lundi 3 février 2020

LES LUXFER EN LUTTE POUR SAUVER LEUR USINE ET LES EMPLOIS QUI VONT AVEC


L’usine Luxfer de Gerzat est la seule usine du monde à fabriquer des bouteilles de gaz d’oxygénothérapie de haute pression et de très haute qualité pour les pompiers, les hôpitaux et les malades.

Le groupe Luxfer Gas Cylinders a décidé de rapatrier cette activité au sein des usines de Nottingham (Royaume-Uni) et de Riverside (États-Unis) et de fermer l’usine de Gerzat.

LUXFER, LE CAPITALISME VOYOU
FINANCÉ PAR L'ÉTAT COMPLICE!!!

Il faut savoir que Luxfer, en 2001, a repris cette entreprise pour 1 euro symbolique à Péchiney (entreprise nationalisée) . Ce sont donc les contribuables qui ont financé les machines, le savoir faire de cette entreprise.

L'entreprise a touché du crédit d'impôt (CICE) à hauteur de 250 000 euros par an et en touche encore, vu que les règlements des commandes fabriquées par les salariés continuent à tomber.

L’État finance une entreprise bénéficiaire qui licencie en toute impunité …Une honte!!!

Et pendant ce temps là, les actionnaires font travailler cet argent par des fonds d'investissement privés tel que BNP ou encore BLACKROCK...ben oui, il faut bien financer leurs licenciements illégaux devant les prud'hommes même si Macron les a plafonnés...!!!

Les salarié-e-s ont réagi

14 mois déjà que les salarié.e.s de Luxfer sont entré.e.s dans la lutte pour sauver leur usine et les 136 emplois sans compter les emplois induits qui vont avec. De nombreuses luttes ont eu lieu.

Une première victoire a eu lieu, avec le refus par l’inspection du travail du licenciement des 14 représentants du personnel dont le licenciement pour motif économique a été reconnu comme inexistant car la compétitivité de Luxfer n’est pas menacée et la rentabilité du site est excellente.

La mobilisation avec le soutien de la CGT et de la CFDT s’est amplifiée à partir du lundi 20 janvier, avec occupation de l’usine 24H sur 24H pour empêcher le démantèlement de l’usine et la casse de leur outil de travail par la direction.

Le mercredi 22 janvier, un rassemblement de soutien a eu lieu dans l’usine avec une conférence de presse à laquelle ont participé de nombreuses personnes (syndicalistes, associatifs, partis politiques, élu-e-s, gilets jaunes…).

Les représentants de la CGT et de la CFDT ont expliqué la situation et ont présenté leur projet de reprise de leur entreprise via un projet de scoop qui permettrait de sauver dans un premier temps 55 emplois. Ont été décrits aussi le mépris, les insultes et le harcèlement subis par le personnel du site par la direction , avec des conséquences néfastes sur la santé des employé-e-s, aucun respect du protocole d’accord signé concernant le reclassement du personnel licencié et l’avenir du site.

La direction et l’État font la sourde oreille quant au projet de reprise des salarié-e-s, aucune réponse ne leur est apportée afin de faciliter ce projet

La seule réponse de la direction a été de faire convoquer au commissariat de Gerzat, les salarié.e.s en lutte pour dégradation de l’outil de travail et occupation illégale du site, ils encourent jusqu’à un an de prison et 30 000 euros d’amende. On croit rêver !!!

Une nouvelle manifestation a eu lieu le vendredi 31 janvier dans les rues de Gerzat, à laquelle plus de 200 personnes ( avec l’appui de l’intersyndicale contre la réforme des retraites) ont participé et les manifestant-e-s ont décidé d’organiser un pique-nique sur le rond-point proche de l’usine pour être visibles et de rester là tant qu’il n y aurait pas de réponses.

Et aujourd'hui encore, les ouvriers sont obligés de rester nuit et jour dans leur entreprise pour surveiller leur outil de travail afin de ne pas le laisser à des actionnaires sans scrupules qui n’hésitent pas à entrer la nuit dans l'usine pour démonter les machines « en scred ».

Le NPA apporte son soutien à la lutte des salarié.e.s
Le NPA demande que cessent ces intimidations et cette répression
Le NPA demande à ce que Luxfer rende l’argent qu’il a reçu de l’état et paye pour le maintien des emploi
Le NPA exige l’interdiction des licenciements
Le NPA vous invite à signer cette pétition

Vidéo de la conférence de presse du 22 janvier 2020






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