Après
avoir fait mine de s’y opposer, la direction de la CFDT crie
victoire et prétende qu’il faut discuter avec le gouvernement pour
« faire évoluer » cette contre-réforme qui vise
à nous faire perdre plusieurs centaines d’euros chaque mois sur
nos pensions.
Mais
la ficelle est grosse et l’opération d’enfumage qui vise à
désamorcer une mobilisation inédite des salarié.e.s pourrait bien
être la dernière cartouche du gouvernement.
La
nouvelle séquence de mobilisations sera sans doute déterminante.
Opération
d’enfumage
Le
retrait provisoire de l’âge pivot n’est qu’une manipulation
visant à faire avaler l’ensemble du projet de contre-réforme.
Le
Premier ministre a d’ailleurs précisé qu’il y aura dans tous
les cas un « âge d’équilibre ». Ce
retrait hypothétique est un leurre.
L’annonce
des décisions par ordonnances, d’une procédure parlementaire
accélérée, ne laissent pas le moindre doute sur les intentions du
pouvoir de passer en force.
La
conférence sur le financement des retraites s’inscrit dans la même
logique d’enfumage puisqu’il s’agira pour les
capitalistes de ne pas augmenter leur part dans le financement, ce
qui signifie que ce seront les salarié.e.s
qui devront payer.
En
fixant à 14% la part du PIB maximale allouée aux retraites, la
réforme aboutira mécaniquement à une baisse des pensions et un
allongement de la durée de cotisation.
Faire
baisser massivement nos retraites est bien l’objectif du patronat
et du gouvernement pour offrir sur un plateau des dizaines de
milliards d’euros aux assurances privées et fonds de pensions vers
lesquels vont se tourner celles et ceux qui en ont les moyens.
Les
conflits d’intérêts
entre
le pouvoir et des groupes comme Blackrock
en
sont le révélateur !
Imposer
le retrait total de la réforme
La
retraite par points,
c’est
toujours travailler plus
pour
gagner moins.
Les
travailleur/ses mobilisés depuis le décembre exigent le retrait
total de la contre-réforme, sans négociations ni amendements.
Les
taux de grèves à la SNCF et la RATP, les mobilisations de ces
derniers jours, montrent que cette mobilisation ne faiblit pas.
La
solidarité, notamment par le soutien aux caisses de grève indique
que l’adhésion au mouvement est majoritaire dans la population.
La
fuite en avant répressive, est aussi un signe d’un gouvernement en
difficulté face à la ténacité, la détermination des grévistes.
Amplifier
la mobilisation, c’est le moment
Les
jours qui viennent vont être déterminants. À l’appel des
organisations syndicales une nouvelle séquence de grèves et de
mobilisations se déroule les 14, 15 et 16 janvier.
Il
faut franchir un nouveau saut qualitatif. Il y a un enjeu majeur à
l’amplification et l’extension de la grève notamment dans les
secteurs stratégiques comme celui de l’énergie.
Il
faut déployer l’ensemble de nos capacités de nuisances contre ce
système : grèves, blocages, manifestations, actions contre les
membres ou représentant.e.s du gouvernement…
Gagner
cette bataille c’est enfoncer un coin
dans
le monde de Macron.
Cette
victoire, nous en avons besoin non seulement pour mettre fin à
plusieurs décennies de destruction de nos acquis sociaux mais aussi
pour redonner à notre camp social la confiance dans la force sociale
et politique qu’il représente, dans sa capacité à porter une
alternative au capitalisme.
Il
n’y a pas de problème de financement des retraites. Les richesses
existent. Il faut aller les chercher dans les profits et l’évasion
fiscale.
Le
NPA revendique :
-
Retraite à taux plein à 60 ans (55 ans pour les
métiers pénibles) pour toutes et tous après 35 années de
cotisations.
-
Augmentation des salaires de 300 euros et le SMIC à 1800
euros. L’égalité salariale entre hommes et femmes.
Augmenter les salaires, c’est augmenter les cotisations.
-
Abaisser le temps de travail à 32h hebdomadaires.
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