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vendredi 22 septembre 2023

UNI-ES CONTRE LES VIOLENCES POLICIÈRES, LE RACISME SYSTÉMIQUE ET POUR LES LIBERTÉS PUBLIQUES

 

MARCHE UNITAIRE

LE SAMEDI 23 SEPTEMBRE 2023

À CLERMONT-FERRAND

À 10H DEVANT LA PRÉFECTURE


mais aussi à Montluçon place Piquand à 10H30, à Moulin, Place de l’Allier à 10H30, à Vichy, 10H30 Place de la poste, au Puy en Velay à 10H30 devant la préfecture et à Aurillac à 10H30 devant le palais de justice


Le meurtre de Nahel, tué par un policier à bout portant le 27 juin 2023 à Nanterre, a mis de nouveau la lumière sur ce qui doit cesser : le racisme systémique, les violences policières, et les inégalités sociales que creuse la politique de Macron. Une politique néolibérale imposée par des méthodes autoritaires, des lois sécuritaires et une doctrine du maintien de l’ordre décriée jusque dans les plus grandes instances internationales. Une politique régressive qui fait le lit de l’extrême- droite et piétine toujours plus nos libertés publiques, notre modèle social, notre avenir face à l’effondrement écologique.

En première ligne des victimes de ces choix politiques, les habitant·es, et notamment les jeunes des quartiers populaires et des territoires ultramarins, qui subissent de plein fouet l’aggravation de toutes les inégalités sociales dans un contexte économique d’inflation, de hausse des loyers, des prix de l’énergie et de politiques d'urbanisme brutales. Les réformes de la Macronie accentuent la pauvreté en durcissant notamment l’accès aux prestations sociales. La scandaleuse réforme de l’assurance chômage en est un exemple significatif alors que la précarité au travail augmente.

Les révoltes dans les quartiers populaires ne peuvent s’analyser que dans ce contexte global. Les habitant·es de ces quartiers, et notamment les mères isolées, pallient bien souvent seul·es les carences de services publics dont la destruction s’accélère de jour en jour.

À côté de cela, de nombreuses violences sont perpétrées contre les populations : délocalisation et destruction de l’emploi, évasion et fraude fiscale, mode de vie des ultras riches écocidaire, supers profits des multinationales, modes de production hypers polluants responsables de la crise climatique.

Et pour cela, l’État laisse faire ! De plus, les populations racisées et/ ou issues des classes sociales défavorisées, des quartiers populaires, des zones rurales et périurbaines appauvries, des territoires ultramarins sont victimes de violences et systémiques, notamment policières.

La politique répressive de l’État est encore renforcée par le dernier remaniement ministériel, qui a élargi les compétences du ministère de l’Intérieur à la ville, l'Outre-mer et la citoyenneté. La répression s’étend avec toujours plus d’intensité et de violences policières, d’interdictions de manifester, contre le mouvement social et écologiste, comme lors de la lutte contre la réforme des retraites rejetée par l'immense majorité des travailleur-ses et leurs syndicats et à Sainte-Soline. La liberté associative, directement et indirectement, est de plus en plus mise en cause.

Cette situation est d’autant plus inquiétante que l’institution policière paraît hors de contrôle du pouvoir politique. Des déclarations factieuses de certains syndicats de policiers suite au meurtre de Nahel aux déclarations du Directeur général de la police nationale et à celle du Préfet de police de Paris ainsi que le ministre de l’intérieur, c’est l’institution

policière qui aujourd’hui remet en cause l’État de droit, plutôt que de mettre fin à l’impunité des auteurs de violences policières.

Nos organisations syndicales, associations, collectifs, comités de quartiers populaires, de victimes de violences policières et partis politiques se mobilisent ensemble dans la durée pour la convergence des justices antiraciste, sociale et écologique, féministes et pour que cessent les

politiques sécuritaires et anti sociales.

La crise démocratique, sociale, politique que nous traversons est très grave.

Nous ne pouvons accepter qu’il y ait encore d’autres morts comme Nahel, ou d'autres blessé.es, victimes des violences policières.

Nous appelons à reprendre la rue samedi 23 septembre, à organiser des manifestations ou d’autres initiatives sur tout le territoire, pour faire front ensemble contre la répression des contestations sociales démocratiques et écologiques, pour la fin du racisme systémique, des violences policières, et pour la justice sociale climatique, féministe et les libertés publiques.

Nous exigeons des réponses immédiates et dans l’urgence

*abrogation de la loi de 2017 sur l’assouplissement des règles en matière d’usage des armes à feu par les forces de l’ordre

*une réforme en profondeur de la police, de ses techniques d’intervention et de son armement

*le remplacement de l’IGPN par un organisme indépendant de la hiérarchie policière et du pouvoir politique

*la création d’un service dédié aux discriminations touchant la jeunesse au sein de l’autorité administrative présidée par le Défenseur des droits et le renforcement des moyens de lutte contre le racisme, y compris dans la police

*un plan d’investissement public ambitieux dans les quartiers populaires et sur l’ensemble du territoire pour rétablir les services publics, le financement des associations et des centres sociaux.

Marchons toutes et tous ensemble le 23 septembre

Tract unitaire





vendredi 7 juillet 2023

LUTTONS CONTRE LES VIOLENCES POLICIERES, NAHEL ASSASSINÉ PAR LA POLICE, ON OUBLIE PAS, ON PARDONNE PAS !

TRIBUNE UNITAIRE

Notre pays est en deuil et en colère.

Notre pays est en deuil et en colère. Le meurtre de Nahel tué par un policier à bout portant à Nanterre, a mis à nu les effets de décennies de politiques publiques discriminatoires et sécuritaires ciblant notamment les quartiers populaires et la jeunesse qui y grandit et particulièrement les personnes racisées et précarisées.

L’escalade des violences est une impasse et doit cesser. La conception essentiellement répressive de la police, et l’évolution législative de 2017 sur l’usage des armes de service, aggravent ce que la population vit et subit que ce soit en termes de discriminations et de pratiques racistes. Les tensions entre population et police viennent de loin et s’inscrivent dans une histoire marquée d’injustices, de

préjugés, de violences, de discriminations, de sexisme... et d’un racisme systémique qui traverse l’ensemble de la société et qui n’est toujours pas éradiqué.

Les habitant·es des quartiers concernés et notamment les femmes pallient bien souvent seul·es les carences en termes de services publics. C’est bien la régression de ceux-ci, l’école, les lieux de partage et de culture, sportifs, la poste, les administrations etc. et le recul du soutien de l’État au tissu associatif qui ont largement contribué à marginaliser ces quartiers et des territoires entiers bien au delà, particulièrement dans les Outre-mer.

L’abandon de ces populations de quartier est aggravé par le contexte économique d’appauvrissement, d’inflation, de hausse des loyers, des prix l’énergie et la réforme de l’assurance chômage. Les inégalités sociales touchent particulièrement les enfants et les mères isolées. C’est ce que montrent les révoltes qui ont secoué les quartiers populaires depuis quelques jours en réaction à la tragédie de Nanterre.

En plus de décennies de dérives d’une politique du maintien de l’ordre, de lois sécuritaires (loi sécurité globale, loi séparatisme...) et de mesures d’exception, nous assistons depuis quelques jours à des pressions du gouvernement pour mettre en place une justice expéditive. Le prononcé de

mises en détention préventives systématiques avec des peines de plus en plus lourdes n’est pas acceptable !

L’urgence n’est pas celle de la répression qui ne fera que renforcer l’extrême-droite et fera reculer une fois de plus les droits et libertés. L’apaisement durable n’est possible que si le gouvernement

prend les mesures nécessaires pour répondre à l’urgence de la situation et aux exigences des populations concernées.

L’ONU a critiqué à plusieurs reprises les politiques sécuritaires et les problèmes institutionnels de racisme en France, en particulier dans les forces de l’ordre. Ce sont les discriminations qui sont un poison toxique qui décrédibilise l’idée même d’égalité et sème le désespoir.

L’extrême droite en fait son lit pour diviser toujours davantage la société. Nous dénonçons l’appel à la guerre civile contre les quartiers populaires et la qualification des personnes qui en sont issues de « nuisibles » par des syndicats de policiers.

Nous condamnons la constitution d’une cagnotte de soutien au policier qui a tué Nahel à l’initiative d’un membre de l’extrême droite et l’absence de toute action du gouvernement, mettant ainsi de l’huile sur le feu.

Tout est à repenser et construire. Il faut partir de bases nouvelles, créer des espaces de discussions larges et tirer les leçons des erreurs des politiques publiques depuis des décennies, en respectant les histoires, parcours, cultures et singularités dont se nourrit notre aspiration collective à l’égalité. Il est plus que temps d’écouter et de prendre en compte les demandes des habitant·es des quartiers populaires et en particulier sa jeunesse !

La situation nécessite que le gouvernement prenne ses responsabilités et apporte des réponses immédiates pour sortir de l’affrontement :

abrogation de la loi de 2017 sur l’assouplissement des règles en matière d’usage des armes à feu par les forces de l’ordre ;

une réforme en profondeur de la police, de ses techniques d’intervention et de son armement ;

le remplacement de l’IGPN par un organisme indépendant de la hiérarchie policière et du pouvoir politique ;

la création d’un service dédié aux discriminations touchant la jeunesse au sein de l’autorité administrative présidée par le Défenseur des droits et le renforcement des moyens de lutte contre le racisme, y compris dans la police.

Rien ne peut cependant se faire sans un autre partage des richesses, sans lutter contre les inégalités sociales. Rien ne peut se faire sans la lutte contre la pauvreté et la précarité, aggravées par le dérèglement climatique, la hausse des loyers et des charges, et sans le renforcement des services publics et de l’éducation populaire. C’est à ces chantiers que le gouvernement devrait s’attaquer au lieu de mener des politiques publiques régressives qui font le lit de l’extrême droite.

Nos organisations syndicales, associations, collectifs, comités et partis politiques sont mobilisés pour le maintien des libertés publiques et individuelles. Dans l’immédiat, nous appelons à rejoindre tous les rassemblements et marches autour de ces revendications, partout dans le pays à partir du mercredi 5 juillet, à l’exemple de la marche organisée par le Comité Vérité et Justice pour Adama le 8 juillet, à Beaumont-sur-Oise, et de celle de la Coordination Nationale contre les violences policières du 15 juillet.

Nous appelons à des marches citoyennes le samedi 8 juillet dans toute la France et les territoires ultramarins. Nous construirons ensemble les suites de ces mobilisations.

Syndicats : CGT, CNT-Solidarité Ouvrière, Fédération Syndicale Étudiante (FSE), FSU, Solidaires Étudiant-e-s, Syndicat des Avocats de France, UNEF le syndicat étudiant Union, Syndicale Solidaires, Union Étudiante,

Associations : 350.org, Adelphi’Cité, Amnesty International France, Alternatiba, Alternatiba Paris, Les Amis de la Terre France, ANV-COP21, ATTAC France, Bagagérue, Conscience, Coudes à Coudes, DAL Droit au Logement, La Fabrique Décoloniale,FASTI (Fédération des Associations de Solidarité avec Tou-te-s les Immigrés-e-s), Fédération Nationale de la Libre Pensée, Fédération nationale des maisons des potes, Femmes Egalité, Fondation Copernic, Gisti (Groupe d’information et de soutien des immigré·es), Greenpeace France, Jeune Garde Antifasciste, LDH (Ligue des droits de l’Homme), Memorial 98, Observatoire nationale de l’extrême-droite, Organisation de Solidarité Trans (OST), Planning familial, Réseau d’Actions contre l’Antisémitisme et tous les racismes RAAR, REVES Jeunes, SOS Racisme,

Collectifs : Alliances et Convergences, Assemblée des Gilets Jaunes de Lyon & Environs, Colère Légitime, Collectif civg TENON, Collectif des Écoles de Marseille (le CeM), Collectif national pour les Droits des Femmes, Collectif Nouvelle Vague, Collectif Vérité et Justice pour Safyatou, Salif et Ilan, Collective des mères isolées, Comité des Soulèvements de la Terre Sud-Essonne, Comité Local de Soutien aux Soulèvements de la Terre Aude, Comité Soulèvement Bas-Vivarais, Comité les Soulèvements de la Terre Lyon et environs, Comité local de soutien aux Soulèvements de la Terre Villefranche, Comité local de soutien aux Soulèvements de la Terre Romans-sur-Isère, Comité nîmois de soutien aux Soulèvements de la Terre, Comité de soutien à Moussé Blé, Comité justice et vérité pour Mahamadou, Comité Les Lichens Ardéchois, Comité Vérité et Justice pour Adama, Coordination des comités pour la défense des quartiers populaires, Démocra’psy, Dernière Rénovation, En Gare, Justice pour Othmane, La Révolution est en marche, La Terre se soulève en Corrèze, Le Peuple Uni, Les Soulèvements de la Terre - comité Île de- France, Les Soulèvements de l'Entre2Mers (33), Lyon en lutte, Lyon Insurrection, Nîmes Révoltée, Réseau GBM, Rejoignons-nous, Collectif du 5 novembre - Noailles en colère (Marseille), Syndicat des quartiers populaires de Marseille, Collectif Justice pour Claude Jean-Pierre, Youth for Climate IDF,

Organisations politiques : ENSEMBLE! – Mouvement pour une Alternative de Gauche, Écologiste et Solidaire, Europe Ecologie Les Verts (EELV), La France insoumise (LFI), Front Uni des Immigrations et des quartiers populaires (FUIQP), Gauche Ecosocialiste (GES), Génération.s (G.s), Nouveau parti anticapitaliste (NPA), Parti Communiste des Ouvriers de France (PCOF), Parti de Gauche (PG), Pour une Écologie Populaire et Sociale (PEPS), Parti Ouvrier Indépendant (POI) Réseau Bastille, Révolution Écologique pour le Vivant (REV), Union communiste libertaire

à Clermont-Ferrand, un rassemblement aura lieu le

samedi 8 juillet à 19H Place de Jaude


vendredi 30 juin 2023

POUR NAHEL, WISSAM ET TOUS LES AUTRES !

 

RASSEMBLEMENT

CONTRE LES VIOLENCES POLICIÈRES

VENDREDI 30 JUIN

à 20h, place de Jaude

Ce mardi 27 juin à 7h55, un policier a froidement abattu Nahel, 17 ans, d’une balle en pleine tête. Contrairement à leur habitude, le gouvernement a immédiatement pris ses distances avec le meurtrier qui a d’ailleurs été mis en examen et placé en détention provisoire le surlendemain. Mais nous ne sommes pas dupes de cette réaction guidée par la peur de l’embrasement populaire et qui vise à mieux défendre l’institution policière en faisant passer ce meurtre pour une anomalie, un dérapage.

Pourtant, il n’en est rien.

La police est structurellement violente et raciste, ça fait partie de son ADN. Elle tue même de plus en plus, contrairement à ce que pérore Darmanin : de 21 personnes tuées par la police par an en moyenne dans les années 2010, on est passé à 44 sur le début de la décennie suivante !

Vous vous demandez pourquoi le pouvoir mobilise les services antiterroristes contre les manifestant·e·s écologistes ?

Parce que les autres services sont trop occupé·e·s à flinguer les jeunes racisés.

Partout, tout le temps, la police est le bras armé du pouvoir et elle s’acharne sur celles et ceux qui sont trop pauvres, trop récalcitrant·e·s ou trop racisé·e·s.

Si cette mesure est réellement honteuse, ce n’est pas la loi de 2007 sur le refus d’obtempérer qui est au cœur du problème comme veulent le faire croire les réformistes toujours prompts à réclamer des pansements pour un système pourri par la gangrène.

De même, la démission du ministre Darmanin, souvent revendiquée ces derniers temps, serait évidemment un plaisir qu’on ne bouderait pas, mais sans illusion sur le fait que son successeur ne ferait pas mieux après lui, comme ces prédécesseurs n’avaient pas fait mieux avant.

C’est l’ensemble de la police qu’il faut abolir, mais comme elle est intrinsèquement liée à la perpétuation du système capitaliste, raciste et patriarcal, il est illusoire de réclamer cette abolition sans ancrer cette revendication dans le cadre de la lutte contre ce système et contre l’État.

Dans les quartiers populaires de toute la France, y compris à Clermont-Ferrand, la colère populaire a éclaté avec une violence qui, si elle n’est rien par rapport à celle infligée par les capitalistes et leurs milices policières au quotidien, fait peur à la bourgeoisie.

La presse et une grande partie du champs politique parle d’émeutes, d’incidents ou d’événements, tous termes destinés à dénier à la révolte toute dimension politique. Pourtant, si la forme diffère des modes d’actions militants traditionnels, ces actes de colère n’en sont pas moins purement politiques.

Au contraire, affronter des policiers, saccager des commissariats, attaquer une prison ou brûler des édifices publics démontre a minima une capacité à définir ses ennemis meilleure que bien des entités politiques donneuses de leçons de morale.

Derrière les larmes de crocodiles, la réaction du pouvoir est édifiante : placement en garde à vue des ambulanciers filmés en train de s’indigner (verbalement uniquement) du meurtre de Nahel qu’ils connaissaient, gaz lacrymogènes et charges policières contre la marche blanche et les proches endeuillé·e·s, mobilisation de 40000 policiers pour « sécuriser » les quartiers populaires (soit 4 fois plus qu’au plus fort de la crise insurrectionnelle de 2005!)…

Nous n’attendons rien d’eux, nous ne pouvons compter que sur notre détermination et notre unité.

Après l’immense succès de la marche blanche du 29/06 à Nanterre, les mobilisations doivent se multiplier dans tout le pays.

Le NPA 63 appelle notamment à faire du rassemblement du vendrdi 30 juin à 20h place de Jaude un immense succès.

  • Contre toutes les violences policières et toutes les formes de répression

  • Vérité et la justice pour Nahel, pour Alhoussein Camara (tué le 14 juin dans des circonstances très proches), Wissam El-Yamni et tous les autres tué·e·s, blessé·e·s ou mutilé·e·s par la police

  • Désarmement immédiat des polices au contact de la population, dans l’optique claire d’une abolition de la police

  • amnistie pour tou·te·s les révolté·e·s arrêté·e·s

À bas l’État policer !

Pas de paix sans justice !

Aucun Apaisement !

lundi 8 mai 2023

REUNION PUBLIQUE DU NPA 63 " POLICE PARTOUT , JUSTICE NULLE PART"


Le NPA 63 organise une réunion publique intitulée Police partout, justice nulle part. Pourquoi les violences policières sont structurelles et non individuelles ? Le lundi 15 mai à 20H Salle 1 du centre J. Richepin(21 rue J.Richepin) à Clermont-Ferrand.

Voici l’événement facebook : https://www.facebook.com/events/158383660526265


directe sur : twitch.tv/npa63

FLYER



mercredi 29 mars 2023

COMMUNIQUÉ : RASSEMBLEMENT CONTRE LES VIOLENCES POLICIERES



Communiqué

Rassemblement contre les violences policières

jeudi 30 mars à 19H devant la préfecture

De nombreuses associations, organisations syndicales et politiques du Puy de dôme souhaitent exprimer leur totale indignation et leur colère face aux violences policières qui reprennent avec une rare intensité depuis quelques temps face au mécontentement de la population lors des manifestations contre la réforme des retraites mais aussi contre les manifestations anti bassines.

Les dérapages à répétition de la police sous les ordres de Darmanin sont inacceptables. Après le déni de démocratie que constitue le 49.3, l’augmentation inquiétante des violences policières et son utilisation par le pouvoir confirment la dérive autoritaire de celui-ci.

Une manifestante avec le pouce arraché et un militant de SUD Rail qui a perdu son œil ajoutés aux centaines de blessés dont deux toujours en urgence absolue, tel est le triste bilan morbide d’une police dont les agissements, parmi d’autres du même genre n’ont plus rien de républicain.

Le point d’orgue a été atteint ce week-end à Sainte Soline avec le déploiement quasi militaire des forces du désordre (police et gendarmerie) face aux manifestants dont l’immense majorité était tout à fait pacifique.

Faut il rajouter que Darmanin n’a eu aucun mot de compassion à l’égard des blessés dans les rangs des manifestants, que de surcroît il veut dissoudre l’association les soulèvements de la terre  alors qu’il refuse de dissoudre les brigades motorisées BRAV-M.

La stratégie du pouvoir ressemble de plus en plus à une stratégie de la terre brûlée qui vise à focaliser l’attention de la population sur des affrontements et à créer un climat anxiogène afin de dissuader une partie de la population de manifester et de détourner les esprits du combat pour le retrait de la réforme des retraites.

Les organisations syndicales et politiques, les associations sous signés du Puy de Dôme, soutiennent l’appel lancé nationalement par la Confédération Paysanne, Bassines Non Merci et les Soulèvements de la terre afin qu'ait lieu devant les préfectures à 19H, demain, jeudi 30 mars, des rassemblements en soutien aux 2 manifestants dans le coma, aux blessé·es de Sainte-Soline et du mouvement des retraites et pour la fin des violences policières.

Elles appellent toutes et tous à se rassembler devant la préfecture de Clermont Fd à 19h.

Premiers signataires : Confédération paysanne, Solidaires 63, FSU, Alternatiba/Anvcop21 63, LDH, ATTAC, MJCF, Generation S, Libre Pensée, nouvelle donne 63, NPA 63, France Insoumise RESF, UNEF, AFPS63, etc…..

D’autres organisations nous informés qu’elles appelleront également à ce rassemblement.

vendredi 4 décembre 2020

LOIS LIBERTICIDES ET VIOLENCES POLICIÈRES : COMBATTONS L’AUTORITARISME EN MARCHE !

 

Liste des manifestations du 5 décembre 2020 contre la Loi Sécurité Globale en Auvergne.

Du dégoût et de la révolte, voilà ce que nous avons toutes et tous ressenti devant les violences policières de ces dernières semaines. Les dernières images des exactions contre les migrant.e.s place de la République à Paris ou du tabassage du producteur de musique noir Michel Zecler, ont mis le feu au poudre, entraînant en particulier une large mobilisation samedi dernier dans tout le pays.

Le maintien de leur ordre à tout prix

Ce gouvernement veut accompagner la crise sociale, les nouveaux reculs qu’il veut nous faire avaler, les licenciements et les suppressions d’emploi, d’un ordre sécuritaire garantissant la bonne marche de la machine capitaliste à profits… Il entend faire taire toute contestation de sa politique, y compris en s’attaquant à la liberté de la presse, dont il aime pourtant se draper en période d’offensive islamophobe.

Depuis plusieurs semaines, sous la pression de l’extrême droite et des syndicats de police, Macron, Darmanin et leurs amis sont à l’offensive.

D’abord avec la Loi de programmation de la recherche (LPR) et son article visant à pénaliser toute action revendicative dans les universités.

Puis, à la faveur de l’immense émotion suite à l’horrible assassinat de Samuel Paty, avec une nouvelle loi raciste et islamophobe contre le « séparatisme ».

Enfin, ils ont dégainé cette loi de « sécurité globale ».

Tout cela dans le but d’accoucher d’une société basée sur une économie ultralibérale accompagnée d’un contrôle social sécuritaire.

La loi, Darmanin, Lallement…

Et hop tout ça à la poubelle !

Mais après le mouvement international suite à la mort de George Floyd aux USA, les grandes mobilisations ici avant l’été contre l’impunité policière, ça ne passe pas ! Répondant à l’appel des journalistes, d’associations démocratiques ou de médias alternatifs, la mobilisation s’est amplifiée jusqu’à atteindre des centaines de milliers de personnes dans près d’une centaine de villes samedi dernier.(plus de 1500 personnes à Clermont-Ferrand). Des manifestations massives, unitaires, jeunes, réunissant journalistes, habitant.e.s des quartiers populaires, militant.e.s syndicaux ou politiques...

Au-delà de la loi de « sécurité globale », c’est bien un renforcement de l’État policier qui est massivement rejeté, et la politique de Macron — autoritaire sur sa forme et injuste sur son fond — qui est combattue.

Pour éteindre l’incendie, les représentants de la majorité annoncent une « réécriture » du seul article 24 de la loi, celui concernant la diffusion d’image des policiers (sans préciser d’ailleurs ce qu’ils souhaitent mettre à la place...). On est bien loin du compte : c’est toute la loi qui doit être abandonnée, et au vu de leurs responsabilités particulières dans la situation, le ministre de l'Intérieur Darmanin et le préfet Lallement doivent dégager aussi ! 

Étendre la lutte, construire les convergences

Pour transformer l’essai, la mobilisation doit continuer, et une nouvelle journée de manifestation est annoncée pour ce samedi.

En Auvergne, plusieurs mobilisations sont prévues

à Aurillac, à 10H30 Place des droits de l’Homme

au Puy en Velay , à 10H30 Place de la Cadelade

à Montluçon , à 11H Place Piquand

à vichy, à 11h Place de la poste

à Moulins, à 11h devant la préfecture

à Clermont-Ferrand , à 15H Place de Jaude

Pour s’étendre, il faut s’adresser aux autres secteurs qui se sont mobilisés ces dernières années, se confrontant à la violence d’État : les Gilets jaunes, la jeunesse des quartiers populaires, le mouvement social…

Des ponts sont à construire, en particulier entre le rejet de cette loi de sécurité globale et le projet de loi « confortant les principes républicains » (ex-loi « séparatisme ») qui reprend d’ailleurs les principales dispositions de l’article 24.

Dans la catastrophe sociale qui vient, les capitalistes vont vouloir nous faire payer la crise au prix cher, et pour cela, le maintien de leur ordre est essentiel. Déjà les licenciements pleuvent, la précarité explose, et ce n’est qu’un début.

Les convergences à construire doivent donc commencer dès ce samedi 5 décembre, en étant dans la rue contre la loi de sécurité globale et au côté des associations de chômeurs/ses et précaires qui vont aussi manifester dans tout le pays.

À Clermont-Ferrand , un rassemblement

aura lieu le 5 décembre à 14H Place de Jaude

Ce n’est qu’un début…

lundi 8 juin 2020

DE MINNEAPOLIS À CLERMONT-FERRAND «THE REVOLUTION HAS COME, OFF THE PIGS !»1


Les états-unis s'embrasent.

C'est le meurtre de George Floyd par un policier blanc, raciste et déjà impliqué dans plusieurs affaires de violences le 25 mai à Minneapolis qui a mis le feu aux poudres.
Un meurtre raciste de plus un meurtre raciste de trop.
La contestation a rapidement gagné 75 villes des différents états et pris des formes radicales (commissariat et voitures de polices incendiées...). Les couvre-feu, les menaces de Trump d'envoyer la garde nationale sur les manifestants, ses appels à tirer dessus et ses déclarations d'intention de qualifier les « antifa » d'organisation terroriste n'ont fait que renforcer la détermination des manifestants.
Ce soulèvement ne surgit pas ex-nihilo et prend sa source dans une longue tradition d'auto-organisation et de lutte des victimes de racisme aux USA et plus récemment du mouvement Black Lives Matter né en 2013 suite à l'acquittement de George Zimmerman, le surveillant de quartier qui avait tué Trayvon Martin.
Mais il est évident que la détermination de la riposte trouve aussi une de ses causes dans la gestion actuelle de la crise sanitaire à laquelle les afro-américains payent un lourd tribu et plus généralement dans la brutalité raciste et antisociale de l'aire Trump.

Soulèvement mondial

De la Grèce à la Palestine, du Brésil au Royaume-Uni, des voix se sont élevées dans le monde entier en soutien aux révoltes en cours aux USA.
Au-delà du simple soutien aux insurgés des États-Unis, les manifestant·e·s font souvent le lien avec le racisme et la violence de leur propre police comme par exemple au Japon ou encore plus en France.

« La police en France n'est pas raciste »

C'est ce qu'à déclaré ce 2 juin Frédéric Veaux, directeur général de la police nationale. Cette déclaration fait tristement écho à d'autres phrases de déni de la réalité, voir d'intimidation contre celles et ceux qui veulent dénoncer cette triste réalité : on se rappelle de Macron en personne nous disant l'an dernier « Ne parlez pas de 'répression' ou de 'violences policières', ces mots sont inacceptables » repris par son fidèle Castaner retroussant les babines pour menacer « Il faut arrêter de parler de violences policières ».
Celles et ceux qui osent se battre contre les violences policières et les crimes racistes de la police française sont ainsi sans cesse victime d'intimidations conjointes par le pouvoir en place et les syndicats policiers.
Les plaintes, le harcèlement policier, les perquisitions, interpellations sont le lot commun des personnes racisées qui ne veulent pas se taire, c'est notamment le cas d'Assa Traoré, qui, depuis 4 ans, mène un combat d'une dignité exemplaire pour que soit reconnu le meurtre de son frère Adama mais aussi contre les violences policières dans leur ensemble.
Chercher à tout prix à empêcher l'expression d'une réalité ne permettra pas au gouvernement de nier cette réalité.
Alors que chaque année la police française tue plusieurs dizaines de personnes, la période du confinement, loin de constituer une trêve a marqué une accélération de cette violence meurtrière puisqu'en moins de trois mois, ce sont au moins 12 victimes de la police qui ont été recensées, sans compter les mutilations et tabassages.
Le caractère particulièrement raciste de cette violence policière est tout autant indéniable, tant la sur-représentation des personnes racisées parmi ces victimes est flagrante, ce qui est la conséquence directe d'une pression constante de la police française contre les minorités. 2
1
Chaque fois, la police est protégée par la justice renforçant sa toute puissance par l'impunité, véritable incitation à tuer, il n'y a qu'à voir pour s'en convaincre les dossiers des meurtres d'Adama Traoré à Beaumont, mais aussi de Babacar Gueye à Rennes, d'Aboubakar Fofana à Nantes, de Sabri à Argenteuil, d'Angelo Garand à Seur, de Lamine Dieng à Paris et de dizaines d'autres cas où les non-lieux se succèdent ad nauseam.
Ce contexte explique la puissance particulière de la mobilisation en France. Car c'est un véritable soulèvement populaire qui a débuté le 2 juin avec 80 000 personnes rien qu'à Paris qui ont bravé l'interdiction de manifester et la menace de répression policière.
Dans de nombreuses autres villes de France, ce sont des milliers de personnes qui ont déconfiné leur colère.

À Clermont-Ferrand, pour Wissam et tous les autres !

Clermont-Ferrand n'est pas connu comme un haut lieu de la contestation. Pourtant, la ville ne reste pas à l'écart de la vague de colère et nous étions bien entre 500 et 1000 personnes rassemblées ce vendredi 5 juin à l'appel du comité Justice et Vérité pour Wissam.
Après de nombreuses prises de paroles, nous avons scandé des slogans pour exprimer notre colère et notre détermination.
Si nombre de pancartes et de slogans dénonçaient des cas les plus emblématiques de la violence et du racisme de la police (George Floyd, Adama Traoré, Wissam El-Yamni...), la colère s'exprimait aussi contre le racisme et les violences policières de manière plus générale.
C'est que contrairement à certains politiciens de gauche à la bonne conscience facile qui dénoncent des cas de violence et de racisme comme des phénomènes isolés qui salissent une institution républicaine et policière qui serait fondamentalement saine mais entachées par des éléments minoritaires racistes et violents ou par les ordres d'un mauvais gouvernement, beaucoup de manifestant·e·s ont bien compris que le problème est systémique et global.
Le problème n'est pas qu'il y a des racistes
dans la police,
mais que la police
est une institution raciste.
Le problème n'est pas que Macron ou Castaner seraient de mauvais dirigeants qui utiliseraient la police pour réprimer et mutiler les contestataires mais que le rôle de la police est de maintenir l'ordre social en écrasant sa contestation par tous les moyens.
La police est violente, raciste et antisociale parce qu'elle est un outil de domination au service d'un système capitaliste et raciste hyper-violent.
La lutte contre les violences policières et ses meurtres racistes est indissociable d'une lutte globale contre le capitalisme et le racisme systémique.
Pour autant, il n'est pas question d'attendre la fin du capitalisme pour se défendre face à la police. Au contraire, si on ne peut pas mettre fin aux exactions de la police sans mettre fin au système dont elle est le bras armé, briser la puissance et l'impunité policière est une des conditions pour affaiblir le système.
C'est pourquoi, parmi ses mesures d'urgence le NPA réclame :
  • la mise en place de commissions d'enquêtes indépendante de l’État et de la police associant les collectifs de proches des victimes et les organisations du mouvement social pour faire la lumière sur les meurtres et mutilations par la police
  • Le désarmement de la police
  • La dissolution de toutes unités spéciales (Brav, BAC...)
  • l'interdiction des armes dites à faible létalité comme le Taser, les LBD, les grenades offensives...

Pour une solidarité concrète

Si le combat est global et éminemment politique, il passe aussi par une solidarité sans faille avec les proches des victimes.
Depuis huit ans le comité Justice et Vérité pour Wissam se bat pour que le meurtre par la police de Wissam El-Yamni le 1er janvier 2012 soit reconnu.
En huit ans, la justice et l'IGPN ont tout fait pour couvrir le crime.
En huit ans, le juge d'instruction n'a toujours pas entendu les témoins qui ont pourtant un éclairage particulièrement important à apporter.
C'est tout l'enjeu de l'audience qui se tiendra mardi 9 juin à 9 h devant la chambre d'instruction de Riom. Les proches de Wissam craignent que l'instruction ne soit abandonné et exigent que le juge d'instruction décide enfin d'entendre directement les témoins sans passer par une police des police qui, en huit ans, a plusieurs fois été prise la main dans le sac en train d'étouffer des preuves.
Le NPA 63 appelle à répondre nombreux à l'appel à soutien du comité Wissam mardi 9 juin à 9h devant la cour d'appel de Riom.
1« The revolution has come, off the pigs ! Time to pick-up guns » est un chant des Black Panthers qu'on peut traduire par « La révolution est venue, débarassons-nous des flics ! Il est temps de prendre les armes ». Ce chant historique de la lutte antiraciste a été remis au goût du jour en France par Camélia Jordanna qui l'a chanté lors du rassemblement parisien organisé le 2 juin par le comité Adama, déclenchant les foudres de la police, du gouvernement et des éditorialistes à leurs ordres.
2 Les études universitaires ont montré qu'en France les Noirs se faisaient contrôler, en moyenne, 6 fois plus que les Blancs, et les Arabes 7,8 fois plus et que les palpations sont 4 et 3 fois plus fréquentes pour ces populations.

mercredi 3 juin 2020

NE NOUS LAISSONS PAS ÉTOUFFER PAR LE RACISME ET LES VIOLENCES POLICIÈRES !

De Minneapolis à Paris, la crise sanitaire a accéléré la restriction des libertés, aggravé la stigmatisation des pauvres et libéré les énergies nauséabondes de la xénophobie et du racisme.

L'assassinat de Georges Floyd et la violente répression des mobilisations contre ce crime d’État montre les enjeux de cette séquence.

Un racisme systémique

Brahim Bouharam, Zined, Bouna, Adama Traoré, Georges Floyd...

Les crimes racistes sont d'une cruelle analogie.

Ils reflètent à quel point flics et fascistes assassinent dans une totale impunité. Des actes qui, loin d'être isolés, font système.

Le scénario est partout le même, avec une complicité des appareils judiciaires et politiques et des « experts médicaux » à la solde des juges dans des simulacres de procès.

À Minneapolis, seul un des policiers a été inculpé pour homicide involontaire. Un chef d'accusation totalement décalé pour une mise à mort qui a duré près de 9 minutes…

C'est une même logique qui a présidé à l'assassinat d'Adama Traoré, puisque la dernière « expertise médicale » vient exonérer les policiers de leur responsabilité dans l’asphyxie qui a entraîné sa mort.

Ces crimes trouvent leur légitimité et leur permissivité dans les discours des suprématismes blancs, la promotion des murs anti-migrant.e.s, les discours protectionnistes, dans la nécessité des capitalistes de nous diviser en désignant des prétendus coupables.

Des violences policières sous caution sanitaire

Partout, la crise sanitaire a mis en exergue les inégalités et a particulièrement fait exploser les mesures coercitives, répressives.

Contrôles ciblés, insultes, passages à tabac, verbalisations discrétionnaires…Dans certains quartiers populaires, on craint plus d’avoir faim et les violences policières que le coronavirus.

La politique de déconfinement participe de la même logique. Nous sommes contraints de retourner faire fonctionner la machine à profit, dans des conditions sanitaires minimales, alors que nos libertés fondamentales comme le droit de manifester sont bafouées et durement réprimées.

Les capitalistes en ont rêvé, le coronavirus l'a fait.

Cette séquence est en réalité un accélérateur de ce qui se profilait déjà en matière de répression d’État et de contrôle social.

Et il y a fort à parier que pour faire avaler l'ensemble des régressions qui s'annoncent pour les travailleurs/ses, la pérennisation de certains dispositifs répressifs aillent de pair avec les reculs sociaux et pourraient bien jouer un rôle essentiel dans la mise au pas de celles et ceux qui se révoltent.

La peur doit changer de camp !

La séquence que nous vivons montre combien il est nécessaire de s'attaquer à l'impunité intolérable des flics, ou des milices fascistes qui les relaient comme à Minneapolis.

L'enjeu est essentiel car partout les gouvernements ont instrumentalisé la crise sanitaire pour renforcer l’État policier.

Les licenciements de masse vont jeter dans la misère une frange croissante de la population, d'où la nécessité impérieuse de réprimer le plus possible pour dissuader toute résistance.


Nous devons montrer notre solidarité aux familles des victimes de crimes racistes, de violences policières mais également notre détermination à ce que la vérité éclate.


Nous devons également soutenir toutes celles et tous ceux qui bravent les interdictions de manifester, pour la liberté de circuler, de s'installer, contre le racisme, contre la violence policière et sociale.


Samedi dernier, le succès des « marches des solidarités », dont un autre appel est lancé pour le samedi 20 juin, montre qu'il est possible que la peur change de camp, qu'il est possible de rassembler pour que cet état d'urgence sanitaire ne devienne pas un état d’urgence sécuritaire et raciste permanent.
CONTRE LES VIOLENCES POLICIÈRES
POUR LE DÉSARMEMENT DE LA POLICE
RASSEMBLEMENT
à l’appel du « collectif justice et vérité pour Wissam »
VENDREDI 5 JUIN 2020
à 18H00 Place de Jaude
à partager massivement l’événement facebook

mercredi 8 janvier 2020

MORT DE CÉDRIC CHOUVIAT : EN FINIR AVEC LES VIOLENCES ET L’IMPUNITÉ POLICIÈRES !

Communiqué du NPA du 7 janvier 2020

Cédric Chouviat est mort dans la nuit de samedi à dimanche, suite à une violente interpellation policière vendredi. Nos premières pensées vont évidemment à sa famille et à ses proches.

Comme toujours, les premières versions policières ont mis en avant la thèse du « malaise ». Mais très rapidement, les témoignages, les vidéos, et les résultats de l’autopsie, qui révèle « une manifestation asphyxique avec une fracture du larynx », indiquent que Cédric est une nouvelle victime de violences policières.

Selon les premiers témoignages, il aurait été victime d’une clé d’étranglement et/ou d’un plaquage ventral, écrasé au sol par quatre policiers qui l’ont asphyxié.

Des techniques policières malheureusement courantes en France, alors qu’elles sont interdites dans plusieurs pays européens. C’est le même type de violente interpellation qui avait provoqué la mort d’Adama Traoré en juillet 2016.

Les versions policières ont évolué, qui ont évoqué le fait qu’il téléphonait depuis son scooter, ou alors que sa plaque d’immatriculation était illisible car trop sale.

Mais quel que soit le motif du contrôle policier, il apparaît, au vu des témoignages et des vidéos, que c’est le fait que Cédric Chouviat a filmé son interpellation qui a énervé les policiers, alors que c’est son droit le plus strict, et qu’ils se sont sentis autorisés à le violenter, jusqu’à la mort.

Alors que Castaner, l’éborgneur en chef, évoque poliment, au sujet des circonstances de la mort de Cédric, « des questions légitimes, auxquelles des réponses devront être apportées en toute transparence », il apparaît évident que cette mort vient s’inscrire dans la longue liste des victimes de violences policières.

Et nous n’avons aucune confiance dans l’enquête qui va avoir lieu suite à l’ouverture d’une information judiciaire pour « homicide involontaire », confiée à une IGPN dont la partialité n’est plus à démontrer.

Le NPA présente toutes ses condoléances à la famille et aux proches de Cédric, et exige que la lumière soit faite, en toute indépendance, sur les circonstances de sa mort.

De manière plus globale, il est grand temps d’en finir avec les violences et l’impunité policières, encouragées par le pouvoir en place et sa gouvernance autoritaire.

Une fois de plus, la responsabilité de Macron et Castaner est engagée, et nous ne l’oublierons pas : pour Cédric, comme pour tous les autres, justice doit être faite !