Jeudi
dernier, le 31 mars, des centaines de milliers de lycéens et
d’étudiants, de travailleurs avec ou sans emploi, ont manifesté à
Paris et dans toutes les villes du pays. Ils se sont mobilisés, plus
nombreux que le 9 mars, malgré le silence médiatique, voire la
désinformation orchestrée par les télés et les radios.
Il
y était surtout question, en effet, d’ « incidents avec
des casseurs » et non des violences policières
inacceptables qui, en plusieurs endroits, ont tenté d’intimider
les manifestants, en particulier les jeunes.
Rien
de cela, ni non plus la pluie et le vent, n'ont découragé toutEs
celles et ceux qui voulaient crier haut et fort qu'ils/elles
resteraient mobiliséEs jusqu'au retrait de la loi Travail.
Jeunesse
révoltée, salariéEs en colère
Le
gouvernement espérait que la mobilisation serait moins importante.
De nombreux établissements scolaires à Paris avaient été fermés
pour tenter de décourager les lycéen-ne-s de manifester.
Et
surtout, il avait lâché sa police lors des précédentes
manifestations, multipliant gazages, matraquages et arrestations.
Cette même police était de nouveau à l'action ce 31 mars
multipliant les provocations.
Le
nombre de salariéEs du privé et du public a également doublé par
rapport au 9 mars. Les manifestants, dans les cortèges syndicaux
CGT, FO, Solidaires ou FSU (et
il y avait même des sections ou des militants de la CFDT ou de la
CFTC qui refusent l’accord de leur direction avec Hollande et
Valls)
ont crié tout autant les slogans contre la loi Travail que ceux
dénonçant l'entièreté d'une politique gouvernementale au service
du patronat.
Et
il y a eu beaucoup de discussions sur les suites à donner à cette
journée. Dans la soirée de jeudi, vendredi, samedi, plusieurs
centaines de personnes, ont répondu à l’appel « Nuit
debout » et ont occupé, à Paris, la Place de la République,
pour y tenir des assemblées et des débats
Stoppons
le gouvernement PS-Medef
Le
gouvernement qui a ordonné, dans toutes les villes, une énorme
présence policière, avec provocations, gazages, matraquages contre
les jeunes et les travailleurs, est plein d’égards par contre pour
les plus riches et le patronat.
Le
lendemain des manifestations, le 1er
avril, entrait en vigueur une
nouvelle baisse des
cotisations d’allocations familiales qui porte
à 33 milliards d'euros sur 2016 les cadeaux aux entreprises qui
devraient atteindre 41 milliards d'euros annuels en 2017, dont 19
milliards d'euros pour le seul crédit d'impôt compétitivité
emploi. De l’argent distribué soit disant pour inciter le patronat
à créer des emplois mais qui ne fait que gonfler, en réalité, les
profits et les dividendes des actionnaires.
Tout
le monde en est conscient, comme le montrent la cote de popularité
de Hollande, qui est tombée à 15% et celle de Valls à 27%. Ce
gouvernement est d’autant plus arrogant à l’égard de la
population qu’il est servile à l’égard du Medef.
Organisations
de jeunesse et intersyndicale CGT-FO-FSU-Solidaires ont annoncé deux
nouvelles journées de mobilisation le mardi 5 avril et le samedi 9
avril.
À
Clermont-Ferrand
Mardi
5 avril 10H30 place Delille
Samedi
9 avril 14h00 place du 1er
mai
Utilisons
ces occasions pour mener la bataille d’opinion, populariser et
amplifier le mouvement. Nous pouvons convaincre qu’il est possible
de faire reculer le gouvernement par la grève, par le blocage de
l'économie.
Le
gouvernement a été contraint d’abandonner son projet démagogique
et xénophobe de la déchéance de la nationalité.
Imposons-lui
le retrait de la loi Travail.
Ce sera un premier pas
pour inverser le rapport de forces et stopper la régression sociale
et démocratique.
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