jeudi 24 octobre 2019

COMME LES CHEMINOT-E-S, FAISONS ENTENDRE NOTRE COLÈRE ! EN GREVE LE 5 DÉCEMBRE !

Pendant plusieurs jours, un puissant débrayage des cheminot.e.s a impacté comme rarement la circulation des trains au niveau national. Quoiqu’en disent la direction de la SNCF et le pouvoir – qui tous deux privilégient toujours la rentabilité à la sécurité des salariéEs et des usagerEs – le mouvement n’est pas fini : la colère est toujours là et ne demande qu’à s’exprimer ces prochaines semaines, contre tous les sales coups du gouvernement.

Nos vies ou leurs profits ?

Mercredi 16 octobre, un TER a percuté un convoi exceptionnel sur un passage à niveau. Le conducteur, blessé, a dû parcourir un kilomètre et demi à pied sur les voies pour empêcher une nouvelle collision, et les voyageur.se.s sont restés sans aide pendant de longues minutes…

Cet accident pouvait être évité : les passages à niveau génèrent un accident tous les trois jours, 36 morts par an… mais il n’y a pas d’argent pour les remplacer ; en autorisant les TER à circuler avec un.e seul.e cheminot.e à bord, le conducteur/trice, la SNCF sait qu’elle prend un risque, « calculé », c’est-à-dire rentable…

L’introduction dépôt par dépôt de cette conduite « à agent seul » a déclenché des grèves qui sont restées dispersées, la direction ignorant ces avertissements.

Mobilisé.e.s pour défendre les services publics

La réaction des cheminot.e.s a été unanime, avec le développement rapide d’un mouvement de droit de retrait. Ministres et patrons de la SNCF parlent d’une grève « surprise », voire d’une grève « sauvage ».

Mais les « sauvages », ce sont bien ceux qui, comme Guillaume Pepy ou Édouard Philippe, promettent des poursuites judiciaires aux cheminot.e.s qui défendent leur peau et celle des usager.e.s. Ils n’ont pas un mot sur l’accident grave à l’origine du débrayage et ne prennent aucune mesure sérieuse pour éviter un nouveau drame.

Les cheminot.e.s ont raison de refuser de voir nos services publics sacrifiés sur l’autel de la rentabilité au mépris de la sécurité. Ces revendications en faveur de la sécurité ferroviaire rejoignent celles de bien d’autres secteurs en lutte : des moyens et des embauches, c’est ce que réclament aussi les pompier.e.s, les hospitalier.e.s, les salarié.e .s du privé en butte aux licenciements, ou ceux des usines dangereuses classées Seveso.

Pour les retraites, contre Macron,
en grève dès le 5 décembre !

Le gouvernement casse nos conditions de travail et les services publics. Mais il veut aussi en finir avec notre système de retraites. La réforme Delevoye en discussion va réduire de 30 % les pensions dans de multiples secteurs, nous laissant le choix entre tomber dans la misère et surcotiser dans des fonds de pension privés et risqués.

L’ensemble du monde du travail
doit se rassembler pour stopper cette attaque.

La force collective que montrent les luttes à la RATP, à la SNCF et ailleurs, nous allons en avoir besoin. La journée de grève générale du jeudi 5 décembre - appelée notamment par la CGT et Solidaires - est un solide point d’appui. Il faut la réussir afin de renvoyer la réforme Delevoye dans les cordes, et pour cela, cette journée ne pourra pas être sans lendemain : elle doit être le point de départ d’un mouvement d’ensemble, unitaire, vers une grève de masse pour dégager Macron et toute sa politique.

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