À
quelques jours de la journée de grève interprofessionnelle du 5
décembre, le climat social se réchauffe et accroît l'affrontement
avec le pouvoir. Retraites, racisme, violences faites aux femmes,
climat...
La
possibilité d’une convergence des colères contre la politique de
Macron fragilise un gouvernement qui alterne effets d’annonces,
déclarations méprisantes et menaçantes, et tentatives de division.
Des
effets d’annonce… sans effets !
Après
la journée de grève et de manifestation historique des
soignant.e.s, Macron a annoncé à grand bruit un « plan
d’urgence » : le troisième en six mois.
Mais
ce n’est qu’un effet d’annonce, qui ne répond pas à
l’essentiel : le manque d’effectifs et de lits, les salaires
trop bas, les heures supplémentaires non payées, la dégradation
incessante des conditions de travail. Une nouvelle journée de
mobilisation a eu lieu ce 30 novembre.
Au
lendemain d’une mobilisation historique (150 000 personnes
dans tout le pays) contre les féminicides samedi dernier, le
« Grenelle des violences conjugales » n’accorde
pas un euro pour mettre en œuvre les maigres propositions !
Et
face à la précarité grandissante des étudiant.e.s, la réponse du
gouvernement est encore à côté de la plaque : un numéro
d’appel d’urgence, et l’annonce que les bourses ne seront pas
augmentées… Pour ce gouvernement, les jeunes peuvent donc
continuer à « crever » !
Du
mépris et des menaces
Ces
derniers jours, plusieurs têtes du gouvernement et Macron lui-même
ont multiplié les déclarations méprisantes : « le
pays est trop négatif sur lui-même », la grève qui vient
serait « une mobilisation pour conserver des inégalités ».
Dans
le sillage de la droite qui propose rien de moins que « la
réquisition des grévistes » pour garantir un service
minimum dans les transports, le pouvoir est bien décidé à tenter
de limiter l’impact de la grève en préparant un « plan
de transports pour le 5, le 6, le 7, le 8, bref les jours possibles
de grève, de manière à faciliter le transport des Français »…
Dans
le même temps, Macron menace de la répression. La violence à
laquelle a été soumis l’anniversaire des Gilets jaunes le 17
novembre est un exemple de ce qui reste à ce gouvernement illégitime
pour gouverner : la répression policière.
Contre
la division, la mobilisation générale !
Le
gouvernement joue également la carte de la concertation avec les
directions syndicales les plus timorées par rapport à sa
contre-réforme. Il tente de diviser entre les salarié.e.s du public
et du privé, entre les salarié.e.s ayant des régimes « spéciaux »
et les autres.
Mais
la colère déborde, et le jeudi 5 décembre, début du
mouvement de grève reconductible à la RATP et à la SNCF et dans de
nombreux secteurs, s’annonce massif pour obtenir le retrait de la
réforme des retraites, le refus de tout recul de l’âge de départ,
de toute augmentation du nombre d’années de travail et le retour à
la retraite à 60 ans pleine et entière pour tout.e.s.
Une
seule journée de grève ne sera pas suffisante,
il
faudra continuer, en nous organisant,
en
nous coordonnant.
Les
rencontres, la coordination entre les différents secteurs
professionnels est indispensable pour gagner ensemble.
TOUT.E.S
EN GRÈVE,
TOUT.E.S
EN LUTTE ,
JUSQU’AU
RETRAIT !
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