Pas
de retrait, pas de trêve !
Plus
importante que le premier jour de la mobilisation, la nouvelle
journée mardi 17 décembre, marquée une nouvelle fois par une grève
massive dans différents secteurs, a montré la profondeur de la
colère du monde du travail contre la réforme des retraites.
Mais
visiblement, malgré les 1,8 million de manifestant .e.s, Macron
et son gouvernement continuent à faire la sourde oreille.
Faisons-nous entendre plus fort, pendant et après ces vacances de
fin d’année.
Droit
dans ses bottes...
Voilà
un Premier ministre qui nous rappelle un précédent, Juppé en
1995... Après avoir reçu individuellement puis collectivement les
syndicats mercredi et jeudi, Édouard Philippe n’a fait aucun geste
notable pour répondre à la mobilisation qui dure depuis deux
semaines.
Tout
au plus tente-t-il une nouvelle fois la division, avec un clin d’œil
appuyé à certains syndicats tièdes...
Ainsi
concernant l'âge d'équilibre, le fameux âge pivot, il propose
d’individualiser davantage l'âge de départ à la retraite de
chacun.e, proposant un calendrier de discussion-blabla pour en
parler…
Dans
le même temps, il réaffirme la mise en œuvre de toute façon du
cœur de la réforme, la retraite à points, avec en particulier la
suppression des régimes spéciaux.
Voilà
ce que ce pouvoir appelle« trouver des compromis »… Pas
sûr que cela suffise à satisfaire même les directions syndicales
les plus timorées. En tout cas, la très grande majorité des
grévistes de ces derniers jours ne va s’arrêter là !
Des
coups de pression sans effet
Le
gouvernement et la direction de la SNCF multiplient les effets
d’annonce qui trahissent une certaine fébrilité et leur très
grande inquiétude concernant les transports en ce début de vacances
scolaires.
Après
être resté sourd au mouvement de grève reconductible, le
gouvernement demande aux agent.e.s de la SNCF et de la RATP d’arrêter
la grève pour les fêtes de fin d’année…
Si
cette grève est difficile pour tout.e.s, à commencer pour les
grévistes qui perdent de l’argent, c’est bien ce pouvoir qui en
porte la seule responsabilité, en cherchant à imposer coûte que
coûte un projet de loi unanimement rejeté.
Les
grévistes ne se laisseront pas prendre en otage par Noël, et les
cheminot.e.s seront en particulier dans la rue samedi 28 décembre
pour une nouvelle manifestation.
L’occasion
de construire une véritable convergence autour de ces
manifestations, y compris avec des secteurs comme celui de
l’éducation en vacances durant deux semaines.
Converger
pour construire la grève générale
Jusqu’à
présent, les grévistes ont su éviter les manœuvres de division du
gouvernement pour enfoncer un coin dans le mouvement : il faut donc
continuer, tout.e.s ensemble !
Une
nouvelle journée nationale aura lieu le jeudi 9 janvier. D’ici là,
la période peut être difficile dans certains secteurs, mais rien
d'insurmontable.
La
période de la fin de l’année peut marquer un ralentissement de la
mobilisation, mais aussi son possible rebond.
Pour
cela, il faut s’en saisir pour construire des ponts entre
différents secteurs, organiser des rencontres entre militant.e.s du
mouvement, tourner celui-ci vers le plus grand nombre : une
convergence festive, période oblige, autour d’actions pour
populariser la lutte dans les gares, les centres commerciaux, sur les
péages, au plus près de la population...
Après
la démission de Delevoye lundi dernier, ce pouvoir reste fragilisé
: pour dégager Macron et sa réforme des retraites, tout reste
possible.
Ne
laissons pas Noël gâcher l’esprit de la grève :
pour
cette fin d’année,
dinde
au Macron pour tout le monde !
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