationale où profs et élèves font des actions en commun, ou à l’université où les précaires se battent aussi contre une réforme (LPPR) qui vise à aggraver les conditions de la recherche.

Lycéens et lycéennes en grève contre le bac Blanquer

Lundi 20 janvier marquait le début des premières épreuves du bac des E3C, mais la liste des lycées s’allonge où les lycéens et lycéennes, soutenus par des profs, des parents, et parfois même des grévistes d’ailleurs, ont organisé le boycott de ces épreuves.

C’est plus de 500 lycées où les épreuves ont été annulées ou perturbées, soit un tiers du total.

Le message est clair :
ni les professeurs, ni les lycéen-ne-s
ne veulent de ces E3C !

Avec cette mobilisation, nous envoyons un message fort au gouvernement : la dégradation de nos conditions d’étude ne se fera pas sans riposte ! Derrière ces épreuves, c’est une partie de notre avenir qui se joue : en étant plus « local », ce nouveau bac aggrave les inégalités, et n’offre pas les mêmes perspectives de vie selon qu’on soit dans un lycée de quartier populaire ou dans un lycée élitiste de centre-ville..

Un bac Blanquer à la sauce Castaner

Alors que les deux premières semaines d’épreuves ont montré que c’était déjà un fiasco, le gouvernement a décidé de faire passer ces épreuves par la force.

Les flics sont envoyés faire la loi dans les lycées. On enferme les élèves, certains d’entre eux finissent en garde à vue, des profs mobilisés se retrouvent poursuivis en justice.
Quand elle se mobilise en masse, la jeunesse fiche la trouille au gouvernement. La répression est à la hauteur de sa peur mais notre révolte n’a pas de limites !

Un contexte de mobilisation inédit

Qu’il s’agisse des réformes du bac, de la retraite ou plus généralement de la défaillance organisée des services publics, tout est fait pour détruire notre avenir.

Mais depuis deux mois, le monde du travail relève la tête et la jeunesse a toutes les raisons de la rejoindre.

Dans les facs, la mobilisation commence : de nombreuses assemblées générales ont lieu et parfois des blocages, débrayages des cours et partiels.

Dans le mouvement de contestation générale contre le gouvernement, il appartient à tous les jeunes de faire vivre la mobilisation contre ces épreuves, mais aussi contre la vie de misère qu’ils nous préparent, au travail comme à la retraite.

La balle est dans notre camp,
il est l’heure de tirer bien fort !
Nous avons les mêmes intérêts que les travailleurs en lutte, le même désir de vouloir une société plus juste, qui nous donne un avenir à tous et toutes.

Alors discutons-en,
organisons-nous en assemblées générales,
et préparons la grève de la jeunesse !

TOUTES ET TOUS DANS LA RUE
à Clermont-Ferrand comme ailleurs
JEUDI 6 FÉVRIER
et participons nombreux/ses
À LA MANIFESTATION
à 10H30 Carrefour des facs
(en bas du jardin Lecoq, carrefour Sablon/viaduc
St-Jacques)

lundi 3 février 2020

LES LUXFER EN LUTTE POUR SAUVER LEUR USINE ET LES EMPLOIS QUI VONT AVEC


L’usine Luxfer de Gerzat est la seule usine du monde à fabriquer des bouteilles de gaz d’oxygénothérapie de haute pression et de très haute qualité pour les pompiers, les hôpitaux et les malades.

Le groupe Luxfer Gas Cylinders a décidé de rapatrier cette activité au sein des usines de Nottingham (Royaume-Uni) et de Riverside (États-Unis) et de fermer l’usine de Gerzat.

LUXFER, LE CAPITALISME VOYOU
FINANCÉ PAR L'ÉTAT COMPLICE!!!

Il faut savoir que Luxfer, en 2001, a repris cette entreprise pour 1 euro symbolique à Péchiney (entreprise nationalisée) . Ce sont donc les contribuables qui ont financé les machines, le savoir faire de cette entreprise.

L'entreprise a touché du crédit d'impôt (CICE) à hauteur de 250 000 euros par an et en touche encore, vu que les règlements des commandes fabriquées par les salariés continuent à tomber.

L’État finance une entreprise bénéficiaire qui licencie en toute impunité …Une honte!!!

Et pendant ce temps là, les actionnaires font travailler cet argent par des fonds d'investissement privés tel que BNP ou encore BLACKROCK...ben oui, il faut bien financer leurs licenciements illégaux devant les prud'hommes même si Macron les a plafonnés...!!!

Les salarié-e-s ont réagi

14 mois déjà que les salarié.e.s de Luxfer sont entré.e.s dans la lutte pour sauver leur usine et les 136 emplois sans compter les emplois induits qui vont avec. De nombreuses luttes ont eu lieu.

Une première victoire a eu lieu, avec le refus par l’inspection du travail du licenciement des 14 représentants du personnel dont le licenciement pour motif économique a été reconnu comme inexistant car la compétitivité de Luxfer n’est pas menacée et la rentabilité du site est excellente.

La mobilisation avec le soutien de la CGT et de la CFDT s’est amplifiée à partir du lundi 20 janvier, avec occupation de l’usine 24H sur 24H pour empêcher le démantèlement de l’usine et la casse de leur outil de travail par la direction.

Le mercredi 22 janvier, un rassemblement de soutien a eu lieu dans l’usine avec une conférence de presse à laquelle ont participé de nombreuses personnes (syndicalistes, associatifs, partis politiques, élu-e-s, gilets jaunes…).

Les représentants de la CGT et de la CFDT ont expliqué la situation et ont présenté leur projet de reprise de leur entreprise via un projet de scoop qui permettrait de sauver dans un premier temps 55 emplois. Ont été décrits aussi le mépris, les insultes et le harcèlement subis par le personnel du site par la direction , avec des conséquences néfastes sur la santé des employé-e-s, aucun respect du protocole d’accord signé concernant le reclassement du personnel licencié et l’avenir du site.

La direction et l’État font la sourde oreille quant au projet de reprise des salarié-e-s, aucune réponse ne leur est apportée afin de faciliter ce projet

La seule réponse de la direction a été de faire convoquer au commissariat de Gerzat, les salarié.e.s en lutte pour dégradation de l’outil de travail et occupation illégale du site, ils encourent jusqu’à un an de prison et 30 000 euros d’amende. On croit rêver !!!

Une nouvelle manifestation a eu lieu le vendredi 31 janvier dans les rues de Gerzat, à laquelle plus de 200 personnes ( avec l’appui de l’intersyndicale contre la réforme des retraites) ont participé et les manifestant-e-s ont décidé d’organiser un pique-nique sur le rond-point proche de l’usine pour être visibles et de rester là tant qu’il n y aurait pas de réponses.

Et aujourd'hui encore, les ouvriers sont obligés de rester nuit et jour dans leur entreprise pour surveiller leur outil de travail afin de ne pas le laisser à des actionnaires sans scrupules qui n’hésitent pas à entrer la nuit dans l'usine pour démonter les machines « en scred ».

Le NPA apporte son soutien à la lutte des salarié.e.s
Le NPA demande que cessent ces intimidations et cette répression
Le NPA demande à ce que Luxfer rende l’argent qu’il a reçu de l’état et paye pour le maintien des emploi
Le NPA exige l’interdiction des licenciements
Le NPA vous invite à signer cette pétition

Vidéo de la conférence de presse du 22 janvier 2020