Après
deux mois de grève reconductible, à la SNCF et à la RATP, mais
aussi dans de nombreux secteurs en lutte prolongée dans le
traitement des déchets, les raffineries, les ports et docks, la
culture, les avocat.e.s, les enseignant.e.s et les lycéen.n.e.s, il
est indispensable de faire les comptes.
DÉBATTRE
POUR MOBILISER
Il
faut aussi discuter, avec les
collègues dans son service, son entreprise, avec les salariés des
boîtes aux alentours, dans son quartier, sur pourquoi le privé mais
aussi certains secteurs du public, n’ont pas massivement rejoint le
mouvement.
Il
faut aussi discuter de comment
partir tout.e .s ensemble, pas séparément comme dans la première
phase du mouvement, où certain.e.s sont parti.e.s le 5 décembre,
les autres mi-décembre ou en janvier.
Il
faut débattre dans nos
syndicats respectifs de la dispersion des dates, mais aussi des
difficultés à mobiliser contre une réforme qui pourtant nous
frappe toutes et tous.
Il
faut dénoncer la participation
aux concertations sur un financement qui ne pourra se faire qu’à
nos dépends.
LA
RÉPRESSION ET LES VIOLENCES POLICIÈRES
SONT
LES SEULES RÉPONSES APPORTÉES
PAR
CE GOUVERNEMENT DE PLUS EN PLUS ISOLÉ
Malgré
l’impopularité de sa réforme, le pouvoir est décidé à passer
en force.
La
simulation qu’il ose présenter est dénoncée par les économistes
de droite et de gauche comme un enfumage. Et en creusant, il en
ressort une baisse considérable des pensions pour quasiment toutes
et tous, et y compris les retraité.e.s actuels.
Comme
tout pouvoir sur la défensive, le gouvernement mise sur la
brutalité.
Brutalité
au Parlement avec la procédure
accélérée, les ordonnances échappant à tout débat, le recours
possible au 49-3…
Violence
dans les dénonciations des grévistes,
le recours aux réquisitions, les matraquages et gazages des
manifestant.e.s, des enseignant.e.s ou des lycéen.n.e.s.
Pour
celles et ceux qui ont vu leurs salaires gravement réduits par le
retrait des jours de grève, la
solidarité financière est plus que jamais d’actualité.
LE
MOUVEMENT A BESOIN
D’UN
DEUXIÈME SOUFFLE
POUR
DÉGAGER MACRON
Les
colères sont multiples avec en toile de fond la contre-réforme des
retraites mais plus généralement l’ensemble des attaques visant à
dégrader nos conditions de vie et de travail, les services publics
que ce soit à l’Hôpital, dans l’Éducation Nationale ou dans la
Culture.
Après
la mobilisation du 17 février à l’appel de plusieurs syndicats de
la RATP d’un lundi noir dans les transports et celle du 20 février
à l’appel de l’intersyndicale nationale contre la réforme des
retraites, la lutte doit se poursuivre et s’amplifier en s’appuyant
sur les différentes journées de grèves nationales, locales ou
sectorielles afin de consolider la mobilisation là où les luttes
n’ont pas cessé, de la relancer ailleurs et de mettre en mouvement
de nouveaux secteurs.
Avec
comme objectif
une
nouvelle vague de grèves,
vers
l’élargissement et la généralisation.
Le
NPA propose que soit organisée une
grande manifestation nationale à Paris, rassemblant tous les
secteurs, tous les acteurs/trices en lutte, pour construire la grève
générale.
C’est
un objectif à mettre en débat partout, dans les syndicats, les AG
interpro, sur les lieux de travail et d’études, dans les
quartiers…
Les
grandes manifestations féministes de novembre dernier avaient joué
un grand rôle dans le déclenchement de la mobilisation.
La
manifestation du 8 mars pour les droits des femmes sera
une date importante pour impulser une dynamique dans la lutte contre
la réforme des retraites dont les femmes sont les grandes perdantes.
Elle
doit permettre d’amplifier les mouvements de grève et de lutte
déjà enclenchés depuis le 5 décembre, seul ce rapport de force,
nous permettra de gagner et obtenir le retrait de la réforme et de
l’ensemble des mesures anti-sociales de ce gouvernement aux ordres
des capitalistes.
En
effet, dans les grandes crises du système capitaliste, les
manifestations des femmes ont à plusieurs reprises été le point de
départ de mobilisations, voire de révolutions, pour construire une
autre société.
PARTOUT
DANS LE MONDE,
LE
8 MARS
EN
GRÈVE ET DANS LA RUE
POUR
LES DROITS DES FEMMES
À
CLERMONT-FERRAND
MANIFESTATION
À
14H Place de Jaude
Faisons
en sorte que cette date soit un point d’appui pour
la construction d’un mouvement féministe d’ampleur, qui enterre
le patriarcat et balaie ce système capitaliste !
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