Un
président qui fait flop à chacune de ses interventions et un
gouvernement tellement discrédité aux yeux des travailleurs et de
la jeunesse qu’il n’a comme seule réponse que des miettes à
leur proposer et les coups de matraque à leur asséner...
Un
mois et demi de contestation en continu
9
mars, 17 mars, 24 mars, 31 mars, 5 avril, 9 avril : tant de
journées durant lesquelles, plus ou moins massivement, s’est
exprimée la colère d’une partie de la jeunesse et des
travailleurs.
Depuis
plusieurs semaines, pas un jour ne passe sans qu’une AG n’ait
lieu sur une faculté, sans qu’un lycée, quelque part en France ne
soit bloqué, sans qu’une place ne soit occupée, sans qu’une
grève sectorielle ne reprenne à son compte le retrait de la loi
travail.
Dès
le début, la jeunesse qui a secoué le cocotier. Dès le 9 mars, les
organisations de jeunesse avaient décidé d’accélérer les
rythmes sans attendre un 31 mars lointain prévu par les
organisations syndicales. Et si les salariéEs ne les ont pas
majoritairement rejoints dans la lutte, toutes ces journées de grève
et d’action, ponctuées de comités de mobilisation sur les
universités, d’actions diverses et de meetings, ont donné le ton
à la période qui venait : une brèche s’ouvre et nous n’avons
pas l’intention de la refermer !
C’est
l’heure de régler nos comptes !
Dans
une vidéo des youtubers « On vaut mieux que ça », une
des propositions était de raconter la dernière fois que l’on
s’était « foutu » de nous au boulot.
Embarras
du choix tant les vexations sont quotidiennes ! C’est pourquoi la
loi El Khomri, c’est un peu la cerise sur le gâteau, le trop-plein
qui vient couronner un amoncellement de mesures antisociales qui
ramènent notre camp social au Moyen Age, avec son cortège de
main-d’œuvre embauchée à la journée et payée au bon vouloir
des seigneurs.
Pendant
que les postiers de Rivesaltes en sont à 131 jours de grève pour
obtenir l’embauche définitive de leurs collègues précaires et
des tournées supplémentaires, qu’à Mayotte, c’est 15 jours de
grève générale qui viennent de s’écouler pour l’égalité
réelle et contre la loi travail, le PDG du groupe PSA, en exploitant
les autres, a doublé son salaire qui atteint désormais
5,24 millions d’euros par an. Il faudrait 241 ans à une
ouvrière de PSA pour obtenir une telle somme !
Pendant
enfin que les lycéenEs subissent une répression d’ampleur, que
pas une seule manifestation ne se déroule sans un déploiement
massif de flics en tout genre, que les lycées mobilisés font
l’objet d’une surveillance quasi carcérale quand ce n’est pas
la fermeture administrative qui est décrétée, Balkany continue de
se pavaner en toute impunité en planquant ses millions au Panama !
Alors
oui, dans ses conditions, il est bien évident que la loi travail a
non seulement libéré les ressentis pour ce qu’elle est mais aussi
pour toutes les attaques subies depuis des années. Salaires,
emplois, conditions de travail, mesures sectorielles comme la réforme
socle chez les cheminotEs qui leur vole des jours de repos, aucun
secteur n’est épargné par la voracité du patronat... mais aucun
secteur non plus ne s’est pas à un moment ou à un autre mis en
grève !
Ah
le joli mois de mai !
Chaque
mobilisation va puiser dans l’histoire des autres mais aussi se
réinvente. Si la mobilisation dans les universités n’a pas pris
l’ampleur espérée, elle s’est ancrée au point que les comités
de mobilisations ont d’ores et déjà prévu de se réunir pendant
les vacances . Ce lundi 18 avril, une AG de 1 500
étudiantEs s’est tenue à Rennes. Les lycéenEs ont aussi fait la
démonstration de leur capacité d’agitation mais aussi de leur
détermination.
Et
dans tout cela, les « Nuits debout », par-delà
l’hétérogénéité des participantEs, permettent indéniablement
que s’expriment en vrac toutes les colères accumulées.
SUR
CLERMONT-FERRAND
LES
ASSEMBLÉES GÉNÉRALES
de
« Nuit Debout » se tiennent
tous
les jours à 18H30
Place
de Jaude
Tout
savoir sur les nuits debout clermontoises : ICI
Mais
on ne coupera pas à la discussion fondamentale : pour les faire
reculer, pour leur faire ravaler leur loi et espérer aller plus
loin, il est temps que les salariéEs, massivement, rentrent dans la
bagarre et que des oppositions de travailleurEs, on passe à la grève
générale.
Ce
26 avril, les cheminotEs sont appelés à la grève. Ils sont un
espoir important pour la suite de la mobilisation. Alors que dans
bien des secteurs, on s’est regardé en chiens de faïence,
attendant de voir qui aura le courage de partir en grève
reconductible avant les autres pour donner le ton, les salariéEs de
la SNCF ont une occasion de répondre dès le 26 à cette aspiration
en ouvrant la porte de la reconduction dès le 27 et en étant du
coup, avec les jeunes, les fers de lance de la nouvelle journée de
grève interprofessionnelle du 28 avril.
À
Clermont-Ferrand
JOURNÉE
NATIONALE
DE
GRÈVES ET DE MOBILISATIONS
JEUDI
28 AVRIL 2016
MANIFESTATION
10H30 Place du 1er mai
lire
le tract d'appel intersyndical : ICI
Parce
que la grève générale n’a pas été autant discutée depuis
longtemps comme moyen crédible de tordre le cou aux profiteurs, il
est temps maintenant de la mettre en pratique.
Que
des lycées, des facs, des places, des usines, dès le 28 avril,
se multiplient les reconductions de grève, que l’on brise les
carcans, que l’on cesse de travailler pour les patrons pour avoir
le temps de coordonner les équipes qui veulent s’engager dans la
lutte.
Au
mois de mai, soyons en grève jusqu’au retrait !
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