Partout
dans le monde le droit à l’avortement est attaqué par le
système patriarcal et la société du profit. C’est un
droit légitime et nécessaire pour l’égalité des femmes et des
hommes.
Certains
gouvernements, malgré les recommandations internationales,
continuent de traiter les femmes qui avortent comme des délinquantes
et les obligent à recourir aux avortements clandestins, aux
conséquences graves. Ils préfèrent une mise en péril de la vie
des femmes, ils préfèrent les maltraiter et les tuer.
Cette
violence est intolérable !
Dans
le monde :
Actuellement,
une vingtaine de pays interdisent totalement l'IVG. Dans une petite
cinquantaine de pays, l'IVG n'est autorise que si la vie de la femme
est menacée.
Au
total, 58 pays autorisent l'IVG sans condition. Mais c'est un droit
qui, dans la pratique, se heurte parfois a de fortes
oppositions.
Tout récemment, aux États Unis, une trentaine d’états
conservateurs ont adopte des lois anti IVG, esperant ainsi amener la
cour suprême à réviser sa jurisprudence, établie en 1973 !.…
En
France :
Bertrand
de Rochambeau, le président du Syndicat national des gynécologues
et obstétriciens de France (SYNGOF) a
assimile
l'avortement a un « homicide », et a demande le 12
mars 2019 a ses adhérents de se préparer a une « grève
des
IVG. ».
Cette
clause de conscience, qui permet de refuser de pratiquer l'IVG, est
régulièrement utilisée de façon abusive par des médecins
réactionnaires pour refuser de réaliser des soins pourtant
nécessaires.
Il
existe une pétition sur le site internet www.change.org, pour
« le retrait de la clause de conscience spécifique
a l'IVG » : allons la signer !
La
loi ne suffit pas. Les 12 semaines de délai sont insuffisantes et
les conditions matérielles ne permettent pas d’accéder partout au
droit a l’avortement.
Dans
certains centres hospitaliers publics, il y a :
●
d'importants
délais d’attente ;
●
l'absence
du choix de la méthode ;
●
une
confidentialité pas toujours assurée aux mineures ;
●
une
utilisation abusive de la clause de conscience par les médecins ;
●
des
conditions matérielles et une réorganisation des services au
détriment de la santé des femmes (qui, par manque de moyens, se
retrouvent soignées en service de maternité, ambulatoire ou autre,
favorisant ainsi leur culpabilisation sous les regards jugeant et au
détriment de leur bien-être puisque confiées a des personnels non
formes ou mal avertis).
En
Auvergne-Rhône Alpes :
Les
subventions de la Région, pour Le Planning Familial, continuent a
diminuer depuis 2017 !! Quid de 2020? Des
annonces
très pessimistes a ce jour !
La
casse du service public hospitalier organisée par le gouvernement a
de fortes répercussions sur l’accès a l'IVG : les services
spécialisés sont parfois inexistants (notamment en milieu rural et
dans les déserts médicaux) a cause des choix de politiques
budgétaires du gouvernement.
À
Clermont-Ferrand :
Au
CHU Estaing, l’unité
dédiée
a l'IVG vient d’être
« restructurée »
en 2019, a la sauce « économie
budgétaire ».
Qu'en
sera-t-il de cette unité qui jusqu’à présent était très
respectueuse des femmes et de leur accès a ce juste droit?
Vigilance
!
Chaque
année
225 000 femmes décident
de recourir a un avortement, parmi elles 5 000 sont
forcées d’aller a l’étranger pour cause de délais dépassés.
C’est
un coût important a assumer : par exemple, selon les cliniques
privées et l’avancée de la grossesse, en Espagne le coût de
l'IVG va de 1200 a 2500 euros, au Pays-Bas, il est d'environ 1000
euros, hors transport et hébergement.
L’âge
moyen de l’IVG est actuellement autour de 27 ans, 1 femme sur 3 y a
recours au cours de sa vie, et parmi ces grossesses non desirées un
grand nombre sont dues a un échec de contraception…
Contraception
qui repose encore essentiellement sur les femmes, à quand la pilule
pour les hommes ?
Les
politiques successives de restrictions budgétaires des hôpitaux
publics et des Planning Familiaux ont pour conséquence de
restreindre l’accès libre et gratuit a l’IVG sur l’ensemble du
territoire.
Les
libéraux, main dans la main avec les extrêmes-droites et leurs
idées, remettent en cause ce droit fondamental pour les femmes
d’enfanter ou pas, quand et avec qui.
En
France, l’inscription dans la loi du droit a l’IVG est une
conquête sociale issue de luttes féministes : nous nous battrons
pour conserver ce droit, ici et ailleurs !
Nous
rappelons que LREM a refuse d’inscrire dans la Constitution le
droit a l’IVG.
#MonCorpsMonChoix
C’est
aux femmes
que
la décision d’interrompre
leur
grossesse appartient !
Pour
le droit et l’accès
à
l’Interruption Volontaire de Grossesse
partout
dans le monde,
NOUS
RÉAFFIRMONS QUE :
●
L'avortement
est un choix, « mon corps m'appartient ! », « je
choisis ma vie, je choisis d'avorter ou pas » ;
●
L’accès
a l'avortement est un droit ;
●
La
clause de conscience des professionnel.l.e.s de santé doit être
supprimée de la loi ;
●
Des
moyens financiers doivent être donnés pour que les centres
pratiquant l'avortement et les centres de planification soient
accessibles sur tous les territoires ;
●
Des
campagnes d’information tout public sont nécessaires pour pouvoir
en parler librement sans tabou ni jugement ;
●
Si
on exclut le forfait hospitalier certes l'IVG est remboursée mais
tous les moyens de contraception doivent l’être aussi pour que les
femmes puissent choisir celui qui leur convient ;
●
L’éducation
a la vie sexuelle doit être prodiguée a toutes et a tous pour
qu'elles et ils puissent avoir des choix libres
et
éclairés ;
●
La
formation aux techniques d'avortement et a l'accompagnement doit
faire partie intégrante de la formation initiale des
professionnel.l.e.s de santé ;
●
Les
délais légaux pour avorter doivent être harmonisés sur ceux des
pays les plus progressistes en Europe et les
États
doivent tendre vers une dépénalisation totale de l'avortement.
A
l’appel du Planning Familial 63, d’Osez Le Feminisme 63, de
Solidaires Auvergne, de l’UNEF Auvergne, du NPA 63 et de
Mauvaise herbe 63 :
RASSEMBLEMENT
POUR
LA DÉFENSE DU DROIT À
L’IVG
SAMEDI
28 SEPTEMBRE
15H00
Place de JAUDE
à
partager massivement l’événement facebook
voir
le tract d’appel ci-dessous
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