Affichage des articles dont le libellé est Hôpital. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Hôpital. Afficher tous les articles

lundi 29 juin 2020

POUR L’HÔPITAL ET LA SANTÉ : L’HEURE EST À LA MOBILISATION, TOUS EN GREVE ET DANS LA RUE LE 30 JUIN

Avec une prime, une médaille et du bla bla , Macron et son ministre Veran pensaient pouvoir calmer la colère des personnels hospitaliers.

Ils ont dû déchanter.

La sortie du déconfinement a été marquée par des manifestations de soignant.e.s et de leurs soutiens à Toulouse, Saint Etienne, Nantes, Paris (Hôpital R.Debré). La mobilisation du 16 juin a été une réussite. Elles ne cessent de s’amplifier.

Le pouvoir a compris que ni les hospitalier.e.s, ni l’ensemble de la société qui est à leurs côtés, ne se contenteraient de ces miettes.

Il tente d’éteindre l’incendie.

LE « DIALOGUE SOCIAL »
POUR CONTINUER COMME AVANT ?

Le 25 Mai, s’est ouvert une «concertation» (pas une négociation !) entre le ministère de la santé, les organisations syndicales et les collectifs.

Le pouvoir a compris qu’il lui faudrait lâcher un peu plus que les miettes annoncées.

Il n’a pourtant pas du tout l’intention de changer la politique menée depuis des années dont les conséquences ont pourtant été lourdes au cours des dernières semaines.

Dans son interview au JDD du 18 mai Veran le dit clairement « Je me reconnais dans les objectifs de la réforme “Ma santé 2022” [le plan santé de Macron].

Nous n’avions pas emprunté une mauvaise route, mais l’ampleur de la crise hospitalière nous oblige à accélérer et à être à la hauteur des attentes des soignants.

ACCÉLÉRER ? SI C’EST POUR ALLER PLUS VITE
DANS LE MUR OÙ NOUS ONT MENÉ
MACRON ET SES PRÉDÉCESSEURS
NON MERCI !

Les pistes présentées par le ministre de la santé sont en effet inquiétantes.

Salaires : division et individualisation
Le gouvernement semble prêt à certaines concessions sur les salaires, mais seules les catégories soignantes (infirmier.e.s ? aides soignant.e.s?) semblent concernées.

N’ y aura t il rien pour tous les autres sans lesquels l’hôpital ne fonctionnerait pas ?

On est très loin des 300€ pour toutes et tous réclamés depuis des mois.

Et même pour celles et ceux qui bénéficieront d’une revalorisation, le ministre parle de «compétences» de «parcours professionnels», bref d’une individualisation du salaire faisant sauter toutes les garanties collectives.

Augmentation des effectifs : RIEN

Les services bondés, les urgences débordées, les conditions de travail insupportables ont une cause : le manque de personnel.

Pour y remédier il faut recruter tout le personnel disponible (en lui proposant des salaires décents) et former celui qui manque. C’est le sens du «plan emploi formation» réclamé depuis des années par les organisations syndicales, avec la création et le financement de 120 000 emplois dans la fonction publique hospitalière.

L’augmentation des effectifs, et son financement par la hausse des budgets hospitaliers est la principale revendication des personnels depuis des années. Il n’en est même pas question dans les propositions du ministère.

Dans ces conditions la possibilité de réouvrir des lits fermés annoncée par Veran n’est que du vent : comment ouvrir des lits s’il n’y a pas les créations de postes nécessaires ?

Remise en cause des 35h , « travailler plus pour gagner plus ? »

Les pistes de Macron/Veran vont à l’opposé. En compensation de revalorisations salariales, il faudrait accepter plus de «flexibilité» dans l’organisation du travail, c’est à dire, la suppression des maigres garanties qui nous restent pour ne pas être soumis sans protection aux «nécessité de services».

Veran a même le culot de proposer aux soignant.e.s épuisées d’exercer légalement un deuxième emploi pour boucler ses fins de mois. Au lieu de recruter et de réduire le temps de travail sans baisse de salaire : le monde «d’après» ce serait travailler encore plus pour arriver à vivre. Cela ressemble à l’ancien monde... en pire.

Privatisation de la santé, « partenariats publics privés » :

ils veulent continuer. L’épidémie a montré la nécessité d’un hôpital public avec plus de moyens pour soigner au quotidien les patients et faire face à des situations de crise comme une épidémie.

Macron et Veran entendent au contraire poursuivre le «virage» ambulatoire, en réduisant la place de l’hôpital pour donner ses missions à des médecins et professionnels libéraux, alors qu’eux mêmes sont débordés et que les «déserts médicaux» s’étendent.

Ils veulent continuer à privatiser la santé avec des montages «territoriaux» accordant au secteur privé les activités «rentables» et en laissant le reste à l’hôpital public.

La santé n’est pas une marchandise :
défendre et étendre le service public.

Tous mobilisés pour défendre l’Hôpital.Comme l’a montré la période que nous venons de vivre : le droit à la santé ne va pas avec la défense des intérêts privés.

Ni les médicaments, ni les moyens de protection (comme les masques), ni l’accès aux soins ne doivent dépendre de la possibilités de quelques uns de s’enrichir.

La santé est un bien fondamental auquel chacun.e doit pouvoir accéder gratuitement.
Cette aspiration monte aujourd’hui dans la santé, le médico-social, le social, dans toute la société. Elle doit se transformer en une mobilisation des personnels hospitaliers mais aussi de toute la société pour défendre l’hôpital public exiger les moyens de le financer de manière solidaire par la Sécurité sociale.

Pour une augmentation de salaire de 300 € pour toutes et tous

Pour les créations de postes nécessaires dans tous les établissements grâce à un plan emploi formation de 120 000 emplois, et les budgets pour le financer.
Pour un hôpital et système de santé public au service des patients et non de la «rentabilité» économique.


TOUS ENSEMBLE PERSONNELS HOSPITALIERS, ET USAGERS ATTACHÉS AU DROIT À LA SANTÉ
PARTICIPONS AUX MOBILISATIONS.
TOUTES ET TOUS EN GRÈVE
ET DANS LES MANIFESTATIONS LE 30 JUIN
à Clermont-Ferrand
RASSEMBLEMENT
12H Parvis CHU Estaing
12H00 Place Henri Dunant ,
puis MANIFESTATION en direction de la préfecture
Rassemblement à 13H30 devant la préfecture



jeudi 14 mai 2020

POUR LES « HÉROS » DE L’HÔPITAL ET DE LA SANTÉ, MACRON ET SES AMIS PRÉPARENT LE PIRE. IMPOSONS LE MEILLEUR !

Communiqué du NPA DU 14 mai 2020


Chaque jour, président et ministres saturent les médias de discours sur la « reconnaissance » due aux « héros » en « première ligne », en particulier les soignant.e.s et l’ensemble du personnel hospitalier.

Mais quand cette « reconnaissance » doit se traduire – même sous une forme bien modeste – par une prime de 500 à 1500 euros pour « solde de tout compte », qui ne répond pourtant nullement aux exigences des personnels qui se sont mobilisés pendant plus d’un an (augmentation de 300 euros nets pour tout.e.s), c'est une autre affaire…

Le décret n'étant toujours pas sorti, la prime promise, ne sera versée au mieux qu'en juin. Heureusement qu'il n'a pas fallu autant de temps aux personnels de santé pour aller « au front » contre l'épidémie !

Et cette prime ne sera accordée qu'aux personnels censés être les plus « exposés ». Les personnels des EHPAD peuvent attendre...

Avares quand il s'agit d’honorer leurs promesses, ceux qui nous gouvernent sont bien généreux pour organiser la « solidarité »... en puisant dans la poche des salarié.e.s.

Ainsi, tentant d'exploiter l'élan de soutien qui s'exprime depuis des semaines, des députés de la majorité soutenus par la ministre du Travail Muriel Pénicaud viennent de proposer aux salarié.e.s de « donner » des jours de congés qui seraient transformés en « chèques vacances » pour les soignant.e.s.

Comme n'hésite pas à le dire la ministre du Travail, « un tel dispositif ne représente pas une charge pour l’État ni pour les entreprises »…

Une proposition d’autant plus indécente que la question qui se pose concrètement est de savoir si les « héros » épuisés auront droit à leurs congés et à leur RTT cet été…

Pour l'instant, alors que les services se remplissent à nouveau de patient.e.s et qu'une « deuxième vague » est envisagée, la pénurie de personnel, les conditions de travail épuisantes et le manque de lits redeviennent une réalité quotidienne à l'hôpital.

Dans ce tableau, les directions imposent la prise de repos, de congés et de RTT en prévision d'un été difficile.
Et les promesses de Macron ne valent pas davantage...

Ainsi, tout indique que le « grand plan » pour l'hôpital, annoncé par le président il y a quelques semaines et qui devrait être dévoilé en juillet, n'ira pas dans le sens d'un service public de santé en état de répondre aux besoins quotidiens et aux situations de crise.

Au nom du « déficit abyssal » de la Sécurité sociale qu'aurait créé la crise, l'heure serait plutôt à réduire encore la place de l'hôpital et du service public, et à ouvrir encore plus au secteur privé concurrentiel, à faire financer l'hôpital par la charité et les dons...

Une politique dont chacun mesure aujourd'hui les effets, par exemple aux USA.

Pour que la crise sanitaire que nous vivons ne se reproduise plus, pour imposer un véritable « bouclier sanitaire » à l'hôpital (par la création de lits, des recrutements et des moyens nécessaires), pour que la santé ne soit plus une marchandise, l'heure est à la mobilisation des professionnel.l.e.s du secteur et de toutes celles et ceux pour qui la santé doit être un véritable service public accessible sans distinction de ressources ou de lieu d'habitation.

C’est en particulier ce qui s'est passé à Toulouse ce lundi 11 mai, où personnels, soutiens (salarié.e.s, syndicalistes, Gilets jaunes…) et usager.e.s étaient dans la rue en respectant les gestes barrières.

D'autres rassemblements ont aussi eu lieu dans les villes et les régions.

Si l'on ne veut pas que le « monde d'après » ne soit le retour au monde d'avant, en pire, l'heure est à coordonner et à amplifier ces actions.

Pour le droit à la santé de tout.e.s,
déconfinons nos revendications.


jeudi 7 mai 2020

NOTRE SANTÉ, NOS VIES, VALENT TOUJOURS PLUS QUE LEURS PROFITS !

Avec près de 250 000 mort.e.s dans le monde, la pandémie liée au coronavirus prend la dimension d'une catastrophe sanitaire.

Une catastrophe qui n'a rien de naturelle, mais qui repose sur les désastres provoqués par les agressions envers l'environnement, la mondialisation sauvage et le développement des profits qui a entraîné la destruction des systèmes sanitaires publics au fil de plus de 40 ans de néo-libéralisme.

Rouvrir les écoles pour sauver les profits ?

Le gouvernement, pressé par le Medef, souhaite relancer la production pour sauvegarder profits et dividendes. Ceci se mesure à l'enveloppe de 300 milliards d’euros pour garantir les besoins des entreprises.

Si on peut comprendre les aides aux petites entreprises, cet argent est un pur détournement alors que les grandes entreprises du CAC 40 ont des dizaines de milliards en caisse !

Il faut aussi y ajouter les promesses d'aides comme à Air France, à condition de devenir rentable...

C’est dans ce cadre que le pouvoir pousse depuis quelques jours à la réouverture à marche forcée des écoles. Qu’importe pour lui que les protocoles sanitaires, rendus publics au dernier moment, soient inapplicables dans les écoles, pourvu que les enfants, redevenus écolier.e.s, permettent aux parents de retourner sur leurs lieux de travail…
Injuste socialement, dangereux
d’un point de vue sanitaire.

Sur le dos des « premiers de corvée »

Par contre, on attend toujours les mesures pérennes concernant la création des postes à l'hôpital, avec la réouverture des dizaines de milliers de lits supprimés.

Pour celles et ceux qui n'ont pas arrêté de travailler ou devraient reprendre massivement après le 11 mai, pas de cadeaux mais des attaques multiples sur les congés, l'allongement des horaires de travail et l'insécurité sanitaire.

Des miettes, 1 milliard d’euros pour 3 millions de ménages, pour celles et ceux qui ont des faibles revenus, dont les 1,8 millions de foyers au RSA (841 euros) ne survivant que grâce aux petits boulots, et qui voient s'aggraver les difficultés pour payer le loyer, se nourrir, se soigner... tout en étant confinés dans des logements inadaptés.

Le gouvernement veut gérer la pénurie de masques en la justifiant par les mensonges. Ainsi, au mois de mars, il parlait de « masques inutiles » et, maintenant, il prétend que le marché et les grandes surfaces vont réguler la distribution, alors qu’il faudrait une distribution gratuite à tout.e.s.

Contre la matraque, déconfinons nos colères !

Le gouvernement prépare l'après confinement à sa façon : interdiction des manifestations, multiples tentatives de mise au pas de l'Inspection du travail, pressions exercées sur les salarié.e.s pour qu'ils/elles reprennent le travail quelles que soient les conditions sanitaires (notamment dans les transports en commun), entraves au fonctionnement d'institutions représentatives du personnel aux prérogatives déjà bien réduites...

La prolongation de deux mois de « l'état d'urgence sanitaire » permet de limiter les ripostes collectives, publiques, comme cela s'est produit le 1er mai.

C’est aussi l'avalanche d'amendes qui s'abat notamment sur celles et ceux pour lesquelles le confinement est difficilement vivable, l'extension du droit des contrôle aux polices privées de la RATP ou de la SNCF, l'utilisation massive et illégale de drones et de la vidéosurveillance...

Autant de signes annonciateurs
de leur « monde d’après »...

Autant de raisons de refuser un déconfinement qui ne respecterait pas les conditions sanitaires protégeant celles et ceux qui ne vivent que de leur travail, mais aussi celles et ceux qui sont « sans » travail, logis, papiers, ou sans moyen d'exister dignement.

Autant de raisons de se révolter contre leur système.

mercredi 12 février 2020

MOBILISONS-NOUS LE 13 FÉVRIER POUR SOUTENIR LES AGENTS EN GRÈVE DE PLUSIEURS SERVICES DU CHU ESTAING

RETRAITES, EHPAD, HÔPITAL
PERSONNELS HOSPITALIERS ,
IL N’EST PLUS TEMPS D’ATTENDRE !

C’est pour cela que le NPA vous invite à participer au rassemblement de soutien à la grève de plusieurs services du CHU Estaing organisé par l’intersyndical du CHU(CGT,FO,SUD) le JEUDI 13 février à partir de 11H30 devant le CHU Estaing à Clermont-Ferrand.

L’intersyndical interprofessionnel du Puy de Dôme (CGT,FO,FSU, SOLIDAIRES, UNEF) appelle aussi à y participé.

RETRAITES : MENSONGES, ENFUMAGE,
ET PASSAGE EN FORCE

Même si cela déplaît à E. Macron, il faut appeler un chat un chat : un pays ou le pouvoir impose ses volontés contre la volonté de la société n’est pas une.

Ce pouvoir veut imposer un projet rejeté par la majorité de la population. Il refuse d’entendre les dizaines de milliers de grévistes qui depuis le mois décembre, s’opposent à sa contre-réforme des retraites.

Il n’apporte pour toute réponse au mouvement que les violences policières et le mépris. Il veut maintenant faire voter à la sauvette par le parlement, un chèque en blanc, qu’il pourra ensuite remplir à sa guise par des « ordonnances ».

Même le conseil d’État a vu rouge
et dénonce cette dérive !

LE PROJET DE LOI SUR LES RETRAITES
ET DE SON « ÉTUDE D’IMPACT » LE CONFIRME

Non ce projet ne sera pas favorable aux femmes et en particulier à celle qui ont des carrières hachées, il va au contraire les pénaliser encore plus lourdement sur leurs de retraites.
Non la «valeur du point» n’est pas garantie, elle pourra changer et les pensions pourront baisser.
Non tout le monde n’aura pas une retraite d’au moins 1000 € car cela nécessitera d’avoir une carrière complète.
Oui une fois le système mis en place, il y aura bien un «âge pivot» (baptisé «âge d’équilibre» pour semer la confusion ) obligeant à travailler de plus en plus tard : 64, puis 65, 67 ans....pour bénéficier d’une retraite complète.
Oui le but de la réforme est de faire des économies sur le dos des retraités en faisant passer les dépenses de retraites de 14 à 12,9% du PIB et d’ouvrir ainsi la porte aux assurances privées pour celles et ceux qui en auront les moyens.

LES PERSONNELS HOSPITALIERS
VONT SUBIR DE PLEIN FOUET CETTE RÉFORME

La prise en compte de toute la carrière pour le calcul de la retraite, va faire chuter dramatiquement le niveau des pensions pour toutes les catégories de personnel.
La « catégorie active » disparaît : infirmières, aides-soignantes, agents des services Hospitaliers : vous vous imaginez à 62 ans ou plus en train de suivre le rythme de travail et le travail posté imposé dans les services ?

LA MOBILISATION N’A PAS DIT SON DERNIER MOT

La participation est toujours massive aux journées de grève et les grèves continuent ou commencent dans de nombreux secteurs.

Les hospitaliers ont donc toutes les raisons de s’engager de manière puissante, pour imposer le retrait de ce projet.

POUR L’HÔPITAL PUBLIC
C’EST AUSSI MAINTENANT QU’IL FAUT AGIR !

La situation est devenu telle dans les services que des centaines de médecins hospitaliers démissionnent de leurs fonctions administratives, pour ne plus cautionner une situation insupportable.

L’épuisement professionnel devient généralisé, tandis que les salaires ne permettent pas de vivre et n’attirent plus.

L’Hôpital, l’un des services publics les plus indispensable est sacrifié au nom des «économies» et de l’austérité.

Le 13 février, l’intersyndical du CHU et du Puy de Dôme appelle à un rassemblement à partir de 11h30 devant le CHU Estaing de Clermont-Ferrand dont plusieurs services sont entrés dans la lutte. Ce premier rassemblement doit être un premier rendez vous, qui devra se poursuivre pour faire face à ce pouvoir qui ne cédera pas sans rapport de force.

EN FINIR AVEC MACRON ET SON MONDE

Retraites, secteurs de la santé , c’est le même enjeu :

défendre le droit à la santé pour tous et toutes et un système de solidarité, la sécurité sociale, afin que chacunE quelque soient ses moyens puisse vivre décemment sa retraite, se soigner quand il/elle en a besoin.
ou bien passer définitivement dans le «monde de Macron», un monde fait par et pour les plus riches au détriment de l’immense majorité, un monde du «chacun pour soi».

Contre ce monde là,
c’est maintenant et tous ensemble
qu’il faut passer à l’action !

mercredi 20 novembre 2019

PLAN D’URGENCE HÔPITAL : ILS N’ONT RIEN ENTENDU, FRAPPONS PLUS FORT !

Communiqué du NPA du 20 novembre 2019

Macron, Philippe et Buzyn disaient avoir « entendu » la colère du monde hospitalier. C’est pourtant l’image d’un gouvernement sourd et aveugle que donne le 3e plan de sauvetage de l’hôpital annoncé en 6 mois, dévoilé ce matin par le Premier ministre et la ministre de la Santé.

Pas plus que les précédents
il n’apporte de réponse à la crise de l’hôpital.

Le plan se concentre sur une question : favoriser la relance de l’investissement hospitalier, plombé par l’austérité et l’endettement qui en a résulté auprès des banques.

Pour un tiers, cette dette sera reprise par l’État. Et encore : seuls les « bons élèves », ceux qui accepteront les restructurations imposées, seront servis.

Mais ce « plan d’urgence » ne répond en rien aux véritables urgences pour lesquelles se battent les hospitalier.e.s depuis des mois : le manque de personnel, qui entraîne les fermetures de lits et de services, la surcharge des urgences, l’épuisement des soignant.e.s, la perte de sens du travail.

Le gouvernement présente comme une « avancée » le passage de l’enveloppe budgétaire hospitalière annuelle de 2,1 à 2,5 %… quant il en faudrait 4,4% pour maintenir simplement la situation existante. « L’effort » gouvernemental consiste donc à retirer quelques dizaines de millions aux 900 millions d’économies annuelles imposées aux hôpitaux sur les 3 ans à venir.

Belle « avancée » !

Sur le terrain, rien ne va donc changer : services bondés en permanence, attentes sur des brancards pendant des heures aux urgences, personnels épuisés et débordés.

Quant aux rémunérations insuffisantes qui rendent inattractives les carrières hospitalières, la seule réponse du gouvernement est un saupoudrage scandaleux.

Quelques miettes, sous forme de primes pour certaines catégories : les bas salaires… en Île-de-France, les « métiers en tension », les aides-soignantes des EHPAD.

Une gifle pour celles et ceux qui revendiquent 300 euros par mois pour toutes et tous : simple rattrapage du blocage des salaires imposé depuis 10 ans.

Loin d’abandonner la perspective de l’hôpital entreprise, le « plan d’urgence » va au contraire accélérer la transformation d’une partie du corps médical en managers pour leur mettre « les mains dans le cambouis » de la gestion de l’austérité.

La réponse à ces annonces va de soi : il est nécessaire de passer à la vitesse supérieure dans la mobilisation, de généraliser le mouvement de grève des hôpitaux à l’ensemble des services, en utilisant tous les moyens d’action capables d’imposer un rapport de forces au pouvoir.

La participation massive aux journées du 30 novembre et du 5 décembre y contribuera.

Pour faire reculer ce pouvoir, qui ne « lâche rien », il y a aussi urgence à faire converger les colères et les luttes à partir du 5 décembre.


samedi 9 novembre 2019

HÔPITAUX : RENDEZ-VOUS LE 14 NOVEMBRE POUR FRAPPER VITE ET FORT !

Près de 269 services d’urgences participent à la mobilisation rejointe depuis le 10 octobre par le corps médical. En lien avec le Collectif inter-urgences, le Collectif inter-hôpitaux coordonne les collectifs locaux qui fleurissent partout en France.

L’objectif est de regrouper tout.e.s les hospitalièr.e.s pour imposer au gouvernement l’augmentation de l’ONDAM, Objectif National de Dépenses de l’Assurance Maladie.

Adoptée, le 29 octobre, en première lecture par 339 député.e.s sur 527, inscrite dans le PLFSS, Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale, cette enveloppe fermée de financement de l’hôpital ne permet même pas le maintien des moyens existants, bien au contraire.

Ce premier vote acte l’étranglement financier de l’hôpital public, à la veille des épidémies hivernales, mettant en danger la population.

Ce jour-là, le ministre du Budget n’a même pas daigné recevoir la délégation d’hospitalièr.e.s portée sous ses fenêtres par la mobilisation des médecins.

Un mouvement qui fait tache d’huile

L’augmentation de l’ONDAM à plus de 4 % est la revendication majeure du Collectif inter-hôpitaux uni au Collectif inter-urgences et soutenu par l’intersyndicale.

Cette exigence minimum pour l’hôpital devrait être complétée par celle d’un plan emploi-formation pluriannuel permettant de répondre aux besoins, de rouvrir les services et les établissements fermés, de disposer partout des lits nécessaires et d’assurer la qualité et la sécurité des soins.

Aujourd’hui, à l’appel du Collectif inter-hôpitaux, plus de 310 services de l’APHP sont en arrêt de codage, asséchant ainsi les ressources de chaque établissement et faisant vaciller l’administration. Le mouvement fait tache d’huile. Annecy, Aulnay, Besançon, Brest, Caen, Est Francilien, Le Havre, Mantes, Marseille, Montélimar, Montpellier, Montauban, Narbonne, Nice, Reims, Rennes, Saint-Denis, Sud Francilien, Toulouse, Versailles et aussi à Clermont-Ferrand dans le services de pédiatrie… sont entrés dans la danse.

Des larmes de crocodile

Le 28 octobre Macron s’épanchait (« Il faut qu’on réponde à la souffrance des personnels de santé… ») et, la main sur le cœur, appuyait sa ministre pour « un plan de soutien » à l’hôpital qui sera présenté ce mois-ci avec « évidemment des moyens associés ».

Sauf que le lendemain, le PLFSS a été voté et imposera 800 nouveaux millions d’euros d’économies pour les établissements de santé.

Sans parler de la suppression de l’obligation faite à l’État de reverser aux caisses de la Sécurité sociale les exonérations de cotisations sociales, la part de notre salaire socialisé, accordées aux employeurs dont les profits explosent. Hier excédentaire de 11 milliards, l’organisme solidaire dont le budget, de près de 500 milliards, échappe à la loi du marché, replonge…

Les hospitalièr.e.s se lèvent

Les 9 000 professionnel.l.e.s, médicaux, paramédicaux, administratifs, techniques qui adhèrent au Collectif inter-hôpitaux et exigent des embauches, l’augmentation des salaires, l’ouverture de lits et la revalorisation du financement de l’hôpital public, ne se contenteront pas d’une gouvernance élargie au corps médical.

Depuis 2008, avec la loi HPST dite Bachelot, contre quelques miettes et vagues promesses, les médecins ont été exclus de la gestion des hôpitaux, le pouvoir revenant aux directions administratives.

Avec le soutien de la population dont plus de 82 % considère légitimes leurs exigences, et la pétition lancée par des illustres citoyen.n.e.s et signée à ce jour par plus de 131 000 personnes, le Collectif affirme qu’« un point de rupture est aujourd’hui franchi. La sécurité n’est plus assurée. Un plan d’urgence doit être élaboré dans chaque hôpital par l’ensemble des soignants ».

L’enjeu est crucial, il faut frapper vite et fort, pour infliger une défaite à ce gouvernement pour lequel nos vies valent moins que les profits du privé. Une course de vitesse est engagée…

Le 14 novembre pour sauver l’hôpital

Le jeudi 14 novembre, toutes les activités non urgentes devraient être reportées, en médecine comme en chirurgie, les consultations fermées. Les services administratifs, techniques, logistiques, les laboratoires et l’imagerie, seront réduits au rythme d’un jour férié.

Tous les personnels en grève !

Le jeudi 14 novembre, à Paris et partout en France, personnels de santé et citoyen.n.e.s, à l’appel de tous les syndicats et des associations attachées au droit à la santé pour tout.e.s feront entendre, dans la rue, leur rejet du monde de Macron et de sa clique.

À Clermont-Ferrand
2 rassemblements auront lieu

à 14H00 parvis CHU Estaing

à 14H devant l’administration générale
du CHU Gabriel Montpied

pour mettre en place une chaîne humaine entre les 2 lieux

Ce sera un bon début !

mardi 10 septembre 2019

CLERMONT-FERRAND : GILETS JAUNES ET BLOUSES BLANCHES LUTTENT ENSEMBLE POUR UN VÉRITABLE SERVICE PUBLIC DE SANTÉ



Pour soutenir le mouvement de grève du personnel des urgences qui a débuté le 3 juillet, les gilets jaunes sont allés à leur rencontre, une première fois le mardi 6 août en se rassemblant devant le service où malheureusement les syndicats et le personnel n’étaient pas présents car les contacts n’avaient pas pu être pris. 


La direction du CHU a notifiée aux organisateurs l’interdiction de se rassembler devant le service en invoquant des raisons de sécurité et de plus a formellement interdit aux personnels de venir rencontrer les gilets jaunes . 


Les manifestant-e-s se sont déplacé-e-s de quelques mètres pour continuer leur mobilisation de soutien sur le trottoir devant l’entrée du CHU .


Au cours de cette mobilisation de nombreuses rencontres informelles avec le personnel, des malades et leurs proches ont pu avoir lieu.


Ces échanges ont permis au gilets jaunes de comprendre les difficultés dans lesquelles se trouvent les agents pour exercer au mieux leurs métiers et permettre au plus grand nombre un accès à des soins de qualité. 


Il a été abordé aussi les conditions indignes dans lesquelles sont reçus les patients (longue attente avant de voir un médecin, brancards dans les couloirs…) malgré un professionnalisme sans faille des soignant-e-s qui font tout leur possible pour pallier au mieux à cet absence de moyens au mépris de leur propre santé.


Les gilets jaunes ont pu comprendre le désarroi des personnels devant cet état de fait ainsi que leurs revendications (une augmentation du nombre de personnel formé , avec des salaires décents, des moyens financiers supplémentaires pour l’ achat de matériel nécessaire et la rénovation des locaux, la fin des contrats précaires pour les agents qui doivent être titularisés, le remplacement du personnel en cas d’absence…)


Suite à ce rassemblement, les gilets jaunes ont contacté les syndicats représentatifs du CHU (CGT, FO,SUD) pour les inviter à venir les rencontrer lors d’un nouveau rassemblement le 13 août. 


Lors de cette initiative des liens se sont créés. Les syndicats et les gilets jaunes ont partagé leurs points de vue sur la situation dramatique dans les hôpitaux due à la politique menée depuis plusieurs années qui n’est faite que de réductions budgétaires qui éloignent de plus en plus la population des lieux de soins.



Conjointement l’intersyndicale des syndicats du CHU et les gilets jaunes par deux appels différents ont décidé d’appeler à un nouveau rassemblement de soutien le mardi 2 septembre où plus d’une centaine de personnes(syndicats, gilets jaunes) se sont retrouvés devant la direction du CHU. 


Après les prises de parole, il a été décidé de demander une entrevue à la direction pour exposer les revendications des salarié-e-s et des citoyen-n-e-s afin d’améliorer les conditions de travail du personnel , une meilleure prise en soins des malades.


Une entrevue entre la direction et une délégation gilets jaunes-syndicats va être programmée ultérieurement.


En attendant, de nouveaux rassemblements sont programmés tous les mardis tant que le mouvement perdurera .



Le prochain aura lieu

MARDI 10 SEPTEMBRE

à 13H30 devant la direction du CHU Gabriel Monpied


 Tous les services de l’hôpital public sont concernés par ces difficultés. Le soutien des gilets jaunes à la grève des hospitalier-e-s a permis de tisser des liens entre eux et la population, avec les syndicats.

Aujourd'hui les difficultés de l'hôpital public sont largement connues et la résistance s'organise. 


Pour gagner,

la seule solution est de lutter

tous ensemble au même moment.

jeudi 6 juin 2019

PATIENT-E-S EN DANGER, PERSONNELS ÉPUISÉS : AVEC LES HOSPITALIER-E-S EN GRÈVE , CONTRE LES PROVOCATIONS D’AGNÈS BUZIN !

Communiqué du NPA du 6 juin 2019



Comme une maîtresse d'école faisant la morale à des enfants, la ministre de la Santé Agnés Buzyn s'en est prise aux personnels des urgences de l'hôpital Lariboisière, qui, en arrêt maladie, ne sont pas venus assurer leur service. « Ce n'est pas bien », a-t-elle déclaré, les accusant de « dévoyer ce qu'est un arrêt maladie » et tentant de les culpabiliser.



Le vrai scandale n'est pourtant pas que les personnels des urgences soient aujourd’hui en arrêt de travail. C'est au contraire qu'ils et elles ne l'aient pas été plus tôt, continuant à travailler par conscience professionnelle, afin d'assurer les soins et le service public, au mépris de leur santé physique et psychique, jusqu'à l'épuisement et dans des cas extrêmes jusqu'au suicide. 



Le vrai scandale est de n'apporter aucune réponse au mouvement de grève engagé depuis le mois de mars dans les services d’urgences, et qui touche aujourd'hui 80 d'entre eux.

 « En général les soignants en grève viennent soigner avec un brassard pour assurer la continuité des soins » a déclaré la ministre.



Le problème est qu'elle et son gouvernement se fichent totalement des grèves qui se multiplient, depuis des mois, dans les services hospitaliers quand les personnels continuent d'assurer les soins « avec un brassard ».



C'est seulement quand les hospitaliers prennent tous les risques que le pouvoir commence à écouter. L'année dernière, au Rouvray, certains ont dû entamer une grève de la faim, tandis qu'au Havre d'autres se sont « perchés » sur le toit des urgences, pour que la ministre prête enfin attention à leurs revendications. Il faut qu'aujourd'hui que les personnels de Lariboisière, épuisés, ne viennent plus assurer leur service, pour qu'elle commence à réagir.



Mais, franchissant un pas de plus dans la répression, elle n'a pas hésité à faire réquisitionner, à leur domicile, par la gendarmerie, les grévistes à Lons-le-Saunier, mesure habituellement réservée aux temps de guerre.



Il est vrai que le recours à la police et à l'armée, semble être désormais la réponse privilégiée de ce gouvernement qui n'a qu'une hâte : reprendre et accélérer ses contre-réformes, dans la santé comme ailleurs.



A. Buzyn veut à tout prix faire adopter avant l'été la loi santé, qui va lui permettre de fermer encore plus de services d'urgences, aggravant la saturation de ceux qui existent, tandis que les déserts médicaux continuent de s’étendre.



Les personnels des urgences ont raison de poursuivre et de faire monter le niveau de leur mobilisation, par tous les moyens dont ils et elles disposent, pour en finir avec la situation intenable de leurs services.



Le NPA leur apporte son entier soutien à l'occasion de leur mobilisation du 6 juin, dans la perspective d'un mouvement de grève de l'ensemble des hospitalier-e-s, avec le soutien et la participation des usager-e-s, pour enrayer la mécanique destructrice de Macron et de son gouvernement.