Communiqué
du NPA du 14 novembre 2019
Ce
week-end, les Gilets jaunes sont à nouveau dans la rue pour un «
Acte 53 » qui marque le premier anniversaire du début de ce
grand mouvement de contestation du pouvoir.
Lorsque,
courant octobre 2018, les premiers appels à se mobiliser le 17
novembre 2018 contre la hausse de la taxe sur les carburants ont
commencé à circuler, nul ne pouvait s’attendre à ce qui allait
se passer dans les semaines suivantes.
Ce
jour là, 300 000 personnes ont occupé 2000 points de blocage dans
tout le pays, lançant ainsi un mouvement populaire inédit exigeant
la démission de Macron.
Et
un an plus tard, nul ne peut contester que celui-ci a contribué à
bouleverser le climat social et politique, mais aussi à bousculer
l’ensemble des organisations du mouvement ouvrier.
Durement
réprimé par le pouvoir et calomnié par les médias à son service,
le mouvement a su très vite contraindre Macron et le gouvernement à
des reculs. Après l'annulation pour 2019 de la hausse de fiscalité
sur les carburants décidée le 5 décembre, Macron a du annoncer
ensuite quelques mesures, le plus souvent en faux-semblants : 100
euros de plus par mois pour certains salarié.e.s au Smic, des heures
supplémentaires sans impôts ni cotisations sociales, et une
exemption de hausse de CSG pour les retraité.e.s gagnant moins de
2000 euros mensuel. Le tout est évalué à 10 milliards d'euros.
C’est
une vraie leçon de choses pour l’ensemble du mouvement ouvrier qui
a globalement raté la convergence nécessaire avec les Gilets jaunes
: quand la radicalité et la massivité se conjuguent, des reculs
même partiels peuvent être arrachés, contre un gouvernement de
combat qui n’a jamais hésité à utiliser une répression toujours
plus importante pour éteindre cet incendie social.
Alors
que se profile la grande journée de mobilisation contre la réforme
des retraites jeudi 5 décembre, le NPA sera présent ce
week-end au côté des Gilets jaunes qui, depuis un an, continuent à
se mobiliser chaque semaine par milliers dans la rue. Une étape
nécessaire dans la construction de la convergence des colères dont
nous aurons besoin pour bloquer le pays et obliger le pouvoir à
remballer ses prétendues « réformes ».
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