Sans
surprise, la nouvelle journée nationale de mobilisation et de grève
appelée par l’intersyndicale interprofessionnelle du mercredi 29
janvier a été à l’image de là où en est le mouvement.
La
participation aux manifestations a été en baisse et la grève est
globalement faible… Mais, n’en déplaise à tous les défenseurs
du gouvernement, le mouvement reste bien vivant.
Actions
de blocages d’établissements, dépôt symbolique d’outils de
travail ou « interventions intempestives » auprès
de différents soutiens du pouvoir ces derniers jours, il reste à
écrire une nouvelle page pour poursuivre la lutte.
ILS
N’ONT PAS GAGNÉ !
Semaine
après semaine, les sondages montrent que la bataille idéologique a
été, jusqu’à présent, gagnée par les opposant.e.s, et Macron
est au plus bas dans les sondages et enquêtes de popularité.
Le
récent avis du Conseil d’État, qui critique vivement le
gouvernement et son projet, indique en outre que du côté des
institutions elles-mêmes, la « méthode » Macron
ne passe pas.
Nous
n’avons à peu près rien à attendre de ces institutions, mais ces
avis participent de la perte de légitimité du pouvoir, contesté
tant sur le fond que sur la forme.
À
l’intérieur de la majorité présidentielle elle-même, les rangs
ne se resserrent pas, bien au contraire. Ce sont désormais près
d’une vingtaine de parlementaires qui ont quitté le mouvement
et/ou le groupe parlementaire LREM, sans parler des embrouilles
municipales dont la récente exclusion de Villani, candidat à Paris,
en est une des illustrations.
Malgré
tout cela, Macron et son gouvernement ont décidé de passer en
force. Ce lundi 3 février, la réforme des retraites est arrivé au
parlement.
Le
calendrier parlementaire va ainsi s’étendre sur quelques mois et
va enjamber les élections municipales qui seront marquées par notre
mobilisation pour le retrait de cette réforme.
Sans
attendre, c’est dès aujourd’hui que nous devons continuer à
construire un mouvement d’ensemble.
POUR
NOS RETRAITES,
CONTRE
MACRON ET SON MONDE,
C’EST
DANS LA RUE QUE ÇA SE PASSE !
Ce
pouvoir n’est pas si fort, et le mouvement peut rebondir.
Profitons
du jeudi 6 février, nouvelle journée nationale de grève et de
mobilisation à l’appel de l’intersyndicale, pour être en grève
et discuter largement de la nécessité de bloquer le pays dans la
durée pour gagner le retrait.
Il
faut aussi travailler à mettre en relation cette grève avec toutes
les actions de blocages, d’occupation, d’apparition, qui
nourrissent le mouvement depuis plusieurs semaines.
Avec
pourquoi pas d’ici quelques semaines une grande manifestation
nationale à Paris pour que l’expression de notre colère soit la
plus visible ?
Nous
pouvons gagner le retrait de la réforme
mais
il faudra également solder les comptes.
Après
20 ans de reculs, nous voulons tout mettre sur la table.
La
retraite ?
C’est
à 60 ans après 35 années de cotisations.
Il
faut également retirer la réforme de l’assurance chômage
qui va jeter dans la misère des centaines de milliers de chômeurs
le 1er avril.
Le
temps de travail ?
C’est
32 heures par semaine maximum. Il faut travailler moins
pour travailler toutes et tous en bonne santé ! Les salaires ?
Il
est temps d’imposer une augmentation générale. Pas un revenu en
dessous de 1800 euros. Indexation des revenus et des pensions
sur l’inflation !
Nous
en avons assez et nous disons qu’il est temps d’en finir avec le
pouvoir des capitalistes de gérer nos vies.
C’est
bien celles et ceux qui travaillent qui ont le pouvoir dans leurs
mains. Dans l’action, en en prenant conscience, alors il sera
possible d’en finir avec Macron et son monde.
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