132
femmes assassinées par leur (ex) conjoint depuis janvier 2019
(chiffre du 12 novembre), 250 viols ou tentatives de viol par jour en
France… Plus personne ne peut dire qu’il/elle ne savait pas :
depuis deux ans, les témoignages, les affiches avec des messages
choc contre les féminicides, ont fait voler en éclat la loi du
silence qui étouffait la parole des femmes.
Un
système qui repose sur ces violences
Tout
est fait pour que celles-ci apparaissent comme « normales
». En disciplinant les femmes par les violences, cela rend
possible leur surexploitation, que ce soit par le travail gratuit
réalisé dans le cadre de la famille ou par le travail sous payé
dans le cadre du précariat.
L’exigence
portée aujourd'hui
par
le mouvement féministe à travers le monde
est
forte et claire : « ni una menos » !
nous
ne voulons plus aucune victime !
Partout
dans le monde,
la
mobilisation des femmes est massive et radicale.
Il
ne s’agit plus de revendiquer l'égalité en droit,
mais
l’égalité réelle.
En
effet, nous ne nous contenterons plus de mots inscrits dans la loi,
il faut aller au-delà, puisque cela ne suffit pas.
Obtenir
l’égalité réelle
Pour
avoir l’égalité réelle, il faut en finir avec l'inaction,
les tolérances face aux violences qui permettent au système de
maintenir la domination sur les femmes :refus de prendre les
plaintes au commissariat, délais trop longs de traitement en
justice, etc.
Pour
avoir l’égalité réelle, il faut le droit à disposer de son
corps, c’est-à-dire avoir accès à l’avortement et à
la contraception libres et gratuits, être libre de choisir sa
sexualité.
C’est
cette bataille qui est d’actualité en Argentine, en
Pologne… mais aussi partout où le droit à disposer de son corps
est remis en cause par les politiques d’austérité.
Pour
avoir l’égalité réelle, il faut les moyens de vivre de manière
autonome.
Dans
les entreprises, il faut mobiliser les femmes pour l’égalité, en
particulier salariale. Sur ce plan là, c’est aussi la question des
retraites qui est d’actualité : gagner le retrait de la
réforme est une priorité pour que les femmes, qui touchent déjà
une pension inférieure de 39 % à celle des hommes, ne soient
pas davantage pénalisées.
Pour
avoir l’égalité réelle, il faut en finir avec la double
oppression raciste et sexiste, qui permet de transférer les
tâches domestiques des familles les plus aisées vers des femmes
plus pauvres et plus précaires.
Il
faut réduire le temps de travail et collectiviser dans de véritables
services publics ce qui peut l’être : prise en charge de la
petite enfance, de la perte d’autonomie, etc.
Notre
indispensable mobilisation
Pour
gagner l’égalité réelle, il faut un mouvement fort des femmes,
dans lequel elles s’organisent elles-mêmes, et qui attaque
directement le système. Partout, des femmes agissent dans des
groupes locaux, dans les syndicats, dans des collectifs…
La
lutte contre les violences faites aux femmes franchit les frontières.
Son développement passe par des revendications unifiantes et une
mobilisation par des grèves, des grèves féministes, qui bloquent
le système et le remettent en cause.
Nous
sommes mobilisées tous les jours pour coller des affiches, informer,
dénoncer. LUNDI 25 novembre, nous serons
dans la rue contre les violences sexistes et sexuelles.(à
Clermont-Ferrand MANIFESTATION à 18H00 Place de la Victoire).
Le
jeudi 5 décembre et après, nous serons en grève pour nos
retraites.
Le
8 mars, nous serons à nouveau en grève pour l’émancipation des
femmes.
Féministes
et anticapitalistes tant qu’il le faudra !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire