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lundi 13 décembre 2021

MIGRANT-E-S : LES FRONTIÈRES TUENT, IL FAUT LES OUVRIR !

 

Mercredi 24 novembre, les corps de 27 migrant.e.s qui tentaient de gagner le Royaume-Uni sur une embarcation de fortune ont été repêchés dans la Manche, au large de Calais. Cet énième drame révèle encore une fois la situation tragique des migrant.e.s et l'instrumentalisation dont ils et elles sont l'objet partout, dans l'Union européenne comme à ses frontières.

Des marchandages européens criminels

En Turquie depuis des années et plus récemment en Biélorussie, les dictateurs Erdogan et Loukachenko utilisent la « menace migratoire » comme monnaie d'échange dans leurs rapports de forces géopolitiques avec l'Union européenne.

Cette dernière se prête à ce macabre marchandage en obtenant en retour une externalisation du « sale boulot » — refouler les migrant.e.s — par ces pays encore moins soucieux des droits humains.

Quant aux pays de Maghreb, ils sont eux aussi rémunérés pour empêcher les migrant.e.s d'arriver, les livrant ainsi aux pires destins en mer Méditerranée ou sur terre, en particulier en Libye.

Au sein de l'UE, la même politique règne, à peine édulcorée : fermer les frontières, dépenser des centaines de millions d'euros afin de pourchasser les migrant.e.s et instrumentaliser ces dernier.e.s à des fins de marchandage entre États sur fond d'offensive raciste.

Ainsi, la Pologne planifie la construction d'un mur, le Danemark voudrait expulser les réfugié.e.s syriens arrivés en 2015, et l'Italie a refusé que des navires qui viennent en aide aux migrant.e.s accostent sur ses terres.

Dans un contexte de tensions post-Brexit, le Royaume-Uni et la France se livrent à une indécente tartufferie alors qu'un accord sur les migrant.e.s a bien été signé en 2004 entre les deux pays.

Le premier fait mine de ne pas être responsable de ce qui ne se passe pas officiellement sur ses terres.

La seconde verse des larmes de crocodile, se victimise et fait comme si le dernier drame en date était un fait isolé, nouveau, dont elle ne serait pas responsable...

Accueillir toutes et tous

Cette odieuse politique française n'est pas nouvelle, mais Macron repousse les frontières de ses prédécesseurs : les demandes d'asile se réduisent, les migrant.e .s sont harcelés, leurs tentes détruites, leurs biens confisqués… Les moyens d'accueil sont ridicules alors que les moyens de répression sont eux en constante augmentation.

Dans le cadre de la campagne présidentielle, alors que Macron met déjà largement en œuvre leur politique, les candidats de LR se distinguent à peine de Le Pen et Zemmour. Ils rivalisent dans une surenchère de haine, de stigmatisation et de propositions répressives qui aggraveraient encore le sort des migrant.e.s ont un projet de société ségrégationniste.

Le second, qui vient d’annoncer sans surprise sa candidature, ne se cache même pas de vouloir déporter des millions d'immigré.e.s !

Rien ne sert de se défausser sur les « passeurs », les pays voisins ou d'origine.

Les États européens, la France en tête, sont responsables de la situation.

Ainsi, les grandes puissances impérialistes portent une responsabilité ancienne et écrasante dans le fait que ces « damné.e.s de la terre » quittent leur lieu de vie : pillage des ressources, interventions militaires, destruction des économies et des écosystèmes, soutien aux pires régimes, déstabilisation de ceux qui ne rentrent pas dans le rang... Leur politique est criminelle, car on sait que les frontières tuent d'autant plus qu'elles sont fermées. La taille et la richesse de l'UE permettraient pourtant d’accueillir les migrant.e.s sans aucun problème.

Toute solidarité internationale passe par l’accueil de toutes et tous, pour la liberté de circulation et d'installation. Cela commence aussi par la régularisation de toutes et tous les sans-papiers.

C’est pour cela que le NPA 63 , avec 29 organisations appelle à se mobiliser le samedi 18 décembre, dans le cadre de la journée internationale de solidarité avec les migrants

Marche aux flambeaux

Samedi 18 décembre

à 17h place de Jaude à Clermont

https://www.facebook.com/events/945418352726639


tract unitaire


Des rassemblements auront lieu dans l’Allier

Le 18 décembre de 10h à 12H au marché de Notre Dame à Montluçon, mais aissi de 15h à 17h parvis de l’église St Louis à Vichy

le 19 décembre de 10H à 12H , marché place de la liberté à Moulins



dimanche 15 décembre 2019

JOURNÉE INTERNATIONALE DES MIGRANT-E-S, MOBILISONS-NOUS TOUS ENSEMBLE LE 18 DÉCEMBRE


Avec les migrant.e.s,
tout.e.s dans la rue le 18 décembre !



Les raisons de manifester ne manquent pas…

La première raison de se mobiliser le 18 décembre est une raison humanitaire : s’affirmer du côté des migrant.e.s traqué.e.s, maltraité.e.s, expulsé.e.s… afin de ne pas laisser dégrader des vies humaines et de ne pas perdre le réflexe élémentaire d’assistance à personne en danger.

Le 18 décembre est ensuite l’occasion de s’élever contre la politique inique du gouvernement Macron envers les étranger.e.s, contre sa propagande islamophobe et raciste ; c’est dire non aux dernières mesures qu’il vient de prendre, portant atteinte au droit à la santé, dire non aux quotas professionnels proposés pour le plus grand profit du patronat.

Cette journée internationale des migrant.e.s doit rassembler celles et ceux qui luttent aux côtés des réfugié.e.s, des migrant.e.s, dans toutes sortes d’associations de solidarité, d’aide humanitaire, de partis, de syndicats, de collectifs de sans-papiers, des citoyen.n.e.s… pour la régularisation des sans-papiers, pour le droit au logement, pour la fermeture des centres de rétention administrative (CRA), pour la scolarisation, la mise à l’abri, la prise en charge des mineurEs étrangers isolés...

Le besoin d’unir nos forces

C’est un combat difficile, où l’on se sent isolé, avec l’impression que l’on est impuissant à renverser le cours des choses.

Beaucoup ressentent le besoin d’unir leurs forces, et il faut effectivement construire un rapport de forces. Certes, cela ne se fera pas en un jour, et la mobilisation sur ce terrain ne va pas de soi.

Mais le 18 décembre, qui s’inscrit dans un contexte de luttes, d’union des colères, est l’occasion d’intégrer la dimension de la lutte contre les discriminations, toutes les discriminations, qu’elles soit sexistes ou anti-immigré.e.s, et peut être un jalon pour renforcer le camp de celles et ceux qui luttent aux côtés des migrant.e.s.

Les nombreux appels à manifester le 18, s’ils sont massivement suivis, peuvent permettre de montrer que dans ce pays, il existe un courant important de gens qui n’acceptent pas la façon dont sont traités, à côté d’eux ou à leur porte, des êtres humains.

Et puis il faut déjouer la démagogie raciste du gouvernement, qui essaie de détourner le mécontentement en divisant les classes populaires, qui tente de désigner les étranger.e.s comme ceux qui accroissent le chômage, la misère et les bas salaires.

Cette stratégie éculée, pratiquée par les gouvernements successifs, doit être mise en échec. Ce n’est pas un hasard si la propagande anti-migrant.e.s a été engagée à cette rentrée, juste avant l’épreuve de force autour de la réforme des retraites.

Mais le coup a manqué, car le mouvement a démarré très fort et l’immigration, d’après les enquêtes d’opinion, vient loin derrière les préoccupations exprimées dans le ­mouvement social actuel.

Pour l’égalité des droits, la liberté et la démocratie

Être nombreux et nombreuses dans la rue le 18 sera un point d’appui pour construire un front s’opposant à la politique de l’extrême droite et de la droite extrême, qui fait de la lutte contre les immigré.e.s son fonds de commerce.

Et ce sera aussi une démonstration qui servira à convaincre les étranger.e.s qu’une partie de la population française ne suit pas cette politique mortifère. Cela peut établir des ponts entre la population laborieuse ici en France et les pauvres arrivés du monde, là où d’autres veulent construire des murs entre les exploité.r.s.

La lutte contre les étranger.e.s fait partie de la « guerre aux pauvres » engagée par les puissants de ce monde.

Enfin, ici en France, les attaques ignobles contre les migrant.e.s sont un banc d’essai pour les politiques liberticides du gouvernement qui frappent toutes les classes populaires : la carence de trois mois constitue une atteinte au droit d’asile et au droit à la santé.

L’évacuation des campements à Paris est commanditée par le préfet Lallement, connu pour sa répression contre les Gilets jaunes.

La volonté d’organiser toujours plus d’expulsions de migrant.e.s du territoire permet toutes sortes de pratiques occultes, justifiées par la lutte anti-terroriste, l’état d’urgence, qui sont autant de moyens de réprimer la population qui se révolte.

Manifester le 18 décembre c’est donc, en définitive, lutter pour l’égalité des droits, la liberté et la démocratie.

Le droit à l’accès aux soins
des demandeurs d’asile attaqué !




Les inspecteurs de l’IGAS (Inspection générale de la santé) et de l’IGF (Inspection générale des finances) ont remis leur (sale) copie au gouvernement concernant les droits à la protection maladie des migrant.e.s et des exilé.e.s.

Les mesures annoncées s’en prennent essentiellement aux demandeurs d’asile. Ceux-ci bénéficiaient, jusqu’à présent, de la CMU/PUMA1 dès que leur demande d’asile était déposée. Le gouvernement a décidé d’introduire un délai de carence de 3 mois à partir de l’obtention de l’attestation de demande d’asile.

Six mois sans accéder aux soins ?

Or aujourd’hui les délais pour posséder ce sésame sont de plusieurs mois.

La première étape consiste à être reçu dans une structure de premier accueil des demandeurs d’asile qui peut demander plusieurs semaines, les dispositifs étant saturés (par exemple pour la région parisienne il n’existe que trois adresses devant lesquelles les demandeurs d’asile campent en attendant leur tour).

La deuxième étape est le rendez-vous donné au guichet de demande d’asile qui délivrera enfin l’attestation de demande d’asile.

La troisième étape correspond à la réception de la carte vitale avec droits ouverts à la CMU.

Ces étapes mises bout à bout, c’est pendant au moins 6 mois que les demandeurs d’asile ne pourront pas accéder à des soins.

Les conséquences en termes de santé individuelle et de santé publique sont nombreuses : renoncement à se soigner, retard à la prise en charge de pathologies qui ne pourront que s’aggraver mais également recours aux urgences des hôpitaux déjà bien mal en point.

Dans le droit fil de la loi « asile-immigration »

Le prétexte ? Les prétendus nombreux « abus » de ces 135 000 demandeur.se.s (65 % seront déboutés et devront alors demander l’AME, et ce sera reparti pour un tour sans couverture médicale) qui viendraient en France uniquement pour se faire soigner.

De façon ridicule et grotesque, selon les dires du gouvernement, ils seraient motivés par la pose de prothèses mammaires ou d’interventions pour prothèses de hanche !

En fait cette mesure est dans le droit fil de la loi « asile-immigration » qui rallongeait la rétention des déboutés tout en réduisant les délais pour un recours, véritable machine à expulsion.

Concernant le risque envisagé de remise en cause de l’AME, celle-ci est rabotée mais le pouvoir a reculé devant la mobilisation des ONG et d’une partie du corps médical.

Le ticket modérateur, un temps évoqué, n’est pas retenu, par contre est actée une demande d’entente préalable pour certaines pathologies ainsi qu’un contrôle accru des demandes qui seront dorénavant centralisées dans trois centres de la CPAM (Paris, Saint-Denis et Marseille).

Macron durcit un peu plus sa politique migratoire pour séduire l’électorat de droite et poursuivre son match avec le Rassemblement national.

Grèves des sans-papiers Paris Banlieue... La lutte paie !




Entamée le 1er octobre, alors que se tenait à l’Assemblée Nationale un énième débat sur l’immigration, la grève coordonnée de 130 salarié.e.s sans papiers soutenu.e.s par leurs syndicats CGT constitue une belle victoire.

Dans 11 des 12 entreprises touchées par des occupations ou des piquets de grève, les salarié.e.s sans papiers ont obtenu la délivrance par leurs employeurs les CERFA indispensables à toute demande de régularisation.

Ce qu’il n’était pas possible d’obtenir quelques jours avant le mouvement le devenait sous la pression des grévistes. Mieux, sur certains sites, les directions acculées ont dû se résoudre à négocier sur des revendications allant au-delà de la régularisation.

Ainsi au KFC de la place d’Italie, les grévistes ont obtenu la modification de leurs contrats de travail de 13h00 hebdomadaire à des contrats à temps plein. A Campanile ils/elles ont obtenu une révision de leurs prime et une requalification de leurs statuts (ce qui équivaut pour certains une hausse de salaire de 300 euros).

Les patrons et les préfectures font de la résistance

À l’heure où est écrit ce texte, seul un patron sur les 12 concernés fait toujours de la résistance, celui de la boite d’intérim Cervus à Levallois Perret.

Influencés peut-être par un syndrome d’impunité locale, les responsables de l’agence et les flics municipaux multiplient les provocations racistes et les menaces « Si vous remettez des affiches, je vous tire dessus »

S’appuyant sur la circulaire Valls du 28 novembre 2012, exigeant une présence d’au moins 5 ans sur le territoire français et des feuilles de paie relatives au séjour, les préfectures font du zèle et contestent les dossiers qui leur sont présentés par les organisations syndicales.

Chronopost : la lutte continue !

Jeudi 24 octobre, une manifestation des salarié.e.s de Chronopost filiale à 100 % de la Poste accompagnée de nombreux sans papiers et de leurs soutiens se rendait une nouvelle fois à la préfecture du Val de Marne pour y être entendu.e.s.

Depuis 4 mois, ces salarié.e.s sont en lutte pour leur régularisation et se heurtent à une fin de non-recevoir. Ils/elles dénoncent un « système de sous-traitance en cascade » par lequel La Poste, Chronopost, Derigebourg et Mission Intérim se rejettent la patate chaude pour faire obstacle aux conditions de régularisation et maintenir un système bien huilé afin de perpétuer la précarité, des salaires au rabais et des conditions de travail intenables.

Les grévistes et leur syndicat SUD exigent la régularisation de toutes et tous les salarié.e.s concerné.e.s ainsi que l’instauration d’un guichet unique de régularisation.

Les grèves et la solidarité sont nos armes

Dans un autre registre, les femmes de ménage de l’hôtel Ibis Batignolles de Paris 17ème se battent avec courage et détermination depuis près de 4 mois pour obtenir « l’internalisation » de leur contrat de travail et exiger ainsi des salaires et des conditions de travail plus décents.

Sans l’apport financier organisé par leur comité de soutien et les cagnottes de solidarité, leur lutte serait fragilisée et ne leur permettrait pas de tenir sur une aussi longue durée.

Quelques leçons à tirer pour préparer la suite

Oser lutter, oser vaincre : lorsque des équipes syndicales réellement motivées donnent la confiance aux salarié.e.s sans papiers pour se mettre en grève contre le chantage patronal à la régularisation, contre la sur exploitation dont ils s et elles sont victime, elles trouvent le plus souvent des acteurs et des actrices déterminé.e.s et qui vont jusqu’au bout !

Pour cela, il faut utiliser l’arme syndicale qui permet d’éviter la dispersion, de regrouper les salarié.e.s d’un même employeur (certain.e.s par peur de la répression patronale et policière ne disent même pas à leurs collègues de travail qu’ils/elles sont sans papiers)

C’est le boulot des anticapitalistes de considérer comme un axe important de leur activité militante d’organiser la solidarité active aux luttes des sans-papiers qui sont la partie la plus exploitée et la plus vulnérable de notre classe !

Macron et Philippe ciblent toujours
davantage les migrant.e.s




Le 6 novembre, par la voix de son Premier ministre, le gouvernement a annoncé un nouveau train de mesures anti-immigré.e.s : les médias ont surtout retenu la réactivation d’une politique de quotas pour l’immigration économique, politique d’« immigration choisie et non subie » élaborée et impulsée sous Sarkozy afin de satisfaire au mieux les besoins du patronat dans les secteurs où il peine aujourd’hui à recruter.

L’autre mesure « phare » est la restriction de l’accès et du champ d’application de la protection sociale des étranger.e.s, que ce soit pour la Protection universelle maladie (PUMa, pour les demandeur.se.s d’asile) ou l’Aide médicale d’État (AME, pour les sans-papiers) : au mépris d’un devoir élémentaire d’humanité comme du souci de la santé publique, les demandeur.se.s d’asile, à l’issue d’un parcours migratoire souvent ravageur sur le plan physique et mental, seront dorénavant privés durant trois mois (minimum) de toute protection sociale.

« Reprise en main du contrôle des flux migratoires »

Comme l’ont souligné 12 associations dans un appel commun contre les mesures annoncées, « en s’attaquant à ces systèmes, le gouvernement va accroître le nombre de renoncements aux soins, déjà très importants chez ces personnes. Ces mesures vont impacter la santé de ces personnes vulnérables et vont reporter la charge du soin sur les hôpitaux en particulier les urgences et les PASS, et alourdir les démarches administratives déjà compliquées.
Cette complexité des démarches se traduirait notamment par l’obligation pour toute personne demandant l’AME de se présenter physiquement lors de l’enregistrement de leur dossier auprès des CPAM. Cette mesure va venir engorger les guichets de ces caisses, qui n’ont pas les moyens d’accueillir toutes les personnes. »

Les autres mesures (durcissement des critères de naturalisation, accélération des procédures d’expulsion pour les mineur.e.s issus des pays dits « sûrs », lutte contre les campements de migrant.e.s, construction de trois nouveaux centres de rétention...) ont été annoncées sur fond de discours nauséabond autour de la « reprise en main du contrôle des flux migratoires », de la dénonciation du prétendu « tourisme médical », de « lutte contre les fraudeurs », et autres éléments rhétoriques empruntés à la droite et à l’extrême droite.

Ces mesures, en parfaite continuité avec la précédente loi Collomb, n’ont en soi rien de nouveau : mais elles dénotent (au moment où l’IFOP nous apprend que l’immigration n’arrive qu’en sixième position dans les « préoccupations des Français ») la volonté du gouvernement de flatter l’électorat des Républicains et du Rassemblement national : dans la perspective des municipales, il préfère faire porter le débat politique sur ce sujet plutôt que sur le chômage, la santé, l’école ou les retraites...

Le NPA dénonce ces mesures anti-migrant.e.s et leurs effets sur la multiplication des actes racistes et islamophobes.

Il se mobilisera au côté des premier.e.s concerné.e.s et s’attelle, dans la perspective de la mobilisation du 18 décembre prochain, à l’occasion de la journée internationale des migrant.e.s, à renforcer le cadre unitaire mis en place pour la défense des droits des étranger.e.s, contre le racisme d’État et pour la liberté de circulation et d’installation.

Appel « Égaux, égales, personne n’est illégal »


L’appel unitaire, signé par plus de 130 organisations, à la mobilisation du 18 décembre.

Nous, Collectifs de Sans-Papiers et Migrant.e.s, Syndicats, Associations, Collectifs de solidarité, États Généraux des Migrations, Marche des Solidarités appelons à des manifestations et rassemblements le 18 décembre, journée internationale des migrant.e.s.

Nous marcherons toutes et tous ensemble pour affirmer avec encore plus de vigueur : « Égaux, Égales, personne n’est illégal ».

Nous marcherons pour la ratification par la France de la « convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille » adoptée par l’ONU le 18 décembre 1990 et qui vise à garantir l’égalité de traitement entre travailleurs et travailleuses français.e.s et immigré.e.s.

Nous marcherons pour stopper la montée des nationalismes, le développement du fascisme et de toutes les formes de racisme.

Nous marcherons en mémoire des dizaines de milliers de femmes, d’enfants et d’hommes mort.e.s sur les routes de la migration, victimes des frontières et des politiques meurtrières des gouvernements des pays les plus riches de la planète et de leurs complices.

Nous marcherons pour la liberté de circulation, pour la fin du système de Dublin, l’abandon de la Directive retour et la fermeture des centres de rétention.

Nous marcherons contre l’idée fausse que l’immigration crée du dumping social, pour la régularisation des sans-papiers et pour l’égalité des droits de toutes et tous.

Nous marcherons pour soutenir et amplifier les grèves et luttes des sans-papiers pour obtenir leur régularisation et la justice sociale.

À l’heure où le gouvernement annonce des mesures sans précédent : immigration « choisie », privation – pour les demandeurs d’asile – d’accès à la protection maladie pendant les trois premiers mois après le dépôt de leur demande, durcissement des conditions d’accès à l’Aide médicale d’État (AME), nous marcherons pour affirmer que l’égalité ne se discute pas, elle doit être mise en œuvre, maintenant.

C’est la précarisation générale et la remise en cause des acquis sociaux par les politiques répressives et d’austérité menées par les gouvernements successifs, spécialement celui d’Emmanuel Macron, qui exacerbent les discours de haine, accroissent la pauvreté et le repli sur soi dans la population.

C’est en luttant ensemble
que nous pourrons nous battre efficacement
pour une société meilleure, solidaire et égalitaire.

Appel de Clermont-Ferrand
MERCREDI 18 DÉCEMBRE
à 18H00 Place de Jaude

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samedi 12 octobre 2019

IMMIGRATION : CONSTRUISONS LES SOLIDARITÉS ANTIRACISTES

Un an après la loi « asile-immigration », les débats à l’Assemblée nationale puis au Sénat ainsi que les récentes déclarations de Macron annoncent de nouvelles attaques racistes et antisociales.

Attaques contre l’AME et le regroupement familial

L’Aide médicale d’État, la seule couverture médicale qui protège les étranger.e.s en attente de régularisation, est à nouveau sur la sellette.

L’argument avancé est son coût, alors qu’elle ne représente que 0,5 % des dépenses de l’assurance maladie. Éloigner les personnes les plus précaires des soins met leur santé en danger et entraînera encore plus de de complications, des pathologies plus avancées…

Le ministère de l’Intérieur envisage de durcir les conditions déjà drastiques qui régissent l’immigration familiale : actuellement il faut justifier de conditions de logement et de revenus que beaucoup de Français « nationaux » n’ont même pas !

Le droit d’asile encore mis à mal
Les 123 000 demandes d’asile en 2018 ne représentent que 0,18 % de l’ensemble de la population. De plus, la France est un des pays européens où la possibilité d’obtenir l’asile est la plus faible, avec 67 % de rejet des demandes, au 25e rang en termes d’octroi du statut.

Castaner veut encore diminuer les réponses positives pour les originaires des pays jugés « sûrs », traquer davantage les personnes qui demandent l’asile sur le territoire français et pour lesquelles un autre pays est responsable de leur demande (les « dubliné.e.s »), et supprimer les quelques petites protections qui restent.

Ainsi, il veut réduire les capacités des Centres d’accueil qui logent les demandeur.e.s d’asile le temps du traitement de leur demande. Il s’agit aussi de réduire l’allocation de demandeur d’asile (6,80 euros par jour), disponible uniquement avec une carte de paiement utilisable seulement dans certains magasins.

Enfin, le gouvernement entend augmenter le nombre d’expulsions, se félicitant qu’elles aient augmenté de 10 % en 2018 et que les mesures d’éloignement aient progressé de 30 %.

Ne pas se laisser diviser

Se faisant prétendument le défenseur des quartiers populaires, Macron a déversé récemment un flot d’insanités racistes.

Pour faire diversion aux problèmes sociaux qui s’accumulent, à son impopularité grandissante, il reprend la propagande pourrie du Rassemblement national (ex-Front national), faisant des migrant.e.s les responsables des maux de la société. Chacun sait que l’électorat sensible à ces sirènes préfère pourtant l’original à la copie.

Ces discours, qui tentent de détourner les colères des classes populaires contre les migrant.e.s, sont un véritable poison. Les immigré.e.s sont partie intégrante des plus défavorisé.e.s, s’attaquer aux plus pauvres ne saurait améliorer le sort d’autres pauvres !

Cette offensive idéologique doit être combattue frontalement. Les luttes en soutien aux migrant.e.s, les actes de solidarité, le mouvement de grève des travailleur.e.s sans-papiers en région parisienne, montrent la voie à suivre.

Face au racisme et aux tentatives de division, la meilleure réponse reste la construction des luttes, des solidarités, pour la dignité, contre les discriminations, pour l’égalité des droits.

L’immigration, qui n’est pas la première préoccupation des classes populaires, ne doit pas faire oublier les vrais problèmes - les injustices sociales, la lutte contre le réchauffement climatique, la réforme des retraites… - ni les vrais responsables, les capitalistes et les gouvernements qui les appuient.

Autant de batailles pour le monde du travail et de la jeunesse, que l’on soit Français.e.s ou étranger.e.s, avec ou sans papiers !

mercredi 15 mai 2019

NON À L’EUROPE FORTERESSE.SOLIDARITÉ AVEC LES MIGRANTS

Position du NPA sur ces questions
à lire ICI


Politique de « tri »
- expulsions de familles
loi « asile immigration » -
Précarisation des exilé.e.s
Chasse aux SANS PAPIERS
Europe forteresse
Face à l'indignité organisons la solidarité !
MANIFESTATION
SAMEDI 18 MAI 14h
TOUTES ET TOUS ENSEMBLE,
AFFIRMONS QUE ÉGAUX- ÉGALES
PERSONNE N’EST ILLÉGAL !
PLACE de la victoire / CLERMONT-FD




La campagne électorale qui se termine aura mis en avant encore et toujours la question de l’immigration. Surfant sur les haines et les colères, toutes les extrêmes droites européennes instrumentalisent une question sur laquelle les institutions européennes font preuve de leur incurie.

Si crise il y a, elle est bien celle des institutions européennes et des politiques nationales face aux conséquences des guerres en Syrie, en Libye et à tous les désordres du monde.

En vingt ans, l’inconséquence, la xénophobie et le manque de courage face aux extrêmes-droites ont transformé la mer Méditerranée en cimetière et les marins qui tentent de secourir les rescapés peuvent se retrouver devant un tribunal.

NON MONSIEUR MACRON
VOUS N’ÊTES PAS UNE ALTERNATIVE !

La situation en France n’autorise pas Macron et ceux qui soutiennent sa politique à la montrer comme une alternative aux approches nationalistes. Dans la France de Macron, on expulse une centaine d’étrangers par jour (autant que durant le quinquennat de Sarkozy).

Dans la France de Macron, les jeunes, souvent mineurs qui arrivent sans famille au prix de périples terribles, voient systématiquement leur minorité contestée et lorsqu’ils vivent dans un squat pour ne pas dormir dans la rue, ils se retrouvent également devant les tribunaux. Les procès pour délit de solidarité se multiplient et la loi Collomb est venue comme les lois précédentes réduire les droits et précariser un peu plus les demandeurs d’asile.

Les témoignages sur les conditions d’accueil au Bureau des étrangers dans les préfectures font honte à la notion de service public.

Dans ces élections européennes, il se trouve même en France quelques « crétins », pour vouloir supprimer l’Aide Médicale d’État c'est-à-dire l’aide médicale résultant du minimum d’humanité.

Alors quand nous entendons le président de la République chercher l’électorat xénophobe en expliquant que l’immigration fut un grand thème de son « grand débat », ce qui est un mensonge, nous ne voyons vraiment pas ce qui l’autorise à vouloir faire la leçon à Horban en Hongrie ou à Salvini en Italie et à laisser croire qu’il est la solution quand sa politique fait pleinement partie du problème.

SUPPRIMER LE SYSTÈME « DUBLIN »

Le système « Dublin » qui oblige chaque migrant.e à voir traiter son dossier dans le premier pays européen où il a mis le pied est inefficace. Il affaiblit les droits de personnes en besoin de protection et mine la solidarité européenne.

Après de terribles voyages pour arriver en Europe ce système transforme le parcours des migrants en véritable course d’obstacles faite de précarité, de discrimination, de souffrances et de vexations.

Il faut supprimer la réglementation « Dublin » et engager l’Europe dans une politique d’échanges réels avec les pays d’origine, une politique d’asile et d’accueil ambitieuse.

LA FRANCE AU SECOURS DE L’HORREUR LIBYENNE

Aujourd’hui cette France donneuse de leçons va plus loin. La France achète six embarcations rapides au profit des garde-côtes libyens pour faire face au « problème de l’immigration clandestine ».

Pour la première fois, la France affiche publiquement une collaboration bilatérale directe et concrète avec les garde-côtes libyens.

En achetant six bateaux pour leur compte, la France participe au cycle de violations des droits humains commis en Libye à l’encontre des réfugiés et des migrants en donnant des moyens logistiques pour les intensifier.

Les garde-côtes libyens ont pourtant, à plusieurs reprises, délibérément mis en danger la vie et la sécurité des réfugiés et migrants qu’ils sont censés secourir : en repoussant à l’eau des personnes en détresse, en les menaçant de leurs armes, en tirant des coups de feu. Les viols, la torture, les exécutions extrajudiciaires, le travail forcé et l’esclavage font partie des violences extrêmes auxquelles sont exposés les réfugiés et migrants en Libye.

Ces bateaux sont le symbole de l’externalisation vers la Libye des politiques européennes de contrôle des migrations.

ICI COMME AILLEURS

Cette politique générale de stigmatisation des migrant.e.s a bien évidemment ses réalités locales : quand des familles y compris avec de jeunes enfants se retrouvent à la rue –nous en voyons chaque lundi aux réunions de RESF-, quand des célibataires se voient « hébergés » dans des cabanes de chantier, quand la préfecture baptise « hôtel social » des locaux indignes, quand des adolescents attendent des mois avant d’être scolarisés, quand des enfants vivent dans la peur de l’expulsion de leur famille, quand cette politique indigne expulse et renvoie des gens brisés vers des pays qu’ils ont fuis.

L’attention aux personnes laisse place à la longue gestion des dossiers et des personnes peuvent se voir attribuer des récépissés de quelques mois n’ouvrant aucun droit et cela pendant des années.

Ce n’est plus une politique c’est de l’acharnement…

Et pendant ce temps la préfecture nous explique que tout va très bien madame la marquise et qu’il y en a qui ont vocation à être hébergés mais pas d’autres. En attendant, des dizaines dorment dehors.

IL FAUT UNE AUTRE POLITIQUE
POUR LA FRANCE ET POUR L’EUROPE !

Macron, celles et ceux qui le soutiennent en France, celles et ceux qui lui ressemblent en Europe veulent renforcer les moyens de l’agence Frontex, police de l’immigration en Méditerranée.

Augmenter les crédits d’une telle force d’intervention c’est renforcer la chasse aux migrant.e.s, les pousser à prendre toujours plus de risques pour le plus grand profit des passeurs.

Augmenter les crédits de Frontex c’est rester dans une logique policière face à l’immigration. C’est refuser de construire réellement une alternative humaniste aux horreurs des trente dernières années.

En Europe, un large mouvement associatif et militant appelle à se mobiliser avant les élections du 26 mai pour mettre enfin un terme à cette politique migratoire à travers la campagne #StopDublin.

Tract d’appel de RESF 63 ci-dessous