samedi 9 février 2019

APRÈS 12 SEMAINES DE MOBILISATION DES GILETS JAUNES, APRÈS LA GRÈVE DU 5 FÉVRIER, PRÉPARER UNE VRAIE GRÈVE GÉNÉRALE, C’EST ÇA LA SOLUTION !

Après douze samedis consécutifs de mobilisation des « Gilets jaunes », la colère populaire contre Macron - le Président des riches – ne se tarit pas.

Et le mardi 5 février, la journée de grève et de manifestations à l’initiative de la CGT, rejointe par Solidaires et la FSU, a été l’occasion de faire un pas vers la convergence entre le mouvement des « Gilets jaunes » et l’organisation de débrayages, de grèves dans des entreprises et autres lieux de travail.

Le moyen de commencer à mettre en discussion la perspective d’un mouvement d’ensemble, d’une grève reconductible, illimitée, seul moyen réaliste de faire céder ce gouvernement aux ordres du MEDEF.

CONTRE LES CLASSES POPULAIRES,
LES ATTAQUES CONTINUENT À PLEUVOIR

Alors que la question du pouvoir d’achat est au cœur de la révolte, la grande distribution n’a rien trouvé de mieux à faire que d’appliquer, depuis le 1er février, une hausse moyenne de 6,3 % sur les prix alimentaires.

Le prétexte : une loi négociée entre agriculteurs, industriels et distributeurs pour soi-disant mieux rémunérer les agriculteurs.

C’est aussi l’annonce de la hausse des tarifs d’autoroutes de 1,03 à 2,04 %, soit plus de 10% en sept ans. De quoi encore gaver les actionnaires qui ont déjà croqué 14,9 milliards d’euros sur les profits accumulés entre 2006 et 2013.

Et pour ne pas gâcher cette fête, le régulateur de l’énergie réclame une hausse de 6 % des prix de l’électricité à compter du 1er mars.

LA RÉPRESSION,
LEUR SEULE RÉPONSE
À LA COLÈRE SOCIALE

Confronté à la mobilisation prolongée et déterminée des « Gilets jaunes », le gouvernement n’a plus qu’une réponse : les violences policières et l’amplification de la répression.

Résultat : 175 blessures à la tête, 17 manifestant(e)s éborgné(e)s, 1 décès et 4 mains arrachées. Ce qui n’a pas empêché le Conseil d’état de rejeter la suspension de l’usage en manifestation des lanceurs de balles de défense (LBD).

Une manière de dire à la police
qu’elle peut continuer à mutiler impunément !

Mais comme visiblement, ça ne suffit pas pour faire taire la contestation sociale, Belloubet, ministre de la justice, a demandé aux juges de prononcer les peines maximales.

Et l’Assemblée Nationale a adopté la loi « anti-casseurs ». En fait, une loi « anti-manifs », qualifiée par le Syndicat des Avocats de France (SAF) de « loi générale contre l’exercice d’une liberté publique ».

Une loi scélérate qui instaure des interdictions de manifester, les interpellations préventives et le fichage des indésirables, confirmant la détermination de ce gouvernement à restreindre les droits et les libertés démocratiques pour imposer coûte que coûte sa régression sociale.

POUR GAGNER, IL FAUDRA UNE GRÈVE GÉNÉRALE

Les « Gilets jaunes » ont ouvert une brèche que Macron et son gouvernement ne parviennent pas à refermer, malgré toutes leurs manœuvres et la mise en scène de leurs débats en bras de chemise, largement relayée par des télés et des radios complaisantes.

Ils ont également montré la voie et la méthode pour bâtir un mouvement qui dure et s’enracine, en construisant la mobilisation à la base, en la prenant en main pour la contrôler, en refusant dans leur majorité les cadres de débat dans lesquels ce pouvoir voudrait les engluer

Mais il ne sera pas possible de gagner, de faire céder ce gouvernement, sans franchir une nouvelle étape, en se donnant les moyens de paralyser totalement le fonctionnement de l’économie du pays.

Et pour cela, il va falloir étendre le mouvement des « Gilets jaunes » aux entreprises et à l’ensemble des lieux de travail, en posant la question du passage nécessaire à la grève.

Une grève qui se généralise avec pour horizon la préparation d’une grève générale.


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