À
2
semaines de la journée de mobilisation interprofessionnelle du 5
décembre sur la réforme des retraites, le gouvernement essaie de
tenir deux objectifs : maintenir le cap de ses contre-réformes et
empêcher la convergence des colères.
NE
PAS LES LAISSER NOUS DIVISER
Alors,
pour arriver à leurs fins, gouvernement et patronat tentent leur
va-tout pour nous diviser. Au plus haut niveau de l’État, Macron
et ses amis sont prêts aux plus basses manoeuvres pour détourner
l’attention.
Ainsi,
depuis plusieurs semaines, on veut nous faire croire que les
problèmes viendraient des migrant(e)s ou des musulman(e)s. C'est
pour cela qu'ils viennent de remettre en cause l’aide médicale
d’État pour les étrangers ou de reprendre les thématiques de
l’extrême droite contre les mères voilées qui accompagnent les
sorties scolaires.
TOUJOURS
UNE POLITIQUE POUR LES RICHES
Dans
le même temps, début novembre, ils ont mis en place la réforme de
l'assurance-chômage. Résultat : alors qu'il fallait déjà
justifier d'une activité salariée de 4 mois au cours des 28
derniers mois, il faudra maintenant avoir travaillé 6 mois sur les
24 derniers mois pour ouvrir des droits.
L'UNEDIC
estime que la réforme frappera plus de 850 000 personnes, avec une
baisse moyenne du montant mensuel de leur indemnisation de 22 %, les
baisses pouvant aller jusqu’à moins 50 %, voire davantage !
DES
COLÈRES
QUI MONTENT
L'appel
à la journée du 5 décembre, initié par l'intersyndicale de la
RATP, est aujourd’hui relayé par la CGT, Solidaires, FO, la FSU et
des organisations de jeunesse.
À
Montpellier, début novembre, «
l'Assemblée des assemblées »
des Gilets jaunes a également décidé de rejoindre cette lutte.
Les
fortes mobilisations à la RATP, chez celles et ceux concernés par
des régimes spécifiques, les coups de colère à la SNCF, le refus
des personnels hospitaliers de la poursuite d'une politique
d'austérité destructrice, les grèves des pompiers, la mobilisation
des salariés et riverains de Lubrizol, la contestation dans la
jeunesse de l'inaction gouvernementale en matière écologique…
Tout
montre que la marmite sociale bouillonne.
PRÉPARER
L'AFFRONTEMENT
Face
à ce front social, le pouvoir continue de menacer, de réprimer
celles et ceux qui s'opposent à sa politique. Mais il veut aussi
éviter un affrontement global en faisant mine de prendre en compte
des revendications, en jouant une fois de plus la division.
Ainsi,
pour les retraites, cyniquement, il laisse ouverte la possibilité
d'une «
clause du grand-père »,
un mécanisme qui impliquerait que seuls les nouveaux embauchés –
c'est à dire toute la jeunesse actuelle – seraient concernés par
la réforme.
Difficile
de faire plus dégueulasse, mais une façon de proposer une porte de
sortie, d'évitement de la mobilisation, aux confédérations
syndicales plus ou moins en accord avec le rapport Delevoye…
Pourtant,
c'est seulement « tous ensemble » qu'on pourra créer le rapport de
force pour faire reculer ce gouvernement.
UNE
STRATÉGIE...
POUR GAGNER
Mais
après les grandes mobilisations de ces dernières années, il est
aussi évident que la répétition de journées d'action sans
lendemain ne mènera à rien et finira toujours par décourager une
bonne partie de ceux et celles qui y participent .
Aussi,
à partir du 5 décembre, plusieurs fédérations, Unions
départementales CGT, Solidaires, de nombreux syndicats à la RATP, à
la SNCF, chez les transporteurs routiers, s'engagent même sur une
grève reconductible.
Préparer
la même chose dans tous les secteurs du public et du privé, c'est
l'objectif qu'il faut dès maintenant se donner pour engager un
véritable bras de fer avec ce gouvernement !
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