vendredi 28 février 2020

FACE AU CORONAVIRUS : VÉRITÉ, TRANSPARENCE, SOLIDARITÉ ET SERVICE PUBLIC

Communiqué du NPA DU 27 février 2020

 
Partie de Chine, l’épidémie de coronavirus s’étend progressivement à toute la planète. Elle se développe en Asie, au Moyen-Orient (Iran), en Europe, où l’Italie est particulièrement touchée, en Amérique Latine (Brésil).

On peut être extrêmement inquiet des effets quaurait son développement probable en Afrique.

Ce soir lannonce brusque de 20 nouveaux cas laisse présager une extension en France.

Sida, Ebola, SRAS, Zika, dengue hémorragiqueles grandes épidémies sont de retour, attisées par les effets dun capitalisme mondialisé. Celui-ci est en effet, dans une seule logique du profit, à l’origine de la circulation irrationnelle et inutile des marchandises et des hommes, du réchauffement climatique, de lentassement de populations dans des mégapoles, de labsence de services de santé fiables accessibles à tous. 

Les propos lénifiant des gouvernements assurant que « tout est sous contrôle » ne sont pas de mise. Lexploitation des craintes légitimes de la population, par la droite et l’extrême droite, les « remèdes miracles » quelles préconisent comme la fermeture des frontières ne le sont pas davantage.

Nen déplaise aux Le Pen et autres Ciotti, le virus ne sera pas stoppé par la police aux frontières, et faire croire le contraire, en attisant la méfiance ou la haine à l’égard de « l’étranger », ne peut quaggraver les peurs et favoriser la propagation de la maladie.

En labsence dantiviraux et de vaccins efficaces, comme dans toute les épidémies de ce type, linformation diffusée rapidement à l’ensemble de la population, les mesures barrières (masque, lavage des mains), lisolement des malades, leur transport direct vers les services spécialisés sans passer par les urgences, le suivi rapproché des personnes qui ont été en contact avec les malades pendant au moins les 7-14 jours de lincubation, la protection stricte du personnel médical en contact avec les malades, sont les seuls moyens d’éviter la propagation de l’épidémie.

Comme dans toutes les circonstances dramatiques, le pouvoir ne manque pas dencourager et de saluer dune larme les fantassins de la santé envoyés au front pour combattre le virus. Emmanuel Macron ny a pas manqué ce matin en se rendant à l’hôpital Pitié-Salpêtrière.

Lui qui, poursuivant l’œuvre de ses prédécesseurs, a organisé les coupes sombres dans les budgets hospitaliers, impose sur tout le territoire les fermetures des services clés des hôpitaux comme les urgences, refuse de répondre aux revendications des soignants en grève depuis des mois, a eu laudace de leur déclarer : « Je compte sur vous et vous pouvez compter sur moi pour qu'on agisse ensemble… » !

Personne ne doute de lengagement des personnels hospitaliers dans la lutte contre l’épidémie, comme ils ont été au rendez vous lors des attentats de 2015.

Mais ils sont les premiers à savoir que cet engagement a ses limites, dans un hôpital fonctionnant à flux tendu, avec des urgences débordées, des lits et des effectifs de personnel manquant, des soignant.e.s épuisé.e.s.

Ceux-ci et celles-ci
doivent toujours faire plus avec moins.

Les recrutements deviennent de plus en plus difficiles, en raison de la pénibilité du travail, des bas salaires, et aujourdhui le recul prévu de l’âge de la retraite. 

La lutte contre l’épidémie rend encore plus urgente la défense de l’hôpital public, la satisfaction des exigences des personnels hospitaliers, lattribution des moyens qui lui sont indispensables.

La santé et parfois la vie
de celles et ceux quil doit soigner en dépendent.


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