LE 28 DANS LA RUE, LE 29 ON CONTINUE ! EN GRÈVE PROLONGÉE JUSQU'AU RETRAIT DE LA LOI EL KHOMRI.
Le
gouvernement a tout essayé pour éteindre le feu allumé par son
projet de loi de casse du code du travail. Il a d’abord joué la
carte de la répression, en matraquant sans complexe les jeunes qui
avaient osé ouvrir la voie à la contestation.
Puis
il a tenté de nous amadouer. Il a reçu certains représentants
d’organisations de jeunesse et nous a jeté en pâture quelques
miettes comme une pseudo taxation des CDD ou 3 mois de bourse de
scolarité en plus pour les étudiants.
Mais
ni la répression ni ces annonces dérisoires n’ont empêché des
centaines de milliers de jeunes et de salariés de continuer à se
mobiliser depuis plus d’un mois maintenant.
GATTAZ,
SÈCHE TES LARMES DE CROCODILE !
Alors
le gouvernement Hollande a abattu une nouvelle carte : celle
d’un jeu de dupes avec Gattaz, le patron du Medef, digne des plus
mauvais théâtres de Guignol. Le Medef fait semblant d’être très
mécontent par les reculades du gouvernement qui aurait cédé à la
pression de la rue. Le gouvernement peut alors faire croire qu’il a
vraiment fait des concessions au mouvement social, la preuve :
le Medef est mécontent.
Mais
de qui se moque-t-on ? Qui
peut croire que le Medef est mécontent alors que le gouvernement lui
sert sur un plateau d’argent une loi qui va permettre au patronat
d’utiliser les salariés comme bon lui semble : les faire
travailler plus quand ils en auront besoin et les virer quand ils
n’en auront plus besoin.
SI
ON BLOQUAIT LE PAYS !
Si
tous les salariés arrêtaient de travailler au même moment, pas une
seule mais plusieurs journées de suite ! Si enfin on montrait à
tous ces nantis que leur pouvoir ne leur vient que parce qu’ils
accaparent le fruit de notre travail ! Si enfin la confiance
changeait de camp !
Voilà
ce qui trotte dans la tête de nombreux salariés, dans la tête de
tous ceux qui se sont mobilisés contre la fermeture de leur
entreprise, contre des licenciements ou contre les suppressions de
postes dans la fonction publique. Souvent nous nous sommes battus
isolés les uns des autres et souvent nous avons connu des défaites.
Aujourd’hui
nous voyons enfin la possibilité de regrouper nos forces et de
mettre un coup d’arrêt au gouvernement et au patronat.
Nous
ne devons pas laisser passer cette occasion. Avec plus d’un million
de personnes dans les rues le 31 mars, des « Nuits
Debout » qui se multiplient
aux quatre coins de la France et expriment haut et fort que nous ne
voulons plus de ce monde-là, le mouvement est profond.
Nous
savons que pour contraindre le gouvernement à céder, nous ne
pourrons pas nous contenter des journées de grève isolées. A
l’image du mouvement de novembre-décembre
1995 ou de Mai 1968, nous avons besoin de grèves durables qui
paralysent l’économie.
Nous
avons été en grève le 9 mars puis le 31 mars et nous serons de
nouveau en grève le 28 avril mais maintenant c’est la grève qui
dure qui est à l’ordre du jour.
Les
intermittents du spectacle sont en bagarre contre la dégradation de
leurs conditions de travail et de salaires ; ils viennent
d'occuper le théâtre de l'Odéon à Paris.
Les
cheminots seront en grève dès le 26 avril contre la réforme du
ferroviaire, pour certains ils envisagent déjà de reconduire la
grève jusqu’au 28 avril. Nous devons leur emboîter le pas pour
que dès le 29 avril d’autres secteurs rejoignent la grève jusqu'à
ce que nous fassions plier le gouvernement.
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