Publication
du NPA Jeune (41)
ILS
INSTRUMENTALISENT, ON RIPOSTE !
Alors
que les actes antisémites explosent ces derniers temps et que les
fascistes s’affichent de plus en plus ouvertement dans nos rues,
des organisations tant « progressistes » que
réactionnaires tentent d’instrumentaliser cette lutte à leurs
profits.
Le
19 février,
les partis politique du fameux arc républicain s’unissent tous
main dans la main pour lutter contre l’antisémitisme ou plutôt
pour se redonner une image.
L’antisémitisme,
au même titre que les autres formes de racismes est un prolongement
logique du capitalisme.
Macron
et ses prédécesseurs du Parti Socialiste et des Républicains n’ont
fait qu’alimenter ce climat propice aux racismes.
Nous
refusons de nous rassembler avec ceux qui n’utilisent ce combat
que pour masquer leur islamophobie.
Nous
refusons de nous rassembler avec ceux qui sautent sur l’occasion
pour justifier la politique coloniale d’Israël.
Nous
refusons de nous rassembler avec ceux qui se servent de
l’antisémitisme à des fins électoralistes.
Nous
refusons de nous rassembler avec ceux qui font volontairement
l’amalgame entre antisionisme et antisémitisme.
Nous
ne resterons pas les bras croisés, prenons nos responsabilités et
luttons au quotidien contre l’antisémitisme sous toute ses
formes !
Le
NPA appelle tous et toutes les militant-e-s politiques, associatifs
et syndicaux à se mobiliser contre l’antisémitisme sans tomber
dans le piège opportuniste de certains partis.
Communiqué
du NPA du 18 février 2018
COMBATTONS
L’ANTISÉMITISME
ET
TOUS LES RACISMES
ET
REFUSONS TOUTES LES RÉCUPÉRATIONS
Profondément
antiraciste, luttant contre toutes les formes de discriminations, le
NPA s’était inquiété il y a quelques jours de la
recrudescence des actes antisémites, confirmée par les chiffres du
ministère de l’Intérieur lui-même.
Dans
le détail, ceux-ci sont passés de 311 en 2017 à 541 l'an passé :
+74 %. La CNCDH, Commission consultative des droits de l'homme,
indiquait dans son dernier rapport que, si la tendance est à la
baisse en ce qui concerne les actes racistes constatés, une
progression des actes les plus violents est à signaler, en
particulier auprès de membres de la communauté juive.
Une
progression qui s’est manifestée de différentes façons ces
derniers jours : inscription antisémite « Juden »
sur la vitrine d’un magasin Bagelstein, saccages des arbres plantés
en souvenir d'Ilan Halimi (jeune homme de confession juive mort sous
la torture en 2006 dans l'Essonne), croix gammées dessinées sur les
portraits de Simone Veil fait par un street artist, jusqu’aux
récentes agressions verbales contre Alain Finkielkraut ce samedi.
Car
ce sont bien, lorsqu’on les met bout à bout, des paroles
nauséabondes et clairement antisémites qui se sont exprimées
contre lui en marge d’une manifestation des Gilets jaunes :
« Barre-toi, sale sioniste de merde ! »,
« Rentre chez toi en Israël ! », « la
France elle est à nous ! »...
Membres
de groupuscules d’extrême droite ou militants salafistes comme
semble le dire aujourd’hui la presse, qu’importe.
Cette
haine n’a rien à faire dans nos luttes sociales, elle doit être
clairement combattue.
Pour
pouvoir la combattre réellement, il est indispensable de ne pas
avoir l’indignation à géométrie variable et la récupération
facile.
On
a ainsi le droit d’être dubitatif quand on voit aujourd’hui
certaines personnalités – actuellement au gouvernement ou qui
y ont été ces dernières années – délivrer des brevets
d’antiracisme, alors même qu’ils pratiquent des politiques
inhumaines à l’égard des migrant-e-s et que toutes leurs
politiques antisociales nourrissent le fumier sur lequel prospèrent
tous les racismes, toutes les divisions.
Et
l’on n’oublie pas ceux qui ont multiplié, au cours des dernières
années, les propos contre les musulman-e-s ou les Rroms, et ont mis
en œuvre des mesures racistes quand ils étaient au gouvernement, au
travers notamment des actions de prétendu « maintien de
l’ordre » dans les quartiers.
Souvent
les mêmes qui aujourd’hui se servent des insultes contre
Finkielkraut pour salir tout un mouvement social, celui des Gilets
jaunes…
C’est
parce que la lutte contre l’antisémitisme est une chose trop
importante pour être laissée aux opérations de récupération
diverses et variées que nous n’associons pas nos voix à celles de
ces pompiers pyromanes, aussi hypocrites que dangereux.
C’est
la raison pour laquelle le NPA et ses porte-parole ont signé l’appel
« Contre les actes antisémites, contre leur
instrumentalisation, pour le combat contre toutes les formes de
racisme », lancé notamment par des militant-e-s et
forces de l’antiracisme politique, dont l’Union juive française
pour la paix.
Le
NPA sera aussi présent au rassemblement annoncé par cet appel,
mardi 19 février à 19h place Jean Ferrat (devant le métro
Ménilmontant – Paris 20e).
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