lundi 18 novembre 2019

POUR LE RETRAIT DE LA RÉFORME DES RETRAITES,POUR EN FINIR AVEC MACRON ET SON MONDE PARTOUT, METTONS LA GRÈVE DU 5 DÉCEMBRE ET SES SUITES À L'ORDRE DU JOUR

À 2 semaines de la journée de mobilisation interprofessionnelle du 5 décembre sur la réforme des retraites, le gouvernement essaie de tenir deux objectifs : maintenir le cap de ses contre-réformes et empêcher la convergence des colères.

NE PAS LES LAISSER NOUS DIVISER

Alors, pour arriver à leurs fins, gouvernement et patronat tentent leur va-tout pour nous diviser. Au plus haut niveau de l’État, Macron et ses amis sont prêts aux plus basses manoeuvres pour détourner l’attention.

Ainsi, depuis plusieurs semaines, on veut nous faire croire que les problèmes viendraient des migrant(e)s ou des musulman(e)s. C'est pour cela qu'ils viennent de remettre en cause l’aide médicale d’État pour les étrangers ou de reprendre les thématiques de l’extrême droite contre les mères voilées qui accompagnent les sorties scolaires.

TOUJOURS UNE POLITIQUE POUR LES RICHES

Dans le même temps, début novembre, ils ont mis en place la réforme de l'assurance-chômage. Résultat : alors qu'il fallait déjà justifier d'une activité salariée de 4 mois au cours des 28 derniers mois, il faudra maintenant avoir travaillé 6 mois sur les 24 derniers mois pour ouvrir des droits.

L'UNEDIC estime que la réforme frappera plus de 850 000 personnes, avec une baisse moyenne du montant mensuel de leur indemnisation de 22 %, les baisses pouvant aller jusqu’à moins 50 %, voire davantage !

DES COLÈRES QUI MONTENT

L'appel à la journée du 5 décembre, initié par l'intersyndicale de la RATP, est aujourd’hui relayé par la CGT, Solidaires, FO, la FSU et des organisations de jeunesse.

À Montpellier, début novembre, « l'Assemblée des assemblées » des Gilets jaunes a également décidé de rejoindre cette lutte.

Les fortes mobilisations à la RATP, chez celles et ceux concernés par des régimes spécifiques, les coups de colère à la SNCF, le refus des personnels hospitaliers de la poursuite d'une politique d'austérité destructrice, les grèves des pompiers, la mobilisation des salariés et riverains de Lubrizol, la contestation dans la jeunesse de l'inaction gouvernementale en matière écologique…

Tout montre que la marmite sociale bouillonne.

PRÉPARER L'AFFRONTEMENT

Face à ce front social, le pouvoir continue de menacer, de réprimer celles et ceux qui s'opposent à sa politique. Mais il veut aussi éviter un affrontement global en faisant mine de prendre en compte des revendications, en jouant une fois de plus la division.

Ainsi, pour les retraites, cyniquement, il laisse ouverte la possibilité d'une « clause du grand-père », un mécanisme qui impliquerait que seuls les nouveaux embauchés – c'est à dire toute la jeunesse actuelle – seraient concernés par la réforme.

Difficile de faire plus dégueulasse, mais une façon de proposer une porte de sortie, d'évitement de la mobilisation, aux confédérations syndicales plus ou moins en accord avec le rapport Delevoye…

Pourtant, c'est seulement « tous ensemble » qu'on pourra créer le rapport de force pour faire reculer ce gouvernement.

UNE STRATÉGIE... POUR GAGNER

Mais après les grandes mobilisations de ces dernières années, il est aussi évident que la répétition de journées d'action sans lendemain ne mènera à rien et finira toujours par décourager une bonne partie de ceux et celles qui y participent .

Aussi, à partir du 5 décembre, plusieurs fédérations, Unions départementales CGT, Solidaires, de nombreux syndicats à la RATP, à la SNCF, chez les transporteurs routiers, s'engagent même sur une grève reconductible.

Préparer la même chose dans tous les secteurs du public et du privé, c'est l'objectif qu'il faut dès maintenant se donner pour engager un véritable bras de fer avec ce gouvernement !




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