La
mobilisation massive de jeudi 5 décembre a été le premier acte de
la bataille engagée pour le retrait de la contre-réforme des
retraites Macron-Delevoye.
Delevoye,
dont les dirigeants nationaux des syndicats louent la compétence et
le souci du dialogue, mais dont on « découvre »
qu’il était jusqu’à ce jour administrateur d’un organisme de
formation de compagnies d’assurances.
Assurances
qui lorgnent sur le juteux marché des retraites individuelles
privées visant à permettre à celles et ceux qui le pourront de
compléter les retraites misérables que laisserait la réforme
gouvernementale.
Une
mobilisation qui tient
Tout
le week-end, les salarié.e.s de la SNCF et de la RATP ont poursuivi
la grève. De nombreuses manifestations ont eu lieu samedi marquant
la convergence des combats des chômeurs/euses, des Gilets jaunes
avec celui contre la destruction de notre système de retraites.
Et
ce malgré les tentatives policières de briser les rassemblements,
les convergences. Lundi, la forte mobilisation des salarié.e.s des
transports en commun entraîne une vraie paralysie de l’activité
économique notamment en Île-de-France.
Un
gouvernement déstabilisé
Du
côté du gouvernement, l’ampleur de la mobilisation l’a
contraint à revoir sa propagande et son calendrier. Présents sur
toutes les chaînes de télévision, ministres, porte-paroles,
député.e.s LREM et journalistes aux ordres ont multiplié les
explications puisque, pour eux/elles, les syndicalistes, les
enseignant.e.s n’ont rien compris.
Les
aménagements de la mise en place de la réforme se multiplient.
Augmentation des rémunérations pour les un.e
.s,
clause du père, du grand-père et pourquoi pas du Père Noël pour
les autres.
Et,
pour tenter de casser la montée de la mobilisation, des annoncées
précipitées, non sans un nouveau tour de discussions-négociations
avec les dirigeant.e.s des syndicats.
Amplifier
la mobilisation
L’obtention
du retrait du projet gouvernemental passe par une amplification de la
mobilisation. C’est-à-dire que nous devons être nombreux/ses dans
les rues et que la grève s’étende, dans les services publics mais
aussi dans le secteur privé.
Plus
nombreux sont les secteurs en grève chaque jour et plus le
fonctionnement du système est en difficulté et plus il est possible
de se tourner vers les secteurs non mobilisés pour les encourager.
Dans
de nombreuses villes, les rendez-vous interprofessionnels se
multiplient pour agir ensemble, manifester, organiser des diffusions
de tracts communes.
TOUTES
ET TOUS ensemble !
Les
colères accumulées tout au long des dizaines d’années de
régressions sociales sont présentes dans tous les secteurs
professionnels, chez les jeunes, les femmes, les habitant.e.s des
quartiers populaires, les chômeurs/euses.
Mais
les divisions de tous ordres, les défaites, les rancœurs, les
incompréhensions rendent encore difficile la convergence des
révoltes.
C’est
pourquoi les temps forts nationaux, les rendez-vous locaux,
professionnels doivent être l’occasion de débattre, de confronter
colères et revendications.
Et
surtout de s’organiser pour fixer nous-même notre calendrier
au-delà des tergiversations d’une partie des direction syndicales,
mais surtout en réponse au calendrier du gouvernement.
Le
niveau du rapport de forces à construire contre un gouvernement de
menteurs, de tricheurs, mais qui dispose aussi de forces de
répression dont il fait un usage d’une violence inédite, est
celui d’une grève de masse, qui regroupe tous les secteurs du
monde du travail.
Faire
reculer le gouvernement sur la réforme des retraites c’est
remporter une victoire sur les politiques de régressions sociales au
service du patronat, des possédants, et ouvrir la possibilité d’une
contre-offensive des classes populaires pour construire une autre
société.
Tout
est possible.
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