Cette semaine s’annonce importante pour le mouvement de lutte contre la réforme des retraites. Le pouvoir réunit mardi les directions syndicales : il va peut-être chercher à désamorcer la situation en annonçant quelques mesurettes censées faire passer la pilule d’une réforme qui nous fera perdre plusieurs centaines d’euros par mois, que l’on travaille dans le public ou dans le privé, et qui reporte l’âge de départ à la retraite.
Jeudi
a lieu une nouvelle journée nationale de grève et de manifestation
qui ouvre trois jours de mobilisation importants pour aider le
mouvement à tenir et à s’étendre. Tout est possible.
Contre
les vœux de Macron, le désaveu
Les
signaux envoyés par le pouvoir sont éclairants. Il a commencé par
nommer le patron de BlackRock comme officier de la Légion d’honneur.
Ancien dirigeant de GDF-Suez, puis d’Engie, Jean-François Cirelli
est le patron du géant américain de la finance BlackRock, un de ces
fameux fonds de pension qui entendent bien profiter de la réforme
des retraites de Macron.
Car
ce que veulent les capitalistes et ce pouvoir à leur service, c’est
la mise en œuvre de la retraite par capitalisation, c’est-à-dire
mettre la main sur le gros gâteau de l’argent des retraites qui
échappe jusqu’ici à la logique individualiste privée.
Le
31 décembre, Macron a présenté les traditionnels vœux. Après un
hallucinant exercice d’autosatisfaction sur la situation sociale,
Macron a clairement réaffirmé vouloir imposer sa réforme,
affirmant même la volonté d’accélérer le rythme jusqu’à la
fin de son mandat…
« Droit
dans ses bottes », comme bien d’autres dirigeants avant
lui... qui pourtant ont dû au final reculer face à la mobilisation
sociale.
Pour
gagner le retrait, étendons la grève
Le
Président entend accélérer le rythme ; nous aussi !
La
trêve de fin d’année espérée par les défenseurs de la réforme
n’a pas eu lieu, et les cheminot.e.s en particulier n’ont pas
cédé aux chantages et coups de pression orchestrés par le
gouvernement.
Manifestations
ou rassemblements régionaux et actions de blocages aux portes des
dépôts RATP ou sur les péages, le mouvement n’a pas connu le
repos.
Le
gouvernement lance aujourd’hui quelques nouveaux ballons d’essai
comme l’aménagement du malus, c’est-à-dire la décote liée à
la mise en place de l’âge pivot.
De
son côté, favorable au système de retraite à points, la CFDT
propose une « conférence de financement » du
système...
Ils
n’ont visiblement pas compris que c’est bien le retrait total
de la réforme qu’exigent les grévistes.
Les
raffineries se préparent à amplifier la mobilisation à partir de
mardi, les avocats durcissent le mouvement et la jeunesse scolarisée
commence à rentrer dans la danse (avec de nombreux blocages et AG
dans les facs).
Autant
de signes qui montrent le mouvement est loin d’avoir épuisé
toutes ses possibilités.
Public,
privé, besoin de tout le monde pour gagner
À
l’appel des organisations syndicales, une nouvelle journée de
grèves et de mobilisation a lieu ce jeudi 9 janvier, avec la volonté
de reconduire le lendemain et de construire de puissantes
manifestations ce samedi 11 janvier.
Il
s’agit d’accélérer le rythme, de construire en particulier une
grève majoritaire dans l’éducation et les transports et de
l’étendre à toute la fonction publique et au privé, seul moyen
pour les obliger à remballer leur réforme néfaste et stopper leur
offensive.
Généraliser
la grève pour gagner
et
dégager Macron et son monde,
voilà
les vœux que nous nous souhaitons
pour
cette nouvelle année !
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