Après
douze samedis consécutifs de mobilisation des « Gilets
jaunes », la colère populaire contre Macron - le
Président des riches – ne se tarit pas.
Et
le mardi 5 février, la journée de grève et de manifestations à
l’initiative de la CGT, rejointe par Solidaires et la FSU, a été
l’occasion de faire un pas vers la convergence entre le
mouvement des « Gilets jaunes » et l’organisation de
débrayages, de grèves dans des entreprises et autres lieux de
travail.
Le
moyen de commencer à mettre en discussion la perspective d’un
mouvement d’ensemble, d’une grève reconductible, illimitée,
seul moyen réaliste de faire céder ce gouvernement aux ordres du
MEDEF.
CONTRE
LES CLASSES POPULAIRES,
LES
ATTAQUES CONTINUENT À PLEUVOIR
Alors
que la question du pouvoir d’achat est au cœur de la
révolte, la grande distribution n’a rien trouvé de mieux
à faire que d’appliquer, depuis le 1er février, une hausse
moyenne de 6,3 % sur les prix alimentaires.
Le
prétexte : une loi négociée entre agriculteurs, industriels
et distributeurs pour soi-disant mieux rémunérer les agriculteurs.
C’est
aussi l’annonce de la hausse des tarifs d’autoroutes de 1,03 à
2,04 %, soit plus de 10% en sept ans. De quoi encore gaver les
actionnaires qui ont déjà croqué 14,9 milliards d’euros sur les
profits accumulés entre 2006 et 2013.
Et
pour ne pas gâcher cette fête, le régulateur de l’énergie
réclame une hausse de 6 % des prix de l’électricité à compter
du 1er mars.
LA
RÉPRESSION,
LEUR
SEULE RÉPONSE
À
LA COLÈRE SOCIALE
Confronté
à la mobilisation prolongée et déterminée des « Gilets
jaunes », le gouvernement n’a plus qu’une réponse :
les violences policières et l’amplification de la répression.
Résultat :
175 blessures à la tête, 17 manifestant(e)s éborgné(e)s, 1 décès
et 4 mains arrachées. Ce qui n’a pas empêché le Conseil d’état
de rejeter la suspension de l’usage en manifestation des lanceurs
de balles de défense (LBD).
Une
manière de dire à la police
qu’elle
peut continuer à mutiler impunément !
Mais
comme visiblement, ça ne suffit pas pour faire taire la contestation
sociale, Belloubet, ministre de la justice, a demandé aux juges de
prononcer les peines maximales.
Et
l’Assemblée Nationale a adopté la loi « anti-casseurs ».
En fait, une loi « anti-manifs », qualifiée par
le Syndicat des Avocats de France (SAF) de « loi générale
contre l’exercice d’une liberté publique ».
Une
loi scélérate qui instaure des interdictions de manifester,
les interpellations préventives et le fichage des indésirables,
confirmant la détermination de ce gouvernement à restreindre les
droits et les libertés démocratiques pour imposer coûte que coûte
sa régression sociale.
POUR
GAGNER, IL FAUDRA UNE GRÈVE GÉNÉRALE
Les
« Gilets jaunes » ont ouvert une brèche que
Macron et son gouvernement ne parviennent pas à refermer, malgré
toutes leurs manœuvres et la mise en scène de leurs débats en bras
de chemise, largement relayée par des télés et des radios
complaisantes.
Ils
ont également montré la voie et la méthode pour bâtir un
mouvement qui dure et s’enracine, en construisant la mobilisation à
la base, en la prenant en main pour la contrôler, en refusant dans
leur majorité les cadres de débat dans lesquels ce pouvoir voudrait
les engluer
Mais
il ne sera pas possible de gagner, de faire céder ce gouvernement,
sans franchir une nouvelle étape, en se donnant les moyens de
paralyser totalement le fonctionnement de l’économie du pays.
Et
pour cela, il va falloir étendre le mouvement des « Gilets
jaunes » aux entreprises et à l’ensemble des lieux de
travail, en posant la question du passage nécessaire à la grève.
Une
grève qui se généralise avec pour horizon la préparation d’une
grève générale.
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