Depuis
plusieurs semaines des mouvements de résistance se multiplient et
s’intensifient à l’échelle internationale. Au Chili, au Liban,
en Équateur, à Hong Kong... en Catalogne, des centaines de milliers
de personnes occupent la rue, se mettent en grève contre la
dégradation de leurs conditions de vie, le manque de démocratie ou
la violence d’État.
Ces
résistances par leur détermination, leur durée, peuvent ouvrir la
voie d’un affrontement global avec le capitalisme.
Un
vent de colère international
Si
ces mobilisations ont chacune leurs spécificités, les ressorts sont
partout les mêmes. Ils nous rappellent le mouvement des Gilets
Jaunes et il y a bien des similitudes quand aux éléments
déclencheurs des luttes en cours.
Augmentation
des taxes sur l’essence en Équateur, sur les communications
internet au Liban, augmentation du prix du ticket de métro au
Chili...
C’est
bien la mainmise des capitalistes sur les transports, l’énergie,
les réseaux de communication et la dégradation des services publics
qui sont violemment contestés.
Partout
les peuples en lutte se mobilisent contre la vie chère, les
inégalités croissantes et le déni démocratique qui accompagnent
les politiques néolibérales.
À
Hong Kong et en Catalogne les
revendications d’émancipations des peuples, pour le droit à
l’autodétermination se font écho, exprimant une importante
porosité des luttes à l’échelle internationale.
La
contestation du système
Ces
mobilisations jouent comme au Chili ou au Liban, entre autres, un
rôle de catalyseur de colères beaucoup plus profondes.
C’est
pourquoi malgré quelques concessions faites par les pouvoirs en
place, afin de contenir les révoltes, la colère ne retombe pas et
les mobilisations continuent.
Les
résistances se poursuivent malgré un niveau de répression
extrêmement élevé de la part de pouvoirs qui sont de moins en
moins légitimes et qui pratiquent toujours plus la politique de la
matraque face aux revendications sociales.
Ce
niveau d’affrontement élevé et massif avec l’appareil d’État
traduit tout particulièrement la détermination des manifestant.e.s
et la profondeur de la contestation mais également la situation
d’impasse des pouvoirs en place.
C’est
bien le capitalisme néolibéral et son pendant autoritaire qui sont
contestés dans leur globalité par la jeunesse, les travailleur/se.s
et les plus pauvres qui ne veulent plus se faire broyer.
Les
peuples en révolte montrent la voie
Ces
résistances, ces mobilisations par la radicalité et la
détermination qu’elles expriment, nous montrent la voie.
Elles
peuvent constituer un véritable encouragement pour nos propres
luttes.
Nous
devons leur apporter notre soutien en les popularisant et en
développant des solidarités.
Les
prochaines mobilisations contre la réforme des retraites
nécessiteront elles aussi la convergence du monde du travail pour
construire un rapport de force à la hauteur des attaques.
Mettre
fin au pillage des richesses, à la dégradation bientôt
irréversible des conditions de vie sur la planète, par une minorité
et à l’oppression au la régression sociale et politique organisée
à l’échelle internationale au sein d’un système capitaliste en
crise passera nécessairement par la solidarité internationale des
travailleur/se.s.
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