Communiqué
du NPA du 7 janvier 2020
Cédric
Chouviat est mort dans la nuit de samedi à dimanche, suite à une
violente interpellation policière vendredi. Nos
premières pensées vont évidemment à sa famille et à ses
proches.
Comme
toujours, les premières versions policières ont mis en avant la
thèse du « malaise ». Mais très rapidement, les
témoignages, les vidéos, et les résultats de l’autopsie, qui
révèle « une manifestation asphyxique
avec une fracture du larynx », indiquent que Cédric
est une nouvelle victime de violences policières.
Selon
les premiers témoignages, il aurait été victime d’une clé
d’étranglement et/ou d’un plaquage ventral, écrasé au sol par
quatre policiers qui l’ont asphyxié.
Des
techniques policières malheureusement courantes en France, alors
qu’elles sont interdites dans plusieurs pays européens. C’est le
même type de violente interpellation qui avait provoqué la mort
d’Adama Traoré en juillet 2016.
Les
versions policières ont évolué, qui ont évoqué le fait qu’il
téléphonait depuis son scooter, ou alors que sa plaque
d’immatriculation était illisible car trop sale.
Mais
quel que soit le motif du contrôle policier, il apparaît, au vu des
témoignages et des vidéos, que c’est le fait que Cédric Chouviat
a filmé son interpellation qui a énervé les policiers, alors que
c’est son droit le plus strict, et qu’ils se sont sentis
autorisés à le violenter, jusqu’à la mort.
Alors
que Castaner, l’éborgneur en chef, évoque poliment, au sujet des
circonstances de la mort de Cédric, « des
questions légitimes, auxquelles des réponses devront être
apportées en toute transparence »,
il apparaît évident que cette mort vient s’inscrire
dans la longue liste des victimes de violences policières.
Et
nous n’avons aucune confiance dans l’enquête qui va avoir lieu
suite à l’ouverture d’une information judiciaire pour « homicide
involontaire », confiée à une IGPN dont la partialité
n’est plus à démontrer.
Le
NPA présente toutes ses condoléances à la famille et aux
proches de Cédric, et exige que la lumière soit faite, en toute
indépendance, sur les circonstances de sa mort.
De
manière plus globale, il est grand temps d’en finir avec les
violences et l’impunité policières, encouragées par le pouvoir
en place et sa gouvernance autoritaire.
Une
fois de plus, la responsabilité de Macron et Castaner est engagée,
et nous ne l’oublierons pas : pour Cédric, comme pour tous les
autres, justice doit être faite !
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